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N°37  Semaine du 03 au 09 decembre 2007

 

Emploi : les paroles et la réalité

  Face aux caméras de la TV et à deux journalistes complaisants, N. Sarkozy s’est réjoui de la diminution du chômage, en s’appuyant sur les statistiques de l’INSEE, qui chacun le sait sont loin de rendre compte de la réalité. La réalité c’est la poursuite tous les jours des suppressions d’emplois dans tous les secteurs d’activité, des délocalisations. Les seules embauches sont des contrats précaires pour de courtes durées en fonction des besoins du patronat.

 

Délocalisations à tout va

Elles se poursuivent dans l’automobile, elles deviennent une pratique industrielle dans l’aéronautique. A peine signés des contrats avec Dubail et la Chine représentant des centaines d’avions et des millions d’heures de travail, la direction d’Airbus annonce la délocalisation de fabrications en Chine, Russie, Japon. Avec l’obligation pour les sous traitants de suivre le mouvement.

 

Dassault Aviation fait de même. Pourtant les affaires sont bonnes, il annonce pour les six premiers mois de 2007 un profit de 184 millions €, en hausse de 46% par rapport à l’an dernier. Ces délocalisations touchent tous les secteurs y compris les bureaux d’études.

 

Comme dans l’auto,  c’est l’ensemble de la filière qui est en cause, avec la perte du savoir  faire, la fermeture des embauches, l’absence de perspectives pour les jeunes condamnés au chômage, aux petits boulots avant de sortir du système scolaire.

 

Des emplois précaires.

Comme ceux que Renault vient de mettre en place à Sandouville ou 600 à 800 intérimaires vont travailler en équipe de nuit pour le lancement d’un nouveau modèle sans aucune garantie pour l’avenir. Des salariés exploités dans les pires conditions, jetés après avoir été pressés comme des citrons. Cette précarité est pratique courante, les sociétés d’intérim tournent à plein.

 

Une seule raison à ces pratiques : le profit.

L’emploi, l’intérêt national ne sont pas dans les préoccupations du capital. Pour lui seul compte la dernière ligne du bilan, celle des bénéfices et les dividendes qui seront distribués aux actionnaires.

 

N. Sarkozy n’allait pas parler de cela. Il n’a pas été élu pour cela, il l’a été pour permettre au capitalisme français d’être dans la meilleure position possible dans la mondialisation, pour augmenter sans cesse les profits.

 

La « gauche », du PS à LO, toute occupée à préparer les élections municipales n’a pas eu un mot, une action de protestation. Il est vrai que sur le fond elle ne jure que par l’économie de marché. Comme elle l’a fait dans le passé, au pouvoir, elle ne ferrait pas autre chose que la droite.

 

Silence aussi du côté des confédérations syndicales, toutes occupées qu’elles sont dans des négociations avec le patronat et le gouvernement, pour aboutir à de nouveaux reculs sociaux, celles-ci ayant lieu sans l’action des salariés.

 

Face à cette casse de l’outil industriel, à celle de l’emploi, l’action contre le capital est plus que jamais une nécessité. Nous y sommes prêts. Allons-y, tous ensemble.      

 

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