COMMUNISTES
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N°385 Semaine du 05 au 11 janvier
2015
05 janvier 2015
Les forces de réserves du capital à l’œuvre
Lire également Rapport introductif au bureau
national du 17 décembre 2014 Et 2015 : l’année des nouveaux cadeaux au patronat Et Et Le gouvernement, serviteur des grands groupes
étrangers en France |
Pour garder le pouvoir et maintenir le système d'exploitation
capitaliste, pour désarmer idéologiquement les travailleurs en masquant les
causes de la crise, Les classes bourgeoises en Europe recomposent en permanence les forces
politiques dites de droite ou de gauche. C'est d'autant plus nécessaire que
pour rétablir leurs taux de profit, les capitalistes doivent pousser bien
plus loin les reculs sociaux. Faire baisser le prix de la force de travail et
accroître l'exploitation des peuples dans tous les domaines est leur grand
objectif, celui qu’ils ne perdent jamais de vue... Cette recomposition des
forces politiques vise à aspirer le mécontentement généré par les mesures
antisociales prises par les gouvernements. Elle prend des formes diverses
suivant les pays. Cependant des caractéristiques communes sont à noter.
Ainsi, la division de la société en classes antagonistes (le salariat et le
capital) est remplacée par le concept de ceux « d'en haut » et ceux
« d'en bas ». Ce concept qui efface les différences de classe est
utilisé dans des formes diverses par les partis d'extrême droite comme par
ceux qualifiés de gauche radicale. Il en va de même du capitalisme qui est
baptisé du nouveau nom de « néo-libéralisme ». Cette appellation a
pour vertu d'épargner le système lui-même et s'il permet de fustiger la « finance »
il ne touche surtout pas à la nature du capitalisme. De Hollande dans son
discours du Bourget en 2012, en passant par le Parti de la Gauche Européenne
PGE (PCF et Parti de la gauche en
France, Syriza en Grèce...), Podemos
en Espagne... jusqu'au Front National, il est devenu de bon ton de condamner
le « néolibéralisme » et la finance et donc de laisser entendre que
la crise n'est qu'une dérégulation du capitalisme. Le leader de Syriza, A. Tsipras en
attaquant le « capitalisme néolibéral » range dans sa boîte à outils toute critique
sur la nature capitaliste de la construction européenne. Cette construction
du capital pour le capital et contre les travailleurs et les peuples est
ainsi exonérée de toute critique de fond. Mieux, aujourd'hui Syriza donne
quitus à la création de l'Union Européenne en affirmant qu'elle
: « viole ses principes et ses objectifs fondateurs ». Les
principes fondateurs seraient donc valables ! Ce discours est celui de
toute la gauche européenne qui affirme la possibilité d'une réorientation de
l'UE vers plus de « social ». Les dirigeants de Syriza, pas plus
que ceux de Podemos, du PGE et d'autres ne remettent fondamentalement en
cause les traités européens qui fondent l'UE. Il en va de même pour la
dette, Syriza sépare la dette en deux
parties : une légitime à rembourser et une illégitime que l'on ne
devrait pas rembourser. Cependant, au fil du temps la partie illégitime
s'amenuise comme peau de chagrin. On retrouve le même phénomène en Espagne
avec Podemos. Son programme comme celui de Syriza en Grèce n'a rien de
maximaliste, il s'en tient à une vague redistribution par la fiscalité sans toucher
à la domination capitaliste. Il met l'accent sur la responsabilité de
l'Allemagne sans mettre en cause fondamentalement l'UE, il nie la lutte de
classe et l'organisation politique des travailleurs dans un parti de lutte de
classe. En ce qui concerne la politique
internationale, Syriza a déjà affirmé que la Grèce resterait membre de l'OTAN
et que l'UE pouvait devenir « une
force pour la stabilité et la paix » comme si l'impérialisme dans ses
contradictions et affrontements pouvait devenir un facteur de paix quand au
contraire, il attise les conflits pour assurer sa domination et le partage
des butins. Ces « nouvelles » forces
politiques qui doivent assurer la relève de forces usées à droite et à
gauche plaident aujourd'hui pour un
axe du sud contre le nord, il s'agit là d'un leurre et la lecture de la
presse de Syriza le confirme. En 2012 après la victoire de Hollande à la présidentielle on pouvait lire dans son
journal : « Une nouvelle page s'est ouverte hier en
France : Victoire de la gauche ». L'expérience montre qu'il n'en
est rien, Hollande est l'homme du grand capital tout comme Syriza est la roue
de secours à gauche du grand capital en Grèce. Lire,
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