COMMUNISTES
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N°387 Semaine du 19 au 25 janvier
2015
19 janvier 2015
Tous derrière
Syriza…
pour que rien
ne change
ni en Grèce ni
en Europe!
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Syrisa
ce parti fabriqué par la grande bourgeoisie sur les restes du parti
socialiste grec discrédité, est placé en tête des sondages pour les élections
législatives qui auront lieu dimanche en Grèce. Cette « success story » fait tourner la tête des politiciens
français à la recherche d’une solution de rechange qui permettrait de
continuer à servir les intérêts du grand capital. Syriza, la roue de secours à gauche du grand
capital comme nous l’avons écrit dans un article précédent, se présente comme
un parti de la gauche radicale. En réalité, il a été conçu pour aspirer le
mécontentement légitime du peuple grec et le dévoyer en permettant aux forces
capitalistes en Grèce et en Europe de continuer à diriger les affaires. A Paris, devant l’usure
rapide de la solution sociale-démocrate, Syriza sert de référence pour
organiser le même type d’opération politicienne qu’en Grèce. Ainsi Mélenchon
affirme-t-il qu’en France une alliance, en cours d’élaboration, des Verts et
du Front de Gauche plus des « contestataires
socialistes » va permettre de créer les conditions d’une nouvelle
majorité apte à gouverner le pays pour remplacer l’équipe actuelle,
certes requinquée à la suite des attentats à Paris, mais fondamentalement
discréditée aux yeux des travailleurs. Pour témoigner de la démarche, Parti Communiste,
Parti de Gauche, Verts, ATTAC, Nouvelle Donne, certains syndicalistes, le
Parti de la Gauche Européenne signifient leur soutien sans faille à Syriza. Au cours d’un meeting commun tenu à Paris, Mélenchon,
Cecile Duflot, P. Laurent, viennent d’exprimer leur conviction que la
victoire de Syriza allait changer les choses en Grèce et en Europe. Ils
ont reçu, à cette occasion, l’appui de deux dirigeants du PS, son secrétaire
général Cambadélis et le Président de l’Assemblée Nationale Bartolone, autant
dire qu’il s’agit de la position officielle du parti socialiste dont on peut
mesurer les compétences en matière de loyale gestion au service du patronat.
Ces deux politiciens ne s’y trompent pas, ils affirment dans leurs
interventions combien ils ont confiance en Syriza pour que la Grèce reste
dans l’Union Européenne et conserve l’Euro. Comme Syriza a déjà déclaré, à la
suite d’une visite d’adoubement de son secrétaire général à Washington, que
le maintien dans l’OTAN était acquis et que les négociations avec l’Union Européenne
ne porteraient que sur une faible fraction de la « dette ». Il est
facile d’imaginer la suite du scénario : celui du maintien d’une
politique au service entier du capital. Mais cela c’est le souhait de tous ces dirigeants
qui n’envisagent pas autre chose que la soumission aux exigences du capital. Il en va autrement du peuple grec et de ses
luttes qui peuvent modifier le scénario avec l’aide de la force qui en Grèce
ne cède pas devant le chantage à l’union et mène la lutte révolutionnaire : le Parti
Communiste de Grèce avec qui nous sommes pleinement solidaires. Lire, enregistrer
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