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N°39  Semaine du 17 au 23 decembre 2007

 

Dîtes-moi ce dont vous avez besoin,

je vous expliquerai comment vous en passer…

E n cette fin d’année, la seule qui peut avoir le sourire est bien Madame Parisot, patronne du MEDEF. Il est vrai que Sarkozy met le paquet pour démolir toutes les garanties collectives. Mais là où cela fait le plus mal, c’est bien entendu au pouvoir d’achat.  Comprenez, les salaires, pas les prétendus gains supplémentaires sur des avantages que beaucoup n’ont pas.

 

Sans revenir sur les annonces, mises en œuvre très rapidement par le Parlement, la préoccupation majeure reste pour tous les salariés l’importante question du pouvoir d’achat des salaires.

 

De multiples luttes le démontrent. Celles des salariés des grandes surfaces par exemple. Après les actions chez Conforama, Casino, Carrefour ou Lidl, des négociations devaient avoir lieu.

 

Charles  Dassonville, militant CGT chez Carrefour, explique la réalité vécue par ces salariés « Aujourd’hui, sur le salaire minimum, on nous retire 62 euros de pause. Quand vous avez défalqué ces pauses, vous vous retrouvez en dessous du SMIC. Il y a de plus en plus de salariés pauvres, des salariés qui s’en vont dormir dans leur voiture ou dans les gares. On a même vu un salarié se cacher dans les locaux le soir pour dormir ».

 

Dure réalité, de plus, il faut savoir que la très grande majorité des salariées concernés sont en temps partiel imposé. Il s’agit donc d’un SMIC au rabais.

 

Les « négociations » se sont ouvertes. Rien, aucune proposition concernant les salaires. Pourtant, qui pourrait croire que ces grandes enseignes ne gagnent pas des fortunes.

Chacun peut le mesurer en faisant ses courses. C’est la valse des étiquettes permanente.

 

Tous les syndicats ont jugé ignoble et indigne la position patronale. Il ne reste que l’action. Sera-t-elle pour la fin de l’année ? Pas sûr, les pressions et les menaces peuvent être dissuasives. En tout état de cause, c’est un passage obligé et nous, consommateurs et salariés, nous devons apporter un soutien actif à ces actions.

 

Dans la fonction publique, cela ne va pas mieux !  Nous y sommes habitués, mais la querelle de chiffres à propos du pouvoir d’achat, nous laisse rêveur. Les organisations syndicales relèvent une perte de pouvoir d’achat de 6 %. Au regard de nos propres salaires, nous les croyons facilement.

 

Le Ministre en charge des négociations prétend au contraire que les salaires ont augmenté de 2 % par an. C’est la méthode Coué, chère au gouvernement Sarkozy. Dans une  période noire de notre histoire, certains disaient « Plus le mensonge est gros, plus il a des chances d’être cru ».  Toujours est-il, que lors de ces négociations, aucune proposition chiffrée n’a été avancée. Le Ministre se contente d’affirmer «  Nous ferons en sorte qu’aucun salarié ne subisse de perte de pouvoir d’achat ». Lamentable. La seule question, pourquoi attendre le 24 janvier 2008 pour appeler à l’action ?

 

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