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N°39  Semaine du 17 au 23 decembre 2007

 

Le Père Fouettard et le Père Noël

2008 commence comme 2007 a terminé. Hausse du gaz, des complémentaires de santé (de 3 à 5%), franchises sur les médicaments et les transports en ambulance etc… tandis que l’indice officiel de la hausse des prix est obligé d’annoncer 2,4% de hausse sur un an.

 

Les dernières « négociations » entre syndicats de fonctionnaires et le gouvernement le confirment, les hausses des prix, le blocage des salaires,  se traduisent par une baisse brutale du pouvoir d’achat des salariés, encore plus douloureuse pour les précaires ou les temps partiels (baisse qui va se poursuivre en 2008 annonce l’INSEE).

 

La solution est pourtant simple. Elle consiste à porter le SMIC à 1500 € net par mois,  à augmenter tous les salaires. Les profits des sociétés capitalistes le permettent.

 

 Les retraités et les allocataires ne sont pas mieux traités. Les augmentations prévues ne sont que de 1,1%. On est loin des promesses de campagne de N. Sarkozy qui affirmait vouloir revaloriser les petites retraites. Au nom de la mondialisation capitaliste, le père fouettard est en action.

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Les Banques d’abord

Pour les banques, le père Noël est bien passé en décembre. Le gouvernement et la Commission Européenne viennent de leurs accorder la possibilité qu'elles réclamaient depuis longtemps d’ouvrir des livrets A de caisse d’épargne. C’est pour elles la possibilité de collectes supplémentaires, le livret étant un excellent produit d’appel. Elles bénéficieront en plus d’une commission de 0,4% sur les sommes collectées et pourront intégrer dans leurs bilans les sommes ainsi recueillies, ce qui l’augmentera d’autant. Mais surtout elles visent au travers de ces sommes à financer du logement dit social pour en tirer bénéfice. Au détriment du secteur HLM comme l’expliquait un certain J.F. Gabilla dans le journal «  les Echos »  le 27 septembre dernier.

 

Toujours à propos de la Caisse d’Epargne...

La Caisse d’Epargne est aujourd’hui gérée comme une banque, loin de sa mission qui est de collecter des fonds pour le logement social. Avec les Banques Populaires, elle s’est lancée dans la spéculation immobilière par le biais d’une filiale commune Natixis. Laquelle filiale a bu un gros bouillon dans la crise de l’immobilier américain en août 2007. La Caisse et la banque viennent de renflouer celle-ci pour 500 millions € chacune.

 

… et du taux du livret A

Le taux d’intérêt du livret A est indexé sur l’inflation et les taux d’intérêt interbancaires. Lorsque ceux-ci baissent celui du livret suit le mouvement, lorsqu’ils augmentent, ils devraient augmenter eux aussi. C’est donc ce qui devrait se produire le 1.02.2008. Il devrait être porté à 3,75%, voire 4% . Oui mais voilà. C. Lagarde, ministre des finances veille. Parlant des banques elle déclare : une partie de leurs ressources est indexée sur le taux du livret A. Une trop forte hausse du taux poserait un vrai problème à un moment où l’on essaie de faire baisser le passif des établissements.

 

Face à cela l’argument du coût du logement social apparaît pour ce qu’il est, un rideau de fumée.  Quant aux possesseurs d’un livret A qu’ils se sacrifient. Les banques d’abord.

 

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