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N°403 Semaine du 11 au 17 mai 2015

 

13 mai 2015

 

Afrique du Sud :

une situation explosive

 

 

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Quand le banquier-ministre Macron veut : 

«Retrouver l'esprit industriel du capitalisme »

 

 

 

Le pays de Mandela est depuis le début d'avril,  le théâtre d'une vague de violences xénophobes contre les migrants venus d’autres pays africains limitrophes. Les images de corps dévorés par les flammes dans les townships sont insoutenables, on compte de nombreux morts et blessés et des milliers de déplacés.

Comment les migrants ont-ils pu devenir des cibles, dans le pays de Nelson Mandela, où la majorité noire a si longtemps bénéficié de la solidarité africaine dans sa lutte contre l'apartheid ?

Le capitalisme est le vrai responsable de la situation faite à ce peuple, il continue à diriger l’Afrique du Sud, comme il domine le monde. L’exploitation capitaliste est féroce aujourd’hui et continue de faire des ravages dans le pays.

Sil y a eu un transfert de pouvoir en 1994 du régime d’apartheid à l’ANC, les rênes du pouvoir économique sont restées aux mains de la minorité blanche, 70 à 80% du capital se trouve entre les mains d’investisseurs étrangers, de ces grands groupes capitalistes multinationaux.

Plus de 20 ans après la libération de son pays du joug de l'apartheid, la société sud-africaine reste très profondément inégalitaire. Il y a un an, en Afrique du Sud, 34 mineurs grévistes étaient abattus. La tension reste aujourd'hui encore palpable à Marikana, cette mine de platine devenue le symbole de la société sud-africaine. La lutte de classe est donc acharnée dans ce pays, la classe ouvrière est déterminée dans sa lutte contre le capitalisme, elle veut le changement et agit pour l’imposer.

Dans ce pays le plus industrialisé et le plus riche d’Afrique, les ménages pauvres représentent plus de vingt-cinq millions de personnes, soit la moitié de la population. Le taux de chômage est officiellement de 34%, il touche près de la moitié des jeunes. 60% de la population gagne moins de 3500 rands par mois, l’équivalent de 416 euros. Les Blancs, avec des revenus 6 fois supérieurs en moyenne, gagnent toujours plus que les Noirs.

Les aides sociales limitées aux allocations pour les familles et les personnes âgées constituent la seule source de revenu pour 54,7 % des ménages pauvres. Une pension ou un salaire minimum sert de moyen de subsistance à 8 ou 10 personnes.

Dans un pays où le chômage atteint un taux énorme qui frappe la grande masse de la société noire, les dirigeants organisent la venue massive d’étrangers à la recherche eux aussi d’un travail qui leur permette de survivre eux et leurs familles. Ils les mettent en concurrence directe avec la population locale à seule fin de peser encore davantage sur leurs salaires de misère.

Le gouvernement de l'ANC n’a pas répondu aux espoirs soulevés par sa victoire, le capitalisme s'est vite adapté à la nouvelle situation et continue à piller ce riche pays. « La corruption gangrène le pouvoir, la bourgeoisie noire devenue parasitaire, n’a pas intérêt à ce que les choses changent » souligne un enseignant de l’Université de Johannesbourg.

Au lieu de dénoncer les véritables responsables de cette immigration clandestine, le Secrétaire Général de l’ANC propose de « regrouper les étrangers dans des camps » et le Ministre de la Défense annonce « d’autres interventions militaires si nécessaire ». Un chef traditionnel appelle à la haine.

Société en ébullition, conditions sociales aggravées, oppositions raciales exacerbées, les luttes se multiplient et alimentent l'espoir de changements profonds.

Après leur lutte victorieuse contre l'apartheid, les travailleurs doivent continuer à poursuivre leur lutte, en Afrique du Sud comme partout dans le monde, pour vaincre le capitalisme et libérer la société de son exploitation. C'est  le seul chemin, la seule voie possible pour faire reculer le capital, gagner de nouvelles revendications et transformer la société.

 

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