COMMUNISTES |
N°410 Semaine du 29 juin au 05
juillet 2015
02 juillet
2015
Turquie :
Échec électoral d'Erdogan mais pas des
ambitions régionales de la Turquie |
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les Partis du capital, contre les fausses alternatives, Rejoignez le combat du parti révolutionnaire
-COMMUNISTES Et Le Parti
Révolutionnaire -COMMUNISTES- : Porteur de la seule et véritable alternative |
Les élections qui ont eu lieu le
7 juin en Turquie ont été un échec relatif pour l'AKP (Parti de la Justice et
du développement) dirigé par le président de la République R. Erdogan. Ce parti qui a obtenu 41 % des
voix sur la base d'une forte participation (85%) n'obtient pas la majorité
absolue en siège. Le parti Social-démocrate avec 25 % des voix et le parti
d'Action nationaliste avec 16,5 % maintiennent leurs positions. La surprise est venue du HDP
(gauche pro-kurde) qui a obtenu 13 % des voix. Le paysage politique reflète les
tensions dans la société turque. Après une phase de développement capitaliste
rapide y compris avec une grande pénétration du capital étranger, la
récession économique pointe, le chômage, les inégalités et la pauvreté
augmentent rapidement. Les travailleurs mènent des luttes importantes. La
jeunesse encore plus frappée par le chômage est exaspérée par le caractère
profondément conservateur du pouvoir, elle est à l'avant-garde de luttes qui
sont sauvagement réprimées par le pouvoir. Notons aussi que la Turquie,
membre de l'OTAN, entend jouer un rôle régional important et veut s’inscrire
dans le partage impérialiste du Moyen-
et Proche-Orient. Son rôle, dans la déstabilisation de la Syrie, sa
participation aux côtés des États du Golfe dans la lutte pour le dépeçage et
le repartage impérialiste de la région n'est plus à démontrer. Ses relations
avec Israël l'obligent à un certain équilibrisme mais ses objectifs vont dans
le même sens. Cette politique est évidemment
porteuse de tensions en Turquie même où le problème kurde est jusqu'à présent
sans solution. Ainsi, la Turquie est-elle au centre des affrontements dans
cette région et tout affaiblissement de sa position peut mener à une
situation de déstabilisation interne. C'est pourquoi les forces du capital,
l'impérialisme ont besoin d'assurer une stabilité intérieure en recomposant les
forces politiques pour leur redonner une légitimité populaire. La
configuration issue des récentes élections est un premier pas dans ce sens.
L'AKP et le parti de la droite nationaliste peuvent être la base de cette
recomposition comme le sont le HDP et le parti Social-démocrate. Il n'y a
rien à attendre de nouveau de cette recomposition si ce n'est la poursuite de
la politique menée par l'AKP depuis 13 ans. Cette appréciation que porte le
Parti Communiste (Turquie) l'amène à porter toute son attention sur
l'organisation, le développement du parti et les luttes populaires. Notre
soutien internationaliste va au KP (Turquie). Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article
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