COMMUNISTES |
N°412 Semaine du 13 au 19 juillet
2015
15 juillet
2015
Grèce : Un accord impérialiste contre le peuple grec ! |
|||
Lire également Picardie : Pénurie de conducteurs à la
SNCF !!! Et PEUGEOT S’IMPLANTE AU MAROC ET SUREXPLOITE LES
SALARIES EN FRANCE Et Et (2ème partie. Texte rédigé avant le
référendum) |
Le choc est rude pour tous ceux
qui ont pendant des mois soutenu le gouvernement Syriza en expliquant que sa
lutte pour une Europe sociale et du partage était au cœur des affrontements
en cours dans les négociations entre la Grèce, l'Union Européenne (UE), la
Banque Centrale Européenne (BCE), l'Euro groupe, le FMI et des créanciers. Aujourd'hui les masques tombent ! Le gouvernement grec Syriza-Anel vient d'accepter un accord encore plus
dur que celui que le Peuple grec a refusé par référendum. Il s'agit d'une
nouvelle saignée contre les travailleurs, les artisans, les paysans, les
retraités, les jeunes et les chômeurs. Pourquoi une telle situation ? Nous avons montré dans deux articles
récents la nature de la crise et sa dimension spécifique à la Grèce. En bref,
il s'agit de la crise de suraccumulation du capital dans des conditions de
développement inégal des Etats capitalistes. Au sein de l'Union Européenne qui
est rappelons le, une construction du capital pour son développement dans le
contexte de sa mondialisation, les monopoles capitalistes se livrent une
lutte acharnée et les Etats les plus puissants constituent au sein de l'UE
des alliances pour la domination. Si la Grèce ne pèse pas très lourd dans le bilan économique de l'UE
avec environ 2 % de son PIB, elle représente un intérêt stratégique
vital pour s'assurer les routes de l'Orient. Les USA et les puissances
dominantes de l'UE doivent donc en garder le strict contrôle. Face aux luttes
qui se sont développées dans ce pays et qui commençaient à identifier le
capitalisme comme source des difficultés du peuple, il était nécessaire pour
la bourgeoisie grecque et celle des pays impérialistes dominants de casser
l'idée même d'un changement de nature révolutionnaire dans ce pays. La
première phase a consisté à aspirer le mécontentement dans une formation dite
"radicale" et au verbe de " gauche ". C'est
Syriza qui remplit cette fonction comme roue de secours à gauche du
capitalisme. Aujourd'hui fidèle à ses engagements pour l'Europe capitaliste et pour
l'OTAN, Syriza transforme la donne en construisant une nouvelle recomposition
politique incluant directement les forces de la bourgeoisie grecque. Il n'y a rien à attendre de tout cela, il n'y a pas de trahison, ni
d'obligation à accepter cet accord car Il s'agit d'un choix délibéré et
conscient visant à étouffer le mouvement populaire et fermer toute
perspective de lutte révolutionnaire en Grèce et en Europe. Le Comité Central du Parti Communiste de Grèce dans son analyse de la
situation rappelle qu'il n'y aucune alternative sans lutte résolue contre le
capitalisme et l'impérialisme. Il appelle le peuple grec à une lutte résolue
contre l'accord impérialiste obtenu à Bruxelles, accord qui marque à la fois
l'état des contradictions internes au développement capitaliste en Europe,
mais aussi la volonté commune de maintenir les peuples sous le joug barbare
du capitalisme. Notre meilleure solidarité c'est de
développer la lutte des classes en France. C'est ce rôle que s'est fixé le
Parti Révolutionnaire Communistes. Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article au
format PDF Envoyer cet article à un(e) ami (e) |
Lire également RAPPORT au Bureau National du 08 juillet 2015 Et Et Et Samedi 20
juin s’est tenu à Paris le Congrès d’unification
COMMUNISTES - URCF |
|
|
|
|
|