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N°415 Semaine du 03 au 09 août 2015

 

04 août 2015

 

Iran : Une réorientation tactique de l'impérialisme américain

 

 

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Derrière ce revirement il y a un ensemble de calculs stratégiques liés aux actions agressives de l'administration d’Obama pour affirmer l'hégémonie américaine dans le monde.

L'Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont conclu un accord qui va encadrer les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales et devra se soumettre à un régime d'inspections nucléaires le plus sévère jamais conçu.

Les Etats-Unis ont fait campagne sans relâche contre l'Iran depuis que la ʺrévolution iranienneʺ de 1979 a fait chuter le régime proaméricain du Shah. Puis à l’aide de documents falsifiés et d’allégations sans preuves, Washington et Israël ont longtemps maintenu que Téhéran avait mené des recherches sur des armes nucléaires, accusations fermement démenties par l'Iran mais permettant des sanctions qui ont touché des secteurs aussi divers que le pétrole, la finance, l’industrie, la santé… contribuant à fragiliser l’économie et rendre difficile la vie quotidienne des Iraniens. Dans la dernière période ajoutons la chute brutale du cours du baril de pétrole.

Les sanctions ont réduit de moitié les exportations pétrolières iraniennes depuis 2011, gelé plus de 100 milliards de réserves de la banque centrale iranienne, gelé les revenus pétroliers iraniens dans des banques étrangères, étranglé le commerce extérieur du pays et bloqué les importations comme les médicaments vitaux.

Ces dernières semaines lors des négociations à Vienne, le général US Martin Dempsey a même évoqué les préparatifs du Pentagone à une guerre contre l'Iran…

Washington veut isoler la Russie et la Chine.

Moscou et Pékin ont développé des liens stratégiques et économiques avec l'Iran. Washington ne veut pas que Téhéran amorce un rapprochement avec ces derniers.

La Chine est déjà le premier partenaire commercial de l'Iran, quant à la Russie, elle a développé des liens militaires, notamment du fait de leur soutien commun au gouvernement syrien…

Obama calcule qu'il pourra se servir d’un régime capitaliste iranien profondément en crise pour atteler Téhéran à ses intérêts stratégiques. « Nous n'abandonnons rien en explorant s'il existe une résolution pacifique de ce problème », déclare Obama qui souligne que les « mêmes possibilités », seraient toujours disponible « à l'avenir ». y compris une guerre contre l'Iran.

Téhéran a fait des ouvertures en direction de Washington:

Les dirigeants iraniens ont cherché ces dernières années un accord avec l'impérialisme américain, les mollahs milliardaires ont leur fortune placée à l’étranger gelée. Isolement économique et diplomatique du pays, perte de revenus du pétrole, dépenses de défense importantes, inflation et dévaluation du Rial, les sanctions ont provoqué une crise économique, la colère et la lutte de la classe ouvrière, liée à une grande pauvreté et une inégalité sociale accrue.

Téhéran a fait des ouvertures en direction de Washington, ils sont déjà alliés en Irak contre l'Etat islamique.

Washington et ses alliés font pression pour que Téhéran réduise son soutien au président syrien Bachar al-Assad et aide Washington à obtenir une « résolution politique », c'est-à-dire un changement de régime, à Damas. Rouhani, Président de la République, a écrit sur Twitter, « Maintenant que cette crise superflue est résolue, il y a de nouvelles occasions de se concentrer sur des problèmes communs ».

Le président français, François Hollande, a réagi à l'annonce de l'accord nucléaire en déclarant que « l'Iran doit démontrer (...) en Syrie qu'il accepte de nous aider à finir ce conflit ».

Le « guide suprême » de la République iranienne, Ali Khamenei, insiste sur le fait que Téhéran ne s'alignerait pas sur la politique de Washington au Moyen-Orient en déclarant : «Que l'accord soit validé ou non, nous n'allons pas cesser de soutenir nos amis dans la région et les peuples de Palestine, du Yémen, de Syrie, d'Irak, de Bahreïn et du Liban. Même après cet accord, notre politique à l'égard des Etats-Unis, ce pays arrogant, ne va pas changer». Il a beau aboyé, il est tenu en laisse.

Quelles sont les conditions de l’accord ?

L’accord stipule que des sanctions automatiques peuvent être réimposées par l'UE et les Etats-Unis. Il suffit qu’ils votent une résolution affirmant que Téhéran a violé l'accord pour que les sanctions entrent à nouveau en vigueur

L’Iran alignant 77 millions d’habitants, un PIB de 550 milliards de dollars et quelques missiles, n’impose pas son diktat à une puissance impérialiste de 314 millions d’habitants, avec un PIB de 16 000 milliards de dollars et 3 500 bombes thermonucléaires. Faire allégeance à l'impérialisme américain, c’est tout ce qui leur est demandé...

Ils se sont précipités

Les allemands n’ont pas perdu de temps, 5 jours après la signature le vice-chancelier, Sigmar Gabriel, accompagné d'une délégation d'industriels, s'est déjà rendu en Iran, le 19 juillet. D'autres pays européens se préparent également à aller sur place et à reprendre des relations économiques avec l'Iran, dont la France avec la visite de Laurent Fabius qui s'est montré à la pointe des va-t-en-guerre en Europe.

La France et l’Allemagne bien ancrées à l’impérialisme américain entendent tirer les marrons du feu des juteux contrats des marchés en Iran. Les avoirs à l’étranger des milliardaires iraniens vont être dégelés, le marché iranien va s’ouvrir aux investisseurs impérialistes étrangers… Par la même occasion un afflux de carburant supplémentaire sur le marché va faire chuter le prix du pétrole.

Bien que l’accord ne soit mis en œuvre que dans six mois les vautours capitalistes fondent sur leur proie.

Le pétrole, les énergies fossiles, la monnaie du commerce international sont les véritables enjeux de cette partie. L’Iran a voulu jouer sa carte personnelle pour être le pays capitaliste dominant dans la région. … L’Iran possède la deuxième plus grande réserve de gaz naturel au monde et la quatrième plus grande réserve de pétrole, 40 pour cent des exportations de pétrole dans le monde transitent par le détroit d’Ormuz …

L’offensive de l’impérialisme américain se poursuit pour l’hégémonie mondiale, Washington est loin de renoncer à la violence et son attitude agressive souligne le caractère explosif des relations mondiales.

On devrait assister au cours des prochains mois à une intensification des agressions économiques et militaires contre la Russie, la Chine est aussi la cible.

Les conflits armés, les guerres, les tensions internationales pour la conquête des matières premières et pour exploiter les peuples deviennent dangereux. Ils peuvent entraîner un conflit généralisé.

L'unique moyen d'éviter cette catastrophe est que les peuples mobilisent leur force.

 

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