COMMUNISTES |
N°426 Semaine du 19 au 25 octobre
2015
21 octobre
2015
Moyen Orient : Accélération de la guerre de repartage impérialiste de la région |
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Lire Egalement Vous êtes intéressés, vous voulez en savoir plus,
vous approuvez…. Et Solidarité avec la lutte du Peuple palestinien Et Article paru dans Ouest France le 15 octobre Et La Sécurité Sociale, 70 ans après sa création Et Air-France : Ils aboient tous contre les
salariés Et Confédération Européenne des Syndicat (CES) : Un congrès aux couleurs du
capital |
Le repartage du Monde et des zones d'influences entre les puissances
impérialistes concerne pratiquement
tous les continents et traduit les antagonismes accrus entre les plus grandes
puissances impérialistes. L'analyse de tous les conflits en cours montre
qu'il en est ainsi. Chercher
une autre origine à ces conflits, c'est vouloir dissimuler que la cause des
guerres qui se multiplient prend sa racine dans le système capitaliste
lui-même et dans son besoin d'accumuler toujours plus de profits. Le Moyen- et le Proche-Orient
sont de ce point de vue des zones particulièrement sensibles. Moyen et
Proche-Orient sont des notions larges qui désignent une zone
particulièrement stratégique, carrefour et voie de communication entre les
continents asiatique, européen et africain, zone riche en ressources gazières
et pétrolières. Depuis l'extension du capitalisme aux XVIIIe et XIXème siècles
par la voie des conquêtes et des dominations coloniales, cette région a été
l'objet de conflits permanents entre les puissances impérialistes dominantes,
qu'il s'agisse des Balkans, de la Perse, de la Turquie, des pays de la
péninsule arabique et du Golfe, des pays riverains de la Méditerranée jusqu'à
l'Asie centrale. L'émergence
de pays socialistes avec l'URSS a créé des conditions plus favorables à
l'émancipation de pays jusque là sous la stricte domination des puissances
impérialistes. Elle a amené une stabilité
relative malgré des coups d’États fomentés par la CIA et visant à liquider des gouvernements trop enclins à affirmer
l'indépendance économique et politique de leur pays. La formation de l’État d'Israël
à partir de 1947 a profondément changé la situation en donnant aux USA un
allié sûr dans la région, allié qui possède aujourd'hui, au mépris du droit
international, l'arme atomique. La défaite du camp socialiste
a brutalement modifié le rapport des
forces. Très rapidement les pays d'Europe centrale, comme les Républiques
issues de l'URSS (à l'exception de la Biélorussie) ont liquidé la propriété
sociale et les acquis populaires. Ils se sont engagés dans un développement
effréné du capitalisme. En peu de temps, la plus puissante d'entre elles, la Russie, est redevenue une force qui
compte à la fois par sa capacité militaire et par ses grands monopoles
publics ou privés, qui se sont « invités » dans la
compétition économique mondiale. Le choix fait par la Chine d'un
développement capitaliste a permis de constituer, avec d'autres pays
émergents, à côté et contre les anciennes puissances capitalistes un ensemble
qui aspire à prendre toute sa place dans le repartage du Monde au profit de
leurs nouveaux champions monopolistiques.
Cette
situation de concentration des monopoles s'est accentuée, la fusion du
capital financier et industriel est
devenue la règle à l'échelle de toute la planète. Ces monopoles imposent dans leur lutte pour la domination des règles
qui font reculer les avancées démocratiques et sociales. L'exemple le plus frappant de ce
point de vue est bien celui de l'Union Européenne, ensemble capitaliste, qui permet aux monopoles de dicter directement
les règles qui sont favorables à l'accumulation du capital. Nous sommes
rentrés dans une étape nouvelle du développement capitaliste. A cette étape,
le repartage du Monde et des zones d'influences est plus que jamais à l'ordre
du jour. Les idéologues bourgeois nous abreuvent de
considérations morales à ce propos : « Combattre l'Empire du mal »,
« Le choc des civilisations » gloussent-ils mais jamais ils
ne mettent en évidence la lutte aiguë des monopoles pour s'approprier
l'exclusivité des richesses minérales, de la terre et des hommes nécessaires
à la réalisation des profits capitalistes. Les luttes pour ce repartage se
traduisent par des interventions militaires directes comme ce fut le cas en
Afghanistan en Irak, en Yougoslavie et en Libye où les USA et leurs alliés de
l'OTAN opérèrent à visage découvert. C'est le cas aujourd'hui de la Syrie et
du Yémen victimes d'une agression voulue et entretenue par les USA et la
France et qui s'exerce par des troupes de mercenaires mais ces guerres ont aussi, sous
le contrôle des forces impérialistes dominantes, des caractéristiques plus
régionales et s'y affrontent des pays de second rang comme la Turquie, l'Iran, le Qatar, les pays du Golfe, chacun essayant
de devenir ou de maintenir sa domination régionale. Dans ce concert, Israël
est au premier rang et joue un rôle central pour son propre compte et celui
des USA. C'est dans un contexte, à la fois de découverte de vastes gisement
gaziers en Méditerranée dans les eaux territoriales et dans les zones
maritimes revendiquées par le Liban, 'Israël, la Palestine, Chypre, la Grèce
et la Turquie et des prémices d'une nouvelle phase de la crise du capitalisme
que s'affrontent les monopoles gaziers et pétroliers, les pays concernées et
les puissances appartenant au système impérialiste mondial. Dans ces conditions, les
alliances se font et se défont en fonction des intérêts défendus. Dans ces
alliances, il n'y a pas de place pour l'émancipation des peuples. Ainsi, la
légitime lutte du peuple palestinien pour un État est-elle étouffée par
Israël avec l'accord des grandes puissances en conflit, qu'il s'agisse des
USA ou de la Russie. Le premier
ministre Netanyahu a même reçu lors de son voyage officiel en Russie
l'assurance que les intérêts d'Israël ne seraient pas touchés, autant dire
qu'il a obtenu le feu vert pour réprimer le peuple palestinien avec la
complicité de la bourgeoisie au pouvoir en Palestine. Dans le monde aucune
voix ne s'est faite entendre pour condamner la violente répression du pouvoir
Turc contre les Kurdes. Les
interventions militaires qui s'enchaînent en Syrie n'ont pas d'autre but que
d'assurer à ceux qui les mènent des positions leur permettant de négocier le
partage ultérieur de la région. Sans la
résistance acharnée du peuple syrien, son attachement à un État unitaire, la
question aurait été réglée comme elle l'a été en Irak et en Libye par la
destruction de l’État et la mise en coupe réglée des populations par des
bandes de mercenaires au service de l'impérialisme. Soyons lucides sur la nature
des affrontements en cours. Leur cause est en rapport direct avec la nature même du système capitaliste. La tâche des révolutionnaires
est de combattre ce système, de défendre la souveraineté des Nations et
d'ouvrir la perspective d'un changement révolutionnaire de société. Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article au format
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