COMMUNISTES |
N°428 Semaine du 02 au 08 novembre
2015
05 novembre
2015
Après les
élections législatives en Turquie |
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Communiste d’Ukraine |
Elles ont
été marquées par le succès du parti AKP du premier Ministre Erdogan. IL
obtient la majorité absolue sans que se dégage une alternative crédible à son
pouvoir. Ces élections, voulues par le pouvoir à la suite de son échec
relatif de juin se sont déroulées dans un climat de grande tension voulu et
entretenu par les dirigeants turcs. La reprise des combats contre les kurdes
du PKK mettant fin à une trêve de plusieurs mois, les actions commandos
contre les opposants, la fermeture des médias opposés au pouvoir et
l'horrible attentat d'Ankara qui a fait plus de cent morts ont créé un climat
permettant de rallier à nouveau au pouvoir une partie des couches sociales
qui aspirent à l'ordre et à la tranquillité. Erdogan et son parti ont tiré
les marrons du feu d'une situation qu'ils ont entretenue. Il faut aller au-delà d'une
analyse qui ne mettrait en avant que le caractère des hommes qui exercent le
pouvoir. Leurs desseins sont largement déterminés par les intérêts des forces
sociales dominantes, en l'occurrence celle de la bourgeoisie turque, qui du
fait du développement capitaliste rapide dans ce pays aspire à prendre sa
place dans le système impérialiste mondial. Face aux menaces que représentent
les luttes sociales, la bourgeoisie a besoin d'un état plus fort et plus
ouvertement à son service. C'est ce que vise l'objectif d'un pouvoir
présidentiel. De même, l'appartenance à l'OTAN de la Turquie et la
conjugaison de cette appartenance avec la volonté de domination régionale
entraîne ce pays dans des interventions de plus en plus militaires pour
prendre sa part dans le repartage du Moyen-Orient. Dans ces conditions, elle
intervient ouvertement contre la Syrie et laisse le champ libre aux groupes
de mercenaires qu'ils soient affiliés à Al Qaida ou à Daesh. D'ailleurs son
appartenance à la coalition « anti-Daech » l'a plus amenée à
bombarder les kurdes du PKK que les troupes qui opèrent pour le compte de
l'impérialisme en Syrie et en Irak. Voulant asseoir sa place de
puissance régionale, la Turquie louvoie entre les principaux protagonistes
des conflits, en se laissant une marge de manœuvre assez grande pour
participer, en fonction de ses rapports de force inter-impérialistes, au
dépeçage final. Dans ces conditions
d'interventionnisme armé, il est clair que le pouvoir veut exercer une
tutelle plus pressante sur le peuple travailleur et l'associer au nom du
nationalisme à son projet. De ce point de vue Erdogan et son parti sont aux
yeux des forces de la bourgeoisie les mieux à même de remplir ces
objectifs. Les trois autres formations qui
ont obtenu des sièges au parlement, les sociaux démocrates, la droite
nationaliste et le parti pro-kurde ne sont pas en mesure d'inquiéter l'AKP. Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article au
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