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N°451 Semaine du 11 au 17 avril 2016 12 avril
2016 |
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Grande-Bretagne : Brexit : Est-ce vraiment la question ? |
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Lire Egalement 19 Avril journée de solidarité avec le Venezuela Et Des raisons
supplémentaires pour abattre le capitalisme Et A PROPOS DU SYNDICALISME EN FRANCE Et A PROPOS DU SYNDICALISME EN FRANCE Et Et Samedi 9 avril tous dans la rue |
Le
référendum qui doit avoir lieu au Royaume Uni (UK) le 23 juin 2016 fait
l'objet d'un débat politique important. Ce
"Brexit" comme le nomme
les publicistes doit décider du maintien ou non du Royaume Uni dans l'Union
Européenne (UE). Il n'est pas si sûr pourtant que les questions essentielles
soient abordées dans ce débat. En effet, et les événements récents liés aux révélations
du "Panama papers" le
montrent, ce qui est en jeu, c'est la place du Royaume Uni comme place
financière mondiale du capital monopoliste. Le Royaume Uni est bien membre de l'UE mais ne fait pas
partie de la zone Euro. Il n’appartient pas à l'espace
Schengen et son activité principale tourne autour des établissements
financiers de la City. Il est une des plus grande zone financière
"offshore" du Monde, bien avant le Luxembourg. Le journal la
Dépêche du Midi donne la définition suivante de ces zones financières: "
il s'agit de places organisées par
certains États ou certains territoires qui réservent des règles spécifiques
semblables à celles des paradis fiscaux aux seules opérations internationales
n'ayant aucun lien avec une activité économique au sein de leur territoire.
Ce régime repose sur l'application de règles distinctes aux résidents et aux
non-résidents. Ainsi, le centre exerce des activités, essentiellement
financières, destinées aux seuls non résidents. Ces centres offrent donc à
une clientèle étrangère des services de gestion financière rémunérés en devises".
Le Royaume-Uni est une des grandes plaques tournantes des mouvements mondiaux
des capitaux où il opère à l'abri d'une législation peu contraignante qui lui
laisse les mains libres et qui représente un refuge sûr pour les capitaux en
provenance d'Asie, du Moyen-Orient, des USA... Autant dire que la City dicte
sa politique au Royaume Uni et le premier ministre Cameron en est son actuel
fondé de pouvoir. Pour la City, la question du "Brexit" est secondaire, ce qui est premier c'est sa liberté
de continuer sans contrainte son activité au service du capital
international. De ce point de vue elle a déjà engrangé un succès, celui des
concessions faites par l'UE à Cameron qui font qu'en cas de maintien dans
l'UE le Royaume uni sera assuré d'une situation d'exception lui permettant de
ne pas avoir à respecter des règles communautaires qui lui apparaissent comme
contraignantes. Cependant, la possibilité d'un vote majoritaire pour la
sortie de l'UE n'est pas exclue, cette sortie est portée en particulier par
les forces nationalistes et une part importante du parti conservateur. Elle
est soutenue par les entreprises moyennes qui n'ont que peu de rapport avec
le grand commerce extérieur en particulier avec l'Union Européenne. Notons
que plus de 50 % des échanges se font avec l'UE. Du côté des mouvements nationalistes écossais, la sortie
de l'UE serait le prétexte pour faire valoir par un nouveau référendum leur
volonté d'indépendance comme province rattachée directement à l'UE. De son côté le parti travailliste milite pour le maintien
dans l'UE. Ce point de vue n'affole pas la City puisque dans ce cas elle
pourrait continuer dans des conditions semblables à celle d'aujourd'hui à
servir les intérêts monopolistes. En définitive, cette question du « Brexit » renvoie à quelque chose
de plus fondamental. L'UE comme
construction capitaliste et impérialiste peut-elle faire face à son
développement différencié ? Entre le capitalisme industriel Rhénan et
celui de la haute finance, les besoins sont différents et l'affrontement est
permanent pour assurer la domination dans le système impérialiste lui-même et
en Europe même. Le « Brexit » est donc l'expression de
ces tensions qui soulignent combien sont vides les mots d'ordres de sortie de
l'Europe et de l'Euro sans que soit mise à l'ordre du jour la lutte pour
abattre le système qui génère précisément ces
contradictions. Lire, enregistrer
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