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N°465 Semaine du 18 au 24 juillet 2016 17 juillet
2016 |
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Brexit : les jours d'après ! |
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personnes âgées Et Et encore plus poussée sous la
direction des USA Et NANTES : Notre-Dame-des-Landes : un pas de plus vers la
privatisation |
Un torrent de commentaires a accompagné le vote pour le
Brexit au Royaume-Uni. Si le vote a marqué, comme l'a souligné le communiqué
de notre parti : « ...d’abord le rejet de ceux qui
subissent le plus durement les méfaits de la politique actuelle, celui des
travailleurs et des couches populaires. C’est le rejet des gouvernements
successifs de Grande Bretagne, c’est le rejet de l’Europe capitaliste. Le
Brexit ne changera rien pour les travailleurs britanniques, le capitalisme
continue d’exister en Grande Bretagne, le peuple va continuer à en payer les
effets ». L'évolution
de la situation confirme pleinement cette appréciation. Au plan politique
après une « pantalonnade » médiatiquement orchestrée et qui a vu
les leaders du Brexit disparaître momentanément du paysage politique, les
affaires sérieuses ont été prises en main par les fondés de pouvoir du grand
capital monopoliste. La nomination de la nouvelle première Ministre, issue du
parti conservateur et ancienne Ministre de l'intérieur du gouvernement
Cameron, dans un délai record marque la volonté de la grande bourgeoisie de
ne pas laisser de vide institutionnel. L'agitation politicienne au niveau de
l'Union Européenne n'a pas pu cacher longtemps que la crise issue du Brexit
était liée à la crise profonde et générale du capitalisme lui-même et des
contradictions fortes qui s'y développent. Pour
juger de tout cela, un détour par la bourse de Londres est particulièrement
instructif. A la différence des grandes bourses européennes qui ont plongé le
lendemain du vote, traduisant l'inquiétude des milieux boursiers sur les
conséquences politiques et économiques du Brexit, l'indice FTSE100 de Londres
(l’équivalent du CAC 40) a reculé de manière significative certes mais somme
toutes modérée. Quatre jours plus tard, l'indice FTSE100 avait repris sa
perte avec un bon de 3,58 %. Cela
a fait dire à nombre de professionnels de la finance : « Le
Brexit quel Brexit ? ». Plus récemment, la déclaration de M.
Carney, Gouverneur de la Banque d'Angleterre, a affiché la couleur en
indiquant : « Un certain assouplissement monétaire devrait
être nécessaire cet été ». Cette déclaration qui ouvre les vannes de la spéculation sur
fond d'une chute d'environ 10 % de la valeur de la Livre Sterling sur le
marché des changes a stimulé les investisseurs qui tablent sur une baisse des
taux d'intérêts et de l'attractivité de la livre. Cette baisse compétitive de
la livre avantage évidemment les exportateurs britanniques. Comme beaucoup
des groupes multinationaux basés au Royaume Uni sont assis sur le commerce des matières
premières (minières et pétrolières) et qu'ils réalisent l'essentiel de leur
chiffre d'affaire à l’étranger, cette baisse de la livre a stimulé leurs
activités commerciales et spéculatives. A contrario, les entreprises qui
réalisent leur chiffre d'affaire dans le Royaume Uni sont pénalisés et ont vu
leur côte boursière dégringoler. Globalement le message est clair. Il
signifie que le grand capital mondialisé monopoliste a donné à la place
financière de Londres, la première du Monde, une marque de confiance pour
l'avenir. Brexit ou non elle reste au centre de l'activité financière
mondiale et s'apprête à négocier sa place dans le nouveau dispositif induit
par le Brexit. C'est très clairement ce que vient de déclarer G. Osborne le
Ministre Britannique des finances : « nous devons désormais faire
le maximum pour faire du Royaume Uni le meilleur endroit du monde pour faire
des affaires ». Autant dire que la part de la finance dans l'économie du
Royaume Uni va encore augmenter au détriment des secteurs industriels et des
services. Ainsi, il est possible de constater d'ores et déjà que le marché
« trie » entre ceux à qui profite la situation de dévaluation de la
livre et ceux qui vont y perdre ! Dans tous les cas, il ne s'agit pas
des travailleurs et le discours de la nouvelle Première Ministre, s'il est
qualifié de social n'en est pas moins qu'un discours pour calmer les
velléités issues du vote populaire pour le Brexit. Cette
réalité, celle de la lutte des monopoles mondialisés pour la conquête des
marchés et le contrôle de la finance nous montre aussi que le Brexit pose
plus de problème aux monopoles de l'Union Européenne (en France et en
Allemagne) qu'a ceux du Royaume Uni et
des USA. Face à cela, combien sont ridicules les propositions qui
fleurissent pour faire face à la crise générée par le Brexit. En premier
lieu, il est clair que l'Allemagne et la France les deux plus grandes puissances
de la zone Euro entendent de manière concurrente maîtriser la politique
monétaire européenne. Dans cette partie, c'est l'Allemagne qui est en
position dominante. Sans possibilité interne de dévaluation les pays de l'UE
membre de la zone Euro vont rechercher de nouveaux avantages compétitifs dans
une exploitation accrue des salariés. En clair en faisant encore baisser ce qu’ils
nomment « le coût du travail ». Dans ces conditions, tous les
discours sur le « contrôle démocratique » de la Banque Centrale
Européenne, les discours sur la « refondation sociale » de l'Europe
et ceux sur le retour au protectionnisme ne sont que des attrape - nigauds
pour éviter la question centrale et décisive : peut-on changer les
choses sans s'attaquer au capitalisme jusqu'à l'abattre condition nécessaire
pour construire une société nouvelle débarrassée de l'exploitation de l'Homme
par l'Homme : la société socialiste. Lire, enregistrer et/ou
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