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N°465 Semaine du 18 au 24 juillet 2016

 

19 juillet 2016

 

 

Turquie : Un coup d’État

révélateur de la crise qui secoue

le système impérialiste

 

 

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Le coup d’État militaire des 15 et 16 juillet qui a avorté en Turquie suscite beaucoup d'interrogations quant à ses objectifs et à ses commanditaires et dans l'état actuel des choses, il est difficile d'en faire une analyse précise. Cependant, ce coup d’État permet de mesurer la profondeur de la crise qui secoue le système impérialiste. Battu par les tenants actuels de la grande bourgeoisie turque, ce coup d’État est un événement majeur du fait, entre autre, du rôle géostratégique que représente la Turquie dans la zone méditerranéenne et moyen-orientale.

La Turquie, pays de 75 millions d'habitants qui a connu un développement capitaliste important dans les vingt dernières années est avec Israël, un des plus fidèles alliés des USA dans la région. L'armée turque est en nombre la deuxième armée la plus puissante de l'OTAN. L'alliance Atlantique possède en Turquie des bases militaires sous contrôle américain. Ces bases et ces centres de commandement font partie du dispositif avancé des interventions militaires impérialistes en Syrie, en Irak et dans toute la région y compris en direction de la Russie. Ces bases recèlent des armements nucléaires et les services de renseignement US y sont particulièrement présents. Remarquons, que ni les putschistes, ni le pouvoir actuel n'ont mis le moins du monde en cause le rôle de la Turquie comme pivot essentiel de l'OTAN.

Si la place de la Turquie est essentielle dans cette région du Monde, où elle entend jouer un rôle de puissance régionale majeure, elle est en même temps soumise aux fortes turbulences générées par les forces impérialistes qui entendent dominer et se repartager la région. Ainsi, la Turquie, qui joue une partition majeure, sous le chef d'orchestre US, dans la guerre d'agression contre la Syrie, entend dans le même temps combattre les forces kurdes du PKK à l'intérieur tandis que leur commanditaire les USA appuie les forces kurdes en Syrie et en Irak pour asseoir leur présence politique et militaire dans la région. La volonté de la Turquie d'être la puissance régionale de référence l'a amenée à une brouille profonde avec la Russie qui intervient elle même en Syrie à la demande du gouvernement syrien. Le récent rapprochement russo-turc marquant un début de normalisation entre les deux pays, ainsi que le rapprochement israélo-turc ont probablement contribué à exacerber les contradictions au sein de la direction de l’État. Il en va de même de l'amélioration des relations des puissances occidentales avec l'Iran qui a rebattu les cartes entre l'Iran et la Turquie.

La bourgeoisie turque dans une situation où la crise économique a été amplifiée par l'embargo russe et la chute du tourisme, est en face de choix stratégiques majeurs qu'elle ne pourra pas différer longtemps, prise qu'elle est dans les tenailles des forces impérialistes qui entendent dominer la région. De plus, les forces progressistes et démocratiques turques sont elles aussi devant des choix stratégiques : ou continuer à se placer dans le moule de la gestion capitaliste ou en contester la nature même. Pour sa part le Parti Communiste de Turquie (PC(T)) auquel va tout notre soutien indique : « Les événements d'aujourd'hui nous rappellent à nouveau cette réalité : soit le Peuple de Turquie s'organise pour se débarrasser de l'AKP (le parti d'Erdogan au pouvoir NDLR), soit les politiques réactionnaires de l'AKP vont s'intensifier, la répression s' étendre, les massacres, pillages et vols se poursuivre. La seule force susceptible de renverser l'AKP, c'est celle du Peuple, il n'y a pas d'autre alternative...La libération est entre nos mains ».

En effet, il est clair que le pouvoir turc va se saisir de cette « occasion » pour accentuer la répression, c'est ce que souligne le PC(T) : « Élever la lutte contre l'AKP et son obscurantisme est la seule voie pour empêcher que ce coup d’État manqué n'aboutisse à consolider son régime ».

La question turque, n'est pas si éloignée de celle du Brexit, les classes bourgeoises au pouvoir sont placées devant des choix majeurs dans une guerre de grande intensité pour contrôler les ressources et les voies de communications afin d'assurer les profits capitalistes. Face à des Peuples qui résistent, à leur façon certes, il leur faut renforcer leur pouvoir et empêcher l'émergence d'un courant et d'organisations révolutionnaires capables de mettre fin à leur domination.

En Turquie comme ailleurs la question décisive est donc bien la lutte contre le capitalisme jusqu'à l'abattre et construire une société nouvelle débarrassée de l'exploitation et des guerres.

 

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