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N°466 Semaine du 25 au 31 juillet 2016 26 juillet
2016 |
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On a voté en Union Européenne |
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Lire Egalement Bilan et plan de
travail pour l’été Et Pacifique
Nord : une zone stratégique dans les affrontements impérialistes Et Prolongation de l'état d'urgence, adoption de la loi
El Khomri : deux votes contre les
travailleurs Et révélateur de la crise
qui secoue |
Ces
dernières semaines, des élections importantes se sont déroulées dans des pays
de l'Union Européenne (UE) : Élections présidentielles en Autriche,
municipales en Italie, législatives en Espagne et référendum au Royaume-Uni.
Leurs résultats indiquent des tendances de fond identiques. Face à la
politique du grand capital qui liquide les acquis sociaux, face au chômage, à
la précarité, à la surexploitation des travailleurs et aux conséquences des
guerres impérialistes qui génèrent des exodes massifs de population,
s'exprime un ras-le-bol et une exaspération profonde. Les États
de l'Europe et l'Union Européenne, expression des intérêts du capital
monopoliste, accentuent et accélèrent
les mesures visant à libérer encore plus le capital des limites que lui
imposent les luttes. C'est un besoin vital pour lui. Il n'est
pas étonnant dans ces conditions que la colère grandisse, en particulier chez
les travailleurs les plus exploités et chez ceux qui sont les victimes du
chômage de masse partout en Europe.
Cette tendance va s'amplifier et marque la réalité de la lutte des classes
aujourd'hui. Nous le constatons en France avec la lutte contre le projet de
loi El Khomri, mais c'est vrai aussi dans bien d'autres pays européens.
Partout, pour des raisons identiques, il y a, sans en exagérer la puissance,
une élévation du niveau de la lutte de classe entre le capital et le travail. Les
forces politiques et sociales qui gèrent et ou accompagnent cette politique
sont en partie déconsidérées. En France un Hollande socialiste succède à un
Sarkozy de droite, en Espagne un Rajoy conservateur succède à un socialiste,
en Allemagne socialistes et conservateurs gouvernent ensemble….L'Union
Européenne est dirigée par une coalition des conservateurs et des
socialistes. Partout c'est le grand patronat qui dirige et qui dicte la
marche à suivre. Face à
ces politiques destructrices pour les salariés, la question qui taraude les
travailleurs, les chômeurs, les retraités...est bien celle du comment vivre
et comment assurer un avenir digne à leurs enfants. Cette question peut-être
porteuse de changement mais elle peut aussi rester confinée dans le maintien
du système capitaliste. C'est à quoi s'emploient les forces dominantes de la
bourgeoisie : aspirer le mécontentement et le dévoyer en particulier
dans le nationalisme sans toucher le moins du monde à leurs intérêts de classe.
Pour remplir cet objectif les variantes sont nombreuses et diversifiées
suivant les pays. Elles dépendent des rapports de force politiques et sociaux
entre les classes sociales et des histoires propres à chaque pays et bien
entendu de l'importance politique d'un courant communiste révolutionnaire.
Cependant les solutions ont toutes pour objectif d'empêcher la prise de
conscience que seul un changement révolutionnaire est de nature à modifier la
situation au profit des travailleurs et du peuple. Ils leur faut donc à tout
prix empêcher que le mot d'ordre : « abattre le capitalisme et
construire le socialisme » devienne dans les luttes le mot d'ordre de
millions d'exploités. Les solutions qu'avance la bourgeoisie peuvent paraître
radicalement différentes mais elles répondent toutes à ces objectifs En
Espagne avec Podemos allié maintenant au Parti Communiste d'Espagne, en Grèce
avec Syriza, il s'agit de reconstruire un courant social-démocrate apte à
capter les forces des anciens Parti Socialiste. En Italie, avec le mouvement
5 Étoiles, on retrouve les mêmes caractéristiques et des discours
convergents : rejet formel des élites, combat contre la finance, lutte
contre la bureaucratie, mais jamais la condamnation explicite du système
capitaliste, jamais le mot d'ordre de rupture avec le pacte militaire de
l'OTAN et jamais le rôle de l'intégration supranationale au sein de l'UE. Si en
Autriche, en France, en Hollande, en Pologne, en Hongrie… ce sont des partis
nationalistes qui sont à la manœuvre, ils ne se distinguent guère des schémas
précédents. Ils sont tous de farouches partisans de la libre entreprise et de
l'économie de marché donc du capitalisme. Ils parlent « Peuple »
mais évitent soigneusement de mettre en avant leur accord de fond avec le
patronat. Par exemple, en France le FN se dit opposé à la loi El Khomri et
dans le même temps combat la CGT qui est un des acteurs majeurs de la lutte
contre cette loi ! Au
Royaume Uni, le référendum sur la sortie ou non de l'UE a mis en lumière les
contradictions dans la construction européenne. Il a mis en relief les
affrontements d'intérêts de fractions de la bourgeoisie au sein de chacun des
Etats et au sein de l'UE. Il a mis en évidence l'exaspération de la
population laborieuse. Mais au bilan la solution de remplacer le conservateur
Cameron par le conservateur Jonhson va-t-elle permettre quelconques avancées pour le peuple ?
La réponse est non car la « City » tient toujours le Royaume Uni.
Cette place financière, la première du Monde qui est le centre d'une hydre de
paradis fiscaux va continuer à dicter sa loi en négociant chèrement sa place
sur les marchés financiers. Elle ne va pas sombrer dans la situation nouvelle
créée par le résultat du référendum, elle va même tenter d'en tirer avantage
vers encore plus de dérégulation sociale. Que dire des dirigeants politiques
écossais qui entendent mettre à profit l'espace ouvert pour devenir une
super-région de l'Europe capitaliste. Mais n'est ce pas l'objectif de l'UE de
liquider les acquis nationaux ! Il faut
donc prendre le vote au Royaume Uni pour ce qu'il est, celui de l'expression
d'un rejet des politiques suivies au plan national et européen tandis qu'il
ouvre une crise dans la construction de l'UE ensemble supranational et qu'il
amplifie les affrontements internes au capitalisme dans cette zone du Monde. Il faut
bien mesurer aussi qu'au stade actuel de développement de la crise du
capitalisme et des affrontements inter-impérialistes, les dangers pour la
paix sont énormes. Que ces affrontements s'aiguisent au sein même d'un
puissant centre impérialiste comme l'Europe est évidemment porteur de graves
dangers. Dans ces conditions, l'indépendance de jugement et d'action des
forces révolutionnaires sont tous à fait décisives pour que s'ouvre une
perspective de changement pour les travailleurs. C'est pourquoi, le travail
de renforcement politique des partis révolutionnaires en Europe, comme leur
coopération active doivent être un objectif central et prioritaire. C'est ce
à quoi travaille notre Parti Révolutionnaire Communistes. Lire, enregistrer et/ou
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