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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°514 Semaine du 26 juin au 02 juillet 2017 29 juin 2017 |
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Les intérêts
et profits des multinationales détruisent la planète |
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Lire Egalement Et Et Maroc
: Une contestation sociale qui dure Et Révolution d'Octobre 1917 : Non aux
falsificateurs de l'histoire Et Vénézuela : message de solidarité |
Comme tous les autres
grands problèmes auxquels est confrontée l'humanité, le changement climatique
est une question de lutte de classe. La lutte contre le réchauffement est
impossible pour le système capitaliste car sa seule préoccupation c'est
l'accumulation du profit maximum. Ce système vit et ne se développe qu’en
exploitant les peuples, il ne peut apporter de solution aux problèmes de l’humanité.
Le véritable combat contre le
réchauffement climatique passe par l'appropriation des moyens de production
pour et par les salariés. La technologie et les moyens existent pour résoudre
ces problèmes et améliorer les conditions de vie des populations. Le président Trump a retiré les Etats Unis de l’accord de Paris sur
le changement climatique. Cette décision est prise en plein conflit croissant
entre les grandes puissances impérialistes et une intense crise politique et
sociale aux États-Unis. Trump a justifié ce retrait par un retentissant « l’Amérique d’abord
», reprenant ses thèmes de campagne et son discours d'investiture. L’accord
de Paris, selon Trump, serait une "redistribution
massive de la richesse des États-Unis vers d’autres pays". L’accord
représenterait "une grave menace
pour la souveraineté américaine" affirme-t-il en ajoutant que
l'accord éliminerait des millions d’emplois, délocalisant l’extraction
minière du charbon des États-Unis vers l’Inde, la Chine et l’Europe... Deux remarques à ces propos démagogiques: 1ère : l’accord de Paris conclu avec la
participation du gouvernement Obama n’impose aucune contrainte importante sur
les émissions de gaz à effet de serre. Comme l'écrit le New York Times,
"En vérité, l’accord n’impose à
aucun pays à faire quoi que ce soit ; après l’échec de l’Accord de Kyoto de
1997, les Nations Unies, qui supervisent les négociations sur le changement
climatique, ont décidé qu’elles n’avaient tout simplement pas l’autorité
nécessaire pour faire adopter un accord juridiquement contraignant". 2ème : les capitalistes US n'ont pas attendu l’accord de Paris pour délocaliser leurs
productions, comme par ex. Logitech,
Apple, Motorola, Général Electrics, HP et autres qui se sont installés en Chine. L'harmonie quasi unanime de soutien à l’accord de Paris par les
géants de la finance et des grandes entreprises, y compris plusieurs des
grandes transnationales capitalistes de l’énergie, montre la vraie nature de
l'accord : elles protègent avant tout leurs profits, même le géant
énergétique ExxonMobil avait donné son aval! L’"opposition" des entreprises aux décisions du
gouvernement Trump est motivée par des problèmes économiques, elles
pourraient subir, de la part des autres pays, des taxes ou des droits de
douanes, elles voient également leurs intérêts géostratégiques et la position
mondiale de l’impérialisme américain s'affaiblir. Les réactions des grandes
entreprises ne sont que des critiques de façade, comme le PDG de Tesla
(automobile électrique), le PDG de Disney, qui ont démissionné du conseil
consultatif économique de Trump, ou du PDG de Goldman Sachs qui dénonce
l'action de Trump: ‟La décision
d’aujourd’hui est un revers pour l’environnement et pour la position de leader des États-Unis dans le
mondeˮ
a-t-il écrit. Goldman Sachs est un empire de 700 milliards
d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. Après s’être enrichi
avec la fabrication de produits
dérivés financiers pendant
la crise des
subprimes, il
a contribué à la crise
financière de 2007 à 2011...plongeant
des millions de personnes dans la misère... Dans
des entretiens à la presse américaine, Nicholas Burns, diplomate et ancien de
l'administration de G.W Bush décrit le retrait de l’accord de Paris comme
"dévastateur", ajoutant que ce serait un "cadeau" pour la
Russie et la Chine. Il poursuit: "Du
point de vue de la politique étrangère"...c’est une erreur colossale,
une abdication du leadership américain". Les tensions entres les puissances impérialistes ont été perçues
pendant les récentes rencontres de l’OTAN ou du G7. La chancelière allemande
Angela Merkel a souligné que l’Europe "doit
prendre son destin en main".
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker
surenchérit en déclarant: "tout
n’est pas de fausses nouvelles dans les accords internationaux". Le
premier ministre italien Paolo Gentiloni, la chancelière allemande Angela
Merkel et le président français Emmanuel Macron ont émis une déclaration
commune affirmant que l'accord ne serait pas renégocié et qu'‟il s'agit d'un instrument vital pour
notre planète, nos sociétés et nos économiesˮ. Business, business en
résumé, le réchauffement provoqué par le système d'exploitation n'est pas à
l'ordre du jour. D'ailleurs, l’Union européenne et la Chine ont aussitôt
publié une déclaration conjointe vendredi à Bruxelles réaffirmant leur
engagement envers l’accord de Paris, suite à des rencontres entre des
responsables chinois et allemands pour discuter du développement de leur
coopération en matière de politique économique et étrangère. Le climat
n'est qu'un prétexte à des enjeux géopolitiques et à qui prendra le
leadership du capitalisme mondial. (voir article 509 sur notre site) Oui il faut: Renverser le capitalisme,
s'emparer des moyens de production, établir un système économique qui répond
à la satisfaction des besoins de l'homme. Cela passe par la lutte politique
quotidienne contre le capital pour ouvrir une perspective de changement. Lire, enregistrer et/ou
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