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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°522 Semaine du 21 au 27 août 2017 20 août 2017 |
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Le Plan climat : Vers la
privatisation complète du secteur énergétique |
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1917 Et Leur «moralisation » c’est ça ! Et Le grand capital
international contre la révolution
d’Octobre Et Et |
Début juillet, le
ministère de la transition écologique et solidaire a présenté le plan climat
de la France, prolongement des engagements pris dans l’accord de Paris. Quelques rappels de
la situation sont nécessaires avant d’analyser le plan climat du gouvernement
porté par N. Hulot, ex-pdg d’Hushuaïa, l’entreprise qui surfe sur le concept
de capitalisme vert mais engrange bel et bien des profits, ainsi les revenus
de N. Hulot se sont élevés à 34.000 Euros mensuels en 2016). Rappelons que la
France n’a pas pris d’engagements en son nom puisque c’est l’Union européenne
qui s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de
40% en 2030 par rapport au niveau de 1990 (cela correspond à une diminution
de 27,5% par rapport au niveau de 2012). Cet accord, selon ses signataires,
vise à une limitation de la hausse de température moyenne de +1,5°C/2°C par
rapport à la période préindustrielle. L’accord de Paris
repose sur des contributions volontaires des Etats signataires concrétisées
par des objectifs de réduction de GES. Pour l’instant, au vu des intentions
affichées, d’après le texte de l’accord lui-même, l’émission de GES en 2030
sera supérieure de 3% par rapport à aujourd’hui. Le gouvernement
français veut se montrer plus ambitieux que cet accord. Il entend également
prendre le « leadership » de la lutte contre le changement
climatique (voir sa réaction après l’annonce des USA de ne pas appliquer
l’accord de Paris) et promet la neutralité carbone pour la France en 2050
(plus d’émission nette de GES). Le préambule du plan climatique reprend tous
les poncifs usuels en la circonstance. Pour faire bonne mesure et donner une
dimension populaire et sociale au plan en question, il est présenté comme
étant en mesure de régler la question de la crise économique et affirme sans
la moindre démonstration que des centaines de milliers d’emplois seront créés
dans « l’économie verte ». Quel est le contenu de ce plan. Rendre irréversible
la mise en œuvre de l’accord de Paris : Le gouvernement
français agit pour l’adoption d’un pacte mondial de l’environnement qui
mobilise les Etats et l’ensemble des acteurs non gouvernementaux
(entreprises, ONG, collectivités territoriales). Chaque Ministère aura son
plan climat. Améliorer le
quotidien de tous les Français ? Ce plan entend
éradiquer la précarité énergétique en 10 ans. Il est remarquable que le
gouvernement ne pense qu’à rationaliser les aides diverses à l’amélioration
de l’habitat. Cette préoccupation financière fait l’impasse sur la
faisabilité effective des travaux par des travailleurs qualifiés dont le
nombre restreint devrait limiter les ambitions de rénovations. A moins bien
sûr que le gouvernement ne pense à des mesures qui seraient susceptibles
d’encourager les vocations mais qui ne sont visiblement pas à l’ordre du jour. Le concept de précarité énergétique est
assez étrange dans la mesure où il isole un aspect de la pauvreté et évacue
ainsi toute considération autour de la question sociale. Il sera proposé à
ces « précaires de l’énergie » des offres de financements adaptés
c'est-à-dire en clair de s’endetter selon leur moyen. De fait, ils ne peuvent
pas bénéficier d’aides de nature fiscale puisqu’ils ne paient pas d’impôts. Le gouvernement
proposera des échanges pour retirer de la circulation les véhicules les plus
polluants (qui appartiennent en général aux plus pauvres). Enfin, l’Etat
passera des contrats avec les « territoires » pour leur intégration
dans l’ambitieuse politique climatique nationale. Il transfèrera une partie
de ses attributions sur les « territoires », chargés d’exécuter ou
de décliner les objectifs nationaux. Dans le même temps, il réduit les
capacités de financement de ces mêmes territoires et diminue les subventions
de l’État aux collectivités territoriales. Le projet écologique
rejoint le projet du capital : L’Etat soutiendra
l’autoconsommation c’est-à-dire le développement de la production
d’électricité d’origine éolien ou solaire. A ce jour, ces énergies, notamment
solaires, sont subventionnées du fait de leurs coûts élevés. L’expérience
allemande prouve que le développement de l’autoconsommation d’énergie solaire
a permis une redistribution vers les plus riches ménages (seuls en mesure de
soutenir l’effort financier initial). Par ailleurs, l’autoconsommation à base
d’énergie renouvelable est par nature intermittente avec également des
injections vers le réseau quand la production du particulier dépasse ses
besoins (avec à la clé un tarif d’achat de l’opérateur central très
avantageux). Le développement de
l’autoconsommation pose donc des questions techniques d’équilibre de réseau
local voire à un plus haut niveau et de mise à disposition de moyens de
production classique quand il n’y a pas de vent, ni de soleil. A moins d’un
développement de technique de stockage de l’énergie qui sursoit à cette
intermittence, l’autoconsommation des uns sera payé par tous les autres et
essentiellement par les plus pauvres. En finir avec les
énergies fossiles et s’engager vers la neutralité carbone en supprimant
50 % des capacités du nucléaire civil, au profit de qui ? Les énergies
fossiles représentent environ les deux tiers de la consommation énergétique
nationale. La neutralité carbone ne signifie pas la fin de la consommation
d’énergie fossile mais une compensation de cette consommation par des moyens
qui ne sont pas précisés. La fermeture des
centrales charbon est une des mesures phare. Cette idée converge avec les
visées des directions d’entreprise puisque ces centrales ne sont pas
rentables d’un point de vue financier même avant tout surenchérissement du
combustible charbon.. En France, elles sont essentiellement utilisées lors
des pointes de consommation et donc sont fort peu utilisées. Elles
participent à l’équilibre du système électrique sans d’ailleurs beaucoup
dégrader le contenu CO2 du kWh, un des plus bas d’Europe (4 fois
moins que le kWh allemand). Ces centrales seraient convertibles au gaz
naturel (pour moins d’émissions) mais la direction d’EDF ne semble pas prête
à faire cet investissement. La fin de la
production des hydrocarbures d’ici 2040 n’est pas une décision renversante du
fait des faibles ressources du pays et l’exemplarité du cas français prête
plutôt à sourire. Autre
billevesée : la loi française devrait fixer un prix carbone du moins son
augmentation accélérée. La loi va donc dire aux traders qui achètent et
vendent ce fameux carbone (de fait une fiction) à quel prix doit s’effectuer
l’échange. Un sommet de tartufferie ! En fait, au lieu de
taxer les émissions de GES, l’Union européenne a mis en place un marché sur
lequel s’échangent des titres représentant des tonnes de carbone. Chaque
émetteur de GES a reçu une dotation initiale (compagnies d’électricité,
chimistes, etc.) correspondant à ses émissions. S’il émet moins, il peut
alors revendre à un autre qui pourrait ainsi gagner le droit à émettre plus.
Mais les lobbies ont poussé les autorités européennes à distribuer trop de
titres et donc en fait, ce fameux marché qui devait rendre l’économie
vertueuse s’est révélé un fiasco car la tonne de CO2 ne vaut pas
grand-chose… à la satisfaction des grandes entreprises notamment allemandes
qui ont échappé à la taxation… A défaut de faire
payer les grands pollueurs, le gouvernement se tourne vers les petits par la fiscalité des consommateurs de
diesel/essence (et non celle pour les raffineurs). Quant à la précaution
d’envisager l’aide aux plus pauvres par les chèques énergie, il faut
souligner que le dispositif assez récent ne fonctionne pas car les ménages
populaires ne recourent pas à cette aide assez complexe. Il est stupéfiant
que le nucléaire ne soit pas évoqué dans la stratégie bas carbone, car de
fait, le nucléaire produit de l’électricité sans émission de CO2. Faire de la France
le n°1 de l’économie verte en faisant de l’accord de Paris une chance pour
l’attractivité, l’innovation et l’emploi ? Les chercheurs en
France apprécieront les efforts envisagés pour accueillir les chercheurs en
déshérence ou les innovateurs qui parcourent la planète en recherche de
financement. Mais rien ne se fait
sans la finance. Il y aurait donc une « finance verte » et Paris en
serait une place forte. L’idée est soutenue par l’ex patron d’Engie,
G.Mestralet, Désormais, les entreprises et investisseurs seraient contraints
de présenter les risques climatiques portés par leur activité et leur
portefeuille de titre. Autre sujet :
développer un projet éolien est d’une grande lourdeur administrative. Le
gouvernement entend réduire les délais (traduire : les recours contre
les nuisances des projets seront donc
plus difficiles). De quoi ravir les grands groupes internationaux. Mobiliser le
potentiel des écosystèmes et de l’agriculture pour lutter contre le
changement climatique Ici rien de très
nouveau, sauf peut-être l’action à l’international pour protéger les
écosystèmes à mettre en relation avec les « efforts » français pour
l’aide au développement. Dans le contexte de l’action impérialisme de la France
qui ne s’est jamais démentie il s’agit de conforter cette politique en
l’appuyant sur des critères « verts ». Hors Europe, le
gouvernement français contribuera à la mise en œuvre du fonds vert destiné
aux pays pauvres (plancher de 100 Md$, un misère quand même pour un PIB
mondial de plus de 70 000 Md$). Les Etats-Unis, pour mémoire, n’y
contribueront pas. Hulot confirme Auditionné par le
Sénat, le Ministre de la transition énergétique et solidaire a décliné les
conséquences de la loi française de la transition énergétique et des lois
européennes. Il a confirmé les intentions réelles du gouvernement et du
patronat : privatiser tout le secteur de l’énergie au profit des grands
monopoles internationaux. Ainsi, 50% de production d’électricité d’origine
nucléaire d’ici 2025 se traduit par la fermeture d’une vingtaine de réacteurs
dans les 8 prochaines années. Il est intéressant de noter que si le nucléaire
civil est dans le collimateur du gouvernement, il n’est pas question de
toucher au nucléaire militaire et les tenants de « l’économie
verte » sont d’une discrétion absolue sur le sujet ! De plus les
impératifs de concurrence imposés par la Communauté Européenne avec le
soutien des Etats membres impliquent la fin des tarifs publics du gaz et de
l’électricité et le Conseil d’Etat, saisi par les concurrents d’EDF et
d’Engie, l’a confirmé. Enfin, il faudra bien régler la question pendante de
l’ouverture à la concurrence des concessions des barrages hydrauliques. M. Hulot l’a affirmé,
il faudra se plier aux exigences européennes.
Les tarifs publics de vente devraient s’intituler « les tarifs de
service public », essentiellement du fait qu’ils suivent le principe de
la péréquation tarifaire. Ils devraient aussi refléter les coûts de
fourniture mais sur ce point, nous ne sommes sûrs de rien. Les concessions
hydrauliques entrent dans un marchandage avec les autorités européennes,
certainement en lien avec une tolérance plus grande envers les déficits
budgétaires français. Aucune raison économique ou industrielle n’exige, de
fait, impérativement le dessaisissement des opérateurs historiques des
ouvrages hydrauliques. D’ailleurs, les autres pays européens ont contourné
cette obligation sans susciter l’ire de Bruxelles. La Direction de la
concurrence européenne ne se fait pas très pressante sur cette question donc,
pourquoi aujourd’hui « plier » publiquement ? Quant à la fermeture
d’une vingtaine de réacteurs nucléaires, le Ministre n’explique pas comment
compenser environ 300 TWh qui manqueraient en 2025 du fait de ces arrêts car,
même avec des hypothèses volontaires de développement des panneaux solaires
(en provenance d’où ?), de l’installation des fermes éoliennes et une
utilisation accrue des centrales gaz (bonjour le CO2), le compte
n’y serait pas. Autant dire qu’EDF
sera sacrifiée car il est peu probable qu’elle puisse financièrement et
industriellement soutenir ce programme. Pas plus que le pays, car la pénurie
ainsi organisée devrait nécessairement augmenter le prix de marché de
l’électricité. Le gouvernement a
donc décidé de s’attaquer au dernier fondement du service public, les tarifs
publics et uniques sur tout le territoire, pour parachever les
transformations pilotées depuis Bruxelles depuis une vingtaine d’années et
ruiner EDF. En vérité, il s’agit
de la fin définitive du modèle de service public national et celle d’EDF,
rien de moins. Déjà, l’Agence de Participation de l’Etat a demandé à un
cabinet de consultant international d’envisager la scission d’EDF en isolant
dans une nouvelle entité les activités nucléaires. A la rentrée, la CGT
appellera à la mobilisation de tous, dans l’unité, pour la sauvegarde de
l’intégrité d’EDF, l’exigence citoyenne d’un service public national et d’un
programme de développement énergétique national qui répond à l’urgence de
limiter les émissions de CO2 et non à l’exigence de fermer
prématurément les centrales nucléaires. Notre parti révolutionnaire
COMMUNISTES soutient les revendications et les luttes des personnels de la
filière énergétique. Depuis 30 ans, l’ouverture
progressive à la concurrence capitaliste des secteurs des industries de
l’énergie, du marché de l’électricité,
transport – distribution – fourniture d’énergie aux concurrents par EDF,
organisée par les gouvernements qui se sont succédés, n’a servi que les
intérêts capitalistes pour qui le marché de l’énergie est une source de
profits juteux. La recherche et l’exploitation
des richesses de la planète, les productions humaines de biens énergétiques
comme de consommation, sont sous le
contrôle des multinationales qui en tirent des profits fabuleux avec les
conséquences écologiques qu’elles font subir à la planète et aux peuples. Le plan climat du gouvernement
Macron répond à leurs objectifs. Le secteur de l’énergie qui est
un bien commun, central pour la vie économique et sociale du pays, on ne peut
pas le laisser entre les mains des multinationales. Il faut le leur arracher, en donner la maîtrise et le contrôle au peuple. Dans le domaine de l’énergie
comme dans les autres, la seule alternative pour avoir les moyens d’une
politique qui réponde aux besoins du peuple et de la nation est de l’arracher
aux multinationales capitalistes. C’est tout le sens de notre
lutte. Lire,
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Lire Egalement Comité National du 1er Juillet 2017 -
discussion Et Et Bureau National du 14 juin
2016 - rapport Et |
Voici
le texte envoyé par notre parti à l’Ambassadeur du Venezuela le 22 juillet 2017 à la politique du capital :
la lutte Parti
Révolutionnaire Communistes 100e
anniversaire de la Révolution d’Octobre Initiative
du samedi 18 novembre (14h00-18h00) à Paris Pologne : halte au révisionnisme |