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Allemagne : un scrutin ravageur |
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Les
élections législatives viennent de se tenir en Allemagne. S’agissant de la première puissance économique en
Europe et de la quatrième mondiale, l’analyse du scrutin est importante. L’Allemagne était dirigée par une coalition entre les
démocrates-chrétiens (CDU-CSU) et les sociaux-démocrates (SPD). Cette
alliance n’était pas nouvelle tant la vie politique allemande est marquée par
ces coalitions qui assurent la domination politique du grand capital. Depuis des décennies, les gouvernements français qui
se sont succédé en ont plein la bouche (le miracle allemand). Ils ont tous
vanté le « modèle de la réussite » basé sur la collaboration de
classe et une législation qui donne les coudées franches au patronat, législation
que l’on doit au chancelier social-démocrate Schroeder. Ce droit du travail
serait favorable à l’emploi et cet argument a été développé à l’envi pour
justifier les ordonnances en France. Ce que l’on dit moins, c’est que le nombre de
travailleurs pauvres a explosé, le taux de pauvreté s’élève à 16% dans le
pays, rien qu’à Frankfort selon le Journal Les Echos 21,1% des enfants sont
dans la pauvreté. Ils sont des millions à vivre de petits boulots sous-payés. Ces élections étaient, au dire des commentateurs, une
promenade de santé pour la chancelière, A. Merkel promise à une grande
victoire tant son bilan était jugé positif. Les résultats sont là et ils ne
sont pas bons pour la coalition sortante. Pour une participation de 72 % équivalente au
scrutin de 2013, les deux partis de la coalition perdent 14 % des voix,
c’est à dire des millions d’électeurs. C’est un désaveu sans précédent
de leur politique ! L’AFD (droite nationaliste en symbiose avec les
néo-nazis), qui s’est dit : « fier des actes des soldats
allemands durant la Deuxième Guerre mondiale »! double quasiment ses
suffrages et devient la troisième force politique, tandis que les Libéraux du
FDP, les Verts, La Gauche obtiennent chacun près de 10 % des voix. Cela
signifie que près d’un votant sur deux a refusé de faire confiance à la
coalition sortante sans pour autant signifier clairement quelle direction
prendre. Cette recherche d’une alternative à la politique actuelle, même
confuse, traduit la profonde crise sociale dans laquelle la politique du
capital a plongé les travailleurs en Allemagne. Les limites de la collaboration de classe se
précisent comme c’est le cas partout en Europe. Lire,
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