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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°535 Semaine du 20 au 26 novembre 2017 20 novembre 2017 |
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Succès de
l'initiative pour le 100eme
Anniversaire de la Révolution d'Octobre |
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Lire Egalement Après
le 16 novembre, la lutte continue Et Non à la criminalisation
de l’Action syndicale Et Moyen-Orient : Un affrontement pour le repartage impérialiste de la Région Et Asie : Pourquoi cette si longue tournée Et Solidarité avec le peuple togolais Et |
Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES a organisé le 18 novembre une
initiative pour le 100e anniversaire de la Révolution d'Octobre.
Cette initiative a connu un franc succès tant par la participation que part
la qualité du débat qui a suivi l'intervention du secrétaire général du
parti. Quinze interventions sont
venues rappeler ce qu'a apporté la Révolution d'octobre et ont souligné en même temps l'actualité de
la lutte de classe pour abattre le capitalisme et construire le socialisme.
Des messages d'entreprises en lutte comme de militants retenus par leurs
activités ont permis de mesurer l'intensité de la lutte contre un pouvoir
patronal et politique qui entend liquider les conquêtes sociales. Des
camarades représentants des partis communistes frères ou des mouvements se
sont aussi exprimés pour souligner l'actualité d'Octobre et la nécessaire
solidarité internationaliste. Le renforcement du parti a été au centre des préoccupations et de nombreux
contacts ont été pris à l'occasion de cette initiative. Nous publions
aujourd'hui l'introduction de Michel Gruselle membre du Bureau National au débat et le texte de l'intervention de notre
secrétaire général Antonio Sanchez. Un résumé des débats ,sera publié
prochainement. Introduction : Il y a
cent ans, la Grande Révolution Socialiste d'Octobre en Russie ouvrait un
nouvel horizon à l'histoire de l'Humanité. Pour la première fois, les
ouvriers et les paysans prenaient le pouvoir à leur profit en renversant
l'ordre féodal et bourgeois en Russie. Ces journées qui ébranlèrent le Monde
comme l'a si bien écrit John Reed, journaliste communiste américain,
continuent d'être à l’œuvre et c'est bien de continuer le processus
révolutionnaire dont il s'agit. Notre parti qui est le continuateur de la
Révolution d'Octobre, de la lutte des classes entre le capital et le travail
et des luttes populaires pour la liberté, la paix et le bien-être des
travailleurs est là pour servir cette perspective libératrice. Il
s'agit de poursuivre la lutte pour abattre le capitalisme et construire le
socialisme. Si l'URSS a été battue par l 'impérialisme, ce n'est qu'un
moment de la lutte des classes à l'échelle nationale et internationale car
comme l'écrivait Dimitrov secrétaire général du comité exécutif de la IIIe
internationale : « Les contre-révolutions sont des parenthèses
de l'histoire, l'avenir appartient aux révolutionnaires ». Notre initiative d’aujourd'hui a pour
objectif de rappeler la signification profonde d'Octobre, ce qu'il a amené
aux peuples de la vielle Russie Tsariste comme à tous les peuples du Monde.
Cette révolution fut la matrice des partis communistes de par le monde. La
défaite de l'URSS a porté un coup terrible au mouvement révolutionnaire, mais
partout dans le monde, les luttes continuent et plus que jamais est posée la
question de la révolution pour mettre un terme au système d'exploitation
capitaliste. Depuis
1917, le monde a changé, nous devons analyser ces changements et les
comprendre pour mener la lutte de classe, c'est le rôle du parti
révolutionnaire que de mener ce travail et d'organiser la classe
révolutionnaire comme force de transformation. Notre
initiative va se dérouler en deux temps. Tout d'abord, notre camarade Antonio
Sanchez, ouvrier métallurgiste, secrétaire national de notre parti va exposer
le point de vue de COMMUNISTES sur la révolution d'octobre, la situation
nationale et internationale et les tâches actuelles du parti révolutionnaire.
Ensuite, nous ouvrirons un débat avec vous sur les questions essentielles. Intervention d'Antonio Sanchez Secrétaire National
du Parti : Cher( e) s amis, cher( e)s camarades, Nous
célébrons aujourd’hui le centième anniversaire de la révolution d’Octobre,
événement majeur du siècle passé. Ce n’est pas par nostalgie que nous
l’évoquons aujourd’hui, non, la raison est que pour la première fois le capitalisme
a été abattu dans un grand pays, la Russie tsariste et a été remplacé par une
société socialiste. Il est donc indispensable de dire ce qu’a apporté la
révolution d’Octobre au peuple russe, aux peuples d’Union Soviétique et
également aux peuples du monde entier. C'est Indispensable au regard de la
violente campagne médiatique menée à l’occasion de cet événement. Toute la
propagande capitaliste est mobilisée : presse écrite et parlée, toutes les
télévisions qu’elles soient publiques ou privées, ajoutons à cela le nombre
de livres et d’ouvrages divers qui paraissent à cette occasion, on a du mal à
trouver dans ce déferlement médiatique une analyse politique concrète sur les
causes de la révolution d’Octobre, ce qu’elle a apporté au peuple russe d’abord
puis au peuple d’Union Soviétique et bien sûr aux peuples du monde entier. 90 % des
médias français sont aux mains des multinationales capitalistes il n’est donc
pas étonnant que l’histoire de la révolution russe soit réécrite tous les
jours, le but essentiel étant que personne ne sache rien de cet événement
considérable et que chacun croit que l’histoire est finie, que le capitalisme
est un horizon indépassable, que c’est la seule société viable et qu’il faut
en accepter les règles. On voit
bien combien la bataille idéologique est intense au moment où les Etats et
leurs dirigeants veulent livrer les Nations à la domination exclusive du
capitalisme. Cette
célébration prend donc un grand sens politique, preuve s’il en faut de son
actualité. Pour l’essentiel, les analyses actuelles de cet événement visent à
montrer qu’il s’agit d’un accident de l’histoire. La parenthèse maintenant
refermée, il faudrait vivre pour l’éternité sous le régime de la propriété
privée des moyens de production et d’échange, de l’exploitation de l’homme
par l’homme. En clair il n’y aurait pas de substitut au capitalisme. La
campagne médiatique actuelle reprend les thèses à la mode que serait le
caractère criminel de toutes les luttes d’émancipation. La révolution
d’octobre est présentée comme responsable de la mort de millions d’hommes
partout dans le monde exonérant les impérialismes de toute responsabilité. Pour les
partis communistes ralliés à l’idéologie réformiste, c’est le cas en France,
la révolution d’octobre est un échec patent dont « les valises sont lourdes à
porter ». Cette affirmation de l’échec justifie l’abandon de la lutte des
classes et la gestion de plus en plus claire du système actuel. Presque tous
les partis qui se réclamaient du communisme se sont sabordés dès le lendemain
de la chute de l’URSS, le processus avait été engagé depuis longtemps dans
les pays européens sous le vocable souvenons-nous
d’ « Eurocommunisme ». Le Parti Communiste Français n’a plus
du tout l’objectif d’abattre le capitalisme mais de l’aménager. Oui il
est indispensable de faire savoir la vérité face à cette multitude
d’historiens à la «petite semaine » qui triturent l’histoire pour manipuler
l’opinion sur ce qu’a été réellement la révolution d’octobre. Cela
révèle une grande crainte pour les tenants du capital : c’est que la
révolution socialiste suscite l’idée qu’il y a une autre société possible.
Une société débarrassée du capitalisme. Cette
perspective nous en somme les porteurs, la révolution ne se termine pas parce
que l’URSS a disparu, nous existons pour la poursuivre car fondamentalement
rien n’a changé depuis 1917 au regard de la société dans laquelle nous
vivons. Le capitalisme est toujours le capitalisme reposant sur ses
fondamentaux, l’exploitation de l’homme par l’homme. Quelques-uns possèdent
tout, s’accaparent les richesses et la plupart des autres n’ont que leur
force de travail à vendre pour vivre. Le
capitalisme est responsable de décennies de guerre, de destructions, de
chômage et de misère, seul le socialisme peut nous permettre d’en finir avec
cette société inhumaine. Voilà en quoi repose l’actualité d’octobre. Certes,
il faut aujourd’hui faire un sacré effort intellectuel pour imaginer une
société sans exploitation, libérée du capital. Il est difficile de croire que
des entreprises ont existé dans le seul but de satisfaire les besoins du
peuple et non de remplir les poches d’actionnaires. C’est pourtant ce qui
s’est passé en URSS. Quelles
sont les causes qui ont amené le peuple russe à construire cette nouvelle
société ? Le XIXe
siècle a connu de profonds changements, de profonds bouleversements
concernant notamment les rapports de production. La « révolution industrielle
» (la machine remplace la main) va également modifier les rapports sociaux,
la classe ouvrière éprouve le besoin de s’organiser face à l’exploitation
dont elle est victime. En France, c’est la commune de Paris en 1871, la
naissance en 1895 de la CGT premier syndicat organisé en confédération pour
permettre la lutte contre les exploiteurs. Dans le même temps Marx et Engels
apportent un éclairage avec le manifeste du parti communiste en 1848, œuvre
majeure qui va marquer un tournant dans l’organisation de la classe ouvrière
en lui donnant les fondements scientifiques de l’exploitation capitaliste et
la réflexion pour s’y opposer. La
Russie, à la fin du XIXe siècle est le plus vaste pays du monde. Rappelons
qu’elle comprenait une grande partie de la Pologne, des Pays Baltes, la
Finlande et une grosse partie de l’Asie centrale et orientale. L’abolition
du servage en Russie ne date que de 1861, mais la majorité des paysans reste
très pauvre. La Russie s’industrialise avec l’apport massif de capitaux
étrangers venus de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Belgique et bien sûr de
France. Les mines, les chemins de fer, la métallurgie, la chimie se
développent considérablement. Et si le capitalisme se renforce, la classe
ouvrière se constitue et s’organise. Les ouvriers, issus de la paysannerie
sont plus de 3 millions dès 1900. Ils travaillent 12 heures par jour et n’ont
ni le droit de grève ni droit de former des syndicats. Malgré le pouvoir
absolu des tsars, les classes sociales dominées créent des partis politiques. Pour
faire vite, le parti représentant la classe ouvrière (le Parti Ouvrier
Social–Démocrate de Russie), va se scinder en deux tendances : les bolcheviks
animés par Lénine, qui veulent que le parti devienne un parti
révolutionnaire, avant-garde de la classe ouvrière et les mencheviks
minoritaires qui souhaitent un parti ouvert à quantité de courants. Les bolcheviks
veulent accélérer le processus révolutionnaire et les mencheviks attendre car
ils pensent que la Russie n’est pas suffisamment développée pour connaître
une révolution prolétarienne. À cette
époque, la guerre que mène la Russie contre le Japon à partir de 1904 pour le
contrôle de l’Extrême-Orient sert de déclencheur. Les ouvriers et les paysans
rejettent cette guerre impérialiste et protestent contre leurs conditions de
vie. Les manifestations sont violemment réprimées. Le 22 janvier 1905, les soldats
du Tsar tirent sur les manifestants à Petrograd et font plus d’un millier de
morts. Cela provoque grèves, manifestations, attentats dans tout le pays. Le 27
juin 1905, les marins du Potemkine fraternisent avec les fusiliers marins
envoyés contre eux, tuent les officiers et s’emparent du navire. En
octobre 1905 sont créés les premiers conseils de délégués (soviets) élus par
les ouvriers dans les grandes villes comme Petrograd ou Moscou. Le Tsar
recule et accorde l’élection d’une assemblée au suffrage universel, les
ouvriers et paysans veulent continuer la lutte. L’armée réprime férocement
toute tentative révolutionnaire et après des combats acharnés contre les
bolcheviks va rétablir l’ordre Tsariste. Les
grandes puissances impérialistes d’Europe s’affrontent pour dominer
l’économie mondiale, elles veulent s’accaparer les richesses et dominer les
peuples, la guerre impérialiste de 1914 est le résultat de ces affrontements. La
Grande-Bretagne, la France et la Russie sont engagées ensemble dans cette
guerre compte tenu des intérêts industriels et financiers qu’elles partagent.
Les bolcheviks étaient contre cette guerre contrairement aux mencheviks qui
en étaient partisans. Les
troupes russes furent écrasées en 1915 par les Allemands et les Autrichiens. La misère
du peuple dont le Tsar ne se soucie pas et le refus de la guerre provoquèrent
la première révolution en février 1917. Le Tsar est renversé et les partis de
la bourgeoisie s’installèrent au pouvoir. Les
bolcheviks exigent la paix immédiate et bientôt la situation devient
révolutionnaire. Soldats, paysans et ouvriers pensent qu’il faut en finir
avec le pouvoir et changer de régime. Lénine et le Comité Central bolchevik
décidèrent de l’insurrection dont l’appel fut diffusé le 19 octobre 1917.
C’est la prise du palais d’hiver dans la nuit du 24 au 25 octobre. Le
gouvernement bolchevik décida dès son entrée en fonction de la confiscation
des terres de l’État, de l’église et des grands propriétaires, le contrôle
des usines par les ouvriers et le cessez-le-feu immédiat. La paix
fut signée avec les Allemands le 3 mars 1918 mais des contreparties
territoriales importantes étaient concédées. Mais
avant que la révolution ne soit définitivement victorieuse, l’armée rouge du
combattre jusqu’en 1921 les partisans du Tsar, les Russes blancs, les grands
propriétaires terriens armés par les grandes puissances capitalistes. La
première constitution russe fut promulguée en 1918. Le but de ce système
nouveau était la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Le suffrage
universel fut établi mais les patrons, actionnaires, propriétaires terriens
en furent exclus ainsi que le clergé, les anciens policiers tsaristes et tous
les soutiens de l’ancien régime. Le pouvoir appartenait aux soviets locaux et
à ceux des usines. En décembre 1922, trois autres républiques : l’Ukraine, la
Biélorussie, la Transcaucasie
(Géorgie–Arménie–Azerbaïdjan) vont rejoindre la Russie pour former l’Union
des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Nous
fêtons le centième anniversaire de la révolution d’octobre qui va détruire
l’un des plus grands empires et au-delà,
ébranler l’ensemble de l’humanité. La
guerre civile et la guerre étrangère menée tout particulièrement par la
France, l’Angleterre, le Japon et l’Allemagne sont particulièrement
destructrices. La Russie et l’Union Soviétique en formation sont exsangues.
Elles sont isolées et les impérialismes qui ont pris la mesure de la
situation vont tout mettre en œuvre pour les abattre. C’est l’objectif
premier des états impérialistes : mettre à bas le pouvoir soviétique. C’est
dans ces conditions que l’URSS doit assurer en même temps son développement
et sa protection. Malgré
d’immenses difficultés, l’URSS commence à compter. Le développement des partis
communistes dans le monde, s’appuyant et s’inspirant de la révolution donne
les moyens politiques nécessaires à la classe ouvrière mondiale pour
conquérir de nouveaux droits de même que la volonté d’émancipation des
peuples colonisés pose les premières pierres de la décolonisation. À la
veille de la seconde guerre mondiale l’URSS atteint un niveau technique et
technologique qui rivalise avec celui de la plupart des pays occidentaux. Les
bourgeoisies ne s’y trompent pas et voient dans le fascisme et le nazisme le
moyen de combattre la montée des courants révolutionnaires. Rappelons-nous
cette célèbre phrase ou le patronat français a choisi : « plutôt Hitler que
le Front populaire », cela résume bien l’état d’esprit des forces du
capital qui utilise toutes les possibilités de détruire le mouvement ouvrier
révolutionnaire et l’URSS afin de refermer ainsi une parenthèse historique où
leur pouvoir de domination est contesté. La
fermeté de la direction soviétique, l’héroïsme des peuples de l’Union, les
capacités d’organisation et le niveau technique atteint par l’URSS permettent
d’écraser le nazisme au prix de sacrifices inouïs. La Russie occidentale,
l’Ukraine, la Biélorussie sont presque totalement détruits, les pertes
humaines sont immenses. La reconstruction en soi difficile, l’est encore plus
par la nécessité d’assurer dans le contexte de la « guerre froide » imposée
par les impérialismes occidentaux USA
en tête, la protection indispensable de l’URSS. La course aux armements pèse lourd dans la balance d’un État qui assume
seul une aide décisive aux peuples en lutte pour leur émancipation. Que
serait-il advenu de la Chine au Vietnam, de Cuba à l’Afrique, sans l’aide
économique et militaire de l’URSS ? L’URSS a aidé aussi les mouvements de libération qui n’affichaient pas
forcément des idées socialistes. Ce fut le cas en Égypte du temps de Nasser, au Yémen, en Irak jusqu’au
pouvoir absolu de Saddam Hussein. Elle a soutenu l’organisation de libération
de la Palestine en empêchant les colonialistes israéliens de réaliser
l’annexion de la majorité des territoires palestiniens. On sait ce qu’il en
est aujourd’hui. Au cours des guerres coloniales, les soviétiques ont soutenu les
mouvements de libération comme en Algérie, en Afrique du Sud contre
l’apartheid ainsi qu’en Angola, au Mozambique. Cette influence politique mondiale a exercé une pression idéologique et
sociale sur les grands pays capitalistes d’Europe qui étaient obligés de
reconnaître l’existence des pays socialistes et des progrès énormes qu’ils
accomplissaient. Ainsi, ils ont dû inventer un « modèle social » pour montrer
que dans les pays capitalistes il existait aussi des acquis sociaux. Le
capital a dû reculer sur le double effet des luttes sociales et des acquis de
la révolution russe. C’est le rôle qu’ont joué les pays nordiques, notamment
la Suède, ainsi que l’Allemagne bien sûr où la sécurité sociale, la retraite
font leur apparition. Ce n’était pas de gaieté de cœur que les dirigeants des
pays capitalistes cédaient de tels droits. On comprend mieux, connaissant l’influence politique que la révolution
exerce dans le monde, le niveau de la bataille économique, militaire,
idéologique, politique que toutes les forces du capital ont dû mener pour
faire chuter l’URSS. Bataille sans merci engagée dès les premiers instants de la révolution,
utilisant tous les moyens internes ou externes quels qu’en soient les
conséquences. À tous les beaux penseurs et les causeurs de tous poils y compris dans
les rangs de certains anciens partis communistes, à tous ceux- là qui se sont réjouis de la chute de l’URSS,
il faut rappeler quelles en sont les conséquences aujourd’hui : la Yougoslavie n’existe plus en tant que nation, agressés par
l’impérialisme occidental, bombardée quelques mois
seulement après la chute de l’URSS, elle est aujourd’hui sous domination des grands pays
capitalistes. L’Irak a été envahi deux fois, dès 1991 par les puissances impérialistes.
Aujourd’hui c’est un pays exsangue et détruit. L’Afghanistan est revenu au Moyen Âge, ce pays utilisé par l’impérialisme
US en particulier pour armer, structurer, organiser, financer les groupes
terroristes et Ben Laden pour chasser les soviétiques du pays. La Libye où la France à une responsabilité première est au même niveau. Les palestiniens sont dans une situation pire qu’avant 1948, Israël
occupe, colonise, réprime, emprisonne sans retenue avec l’aval des grandes
puissances occidentales. Dans les anciens pays socialistes, la misère, le trafic de drogue, les
réseaux de prostitution, le grand banditisme ont fleuri. La corruption
atteint tous les rouages des états. Les salaires sont dérisoires, la
pauvreté, le chômage explosent. Par contre les profits capitalistes se
portent bien, les fortunes de quelques-uns sont fabuleuses. En France depuis 30 ans, tous les acquis sociaux sont attaqués et soumis
à la loi du profit capitaliste. La situation de la planète est comparable à celle d’avant 1914, les
impérialismes s’affrontent partout et sur tous les continents pour un nouveau
partage des richesses du monde. Privée de contrepoids, l’Union Européenne sert d’instrument aux
capitalistes des états membres pour déréglementer, privatiser, précariser. L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et le FMI (Fond Monétaire
International) règnent en maître sur la planète. Un peu partout en Europe de l’Est, on tente d’effacer la réalité de la
révolution russe en interdisant comme en Ukraine le Parti Communiste et en
soutenant de plus en plus ouvertement les partis fascistes. La promotion de
partis d’extrême droite dans toute l’Europe est encouragée pour museler la
classe ouvrière. Sous des vocables sulfureux tels que « l’Europe c’est la paix et le
progrès social » on ne peut que constater que c’est tout le contraire
qui se produit. Le capital et ses serviteurs ont structuré économiquement et
politiquement l’Union Européenne dans l’intérêt exclusif du capital. En
clair, les nations doivent disparaître, les Etats doivent appliquer les
exigences du capital, ce qu’ils font d’ailleurs avec bienveillance. L’austérité règne partout en Europe, le chômage, la misère, la précarité
explosent. Des accords commerciaux transnationaux sont signés ou en passe de
l’être pour soumettre sans aucune contrainte le commerce mondial capitaliste
ce qui génère une concurrence effrénée entre multinationales et états
capitalistes, attisant les tensions internationales dans la recherche de
profits nouveaux. Tensions qui atteignent aujourd’hui un seuil critique. L’Europe de la paix et du progrès social est un leurre, un mensonge de
plus à mettre à l’actif de la propagande capitaliste dont on sait par qui
elle est dirigée. L’Europe est un allié stratégique de l’OTAN, bras armé de l’impérialisme.
Les interventions, les opérations militaires n’ont jamais été aussi
nombreuses depuis la chute de l’URSS. Tous les états renforcent leurs budgets
militaires, la défense militaire européenne est en cours de réalisation. La
vente d’armement bat des records. Comment peut-on parler de paix en préparant
la guerre ? Comment peut-on soutenir que l’Europe c’est le progrès social
alors que tous les pays sont soumis à une austérité jamais égalée, que tous
les acquis sociaux sont supprimés ou en passe de l’être, que les libertés,
les droits fondamentaux, les droits syndicaux sont attaqués ? Alors, répétons-le autant que possible haut et fort : le capitalisme est
incapable de répondre aux besoins de l’humanité parce que ce n’est pas dans
sa genèse. Son seul but, c’est accumuler du profit le plus vite possible et
par n’importe quel moyen. Il a été battu par la révolution d’octobre et les progrès économiques ont
été très rapides dans un pays qui en était réduit au Moyen Âge. L’industrie,
l’agriculture ont été développées très rapidement rattrapant très vite le
retard par rapport aux pays occidentaux. Dans le domaine social, le chômage n’existait pas en URSS, la santé,
l’éducation, la recherche, l’énergie, les transports étaient du domaine
public, accessibles à tous. Cette politique fut un exemple pour les autres
pays socialistes nés après l’URSS. On peut mesurer l’importance de l’URSS à la peur qu’elle a déclenché chez
les possédants des pays impérialistes, aux multiples tentatives pour en finir
avec elle, à la pression constante, économique et idéologique qu’ils ont
exercée sur elle avant de finir par l’emporter. L’URSS, de sa naissance à sa
chute a été poursuivie de la haine et de l’activisme des grands pays
impérialistes avec un seul but : la calomnier, la détruire pour tenter de
faire oublier aux classes dominées de la planète l’existence d’une expérience
socialiste. Rappelons que c’est d’abord par la guerre que les impérialistes tentèrent
de se débarrasser de l’URSS. Le soutien apporté par les grands pays
capitalistes aux fascistes russes et
ukrainiens durant la guerre civile de 1918-1920 fut sans faille. Après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, les dirigeants britanniques puis
français à partir de 1938 firent tout pour laisser les nazis seuls face aux
soviétiques. La chasse aux communistes était systématique pendant
l’occupation. Dès 1942, Staline a demandé l’ouverture d’un second front afin de
soulager l’armée rouge et protéger la population soviétique. Il ne fut ouvert qu’en 1944 mais dans le seul but d’empêcher l’armée
rouge de libérer l’Europe à elle seule. Cette victoire de l’armée rouge sur
la Wehrmacht rendait impossible aux impérialistes de vaincre l’URSS par la
force. D’autres moyens allaient être utilisés, c’est la période de la
"guerre froide" dont le but était de mettre à genoux le premier
pays socialiste. C’est la course aux armements qui priva l’URSS de moyens
considérables. Mais le combat pour détruire l’URSS fut mené également en
interne. Combat idéologique consistant à utiliser des opposants à l’intérieur
de l’URSS, comme les fascistes ukrainiens que l’on retrouvera dans les rangs
des nazis pendant la guerre. Des dirigeants du parti furent assassinés, d’autres furent utilisés comme
Trotski, ancien dirigeant de l’armée Rouge, qui devint un opposant à la
construction du socialisme en URSS. Chers amis et camarades, Nous célébrons aujourd’hui le centième anniversaire de la révolution
d’octobre dans ce qu’elle a eu et a encore de positif, porteuse d’un espoir
immense pour la classe ouvrière mondiale, démontrant qu’il est possible par
la lutte de construire une société débarrassée du capital répondant aux
besoins du peuple. Cette question fait l’objet, vous vous en êtes rendus compte, d’une
intense bataille de propagande organisée partout en France où on entend, on lit les
idéologues du capital qui se fendent en commentaires haineux, mensongers ou
les deux à la fois. Il y a d’abord les professionnels de la désinformation,
ceux qui font l’opinion pour le capital, journalistes zélés de la presse
écrite ou de la télévision et naturellement une multitude de pseudos
historiens. Puis il y a les repentis de tous poils, les anciens révolutionnaires ceux
qui levaient le poing à tout bout de
champ, ils sont devenus aujourd’hui réformistes et défenseurs acharnés des
mérites de la démocratie capitaliste. Tous ces opportunistes veulent
aujourd’hui maîtriser le mécontentement populaire pour mieux le dévoyer. Aucun journaliste ou historien officiel
ne tente d’expliquer la lutte des classes ni la conception de l’État. Le
parti pris est systématiquement celui des défenseurs du capitalisme. La «
démocratie » règne dans nos pays, la presse est « libre », le multipartisme,
le suffrage universel etc. etc., et dans les méchants pays socialistes c’est
la dictature, le totalitarisme. D’un point de vue politique et chacun
peut s’en rendre compte, la révolution d’octobre fait l’objet bien sûr de
cette propagande capitaliste mais aussi d’un révisionnisme auquel chacun en
rajoute. Des anciens
partis communistes en Europe et dans le monde se prêtent à ce jeu politique
consistant à mettre en avant les aspects négatifs de la révolution en niant
totalement l’histoire objective de l’URSS. Aucun ne prend en compte les
rapports de classes et la violence qu’ils ont générés. En France le Parti Communiste n’a plus
rien à voir avec le mouvement révolutionnaire mais il en a gardé le nom, au
moins pour le moment. Pour lui, ce n’est pas à cause de l’intense lutte des
classes économique idéologique et militaire livrée pendant 70 ans que l’URSS
est tombée, mais à cause du manque de « démocratie ». L’intensité de la
bataille idéologique menée à l’occasion de l’anniversaire de la révolution
d’octobre démontre bien, au-delà de la volonté de démontrer qu’il n’y a pas
d’autre société possible en dehors du capitalisme, la peur pour les
possédants que le socialisme puisse renaître. Nous devons tirer les enseignements de 70 ans d’expérience socialiste. La situation aujourd’hui démontre que la lutte des classes s’est
considérablement développée dans le monde. C’est l’antagonisme entre le
capital et le travail qui imprègne tout le développement de l’humanité tout
entière et dans tous ses aspects. Ce sont les multinationales qui dirigent le monde. La France n’y échappe
pas. L’entente entre le Medef et les gouvernements successifs est parfaite.
La politique dictée par les multinationales est appliquée scrupuleusement et
à marche forcée. Tous les secteurs de la vie, qu’ils soient économiques ou sociaux sont
livrés au capital. Ça va de plus en plus vite parce que le capital a besoin
de développer ses profits et pour cela il faut qu’il supprime les obstacles
qu’il rencontre. Service public–protection
sociale–salaires–santé–éducation–recherche–industrie, il faut pour le capital
en tirer le profit maximum, il n’y a que les luttes pour s’y opposer. Luttes
sociales indispensables pour freiner autant que c’est possible l’avidité du
profit, mais les luttes sociales aussi indispensables soient-elles n’ont
jamais supprimé le capitalisme. Des moyens considérables existent, le capital en est aujourd’hui l’unique
destinataire et propriétaire, il faut que ces richesses reviennent au peuple
pour satisfaire les besoins économiques et sociaux : augmenter les
salaires et les pensions, développer l’industrie, les services publics, la
recherche, l’éducation, le logement, les transports. Tout cela est possible à
condition d’engager la lutte pour arracher le pouvoir économique et
politique. C’est essentiel pour changer de société. C’est l’enseignement fondamental de la révolution soviétique. Nous avons créé notre Parti Révolutionnaire Communistes pour cela, pour
continuer cette révolution consistant à supprimer le capital. Les moyens de
production et d’échange doivent appartenir au peuple, gérés par le peuple
pour satisfaire les besoins économiques et sociaux. Tout démontre le besoin d’un grand parti révolutionnaire à la disposition
de la classe ouvrière, des travailleurs, du peuple. Il faut donc avant tout
le développer, ici en France, sur tout le territoire national, dans les
départements, en utilisant tous les moyens possibles au développement des
idées révolutionnaires, en le renforçant pour qu’il pèse de plus en plus fort
dans la vie politique nationale. Nous avons déjà beaucoup avancé de ce point
de vue mais le chemin est long et difficile parce que la bataille est rude,
la lutte des classes acharnée. Lénine disait : « sans théorie révolutionnaire il n’y a pas de parti
révolutionnaire ». « L’histoire de toute société est l’histoire de
la lutte des classes » écrivaient Marx et Engels dans le manifeste du
Parti Communiste en 1848. Depuis, la vie a démontré que l’opposition
capital-travail est irréductible. Aucun aménagement n’est possible entre
exploiteurs et exploités. La lutte des classes est présente partout. Pour vaincre, l’union des travailleurs et du peuple est
indispensable. Cela représente une force considérable quand ils agissent ensemble. Nous
voulons l’union pour abattre le capitalisme et construire une société
socialiste. Cela passe par le renforcement des idées révolutionnaires, par le
renforcement de notre parti parce que cette introduction l’a démontré, nous
sommes le seul parti à porter une perspective politique révolutionnaire. En ce sens, nous sommes les continuateurs de la grande révolution
d’octobre nous agissons pour changer de société, une société au service du
peuple, une société de paix, respectant les peuples et leurs choix, une société
de coopération et non de domination. Oui la révolution d’octobre est vivante dans toute la réalité de la lutte
des classes. Alors que vive la révolution, et que vive notre Parti Révolutionnaire
Communistes. Lire,
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Lire Egalement Comité National du 23 Septembre 2017 - rapport Et Comité National du 23 septembre 2017 -
discussion Et Et Bureau National du 14 juin
2016 - rapport |
La situation est grave, il faut y aller plus fort pour servir les
besoins du capital Cette rentrée scolaire révèle encore plus le
caractère de classe de l’Ecole Enseignement Supérieur et Recherche |