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sur ce lien COMMUNISTES N°548 Semaine du 19 au 25 février 2018 21 février 2018 |
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Stop à la main mise complète du patronat sur la
formation ! |
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doctrine nucléaire des USA : Et Les USA
refusent un visa d'entrée de la Fédération Syndicale
Mondiale Et L’urgence du « tous
ensemble ». Et Et Les luttes s’amplifient
dans le pays! |
Le projet
du gouvernement sur la réforme de l’apprentissage, suit point par
point l’exigence du Medef : faire passer la gestion de l’apprentissage aux mains
des branches professionnelles. Jusqu’à aujourd’hui ce sont les Régions qui
créent et gèrent les CFA (Centre de Formation d’Apprentis). Avec son projet
le gouvernement met tout dans les mains du patronat. Il veut casser définitivement l’apprentissage d’un métier pour
les jeunes, pour les rendre "employables" sur un poste en
fonction des besoins à court terme de telle ou telle entreprise. Une main
d’œuvre bon marché, flexible, corvéable à merci. Avec à la clé le chantage
permanent de la validation du diplôme et d’un hypothétique contrat. Aujourd’hui, c’est une enveloppe de presque 2 milliards que
gèrent les 13 Régions. On comprend que le Medef et la CGPME (Confédération
Générale des Petites et Moyennes Entreprises) veulent mettre la main dessus.
D’autant qu’une nouvelle cotisation alternance, équivalant à 0,85 % de la
masse salariale, sera désormais prélevée sur toutes les entreprises,
remplaçant une partie de la taxe d’apprentissage. « Son produit devrait
avoisiner les 4 milliards d’euros », a précisé le ministère du Travail. Le Medef a d’ailleurs immédiatement salué le plan gouvernemental
: « les branches et les
entreprises sont placées au cœur du système, le cadre juridique de
l’apprentissage est simplifié, les démarches d’apprentissage sont assouplies,
l’organisation est libérée de nombreuses contraintes et la réactivité est
encouragée pour tenir compte de l’évolution des besoins en compétences des
entreprises »,
précise le syndicat patronal. Pour la CGPME « L’entreprise
est clairement replacée au cœur du dispositif de l’apprentissage, chacun des
acteurs jouant le rôle qui lui appartient ». La CGT a dénoncé ce projet : « C’est une réforme qui a un goût de retour au
contrat première embauche », Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, apporte son
soutient au gouvernement et au patronat, il estime que « le patronat doit jouer le jeu » de la réforme de l’apprentissage proposée
par le ministre du Travail »… Pour les apprentis, les quelques améliorations proposées sont
dérisoires face aux reculs sociaux. La vingtaine de mesures annoncées est considérable pour les
entreprises et en défaveur des jeunes. Exemple : * L’apprentissage deviendra la compétence des branches
professionnelles et sera régulé́ par le marché. Une conception de la
formation à la demande pour le patronat, qui aura désormais droit de vie ou
de mort sur les formations dispensées par les centres de formation des
apprentis (CFA). * Les employeurs bénéficieront d’assouplissement en termes de
droit du travail. Le temps de travail des apprentis exerçant sur des
chantiers pourra désormais être étendu à 40 heures hebdomadaires. « afin
d’améliorer l’intégration de certains apprentis mineurs dans les secteurs où
le travail se déroule habituellement sur un chantier, comme le bâtiment ou
les travaux publics par exemple », dit le texte. * Dans son projet le gouvernement entend mettre fin à la rupture du contrat
de travail qui ne pouvait s’exercer que d’un commun accord au-delà de 45
jours ou devait être examinée par les prud’hommes. Le contrat d’apprentissage
pourra toujours être rompu d’un commun accord, mais aussi pour « faute grave
ou inaptitude », « en cas de force majeure ou d’exclusion définitive du CFA
»… « Des dispositifs de médiation préalable à la rupture » remplaceront les prud’hommes. On voit déjà
comment les entreprises se débarrasseront facilement des apprentis. * C’est en fonction des besoins des entreprises que les centres
de formation des apprentis (CFA) pourront dispenser ou non les formations,
sans avoir besoin d’autorisation administrative. * Les entreprises détermineront le coût des formations et
écriront le contenu des diplômes. * Elles auront une aide de 6000€
à l’embauche d’apprenti pour deux ans. * Pour les entreprises de moins de 250 salariés: la charge pour
un apprenti sera de 65€ par mois la première année, et 424€ la seconde année.
Un cadeau pour faire descendre ce qu’elles appellent le "coût du
travail". Les exigences du patronat capitaliste sont de limiter la
formation au strict nécessaire pour se conformer aux objectifs de production
ou de développement des services des entreprises. C’est aussi l’avenir de
toute la jeunesse qu’ils veulent formater qui est en jeu. Seule la lutte, tous ensemble de plus en plus fort, pourra
stopper ce projet qui vise à soumettre
encore plus la jeunesse à
l’exploitation capitaliste. Lire ou
imprimer au format PDF |
Lire Egalement Comité National du 23
Septembre 2017 - rapport Et Comité National du 23
septembre 2017 - discussion Et Et Bureau National du 14
juin 2016 - rapport |
Libération de
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