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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°580 Semaine du 1er octobre
au 7 octobre 2018
Bureau National du 3
octobre 2018. Rapport introductif. Quelle force pour le stopper ? Qui propose
une réelle perspective politique consistant à l’éliminer ? Macron s’est vanté il y a quelques jours dans une
interview au Journal Du Dimanche avoir réussi sans gros problème la réforme
du code du travail et celle de la SNCF. Il annonce la suite sans se soucier
de sa popularité. Il déclare: « notre priorité n’est pas de durer, mais de
faire »… « Nous allons poursuivre la transformation en profondeur de la
société française » et confirme les « réformes » du système de santé, de
l’assurance-chômage, de la retraite, de la fonction publique, des secteurs
énergétiques…Les multiples démissions de ministres ces derniers jours
démontrent les difficultés que rencontre le gouvernement pour appliquer cette
politique. Ces « réformes » déjà bien entamées par les
gouvernements précédents touchent à la solidarité nationale, développent
l’idée que l’individu est responsable de sa propre situation. On l’a vu avec l’interpellation de jeunes
chômeurs qu’il accuse de ne rien faire
pour trouver du travail alors qu’il suffit de traverser la rue pour en avoir. C’est la même idéologie qui est
employée sur tous les sujets. La France serait en difficulté parce que le
code du travail est trop protecteur, les cheminots sont des privilégiés qui
ont un emploi à vie comme les fonctionnaires, les Français se soignent trop,
ils ne travaillent pas assez, le « coût du travail » est trop élevé, les
retraités gagnent plus que les actifs, les chômeurs des assistés, bref la
bataille idéologique intense que mène le gouvernement par médias interposés
consiste à faire croire que tout ira mieux demain quand les «
réformes » seront mises en œuvre. Quand Macron
parle du système de santé, il s’agit de soumettre l’ensemble de la protection
sociale à la loi du profit. Supprimer les cotisations sociales prélevées sur
le travail pour financer la protection sociale et les remplacer par l’impôt,
est une revendication historique du patronat. Rappelons-nous l’histoire de la
Sécurité Sociale, financée à part égale par les salariés et les entreprises
autrement dit par le travail, gérée
par les assurés sociaux et leurs organisations, aujourd’hui financée par le
budget de l’État dont les gouvernements successifs dénoncent tous le coût et
s’acharnent à le diminuer car trop lourd dans la dépense publique. La Sécurité Sociale c’est
l’assurance-maladie, la retraite, les hôpitaux, la santé, c’est beaucoup de
moyens qui échappent encore au profit capitaliste. La privatisation de la
santé s’accélère dans tous les secteurs, les hôpitaux publics sont
« restructurés », des services entiers fermés ou regroupés, des
milliers d’emplois supprimés, ainsi que 20 000 lits. Des opérations
chirurgicales sont retardées, les séjours raccourcis, aggravant la qualité
des soins et générant des accidents multiples. Les cliniques privées
fleurissent partout et proposent une médecine de riches à coups de
dépassements d’honoraires dont la prise en charge coûte très cher aux
malades. La Sécurité Sociale doit être
gérée par celles et ceux qui la font fonctionner, son financement doit être issu du travail
comme à l’origine, les travailleurs doivent maîtriser l’ensemble de son
fonctionnement et de ses secteurs d’activité, de l’industrie pharmaceutique
jusqu’à la médecine, la santé est un enjeu national et ne peut supporter que
le profit soit l’objectif. Tout ce qui touche à la formation du profit
capitaliste doit être supprimé, car il entraine une aggravation conséquente
des conditions dans lesquelles les malades sont soignés. 13600 réclamations
ont été formulées sur les risques médicamenteux depuis le début de
l’année(Les Echos), c’est aussi le scandale de la « pénurie » de
médicaments pour soigner les cancers de la vessie entrainant l’ablation de
l’organe. La production
de biens matériels doit être consacrée à la satisfaction des besoins sociaux,
c’est pourquoi l’industrie, le commerce, le logement, les infrastructures,
les transports, l’énergie, les banques doivent être propriétés de la Nation, débarrassée de toute maîtrise capitaliste,
on ne peut développer l’emploi que dans ces conditions. Les salaires
et pensions, les allocations sociales doivent fortement évoluer pour
permettre une vie décente résoudre les nombreuses difficultés. Notre parti
propose un SMIC à 2200 € mensuels et une pension de retraite calculée sur 75
% du salaire brut du dernier trimestre travaillé accessible des 60 ans et 55
ans pour les femmes. Non il ne s’agit pas de « raser gratis »
comme le disent nos adversaires, mais de restituer aux travailleurs le
produit des richesses qu’ils ont créés. Les secteurs
de l’enseignement, la formation, la recherche doivent être concentrés
sur le développement humain, débarrassés de la maîtrise capitaliste. L’armée, la
Défense nationale doit être au service du peuple, consacrée à sa défense et
non pas à sa répression. En premier
lieu rapatrier les forces en opérations extérieures dont le but est d’imposer
aux peuples la loi du capital. Donner notre avis, nos
propositions sur tous les sujets, les enjeux nationaux, démontrer qu’une
autre politique est possible, notre congrès, sa préparation doit nous
permettre d’en débattre avec nos adhérents et sympathisants. Il est très important que nous fassions ce
travail d’explication en allant à l’essentiel, ne pas se perdre dans des
détails qui ne font pas avancer les idées. Les travailleurs ont besoin
d’explications, je le disais précédemment, le mécontentement est profond mais
comment s’exprime-t-il ? Si c’est pour reconduire tous les cinq ans une
nouvelle équipe pour satisfaire les exigences du capital, il est stérile, sans
effet sur la politique. Ne comptons pas sur les partis
politiques actuels : La droite dont on ne reconnaît
plus l’extrême veut pousser encore plus loin l’exploitation, élection après
élection elle propose une politique de plus en plus dure vis-à-vis du peuple,
pauvreté, précarité, flexibilité s’aggravent à chaque échéance électorale et
ils veulent aller plus loin. Du côté des partis dits « de gauche », le
PS a disparu du paysage politique, la France Insoumise veut tout changer pour
que rien ne change, le Parti Communiste Français veut reconstruire une «
union de toutes les gauches », bref rien de révolutionnaire, tout est
consacré à l’aménagement de la société actuelle sans s’attaquer à la cause
des difficultés et éviter soigneusement la responsabilité du capital,
d’ailleurs ils n’en parlent jamais. L’obsession de tous les partis est de
récupérer le mécontentement en faisant semblant d’être en désaccord avec la
politique actuelle et en faisant des propositions qui sont soit plus dures ou
qui consistent à ne rien changer. Ils sont tous aujourd’hui à construire des
équipes en vue des prochaines échéances électorales européennes et déjà les
municipales. La « démocratie capitaliste » a du bon pour ces
partis. Du côté des centrales syndicales,
c’est le « dialogue social » qui prédomine. Dans un courrier adressé au
président du Medef, l’ensemble des confédérations se déclarent « très
attachées au dialogue social et à la négociation collective
interprofessionnelle entre les interlocuteurs sociaux, facteur de progrès
social au bénéfice tant des salariés que des entreprises ». Ainsi les organisations syndicales
devenues « partenaires sociaux » sont aujourd’hui des
« interlocuteurs sociaux », ainsi l’antagonisme de classe aurait
disparu, les intérêts des entreprises et ceux des salariés seraient communs,
partagés… D’ailleurs toutes les organisations syndicales ont décidé de
participer à la parodie de « négociation » sur l’assurance chômage
consistant à faire des « économies » de 3 à 4 milliards sur les
allocations !! Les chômeurs apprécieront. Il ne faut donc pas s’étonner quand Macron jubile sur la réussite de ses
« réformes » passées et la poursuite accélérée de celles à venir. L’initiative
du 9 octobre doit être l’occasion pour ce
qui nous concerne de déployer toutes nos forces pour en assurer le succès
mais aussi marteler l’idée qu’il faut amplifier les luttes, les coordonner,
les pérenniser car il en faut beaucoup plus pour stopper le capital. Le
niveau des luttes ne faiblit pas, mais elles sont isolées les unes des autres
et malgré tout elles obtiennent des succès. Dernièrement les travailleurs de
Général Electric à Belfort se sont mis massivement en grève pour l’emploi,
qui en a parlé ? Les luttes font l’objet d’un black-out total, les
patrons en ont une peur bleue car c’est le profit qui est menacé. Nos assemblées de rentrée, nos rencontres
dans les départements doivent permettre d’avancer sur la question de la lutte
politique, sur la perspective que nous proposons car nous savons bien que les
luttes sociales avec tous les obstacles que je viens de définir ne suffiront
pas à construire une autre société débarrassée du capital. Il faut la lutte
politique, le pouvoir du peuple pour le peuple. Il serait plus facile comme l’ont fait
d’autres partis, de se couler dans le moule de la société actuelle, ce n’est
pas le choix que nous avons fait parce que nous sommes révolutionnaires et
nous voulons construire une société moderne débarrassée de la loi du profit. Développer un parti révolutionnaire comme
le nôtre est la seule voie possible pour que la politique change vraiment,
faire partager nos idées c’est faire un pas vers une société au service du
peuple. Un parti révolutionnaire fort
et influent est indispensable partout. Depuis la chute de l’URSS dont
nous parlons régulièrement, nous constatons chaque jour les dégâts que cette
disparition a occasionné. L’état du monde n’a jamais été aussi préoccupant,
les puissances capitalistes s’affrontent pour défendre et développer leurs
intérêts capitalistes. L’austérité imposée aux peuples des pays
dits « industrialisés », les conflits armés, les guerres utilisées pour
exploiter les terres et les peuples les plus pauvres se sont généralisés car
le capital a besoin de se développer plus vite et plus fort. Il doit donc
dominer à n’importe quel prix. Rappelons que les gouvernements en place ne
sont que des exécutants. Les véritables chefs d’états ce sont les
propriétaires des moyens de production et d’échange. 30 ans après la chute de l’URSS, la course
au profit c’est étendue sur toute la planète, ce que les économistes
appellent les « crises » ne sont que le reflet d’un nouveau partage du monde. La suraccumulation du capital entraîne
toujours la recherche de profits nouveaux par le pillages
de richesses, par l’exploitation toujours plus dure du travail. Cette course effrénée au profit
génère des tensions entre grandes puissances pour dominer. Les rapports de
force se modifient, des alliances se font et se défont au gré des intérêts
des multinationales mondiales. Les menaces se font de plus en plus
violente (USA–Chine. USA–Iran.
Europe–Afrique. Russie–Europe–USA.) En Europe, le capital s’est développé à
grande vitesse. Il s’est structuré, organisé comme sur la planète entière, il
est en crise permanente, la violence de l’austérité, les conséquences des
interventions militaires, les guerres pour le profit ont entraîné une vague
migratoire de réfugiés utilisés comme prétexte à un durcissement
supplémentaire de la politique exercée par les gouvernements des pays
européens. L’extrême droite se renforce dans tous les
pays, des gouvernements sont mis en place pour appliquer une politique
totalement au service des objectifs du capitalisme. Ce que nous disions du
Front National (3ème fer au feu du capital) se réalise dans de nombreux pays
européens, en France la droite et l’extrême droite parlent le même langage,
font les mêmes propositions. La situation internationale influe
directement sur les politiques nationales. La course au profit n’a pas de
frontières. Marx disait en 1848 : « poussée par le besoin de débouchés
nouveaux, la bourgeoisie mondiale envahit le monde entier, il lui faut
s’implanter partout, exploiter partout ». C’est l’organisation du monde pour
la course au profit. La suraccumulation du capital
prend des aspects de plus en plus dangereux la monnaie n’est plus seulement
le résultat d’une vente matérielle, d’une production. La spéculation est
devenue un marché, l’argent une marchandise. Les dettes publiques et privées
cumulées atteignent 169 000 milliards de dollars, c’est 225 % du produit
intérieur brut mondial. On voit bien qui domine le monde, les
multinationales mondiales imposent leur loi, celle du profit. Nous aurons à poursuivre notre analyse sur
ces questions mais aussi et surtout en débattre comme tous les sujets dans
nos réunions avec nos adhérents et tous ceux que nous rencontrons. Nous avons beaucoup à expliquer, argumenter
sur la politique internationale car cela semble loin des préoccupations des
travailleurs alors qu’elle a des conséquences directes sur la politique
nationale. La campagne de l’élection
européenne doit nous permettre la encore
d’éclaircir sur les enjeux internationaux, de bien montrer les causes, la
responsabilité unique du développement du capitalisme mondial, du
fonctionnement de l’impérialisme aujourd’hui, la concurrence inter
impérialiste, les affrontements internes et ses conséquences. Notre prochain congrès reviendra bien sûr
sur ces questions d’autant plus que les élections européennes ne vont rien
apporter de neuf dans le débat politique que les partis résument à une seule
question : être dans ou hors de l’Europe. Ce débat vise bien sûr à éviter la
question fondamentale sur l’existence et la domination du capital sur les
peuples d’Europe puisque tous les gouvernements ont été installés pour le
servir, les partis politiques également. Nous allons donc prendre toute notre place
dans ce débat, donner et faire comprendre nos propositions, entre ceux qui
veulent plus d’Europe (développer le capital), une Europe sociale (aménager
le capital), sortir de l’Europe (extrême droite), il y a de la place pour nos
explications, notre mot d’ordre, contre l’Europe capitaliste. Faisons-les encore mieux connaître. Plus vite nous aurons désigné nos candidats
plus vite nous serons à l’œuvre pour engager ce débat. Je le disais, notre congrès va
beaucoup nous aider pour déployer nos idées et propositions, nous allons
examiner l’état de préparation du congrès, faire le point sur la désignation
de nos délégués, le temps passe vite, il reste un peu plus d’un mois et demi
pour assurer la réussite de notre congrès. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous ferons le point également sur les
avancées depuis notre dernier congrès, les évolutions à venir, examiner les
possibilités de renforcement des équipes, les finances du parti, l’éducation
politique, la propagande etc.… De grands chantiers et beaucoup de travail,
mais nous pouvons en mesurer les effets. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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