Si
une page comporte des caractères illisibles, cliquer
sur ce lien
Parti Révolutionnaire Communistes |
|
N°582 Semaine du 22 octobre au
28 octobre 2018
Rapport introductif au comité
national du 20 octobre 2018. Chers camarades, A trois semaines de la tenue de notre
congrès, notre Comité National va débattre aujourd’hui de l’importance et des
responsabilités de notre parti dans la situation actuelle, nationale et
internationale, de son développement et de son renforcement. Nous avons décidé d’en faire le thème
central de notre congrès car combattre le capital jusqu’à l’abattre suppose
de renforcer, d’amplifier, de développer nos analyses, nos objectifs, de les
faire partager par le plus grand nombre afin de peser davantage dans la vie
politique nationale. La présence de notre parti, son
développement est une question de première importance dans une situation
politique où tous les partis en présence sont soit pour la poursuite de la
politique du capital ou pour son aménagement. La question politique se résume à : sortir ou non du capitalisme. Cela fait maintenant 16 ans que
nous avons créé notre parti pour combattre le capital et le supprimer, nous
faisons la démonstration jour après jour que ce combat est le bon car nous
démontrons en même temps que le capitalisme ne peut résoudre aucun des
problèmes posés à l’humanité. Marx l’avait démontré en son temps, la
politique développée par le capital depuis sa naissance nous conforte dans le
choix politique que nous avons fait, choix révolutionnaire que nous sommes
seuls à porter. D’où l’importance de notre renforcement partout, les coups du
capital contre le peuple sont de plus en plus dur car la nature même de ce
système est de développer, d’accumuler toujours plus de profits toujours plus
vite et pour cela, il a besoin de casser les acquis sociaux collectifs,
acquis par les luttes sociales, de trouver de nouvelles sources de profits
partout, sur toute la planète. En France : ce n’est un secret pour personne, Macron a
succédé à Hollande pour mettre en œuvre la politique du capital. Les
difficultés actuelles du gouvernement montrent que cette politique est de
plus en plus rejetée rapidement. Les illusions, les manœuvres et
manipulations politiques qui consistent à installer un pouvoir aux ordres ne
fonctionnent plus aussi facilement, mais force est de constater que les
équipes politiques qui se succèdent appliquent scrupuleusement chacune à leur
tour les directives du patronat. Macron d’ailleurs ne cache pas qu’il « n’est pas
là pour exister, mais pour faire » comme il l’a déclaré dernièrement au
Journal du Dimanche. Gouvernement après gouvernement, la
politique appliquée est plus dure parce que l’exigence du capital est
d’exploiter toujours plus les hommes et les richesses qu’il crée pour se les
accaparer. Cette politique est rejetée de plus en plus
rapidement et pourtant elle ne change pas. Il y a donc bien des raisons, des
obstacles au changement, des explications, une analyse à apporter, des
propositions à développer pour faire tomber les illusions, les impasses
politiques dans lesquelles les partis qui se réclament du « changement »
veulent entraîner le peuple. Aujourd’hui le pouvoir politique veut aller
encore plus vite et plus loin dans la « transformation profonde de la société
» pour la soumettre totalement au profit capitaliste. Macron et son gouvernement le répètent à longueur
de journée, « pas question de changer de politique, le rythme des réformes
sera maintenu », et lorsque l’on examine le contenu des «réformes »
annoncées, les travailleurs, le peuple et ses acquis sociaux font l’objet de
toutes les attaques, le patronat n’est concerné dans ces réformes que par des
mesures pour préserver, augmenter l’exploitation du travail, l’exonérer de
toute responsabilité. Il ne peut en être autrement puisque c’est
lui qui dirige et dicte la politique à mener au pouvoir qu’il a installé. Tous les acquis collectifs sont détruits ou
en passe de l’être. • Le droit du
travail est dicté désormais par
l’entreprise, les patrons disposent aujourd’hui de tous les droits pour
licencier, précariser, flexibiliser le travail. Des accords d’entreprise
signés à coups de chantage à l’emploi sont la norme, ils remplacent le code
du travail, les conventions collectives professionnelles par le droit des
patrons à disposer des travailleurs comme ils l’entendent. La casse du code du travail a été la
première « réforme » appliquée par les gouvernements parce c’est un obstacle
à la formation du profit. Les droits syndicaux ont suivi cette
réforme car réduire le droit du travail c’est obligatoirement réduire les
droits syndicaux. Se pose la question du syndicalisme en
France, de sa place et de son rôle, nous y reviendrons. –
• Le
droit, l’accès à la santé sont remis en cause par la réforme des hôpitaux, les suppressions
d’emplois, la suppression de 20 000 lits d’hôpitaux, à ce titre un «économiste
» propose de supprimer 80 000 lits supplémentaires pour être compétitif
avec les autres pays d’Europe. Des services entiers sont démantelés, des
hôpitaux fermés au nom de la rentabilité, il faut atteindre des quotas
aujourd’hui pour conserver les structures de santé publique, c’est le cas
pour les actes chirurgicaux, les maternités comme dernièrement à Leblanc dans
l’Indre après beaucoup d’autres. Parallèlement à cela, la Sécurité Sociale,
organisme solidaire par excellence, arrachée et créée par les luttes,
financée par le travail, destinée à permettre un accès égalitaire à la
médecine, à la retraite, à sécuriser, à protéger les travailleurs des
problèmes de santé, fait l’objet de remise en cause continuelle pour inciter,
diriger les assurés vers des assurances privées détenues en particulier par
les banques. Le MEDEF réclame le contrôle des arrêts maladie accusant les
médecins de délivrer des arrêts de travail de complaisance. Les patrons
veulent tout maitriser, y compris l’accès aux soins. • Toute la
protection sociale est remise
en cause : le logement avec la baisse des APL, les allocations sociales,
l’assurance-chômage. Tout ce qui protège solidairement doit disparaître,
remplacé par des systèmes individuels touchants et condamnant les plus
pauvres a encore plus de difficultés. • Les salaires
et pensions de retraite sont bloqués.
Le SMIC n’augmente plus, les salaires bloqués depuis des années dans la
fonction publique, les pensions de retraite également, elles vont diminuer
considérablement (entre 500 et 600€) en 2019 selon l’inflation, (le prix du
gaz vient à nouveau d’augmenter de 6%, 16% en 1 an). Tout cela au nom de la diminution de la «
dépense publique » qui doit atteindre les niveaux fixés par l’Europe du
capital. • La fonction
publique, les services publics qui assuraient à l’origine une égalité de traitement, un accès aux
services dans les collectivités territoriales sont démantelés. Ce n’est pas
pour rien que les dotations de l’État aux collectivités diminuent année après
année. La suppression de 120 000 emplois dans
la fonction publique vise à accélérer la privatisation des services, la
disparition des statuts des fonctionnaires est programmée, remplacés par une
réglementation de droit privé dont on a vu l’évolution avec la casse du code
du travail. –
• L’Éducation
nationale, la formation professionnelle, les universités, l’apprentissage font l’objet de mise en
concurrence, de sélections diverses, de mainmise des patrons sur l’ensemble
du système éducatif. L’objectif est de former la jeunesse à
l’économie capitaliste et de sélectionner les meilleurs pour la servir. • Le système
solidaire de retraite est remis en
cause, de la même manière que le financement de la Sécurité Sociale, le principe d’une retraite financée par des
cotisations sociales prises sur le travail est remis en cause. La campagne de
propagande actuelle consiste à faire croire que les jeux sont faits, que le
système solidaire des retraites serait remplacé par une retraite acquise par
points. Les organisations syndicales sont pour, sauf la CGT qui demande le retour
aux origines de la création du système de retraite. La retraite par points c’est la
capitalisation individuelle menant à une baisse généralisée des pensions. Les exonérations de cotisations sociales
des entreprises atteignent entre 33 et 36 milliards d’euros par an et ne
cessent d’augmenter mettant en danger le financement de toute la protection
sociale à la grande satisfaction des patrons qui voient leurs profits
augmenter. Ils demandent la suppression pure et simple
de toutes cotisations sociales qu’ils appellent depuis toujours des « charges
» supportées par l’entreprise. « L’entreprise n’a pas à se substituer aux
divers organismes et structures spécialisées pour garantir aux salariés le droit
de se soigner » déclare-t-ils. Autrement dit, l’assurance privée doit
remplacer la Sécurité Sociale, c’est le grand rêve patronal. L’entreprise existe pour le profit et rien
d’autre. Les banques et assurances se frottent les mains. On voit la société
que le capital veut construire, une société où l’individu se débrouille seul selon
ses moyens et non selon ses besoins. • C’est la
poursuite des privatisations, de ce qu’il
reste des entreprises publiques dont on sait qu’elles n’ont plus rien de public
comme La Poste, les Télécoms, EDF GDF, la SNCF, de ce qu’il reste de la
participation de l’état dans la gestion de l’eau, des transports, de l’industrie,
du réseau routier, des aéroports. Mais là aussi ils veulent aller plus loin,
un projet de loi concernant l’installation des péages routiers à l’entrée des
grandes villes est en discussion au prétexte de diminuer la pollution ;
tout est bon pour augmenter le profit. Pour tenter de vendre cette politique qui
produit un profond mécontentement, tout l’arsenal des outils de propagande
capitaliste est mobilisé. Presse écrite, radios, télévisions déploient
toutes leurs capacités pour faire croire qu’il n’y a pas d’autres solutions. Les systèmes solidaires sont obsolètes,
l’individu est rendu responsable de sa propre situation. « Il faut être le meilleur, savoir se
vendre dans cette société où la compétition fait rage ». Tout est
masqué, détourné, dévoyé, manipulé pour faire avaler cette philosophie et
empêcher d’envisager une autre société où c’est au peuple que revient le
pouvoir politique et économique. La bataille idéologique est intense, elle
n’empêche pas le mécontentement, mais elle le détourne. • À
l’entreprise : le salaire des travailleurs
est bloqué, remplacé par « l’intéressement», « la participation aux bénéfices
», l’actionnariat salarié, le salaire au mérite se développent pour intégrer
les travailleurs, les faire participer à leur propre exploitation. La
pratique du « dialogue social » qui consiste à discuter entre
partenaires dans un climat social apaisé aboutit toujours à des reculs sur la
base des revendications des patrons. Dans une lettre adressée au Medef,
l’ensemble des confédérations syndicales se disent« très attachées au dialogue social » et demandent son
renforcement qui « garantit les intérêts des entreprises comme ceux des
salariés ». Ainsi le « dialogue social » prôné par les confédérations serait
le supplétif à la lutte des classes. L’antagonisme entre le capital et le
travail aurait disparu ! On voit où en est le syndicalisme de classe en
France, son affaiblissement conduit au compromis avec le capital. Les luttes sociales sont appelées à se
développer malgré les obstacles car la réalité sociale est incontournable, le
9 Octobre dernier il y avait beaucoup de monde dans les rues, beaucoup
d’arrêts de travail dans les entreprises, car personne ne peut nier
l’existence de la lutte des classes, c’est le vécu quotidien de la classe
ouvrière. Il faut poursuivre la lutte, l’ancrer à l’entreprise, coordonner
toutes les luttes sociales pour satisfaire les revendications, c’est
incontournable. • Hors de
l’entreprise, la banalisation des
difficultés de vie que rencontre une part de plus en plus importante de la population
consiste à dévoyer la responsabilité du capital face aux conséquences que
génère sa politique. Le taux de pauvreté n’a pas diminué en
France « malgré la reprise de la croissance »font semblant de
s’étonner les journaux économiques qui dissertent sur les chiffres avec force
détails pour en arriver à la conclusion que ce sont les « accidents de la vie
» qui conduisent aux difficultés. Chômage, licenciement, précarité,
diminution des pensions et salaires sont traduits comme étant des « accidents
de la vie ». Dernièrement, Hidalgo la maire de Paris,
fait tout un numéro devant les caméras de télévision pour déclarer
l’ouverture de bâtiments parisiens afin de faire face au problème des
sans-domicile-fixe. À aucun moment, le début d’une explication sur
les causes de cette situation n’a été évoqué. Être sans domicile fixe
aujourd’hui s’expliquerait aussi par les « aléas » de la vie, un
destin fatal. Même constat pour toute une partie de la population qui ne peut
plus se nourrir correctement et qui fait appel aux associations caritatives
pour résister. Être pauvre, ne pas pouvoir se loger et se
nourrir serait devenu des maladies incurables tombées du ciel, une banalité
dont on parle de temps en temps pour en appeler à la solidarité afin d’éviter
les drames humains. On pourrait indéfiniment dresser la liste
des sollicitations à la solidarité nationale. Les domaines comme la recherche
médicale et scientifique, font l’objet de propagande télévisée pour masquer
le désengagement de l’État et mettre la responsabilité sur l’individu qui
doit être solidaire sinon ce n’est pas un bon « citoyen ». Cette bataille idéologique intense ne rencontre pas beaucoup
d’obstacles politiques. La banalisation des
conséquences sociales de la politique du capital est entrée dans les mœurs
des partis politiques, c’est à celui qui proposera le meilleur financement
des associations qui luttent contre la faim, qui proposera de multiplier les
hébergements pour les sans-domicile-fixe, qui proposera de multiplier les
initiatives en faveur de la recherche médicale etc. Les débats sur ces questions alimentés par
les partis politiques visent à masquer les responsabilités. Ils se disputent
sur les mesures à prendre pour gérer une situation créée par une politique
qu’ils soutiennent tous. Leur objectif c’est donner l’apparence d’un
désaccord avec la politique actuelle pour exister, pour offrir une alternance
future au pouvoir actuel déjà usé par 18 mois d’austérité renforcée. Le
Rassemblement National (ex Front
National) et la droite classique parlent aujourd’hui le même langage. Le Parti Socialiste disparaît du paysage politique. Le Parti Communiste est en grande difficulté, son action
politique est remise en cause mais c’est pour aller plus loin encore dans le
reniement de ses origines et le renforcement de sa politique de gestion du
capital. Mélenchon et son mouvement représente de moins en
moins le mécontentement populaire dont il voulait se faire le porte-drapeau.
Tout ce petit monde cherche à s’organiser au mieux, à recomposer les forces
dont ils disposent avec d’autres pour offrir la meilleure relève possible à
la politique actuelle sans y toucher. Tous ne pensent qu’aux échéances
électorales qui représentent pour eux le summum de la démocratie, sauf que
nous sommes en régime capitaliste et que la « démocratie » est sous sa
domination. Toute cette bataille idéologique vise à
éviter le vrai débat sur les causes, les responsabilités. La France est un pays riche, très riche mais dont la population
s’appauvrit : 5 millions de personnes ont moins de 855 € par mois pour vivre,
9 millions moins de 1026 € par mois, et pourtant 2400 milliards d’euros de
richesses sont produites chaque année et ce chiffre est en constante
évolution année après année. Voilà où il faut porter le débat : qui
s’accaparent les richesses produites ? A quoi sont-elles utilisées ?
Pour quoi faire ? Des moyens considérables existent pour développer une Sécurité Sociale au
service de la santé du peuple, gérée par les assurés, contrôlée par des élus.
Créer, développer des services publics pour répondre aux besoins des
habitants des collectivités territoriales. Développer une éducation
nationale, un enseignement supérieur, une recherche scientifique, médicale et
technique au service du progrès social, du développement humain. Répondre aux
revendications sociales des travailleurs et du peuple. Répondre aux besoins
d’investissements nombreux à réaliser dans les infrastructures, les
transports, l’industrie…Pour cela, il faut prendre et maitriser les leviers
économiques, le secteur bancaire. La situation politique en France comme en Europe ne peut être déconnectée du
contexte politique mondial car les conséquences sont nombreuses
sur les choix opérés par les gouvernements. Depuis la chute de l’URSS le capitalisme
européen et mondial s’est très vite développé entraînant une concurrence
effrénée, une course au profit entre grands groupes capitalistes partout sur
la planète. L’Europe capitaliste compte aujourd’hui 28 pays qui appliquent tous des programmes
politiques d’austérité, acquis sociaux, salaires, droit du travail, libertés,
tout y passe. Comme en France les cibles sont les mêmes,
la classe ouvrière, les peuples souffrent du même mal pour les mêmes causes. Le développement du capital même s’il est
inégal selon les pays, produit les mêmes difficultés au nom du profit, cette politique est rejetée par les peuples
européens. Comme en France elle génère contestation,
luttes sociales comme en Grèce, Espagne, Italie, Pologne, Allemagne,
Grande-Bretagne, etc. Mais elle provoque aussi, en l’absence de parti
révolutionnaire suffisamment fort, le déclenchement d’une violente propagande
orchestrée par les pouvoir en place pour tenter de préserver les intérêts des
grands groupes capitalistes en utilisant les vagues migratoires de réfugiés
pour diviser les peuples. L’extrême droite progresse partout en
Europe, est dans des gouvernements, vient
au pouvoir, des députés de partis d’extrême droite sont élus dans
pratiquement tous les pays. Hors Europe, la compétition est sévère entre les grandes puissances, les
affrontements inter impérialistes sont de plus en plus violents pour
s’accaparer les richesses des pays convoités. En Afrique la population va doubler d’ici 2050,
une population exploitablesur des terres qui
possèdent d’immenses stocks de matières premières inexploitées, la bataille
est donc rude pour la possession, la domination des pays d’Afrique soumise à
des conflits meurtriers dont on parle peu, car en France les gouvernements
successifs ont décidé que l’Afrique et notamment des pays comme le Mali et
plus largement la Centrafrique resteraient leur chasse gardée. La Chine
compte jouer les premiers rôles sur le continent. La présence de 10 000 soldats français
sur le sol africain pour imposer la politique des multinationales françaises
par tous les moyens possibles sème la misère et la mort, empêche les peuples
concernés de choisir leur propre voie. Cette politique coloniale qui ne veut pas
dire son nom a des conséquences non seulement en Afrique mais aussi en France
car les multiples interventions françaises au proche et Moyen-Orient, en Irak,
Libye, Yémen, Syrie avec leurs « alliés » participent à chasser les
populations de ces pays. 65 millions de réfugiés que l’on appelle
migrants ou réfugiés « climatiques » fuient leurs pays, nombreux meurent en
route et viennent s’ajouter aux centaines de milliers de morts sous les
bombes des grandes puissances capitalistes. La pauvreté fait des ravages : selon une
O.N.G. (publié dans le Figaro), 124 millions de personnes souffrent de faim
aigüe dans 51 pays. 151 millions d’enfants sont affectés par un
arrêt de leur croissance. 51 millions souffrent de dépérissement, autrement
dit la mort est probable. Ces centaines de milliers de réfugiés sont aujourd’hui
rejetés par les pays qui les agressent et font l’objet de campagnes
idéologiques diverses qui visent à les opposer aux populations européennes. «
Invasion–déferlement–choc des cultures–des
religions-des civilisations » sont des termes couramment utilisés pour
diviser et appliquer des politiques sécuritaires et restreindre les libertés.
Les campagnes d’immigration « choisie » de l’Allemagne et de la France n’ont
qu’un but : exploiter ces travailleurs au moindre « coût » sous prétexte
d’une pénurie de main-d’œuvre. Cette concurrence internationale entre
grandes puissances capitalistes pour la conquête de nouveaux marchés entraîne
des tensions qui ne cessent de s’exacerber. La lutte pour la domination du commerce
mondial entre la Chine les USA et l’Europe, la conquête de territoires pour
la circulation des matières premières en Iran en Syrie en Asie, engage un nombre de pays
de plus en plus important, chacun défendant ses propres intérêts capitalistes. Les USA veulent reprendre la main sur le
capitalisme mondial en menaçant les pays qui lui résistent, pratiquant une
politique nationaliste, intervenant directement en Amérique latine et
centrale, au proche et moyen Orient faisant d’Israël son bras armé dans la
région. Les impérialismes s’affrontent, des alliances se constituent mais
peuvent se concurrencer au gré des intérêts des multinationales dont ils
dépendent. La possibilité d’un conflit généralisé dans
cette course au profit n’est plus une vue de l’esprit, la paix mondiale, déjà
mise à mal par la multiplication des guerres et conflits armés est menacée.
C’est la réalité du capitalisme et ses conséquences pour développer sa
politique de recherche du profit à n’importe quel prix. C’est pour cela que nous proposons de
l’abattre, d’en finir avec ce système néfaste au développement humain. Les questions internationales ne font pas l’objet, nous le savons
d’attentions particulières dans les débats que nous pouvons avoir avec la
population que nous rencontrons. Notre responsabilité est de porter ce débat
au même titre que la politique nationale, voyons bien que les conséquences de
la politique internationale ont un impact important sur la vie des Français. Il n’y a qu’un budget qui augmente fortement,
c’est celui de la défense, de la police et de la justice. A chaque fois les
prétextes sont les mêmes : la lutte contre le terrorisme en France et
ailleurs. Combien coûte notre présence militaire à l’étranger ? La question
n’est jamais posée, par conséquent la réponse n’est jamais donnée. Il est
prévu de porter le budget de la défense à 50 milliards d’euros dans les
années qui viennent soit 2 % du produit intérieur brut. Les pays européens
vont dans la même direction, tous augmentent leurs budgets militaires, qui peut croire que c’est pour faire la paix ? Les élections européennes vont nous aider à engager plus loin ce
débat car là aussi nous serons seuls. Les partis politiques s’expriment très
peu sur les questions internationales, ceux qui combattaient hier pour la
paix sont silencieux aujourd’hui, les autres approuvent la politique qui est
menée actuellement. Notre
responsabilité est grande sur toutes les questions nationales et
internationales. Nous voulons faire de notre congrès du 16
et 17 novembre un moment fort de débats sur la nécessité de développer,
renforcer notre parti, seule force politique nationale qui propose un
changement fondamental de société. Une société construite par la lutte
révolutionnaire permanente pour supprimer le capital, lui prendre tous les
leviers du pouvoir économique social et politique qu’il détient aujourd’hui. C’est le combat que nous avons choisi de
mener sans compromis ni compromission avec les forces qui le soutiennent. La propriété des moyens de production et
d’échange et centrale, elle doit revenir au peuple, gérée par le peuple pour
satisfaire les besoins sociaux du peuple. Cette perspective politique a fondé notre
existence, elle est au cœur de notre combat politique, elle est claire et
sans ambiguïté. Cela ne veut pas dire que l’atteindre est un chemin bordé de
pétales de roses. On imagine bien la difficulté de notre tâche. Le combat de
classe n’est pas le chemin le plus facile mais si nous voulons construire une
autre société une société au service du peuple il n’existe que ce chemin-là. Faire comprendre, faire prendre conscience
aux masses qu’il faut mener ce combat ensemble nécessite le renforcement de
notre parti. C’est notre conception de l’union. Un parti présent partout, de toutes les luttes sociales et politiques,
un parti plus fort et influent, un parti qui débat et qui se bat, un parti
qui propose ses solutions sur tous les sujets, qui va à l’essentiel pour
changer fondamentalement de politique. Un parti qui combat les pièges et les
impasses tendues au peuple, faites d’illusions qui font croire au changement
pour que rien ne change, qui entraîne les débats de fond dans des bla-bla interminables. Nous avons devant nous un champ politique
considérable à investir pour développer la lutte anticapitaliste et proposer
notre perspective. Le mécontentement est profond et ce n’est
pas le changement de telle ou tel ministre qui va satisfaire les
revendications du peuple. Notre expérience de parti révolutionnaire est
riche d’enseignements. Mesurons bien le chemin accompli, mesurons également
l’utilité de notre action politique. Que serait la situation politique
aujourd’hui sans notre présence ? Des dizaines de milliers de tracts, de
journaux sont distribués régulièrement, nos rencontres aux portes des
entreprises avec les travailleurs, notre présence, notre soutien à toutes les
luttes sociales nationales et internationales, nos actions dans les quartiers
partout où nous sommes présents, nos réunions dans les départements, les
adhésions réalisées… tout ce travail contribue à développer et renforcer le
mouvement révolutionnaire. Notre congrès sera le moment de faire le bilan de cette activité mais aussi et
surtout un moment fort de débats sur notre déploiement partout. Notre Comité National aujourd’hui doit
aborder ces questions pour donner aux délégués départementaux les armes
nécessaires pour renforcer notre parti à partir de l’analyse politique de la
situation nationale et internationale. Nous aurons à examiner les évolutions de notre
futur Comité National, Bureau National et secrétariat, notre politique
d’éducation, les évolutions de notre site, notre financement, bataille
politique de première importance qui nous le savons n’est pas la plus facile
à mener. Notre parti est exclusivement financé par les cotisations, la
souscription et quelques initiatives départementales ou nationales. Nous
avons besoin partout de faire appel constamment au soutien financier pour
développer notre activité car nous avons besoin de beaucoup d’argent. Nous serons présents aux prochaines
élections européennes. Nous savons que nous serons les seuls à appeler à
lutter contre l’Europe capitaliste, à proposer une politique de coopération
dans le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, excluant toute
domination d’un pays sur l’autre. Tous les autres partis proposent soit de
sortir de l’Europe soient d’y rester mais jamais ils ne proposent de sortir
du capitalisme comme nous le faisons. Notre présence à ces élections sera donc un
moment fort d’explications politiques, de réunions,
de débats et de rencontres, pour éclairer sur les enjeux nationaux et
internationaux qui sont liés à ces élections. Voilà chers camarades ce que j’étais chargé
de vous transmettre, il y a je crois, de quoi débattre, c’est pourquoi je
vous laisse la parole sans plus tarder. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
au format PDF Envoyer cet article à
un(e) ami (e) |
Lire aussi… -
Bureau National mercredi 03 octobre 2018 Rapport introductif. - Comité National samedi 08 septembre 2018 Rapport
introductif. - Comité National du 8 septembre 2018. Compte rendu de
la discussion. -Rapport au Bureau National
du 05 juillet 2018. -Rapport
au comité national du 16 juin 2018. - Comité National 16 juin
2018, compte-rendu de la discussion. -
Bureau national du 16 mai 2018 - rapport -
Les développements de la situation internationale. Journal Document -Document: CFDT, Un
syndicat au Service du Patronat Tract - TRACT SEPTEMBRE: Stop ça
suffit! Tous ensemble dans la lutte - Tract 28 juin - Tract: Stop à l'offensive de Macron -Tract de mai à imprimer et diffuser Lire aussi… - Après le 9 octobre, amplifions l’action. -
Remaniement: Pour répondre aux exigences du capital, Macron
accélère les « réformes » . -Hold-up
du gouvernement sur la Sécurité Sociale. -Assemblée
générale de l’ONU: l’expression de la politique impérialiste. -
Iran : Les USA et leurs alliés préparent la guerre. - Au
Sommet de Salzbourg, des chefs d'État européens s’affrontent. -
Parti Révolutionnaire Communistes: 8ème congrès. -
Budget 2019: la lutte politique s’impose. - Il
est urgent de développer la lutte. Tous ensemble le
9 octobre - Il suffit de traverser la rue… - Impérialistes: Bas les pattes devant le Venezuela! … - Le plan Macron ne fera pas
reculer la pauvreté. - Pas d’écologie sans lutte de classe contre le
capitalisme !. - Irak: Des émeutes de la faim durement réprimées. - Rentrée scolaire: le 20 septembre 1ère journée de
grève. - Démissions de ministres, impopularité de Macron… Frappons fort tous ensemble - Rien à attendre des rencontres de Matignon. Pour la
rentrée: la riposte. - Chine USA: une « guerre commerciale » ou le repartage
du Monde. - Retraites: en Russie aussi le capital frappe fort. - Un budget totalement consacré aux objectifs du
capital. - Démission de Nicolas Hulot: La face apparente d’une
crise plus profonde. - Le 1er Ministre de Macron
applaudi par le Patronat. - Palestine: Les USA veulent détruire toute perspective
d’un Etat Palestinien. - Budget 2019 : tout pour le profit capitaliste. - Salaires, pouvoir
d’achat, pensions, besoins sociaux, il faut lutter sans attendre. - Des services publics et
des infrastructures dévorés par la logique du profit. - Grèce : Syriza-Anel, contre le peuple au service du capital. -
Les transports: un enjeu national à conquérir. -
Les USA accélèrent la course aux armements. -
La multinationale Monsanto-Bayer exploite et sème la mort. -
Notre ami Samir Amin est décédé. - Agir, s’engager sans
attendre. - Augmenter les salaires,
une absolue nécessité. - Iran: Les USA en guerre
contre un État souverain !. - Accord commercial:
l'Europe aux ordres des trusts américains. - Venezuela : Une condamnation sans appel de l’attentat contre le Président Maduro. - La vraie motion de
censure: la lutte anticapitaliste. -Une
véritable nationalisation des transports et de l’énergie. -Stop
aux attaques meurtrières contre les communistes indiens! -Chine
et USA en compétition pour le Cambodge -G20
un affrontement sans merci pour s'accaparer les marchés! -
CAP 22: un seul recours, la lutte. -
NON à l'apartheid en Palestine. - Le
sport, une source de profits considérables. - Retrait
de la France de l'OTAN et dissolution de l’OTAN -
Macron à Versailles : Je continue, tout pour le
capitalisme -
L’agroalimentaire capitaliste dicte sa loi -
Guyane: Non au projet de méga-mine! - Que reste-t-il des
nationalisations en France ? - Mexique: 0brador, une nouvelle roue de secours du capital ! -Macron
intensifie la guerre au Yémen -Turquie
: Baisse sensible du soutien à Erdogan -Santé
menacée: Une lettre ouverte de 175 médecins à Edouard Philippe - Agriculture: les multinationales
dictent leurs lois. - A propos de l’Union
Européenne. -
La CFDT toujours au service du capitalisme. - G7 et OCS le choc tectonique de dynamiques
capitalistes concurrentes. - Les cheminots mobilisés: la lutte continue - Montée des inégalités en France - Banlieues, Parcoursup: des
mesures pour soumettre la jeunesse à l’exploitation capitaliste - L’assassin du peuple palestinien ne doit pas être
reçu par Macron à Paris - Rassemblement le 5 juin 2018 (18h30-22h) devant le
Grand Palais* (métro Champs Élysées Clemenceau) -
Il faut des mots d’ordre clairs ! -Le
14 juin, tous ensemble dans la lutte pour une
retraite solidaire. -Élection
en Irak: des résultats inattendus? -Contre les manœuvres politiques -Air France: L’exigence des salariés, un camouflet pour
la Direction et Macron . -Débat: Mai1968-Mai2018 lundi 14 mai à 18h00 -Nouvelle Calédonie: de l’exorcisme à la réalité
coloniale! -Des luttes partout dans le pays -1er mai: succès des rassemblements revendicatif. A
Paris, des violences organisées -Tract à imprimer et diffuser mai 2018 -Trump, Macron,
Merkel...Les USA entendent assurer leur hégémonie
dans le système impérialiste -Corée: Une volonté d’indépendance. -Cuba: Miguel Díaz-Canel élu
Président de la République -19 avril, 133
manifestations – 300.000 manifestant(e)s -Jeunes, révoltez- vous
contre ce vieux monde capitaliste ! -Le 19 avril: Une étape importante -Rencontre à Bruxelles le
11 avril 2018 -Impérialistes : Bas les
pattes devant le peuple syrien -L’union des travailleurs
dans la lutte s’élargit -SNCF: le gouvernement
responsable de 50 milliards de dette -Visite du prince héritier
d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane à Paris -Brésil: Le coup d'état
continu -Cheminots, travailleurs,
étudiants, retraités, même combat - Pourquoi cette situation
en Palestine ? - Gaza, 16 tués, plus de
1.400 blessés - Pour un changement de
politique en France - Capitalistes –
travailleurs : Un intérêt Commun ? - Violences contre les
manifestants et les étudiants ? - Afrine
ou le partage de la Syrie par les forces impérialistes |
|
|