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N°62 Semaine du 09 au 15 juin 2008

Europe : flexibilité

et mobilité des travailleurs

En visite en Pologne, Sarkozy a annoncé l’ouverture immédiate et sans restriction du marché du travail français aux salariés des pays de l’Est entrés dans l’Union Européenne en 2004. La France qui présidera l’Europe à partir du 1er juin, appliquera cette mesure avec un an d’avance sur ce qui était prévu. Opération qui donne satisfaction au patronat en lui fournissant une main d’œuvre jeune, bien formée, en bonne santé, flexible et  immédiatement disponible au moindre coût. Un patron de Nantes a déclaré « le coup de la main d’œuvre peut être divisée par dix. ».

 La France, écrit le journal « les Echos »,  rattrape ainsi son retard par rapport à ses voisins européens.

 Dans ces conditions l’immigration non-européenne devient inutile.

Hortefeux, ministre de l’immigration, vient de soumettre aux autres ministres européens, un projet qui sera discuté au cours d’une réunion les 7 et 8 juillet prochain.

Il fixe les objectifs prioritaires :

*Les volets sécuritaires. L’Europe devient une forteresse qui rejette ceux qui poussés par la misère et la faim dans leur pays pourraient être tentés d’y venir pour essayer de survivre.

*Il veut étendre les mesures restrictives et humiliantes déjà appliquées en matière de regroupement familial. En ce qui concerne la reconduite de force des travailleurs immigrés dans le pays d’origine, il demande que la même mesure  s’applique dans toute l’Europe.

 Ce même ministre se vante d’atteindre, voire de dépasser, l’objectif fixé par Sarkozy de 25.000 reconduites aux frontières cette année, tandis que les services d’asile qui sont de son ressort refusent  90% des demandes d’asile pour raisons politiques ou religieuses.

 Avec son projet, il veut que l’ensemble des pays européens adopte les mêmes pratiques.

 En France comme dans toute l’Europe.

Les gouvernements européens veulent livrer une main d’œuvre à bon marché au patronat. Ils voudraient dresser les salariés les uns contre les autres.

 La seule réponse qui vaille, c’est le développement des luttes de tous les travailleurs quel que soit leur pays d’origine contre l’exploitation et pour les revendications.

 C’est aussi la lutte comme celle  que mènent les immigrés en France pour leur régularisation, avec le soutien de la CGT, lutte que nous soutenons et qui a abouti à de premiers succès.

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