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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°63
Semaine du 16 au 22 juin 2008 Le 10 décembre 1948 devant les
horreurs commises par l’Allemagne nazie pendant la 2ème guerre
mondiale les 58 états qui constituaient alors l’ONU réunis à Paris, proclamaient la Déclaration
Internationale des Droits de l’Homme. Cette charte qui reconnaît les droits
fondamentaux de l’humanité
s’inspire des anciennes déclarations. Elle les dépasse en universalisant
leurs principes et en les adaptant aux évènements contemporains. L’article 5
de la déclaration universelle des droits de l’homme dit que « Nul ne
sera soumis à la torture, ni à des peines ou des traitements cruels,
inhumains ou dégradants ». En 2006
après l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, éclate le scandale de la
prison d’Abou Ghraib et le monde semble découvrir que les soldats américains
ont recours à la torture. Quelques exécutants sont condamnés mais pas les
donneurs d’ordre. Au contraire pour mieux les protéger Busch fait voter par
son congrès une loi autorisant l’emploi de la torture aux Etats-Unis. Voulant
améliorer son image, et humaniser ces pratiques le congrès américain avait
adopté une loi interdisant la technique de la baignoire héritée de la
gestapo, mais Busch qui n’est pas à une infamie près a opposé son veto à
cette loi. Selon le Washington Post, les techniques de torture sur des
terroristes présumés étaient directement mises au point à la maison blanche,
où le président Busch dirigeait un groupe de 5 responsables de son
administration, dont le ministre de la justice. Sur simple dénonciation ou
simple suspicion d’appartenir à un réseau de terroristes, des hommes sont
emprisonnés et torturés dans des prisons secrètes disséminées dans le monde. D’après Amnesty International ce sont
40 000 à 70 000 prisonniers qui sont soustraits à tout processus
judiciaire. C’est une violation de toutes les conventions internationales sur
le droit de la guerre et des prisonniers. Ainsi le tribunal militaire du camp
de Guantanamo n’est officiellement saisi que des cas de 10 détenus sur les
280 prisonniers de la prison. Mais la France n’est pas en reste.
Selon les témoignages de leurs homologues suédois de la force de l’union
européenne Artémis qui est déployée en république du Congo depuis 2003 sous
commandement français, les militaires français auraient recours à la torture
avec simulation de noyade et usage de l’électricité. Cela 50 ans après la
guerre d’Algérie où les paras de Bigeard s’étaient tristement illustrés,
exportant ensuite leur savoir faire aux quatre coins du monde et
particulièrement en Amérique du Sud. Ce
scandale vient après le scandale des casques bleus onusiens, soupçonnés de
contrebande, de viols, de prostitution et de pédophilie. Au point que le rôle
des contingents étrangers censés sécuriser le Congo est remis en question. Il n’y a
pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais bourreaux. Un tortionnaire
est un tortionnaire qu’il soit gestapiste, américain, français ou de toute
autre nationalité. En ne condamnant ni Busch et sa loi autorisant la torture,
ni les casques bleus onusiens, ni les militaires français au Congo, cela
donne une certaine légitimité à tous les bourreaux d’aujourd’hui et de
demain. Contre
tous ces actes de torture, pas de pétition dans les partis politiques et les
associations de « défense des droits de l’homme », pas d’appel
d’intellectuels et silence de Reporters sans Frontières. A l’ONU,
qui est la première concernée, pas un mot, aucune condamnation… « Qui ne
dit mot consent » dit le proverbe, mais pire encore ce silence complice
banalise la torture. Décidément
depuis la nuit des temps, les possédants ne reculent devant rien pour imposer
leur loi ! Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |