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N°65 Semaine du 30 juin au 06 juillet 2008

 

La France européanisée

   La France préside l’union européenne depuis le 1er juillet. Occasion pour Sarkozy de présenter SES priorités :

-          Energie et climat (ça ne fait de tort à personne et ça rapporte au budget de l’état).

-          Lutte contre l’immigration (thème démagogique déjà utilisé pour faire des voix).

-          Union pour la Méditerranée (ouverture sur des pays à main d’œuvre peu coûteuse).

-          Politique de défense (paradoxalement nécessaire pour replacer la France comme puissance militaire).

 

Des thèmes donc qui ne sont des priorités que pour Sarkozy et le capital mais on ne s’en étonnera pas.

 

Mais on pourrait par contre s’étonner que certains déplorent de voir Sarkozy balayer d’un revers de main « l’Europe sociale ». Car cette position politique du président de la république a au moins le mérite de la clarté. Porteur des intérêts du capital et élu pour ça Sarkozy ne peut agir que dans ce sens. Et quand il prétend qu’il travaille déjà au social dans notre pays, les Français notamment les plus démunis ont compris ce que serait la rentrée sociale de l’Europe.

 

Inutile pour la gauche de faire semblant d’être surprise.

Car le  PS est d’accord avec la construction européenne, avec le traité de Lisbonne, et après leur OUI de 2005 la mise en garde de Hollande contre « l’adoption de directives qui mettent gravement en cause les principes de l’Europe sociale » ne relève que de la communication. Il sait par exemple qu’un texte est en préparation qui porterait la durée de travail des salariés européens des 48 heures légales aujourd’hui, à 65h.

 

Dans la même veine, le PCF prône « d’engager l’élaboration d’un nouveau traité fondamental de l’union européenne ». Cela a été d’ailleurs sa position dans la rencontre des PGE (partis de la gauche européenne) les 20 et 21 juin à Paris.

 

Deux cas qui ont valeur d’exemple car après avoir introduit le loup dans la bergerie peut-on l’empêcher d’avoir de l’appétit, et les capitalistes, de l’appétit, ils en ont!

 

L’Europe sociale n’est qu’un leurre pour faire passer la pilule. C’est là encore la promesse d’un monde meilleur, qui viendrait après que les peuples de l’Europe, ses salariés en auraient bavé !

 

« Communistes » n’a eu de cesse de dénoncer ces promesses de lendemains qui chantent dans un monde où le capital se serait humanisé. Nous le savons depuis des siècles, le capital n’a qu’une loi celle de ses intérêts qui ne peuvent se réaliser que sur le dos des peuples. Il y a un dominant, le capital, il y a donc des dominés. En l’occurrence ce sont les peuples de l’Europe !

 

L’Europe est la création du capital contre ou avec d’autres impérialismes si besoin est ! Inutile d’en attendre autre chose et d’ailleurs les Français le savent, comme d’autres peuples de l’Europe qui ont été consultés. Nous payons déjà cher le prix de l’Europe qui s’est construite contre nous depuis plus de 50 ans.

 

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