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N°71  Semaine 18 au 24 août 2008

 

Droite – Gauche, unies derrière le Dalaï Lama

«Mains dans les mains », c’est ainsi que la presse a rapporté la rencontre de Madame Royal dirigeante du PS avec le chef spirituel tibétain. Ce dernier a déclaré qu’il « appréciait vivement » le soutien de S. Royal. Elle qui avait fait « ami-ami » avec les dirigeants chinois lors de sa visite pré- présidentielle en Chine se livre maintenant, surfant sur la vague pro tibétaine, à un chaud plaidoyer en faveur du dalaï-lama. Pour ceux qui l’auraient oublié, rappelons que le Dalaï Lama est le représentant d’un système féodal dominé par la religion et qu’il en est le chef. Ainsi, le PS qui se prétend défenseur de la laïcité se compromet avec la pire réaction cléricale, il est vrai que Madame Royal a été baptisée : « la Madone de la gôche » !

 

Dès 1947, il y a plus de 60 ans le diplomate américain G. Merrel (1), en poste en Inde, écrivait « le Tibet et son peuple hautement conservateur pourraient agir comme un rempart contre la propagation du communisme à travers l'Asie, un îlot de conservatisme au milieu d'un océan d'agitation politique, et de plus, à l'ère de la guerre nucléaire, il pourrait s'avérer être le plus important territoire de toute l'Asie." Ces propos éclairent ce qui se passe aujourd’hui ; comme nous sommes loin des belles phrases actuelles sur la « défense de la démocratie » en Chine et au Tibet !

 

Au Tibet, avant 1959, la base matérielle du régime du Dalaï Lama reposait sur la propriété foncière, avec 3 grandes catégories de propriétaires, fonciers : le gouvernement central de Lhassa, représenté par le Dalaï Lama, le clergé tibétain et la noblesse séculière.

 

Les serfs représentaient 60% de la population. Attachés au domaine du propriétaire foncier, ils cultivaient environ 70 % des terres sans aucune compensation, le propriétaire ne fournissant que les semences. Les trois quarts du travail du paysan tibétain étaient donc gratuits !

 

 On comprend mieux les conseils dispensés par le Dalaï Lama au patronat européen, comme le souligne une dépêche de l’AFP du 15.08.2008.

 

Un troisième groupe rassemblait les serfs dont le propriétaire n'était autre que le gouvernement central de Lhassa. Est-il utile de rappeler que le serf ne jouissait d'aucune liberté individuelle ? A sa naissance, l'enfant était automatiquement inscrit au registre des propriétés du noble ou du monastère dont sa famille dépendait.

 

Les plus grands des monastères constituaient de véritables entités économiques quasiment indépendantes. Ces monastères qui, rappelons-le, étaient propriétaires de 37 % des terres, possédaient également des serfs, près de 20.000 en 1954 (2).

 

Et c’est au nom de ce monde dont le Dalaï Lama est l’héritier déchu que la droite, le PS, la gauche etc… s’unissent une fois de plus.

 

Démocratie, que de crimes commet-on en ton nom.

 

 

(1)     Foreign Relations of the United States, 1947, vol H. The Far East : China (Washington, US government Printing Office, 1972),p.588-592

 

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(2) Commission Internationale des Juristes, La question du Tibet et la primauté du droit, Genève, 1959.

 

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