---

 

 

 

 

COMMUNISTES

 

Hebdo

 

---

 

 

 

Retour ACCUEIL

 

 

 

 

 

N°74  Semaine 08 au 14 septembre 2008

 

Janvier 2009, la Maison-Blanche change de personnel

  S’il est un évènement qui ne changera rien à la politique des USA, c’est bien l’élection de leur président. Obama ou McCain, le futur président sera porté au pouvoir par les multinationales à qui bien sûr il rendra des comptes.

 

Et malgré leurs discours apparemment différents, une même conception de la place et du rôle des Etats-Unis dans le monde unit les deux candidats.Ainsi si les objectifs diffèrent quant aux tactiques et aux stratégies d’intervention des USA, ni McCain ni Obama ne doutent de leur nécessité. Le premier situe la ligne de front de la guerre contre le terrorisme plutôt en Irak, le second plutôt en Afghanistan et au Pakistan. Avec une armée, qui est sans conteste la plus puissante du monde et pour laquelle les USA consacrent 20% de leur budget annuel (soit autant que les dépenses militaires du reste du monde) on comprend entre autres qu’une guerre est une bonne affaire pour ceux qui vendent des armes et pour ceux qui « reconstruisent » le pays agressé. Tant pis pour les victimes !

 

Ainsi Bush, dont l’élection en 2000 fut un peu forcée et qui est le président le plus impopulaire depuis qu’existent les sondages, fut soutenu par le lobby du pétrole pour agir dans l’intérêt de ce dernier. Mais l’équipe qui composa son premier mandat comportait aussi des financiers et industriels qui ont tiré profit de la deuxième guerre en Irak.

 

Comme l’écrit Le Monde Diplomatique de septembre :

« L’empire américain ne tient pas et n’a jamais tenu à la personne de Bush.Demain il ne s’identifiera pas davantage à celles de McCain ou Obama. Le candidat démocrate aurait pu s’exprimer au nom des deux partis à la fois lorsqu’il annonça en mars 2008 : ma politique étrangère se veut un retour à la politique réaliste et bipartisane du père de Georges Bush, de John Kennedy et à certains égards, de Ronald Reagan. Aucun des candidats à la présidence ne propose de solution de rechange à la mission impériale des Etats-unis. »

 

Un grand objectif de cette stratégie de la confusion est la dépolitisation. L’aspect le plus visible est la façon dont se déroule la « campagne électorale ». C’est bien sûr  pour faire oublier l’essentiel aux électeurs, la prise en compte de leurs véritables intérêts notamment pour les plus démunis. Une fois encore l’intérêt du peuple américain est le grand absent de ces élections.

 

Avec les flons flons les paillettes les anecdotes sur la famille et le look du candidat, tout est en place pour gommer l’essentiel et n’offrir aux électeurs que ces seules différences  pour élire un président. On peut sourire, mais la campagne présidentielle de 2007 en France a pris cette tournure, méfions-nous de cette stratégie.

 

Bien sûr cela permet de faire l’impasse sur les questions sociales et économiques et sur les bilans. Qu’ils soient républicains ou démocrates, le bilan  des présidents qui se succèdent dans un pays riche et développé comme les USA est l’opulence pour quelques-uns et pour tous les autres l’injustice, la précarité de l’avenir et la misère avec ses corollaires que sont la criminalité et la déculturation.

 

           - 47 millions d’américains sont sans protection sociale (16% de la population), 1.8 million ont vendu leur bien pour se soigner. 18 000 personnes par an ne sont pas soignées à temps !

           -  Les USA comptent 50 millions de pauvres

    -  Une des conséquences des subprimes : 730 000 américains ont vu leur maison saisie.

    -  L’industrie automobile américaine s’effondre, les ventes ont baissé de 20% en rythme annuel. Des dizaines de milliers d’emplois sont supprimés, des usines ferment. Conséquence le chômage est remonté à 6.1%.

    -  Entre 1990 et 2006 le nombre de détenus pour 100 000 habitants est passé de 297 à 501 détenus.

 

Heureusement les électeurs sont aussi des salariés qui réagissent sans attendre l’élection présidentielle. Chez Boeing depuis le 3 septembre, la grande majorité des 27 000 salariés ont voté la grève. Avec leur syndicat, ils rejettent le nouveau contrat collectif proposé par l’avionneur. Ils exigent 13% d’augmentation sur 3 ans et refusent l’augmentation des cotisations de couverture santé ainsi que les dispositions favorisant la sous-traitance.

 

Aujourd’hui à un mois de l’échéance, en France notamment, les médias veulent nous faire vivre un suspense et il est de bon ton dans certains milieux d’avoir sa préférence. Cela soulage la conscience, ça conforte l’idée que l’on reste un démocrate, de gauche, anti-raciste, moderne, etc… etc…Tout ça donc pour oublier que Obama ou McCain sont les représentants du capital contre lequel il faut se battre !

 

Une fois encore nous voyons que seul le mouvement des peuples sur des bases de classe pourra changer l’ordre des choses. Pour Communistes le socialisme est la seule issue possible et même si le chemin sera long l’histoire des peuples nous a fait connaître des bouleversements qui doivent nous donner confiance dans l’avenir.

 

Envoyer cet article à un(e) ami(e)

Haut de page

 

http://www.sitecommunistes.org