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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°81
Semaine du 03 au 09
novembre 2008 La crise du
capitalisme frappe-t-elle la
Chine ? Pourquoi ne serait elle pas concernée ?
Les choix du Parti communiste chinois (PCC) depuis le milieu des années 80
sont ouvertement orientés vers le retour au capitalisme, il n’a de communiste
que le nom qu’il dénature outrageusement ! Patrick Devedjian secrétaire général de l’UMP en visite en Chine le 18 octobre, ne s’y
est pas trompé, il est à fond pour le développement des relations UMP - PCC,
après que le PCC eut fait de même avec la social-démocratie européenne au
début de l’année. La crise frappe de plein fouet des centaines
d’entreprises, un géant chinois du jouet s’effondre. C’est « Smart
Union » 7 000 ouvriers. Dans l’industrie du jouet seulement 2 000
entreprises sur 3 800 survivront dans les prochaines années dans
la province du Guangdong. Cette année, la production dans le textile a subi
un recul de 22,6% en glissement annuel. A Shenzhen, vitrine du capitalisme chinois à la
périphérie de Hong Kong, des dizaines d’entreprises ferment comme BEP, une
entreprise spécialisée dans l’électroménager, 1500 salariés sont jetés à la
rue, sans indemnité. Le capitalisme en Chine ne connaît pas les droits
sociaux, seulement 122 millions de salariés sont couverts par l'assurance-chômage
sur environ 700 millions de travailleurs. Les attaques contre les salariés ne manquent pas,
ainsi le gouvernement chinois prévoit de mener une enquête sur les salaires,
considérés comme trop élevés dans une centaine d’entreprises
nationalisées !
Les gouvernements régionaux sont plus
prompts à fournir des aides aux exportateurs qu’aux salariés. Tous les
secteurs de l’économie sont touchés, la faillite de la banque américaine
Lehman Brothers, coûtera près d’1 milliards de $ au peuple chinois, la
société d’assurance Ping An Insurance (PAI), la deuxième plus grande
compagnie d'assurances de Chine, construite sur le modèle et avec le concours
d’Axa, a subi des pertes de plus d’1 milliard de $. Etc … Difficile de dire comment réagissent
les syndicats chinois, le nombre de syndiqués a certes dépassé les 209
millions en 2008, une force que le congrès de la Fédération Syndicale de
Chine qui vient de se tenir fin octobre aurait tout intérêt à mobiliser
contre le capitalisme dans leur pays.
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