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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°85
Semaine du 08 au 14
decembre 2008 Prud’homales : Des
enseignements à en tirer Première remarque :
une abstention record. A peine 24,5% des salariés ont voté, soit 7,2% de
moins qu’en 2002. Trois sur quatre ont boudé le scrutin, seulement 4.800.000
salariés sur 18.600.000 ont voté. Ce désintérêt montre la difficulté qu’ont
les salariés à s’y retrouver. Il y a certes des phénomènes comme l’absence d’une véritable
campagne, via la radio et les télés, appelant à voter. Il y a les
disfonctionnements concernant l’envoi de cartes aux électeurs,
l’établissement des listes, le vote hors de l’entreprise et, couronnement de
tout, la mauvaise volonté patronale. Si le gouvernement avait pris les mesures
facilitant le vote des salariés, le nombre de votant aurait été supérieur. Cela dit, il reste que
ces élections reflètent à la fois l’état d’esprit des salariés et la
situation actuelle des syndicats. La CFDT est le grand perdant,
elle perd 300.000 voix et 3%, elle se retrouve donc avec 22,1%. Son
opposition à toute action nationale d’envergure, sa compromission de plus en
plus ouverte avec le patronat sont à l’origine de ce premier échec.
D’autres suivront si, comme c’est certain, cette centrale syndicale continue
dans la même voie. Même chose pour FO qui perd 225.000 voix
et 2,5% ce qui l’amène à 15,9%. Citons pour être complets la CFTC avec 8,7%, la CFE
- CGC
avec 8,2%, l’UNSA avec 6,2%, solidaire
avec 3,8%. La CGT reste largement en tête avec 33,8%. Elle
gagne 1,6% sur les élections de 2002, ce qui ne peut que réconforter toutes
celles et ceux qui, à juste titre, agissent dans ce syndicat pour qu’il
redevienne le grand syndicat de lutte de classe qu’il fut. Elle gagne 1,6%
mais elle perd 120.000 voix, pourquoi ? A travers ce résultat global, il
y a d’énormes disparités, essentiellement en fonction des syndicats
d’entreprises, notamment dans le privé, eu égard à leur rayonnement et
surtout en fonction de leur activité. L’examen détaillé des résultats montre
que partout où des militants et des adhérents de la CGT se montrent
combatifs, les plus proches des intérêts locaux et nationaux des
travailleurs, la CGT progresse,
pas seulement en % mais avant tout, en voix. L’exemple de Goodyear à
Amiens est significatif : cette entreprise de 1500 salariés est en lutte
depuis deux ans contre la mise en place des 4X8 que voudrait leur imposer la
direction du groupe Goodyear-Dunlop et contre 400 licenciements prévus. La section syndicale CGT avec les salariés a mis en échec le
plan de la direction. Aux élections prud’homales, la CGT recueille 674 voix
sur 818 votants soit 82, 5%! Cette exigence d’un
grand syndicat de lutte de classe dont les salariés ont besoin, doit se
développer encore plus à la base, dans les entreprises. C’est le seul
moyen de faire reculer patronat
et gouvernement, c’est le seul moyen de mettre en échec ceux qui composent
avec lui. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |