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N°8 Semaine du 02 au 08 avril  2007

Il nous prend pour qui ?

N. Sarkozy au cours de sa conférence de presse du 2 avril annonce qu’il prétend ramener le chômage à 5% et que les chômeurs resteront au maximum cinq mois sans travail.

 Il nous prend pour qui ? Le gouvernement auquel il a appartenu pendant cinq ans est obligé de bricoler les chiffres pour faire croire à une baisse du chômage. Alors que partout des suppressions massives d’emplois sont décidées ou en préparation, Alcatel Lucent, Airbus-EADS, dans le textile, chez les équipementiers auto, dans la fonction publique…

 Dans cette campagne électorale, seuls comptent les coups médiatiques.

 La question du chômage est trop importante, trop angoissante pour être traitée de cette manière. Les électeurs ne sont pas prêts à gober n’importe quoi.

 Pour le reste pas de choses nouvelles. Toujours de nouveaux cadeaux au patronat, toujours de nouveaux sacrifices pour les salariés, retraités, avec la démagogie qui coule à flots.

 Quelques exemples :

-Travailler plus pour gagner plus. Les licenciés, les salariés à temps partiel imposé ne demandent pas mieux, mais Sarkozy  leur propose d’aggraver leur situation.

Pas d’augmentation du SMIC ni des salaires.

 -Augmenter les petites retraites : renvoyé à 2008 dans le cadre de la révision de la loi Fillon. Il veut liquider les régimes spéciaux.

 -Faire de chaque Français le propriétaire de son logement alors que sept millions d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté ? « C’est un énorme effet d’aubaine pour les plus riches, qui de toute manière accéderaient à la propriété » écrit une économiste de l’EHESS.

 Le journal économique « Les Echos »  fait une remarque :

« Sarkozy a mis de l’eau dans son vin à propos de la baisse des prélèvements obligatoires, du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, du service minimum dans les transports ».

 Ce sont les luttes, le rapport de forces qui contraignent les dirigeants politiques et patronaux à revenir à la réalité.

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