* Un camarade de Paris : On continue de payer
politiquement le soutien que des partis comme le PCF et Mélenchon ont
apporté à l’élection de Macron. Chez les jeunes il y a beaucoup de
questions sur « l’Université à plusieurs vitesses ». Il
souligne la situation dans les hôpitaux qui rencontrent de graves
difficultés. Des luttes se développent, par ex. à l’appel de la CGT énergie
à Paris, 3 semaines d’actions ont été organisées. Chez PSA, la CGT a refusé
la « rupture conventionnelle ». Au plan international, il
souligne, le coût des interventions
militaires – par ex. en Afrique, 34 milliards, et le discours général
belliciste de Macron
*Un
camarade du Calvados : C’est la mainmise totale du capital sur
l’apprentissage. Le gouvernement avec sa réforme, donne la direction et le contrôle de
l’apprentissage aux entreprises capitalistes qui pourront décider en
fonction de leurs besoins. Les modalités d’embauche des apprentis
permettent en fait aux entreprises d’avoir une main d’œuvre à bon marché.
Par ailleurs, la pauvreté s’étend, les gens ont de plus en plus de
difficultés, les demandes d’aide explosent. Il y a beaucoup
d’interrogations et de demandes d’explications. Notre propagande est très
importante. Nous recevons chaque semaine des demandes d’abonnement à notre
hebdo internet.
*Une
camarade de Loire Atlantique : Intervient sur la casse organisée de la
fonction publique hospitalière. Par ex. dans un grand CHU – celui de
Nantes : diminution du nombre des lits et des personnels.
Résultats : envoi vers les hôpitaux et cliniques privés des
personnes pour qui l’attente au CHU serait trop longue – report
d’opérations : 300 au CHU de Nantes en 1 an. Des situations sont
ingérables, la situation des personnels ne cesse de s’aggraver. La Ministre
de la Santé – Beuzin- accuse les hôpitaux de mauvaise gestion et nomme sa
politique des réduction des moyens des hôpitaux : « adapter
l’offre à la demande » ! Derrière cette politique l’objectif est
en réalité de transférer une partie
importante de l’hospitalisation au privé. Ils veulent faire des « pôles
public privé-, des milliards de profits pour les établissements privés sont
en jeu. Il y a des luttes, il y en a
en permanence au CHU et partout dans le département : 1.750 luttes ont
eu lieu dans les hôpitaux de Loire Atlantique en 2017. Elles sont soutenues
par les usagers et les familles. La prise de conscience sur la politique du gouvernement progresse. Ex.
chez Michelin : lors de la signature de l’accord de compétitivité il y
a 3 ans, la CGT qui n’avait pas signé s’était faite insulter. Aujourd’hui
Michelin dénonce cet accord, les salariés ont le sentiment de s’être faits
rouler par les syndicats signataires qui vantaient le positif de l’accord.
Nous devons beaucoup expliquer la réalité. Au CHU nous avons une fois par
mois une réunion des camarades de notre
parti, à laquelle participent 10 à 15 sympathisants.
*Un
camarade de Paris. Le récent congrès des syndicats de retraités CGT de
Paris ou 18 fédérations étaient représentés, a exprimé une forte
combativité. Les retraités
subissent une importante perte de pouvoir d’achat accentuée par
l’augmentation de la CSG : 2000 euros par an en moyenne. Nous devons
dire d’où vient cette politique, expliquer concrètement que les moyens
existent pour une politique qui satisferait les besoins les besoins de
tous. La paix est gravement menacée par la politique impérialiste, il faut
agir pour l’interdiction des armes nucléaires. Une camarade sympathisante a
adhéré à notre Parti lors de notre remise des cartes. Nous avons commencé à
placer les billets de tombola, nous rencontrons un bon accueil.
*Un
camarade de la Somme : Nous devons partir des problèmes concrets,
vécus, pour discuter du fond avec les salariés, les gens… Ex. la pauvreté,
l’augmentation de la CSG, la réforme du gouvernement pilotée par Jean-Paul
Delevoye qui fut Ministre RPR sous Chirac. Notre expression sur le site est
importante, on voit souvent notre argumentation reprise par des
syndicalistes.
*Un
camarade de Paris : La situation montre qu’ils vont très vite. Il faut qu’ils tapent partout. Ex. la
fonction publique, objectif, la « foutre en l’air » montre qu’ils
veulent aller de plus en plus vite- s’il n’y a pas de résistance suffisante
en face. En même temps, la riposte grandit, il y a des luttes, une riposte
de classe, le refus de se laisser faire. Ex. l’appel de 7 syndicats de
fonctionnaires – les cheminots à l’appel de la CGT, les Ehpad,… Dans le
syndicalisme, la CFDT jusqu’à présent pratique la négociation en partenaire
mais c’est de plus en plus difficile.
Il y a partout des interrogations. Qui répond ? A part nous,
personne. Cela amène un nouveau
regard sur notre Parti et ouvre des
possibilités pour avancer. Les choses bougent dans le bon sens. Est-ce que
le mouvement de lutte va grandir ? Oui, je le pense, il y a de la
place pour ça. Restons bien sur l’essentiel. Il faut occuper tout le
terrain possible pour progresser.
*Un
camarade de la faculté Jussieu à Paris : Il y a beaucoup
d’interrogations sur la situation, sur les moyens de stopper les coups du gouvernement.
Les gens sont confrontés aux réalités, des espaces s’ouvrent pour
développer les luttes, faire avancer la compréhension sur les questions de
fond , il faut s’en saisir. Nous sommes actifs dans nos syndicats. Nous
devons être offensifs, faire progresser l’exigence de la nécessité d’y
aller tous ensemble dans des actions, des initiatives interprofessionnelles
pour faire reculer le gouvernement et le capital. Nous sommes les porteurs
d’un rassemblement de lutte de classe pour gagner contre le capital. Nous
devons mener la bataille pour gagner là-dessus. Concernant la situation
internationale, nous devons répondre à la question : pourquoi tout ce
qui se passe dans le monde – la guerre – le nucléaire – la politique de
l’impérialisme, son développement qui peut conduire à des affrontements
beaucoup plus importants. En ce qui concerne les jeunes, ils ont beaucoup
d’interrogations. Nous devons ainsi que nous en avions décidé avoir une
expression régulière en direction de la jeunesse.
*Un
camarade du Calvados : La question de la coordination des luttes est
posée par les salariés. Ca bouge dans la CGT mais la direction ne fait pas
suffisamment pour coordonner les luttes, alors que c’est capital pour faire
grandir le mouvement et faire reculer le gouvernement. En ce qui concerne
les jeunes, énormément de jeunes travailleurs sont précaires – 400 chez Renault
Véhicules Industriels- nous devons nous adresser à eux. En ce qui
concerne les finances, la tombola, nous avons pris un peu de retard mais
nous prenons des dispositions pour avancer.
*Un
camarade de l’Indre : Macron et son équipe sont devant un
enjeu « maintenir la paix sociale ». Ils tentent de calmer le mécontentement, par ex. en
prétendant augmenter le pouvoir d’achat, tout en poursuivant la recomposition
en grand de toute la société : baisse du coût du travail –
privatisations de tous les secteurs – réforme de la fonction publique (120.000 emplois supprimés,
précarisation, contractualisation de l’emploi, transformation des
missions). Concernant le
syndicalisme, la CFDT est pour l’association capital-travail. Il y a
parfois dans la CGT des expressions ou une non expression qui mettent
l’action hors des enjeux de classe.
Ex. certains syndicats pour préparer la manifestation des retraités
du 15 mars écrivent : suppression de l’augmentation de la CSG et pas
suppression de la CSG, ou qui donnent en exemple les résultats obtenus par
les syndicats allemands : 28h. payés 28 ! Nous devons nous expliquer sur le fond des
questions et donner le contenu de classe.
*Une
camarade de Paris : La colère grandit mais comment s’en sortir, c’est
une grande question. Il y a de
nombreuses luttes et elles vont continuer à grandir mais ce n’est pas
encore suffisant pour stopper l’offensive du gouvernement avec le capital.
Il y a un besoin de coordonner les luttes, c’est ce qu’ils craignent.. Il y
a beaucoup de questions politiques et nous devons nous efforcer de
clarifier les questions posées. Sur quoi ? Ils ont besoin d’aller beaucoup plus loin
et vite dans la réalisation des objectifs capitalistes parce que c’est une
absolue nécessité pour l’impérialisme, pour son développement dans la
concurrence mondiale. Nous devons toujours montrer que ce qui se passe en
France, se passe dans le monde entier dominé par le capitalisme, non
seulement les guerres ( comme au Moyen Orient, en Afrique) et leurs
conséquences pour les peuples mais aussi l’exploitation féroce des peuples
dans les pays (un ex. aujourd’hui en
Inde ou des milliers d’enfants martyrs
sont condamnés dès la naissance pour le profit capitaliste). Notre Parti a une politique pour changer
les choses en France, nous devons la faire connaître, l’expliquer. La
disparition de l’URSS et dans la foulée le passage du PCF au réformisme a
eu des conséquences, les idées révolutionnaires ont reculé, alors que le
capitalisme étendait sa domination dans le monde. Il y a eu des
répercussions dans le syndicalisme, un recul du syndicalisme de classe dans
la CGT. La situation, les luttes qui se développent, la bataille politique que mène notre
parti, font que des choses bougent et bougeront de plus en plus. Il faut dire le rôle néfaste de la
direction de la CFDT, nous devons sans cesse revenir sur la nécessité pour
les travailleurs d’avoir un syndicat de lutte de classe, pour mener leur
combat contre le capital.
*Une
camarade de l’Indre : Il y a parfois dans nos réunions départementales
des positions de syndicalistes CGT qui ne sont pas acceptables, elles vont
à l’encontre de la nécessité du développement de la lutte. Il faut les
combattre où ça se pose. Construire le « tous ensemble » que
demande le CCN de la CGT, des travailleurs de toutes catégories mais la question qui vient tout de suite
est : comment y parvenir ? Comment construire tous ensemble ? Ce n’est pas simple. Il faut pousser,
aider à développer la lutte partout, démultiplier notre activité sur le
terrain, expliquer, combien c’est important de lutter ensemble. Dans le
département de l’Indre, la direction du département relaye la bataille
idéologique du gouvernement pour tâcher d’officialiser « le dialogue
social » en créant un « observatoire du dialogue social ».
Nous devons dénoncer et combattre cela.
Concernant nos
finances, nous avons lancé la souscription sous forme de tombola. Elle
démarre lentement. Les camarades du CN doivent l’animer, nous savons tous
que nous avons besoin d’argent, non seulement pour les élections mais pour
toute notre activité.
*Un
camarade du Calvados : Il faut tordre l’idée du « dialogue
social » capitaliste- travailleurs. Les directions d’entreprise veulent y enfermer les organisations
syndicales. Un ex. sur la NAO (négociation annuelle obligatoire sur les
salaires), la direction de RVI convoque les syndicats. Elle dit d’entrée
« nous disposons de 1%, comment les répartir ». Nous devons
clarifier ces questions, montrer la réalité politique de l’opposition
capital – travail, les méthodes patronales pour faire passer l’exploitation,
nous devons faire grandir d’un point de vue politique, l’idée de la rupture
nécessaire avec le capitalisme.
*
Dans un court débat qui a suivi, plusieurs camarades sont intervenus dans
le même sens pour appuyer la nécessité des explications de fond, et de
revenir sur la nécessité d’un syndicat de lutte de classe.
Tonio
Sanchez, secrétaire National a
conclu le CN
Nous
avons eu une discussion politique importante sur la situation,
l’accélération de la politique de Macron qui porte loin les objectifs du
capital. Nous avons eu un échange sur les explications que nous devons
donner comme Parti politique révolutionnaire, car nous sommes les seuls
aujourd’hui sur le terrain de la lutte de classe anticapitaliste, les seuls
à proposer une alternative réelle à la situation actuelle. Nous avons eu un
échange sur la question des luttes , leur développement, leur coordination
indispensable, car seule la lutte de plus en plus forte, étendue, tous
ensemble pourra contraindre Macron et le capital à reculer.
La
stratégie du « dialogue social » profite au capital,
elle lui permet d’avancer ses objectifs, elle est mortelle pour le mouvement de lutte des travailleurs. Nous devons la combattre sans concession.
Il
y a des luttes nombreuses, dans les entreprises, la santé, des luttes sont
annoncées dans des secteurs importants, les fonctionnaires, la SNCF. Elles
vont continuer à se développer mais pour avancer, il est nécessaire, pour créer un mouvement de plus en plus
important, puissant, capable de
faire reculer Macron et le capital, de fédérer les luttes sociales. Nous
devons le dire car il n’y a pas d’autre voie pour avancer
efficacement. Le mouvement syndical
à une grande responsabilité. La lutte de classe est de plus en plus aigue
entre le capital et le travail. Pour mener ce combat les travailleurs ont
besoin d’un syndicalisme de classe qui les y aide. Nous devons le redire.
Nous
constatons le progrès de la réflexion politique, car les travailleurs, les
jeunes, cherchent à comprendre le pourquoi de la situation, comment s’en
sortir. Nous devons continuer à développer nos explications, à aller à la
rencontre des salariés dans les entreprises, des jeunes, des habitants dans
les localités, à montrer qu’on peut changer la situation . Nous devons plus largement faire connaître
la perspective que nous proposons et appeler tous celles et ceux qui
veulent que ça change à nous rejoindre. Renforcer notre Parti est essentiel
pour faire avancer la lutte pour le changement.
° ° °
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