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Comité National 12-12-2009

Rapport introductif sur l’évolution de la politique mondiale

 

 Cher (e)s camarades,

Nous allons maintenant étudier l’évolution de la politique mondiale. Sans entrer dans trop de détails essayons ensemble de dégager les idées essentielles qui caractérisent la situation d’aujourd’hui.

La première c’est que la lutte des classes s’est considérablement développée dans le monde. Il n’y a pratiquement plus de régions, plus de pays où elle n’existe pas, elle entraîne des milliards d’êtres humains. Que leurs colères, leurs actions, leurs luttes puissent être déviées, qu’elles puissent être souvent récupérées par le capitalisme ne change rien à cette donnée fondamentale qu’aujourd’hui, c’est l’antagonisme entre le capital et le travail qui imprègne tout le développement de l’humanité tout entière et dans tous ses aspects.

Certes, nous le savons bien pour l’avoir vécu, cela ne signifie nullement que nous irions de victoire en victoire jusqu’à l’abolition du capitalisme et le triomphe de la révolution. Nous avons tous ici ressenti très douloureusement la défaite de l’Union Soviétique et des pays de l’Europe de l’Est.

Les simplifications abusives conduisent inévitablement à l’inefficacité et à l’échec. Mieux déceler les sinuosités de la lutte des classes, non seulement en France mais aussi à l’échelle mondiale, mieux repérer telle  ou telle modification, tel ou tel changement, c’est une obligation pour un révolutionnaire.

Finalement, nous devons tenir le plus grand compte de tout ce qui change, en France et dans le monde. Notre combat en dépend. Il en dépend d’autant plus que certains de ces changements et parfois pas des moindres, sont le résultat de l’action victorieuse des peuples, dans tel ou tel pays, dans telle ou telle région. Ces résultats sont autant de points d’appuis pour développer notre propre lutte ; la politique capitaliste en France est de plus en plus liée à la politique mondiale.

Limitons nous donc aujourd’hui à en dégager les traits déterminants.

Rappelons d’abord deux données de base :

1-la crise est le mode même d’existence du capitalisme. Ce n’est pas un accident venu d’on ne sait trop où.

2-le développement inégal du capitalisme compte pour beaucoup dans l’évolution du monde capitaliste.

Quelques  rappels rapides nous aideront à dégager les traits dominants dans la situation internationale ainsi que son évolution.

*Le Produit Intérieur Brut Mondial (PIB) est un indicateur des richesses créées par les agents résidant dans un pays. Il était de 36.200 milliards d’euros en 2007. Il atteste du rôle dominant des Etats-Unis (21,4% du total) et de l’Union Européenne. On note ces dernières années une part croissance des pays comme la Chine (10,8%), l’Inde 9,6%), la Russie (3,2%), le Brésil (2,8%) Ces pays sont appelés BRIC (Brésil – Russie – Inde – Chine) par les médias français.

*Les firmes multinationales. En général elles centralisent leurs actifs à l’échelle mondiale. TOTAL est classée 6ème après EXON Mobil (USA), SHELL (Angleterre –Pays-Bas), CHEVRON (USA), TOYOTA (Japon). La CNUCED (Conférence des Nations Unies  pour le commerce et le Développement) compte  65.000 firmes qui contrôlent 850.000 entreprises dans le monde.

Parmi les 1.000 premières firmes manufacturières mondiales on compte 305 américaines avec 3.400 milliards d’euros, 209 japonaises avec 1.800 milliards d’euros, 41 allemandes avec 830 milliards d’euros, 47 françaises avec 740 milliards. USA et Japon représentent à eux seuls un peu plus de la moitié des multinationales. On compte aussi 29 chinoises avec 300 milliards (chiffres de 1967).

(Tous ces chiffres sont des chiffres officiels donc tous susceptibles d’être inférieurs à la réalité).

*La consommation mondiale d’énergie. Elle dépasse 12.000 millions de tonnes équivalent pétrole. Les trois principaux marchés sont : Pétrole 37% - Charbon 29% - Gaz 25% -

Les 30 pays les plus industrialisés de la planète consomment la moitié de l’énergie mondiale.

En 2007 l’Arabie Saoudite (494 millions de tonnes – 13% de la production mondiale) et la Russie (492 millions – 13% ) réalisent plus du quart de la production mondiale.

10 pays en assurent 62% : USA 8%, Koweit 7,5%, Iran 6%, Chine 5%, Mexique 4,5%, Canada 4%, Vénézuela 3,5%...

Les principales compagnies pétrolières sont de très grandes firmes qui se situent toutes parmi les premières entreprises mondiales.

*Un aperçu rapide sur les cours mondiaux des minerais et des métaux et sur le commerce mondial.

-En 3 ans (2005 – 2008) le cours d’une tonne de cuivre a doublé, passant d’environ 4.000 dollars à plus de 8.000. Le Chili est le premier producteur mondial avec 37% de la production totale. Sa seule usine d’Escondida en assure 8,5%.

-A elle seule la Chine consomme 25% de la production mondiale, ce qui explique cette montée des prix du cuivre.

-En 7 ans (2001 – 2008) les prix de l’acier ont plus que doublé. Cette hausse est due en premier lieu à la forte demande des pays émergents, notamment la Chine. L’offre mondiale s’est accrue mais de manière insuffisante. L’envolée des prix du pétrole a accentué ce mouvement.

-A propos du commerce mondial, il faut noter qu’en valeur, les exportations mondiales de biens et de services ont été multipliées par 6 en 20 ans (1987 – 2007). Ce chiffre qui illustre le développement rapide de la mondialisation s’est accéléré au cours des années 2000. Outre l’inflation qui a accru la valeur des produits échangés, ce développement est dû d’abord à l’affirmation de nouveaux pays comme la Chine et l’Inde sur la scène commerciale. Il est dû aussi au rôle croissant des firmes multinationales qui sont à l’origine aujourd’hui des 2/3 du commerce mondial. (En 2004 les multinationales US réalisaient 53% des exportations des USA).

Je rappelle que le PIB des Etats-Unis représente ¼ du PIB mondial. En 10 ans, il avait augmenté de 31%. Cette croissance américaine a été tirée par la baisse  du taux, tombé à moins de 1%, des revenus des ménages et à l’endettement. On connaît le résultat. On constate qu’aujourd’hui le déficit extérieur des USA est passé de 1.400 milliards de dollars en 2005 à 12.250 milliards en 2008 ! Le financement de cet endettement est assuré par une partie de l’épargne mondiale.

En 6 mois, avec la crise, la valeur des échanges mondiaux a dégringolé de 38% ! Les pays émergents sont repartis plus tôt et plus vite : la Chine, l’Inde, leurs voisins d’Asie, le Brésil et même la Russie. Leur activité aura progressé de près de 2% cette année, contre un recul de plus de 3% dans les pays développés.

Le poids des économies asiatiques par rapport à l’économie américaine a doublé en une décennie. Leur PIB fait aujourd’hui 60% du PIB des Etats-Unis contre 30% il y a dix ans. D’autre part, les échanges commerciaux entre pays d’Asie ont augmenté en sept ans presque deux fois plus vite (+ 75% exactement) que les échanges de l’Asie vers l’Europe et l’Amérique.

Pour sa part l’Union Européenne capitaliste, représente une puissance économique majeure avec 31% de la production mondiale en 2007. En 2006, elle assurait 40% des exportations mondiales de marchandises contre 14% pour l’ALENA (USA-Canada-Mexique). Elle attire également 44% des investissements étrangers. Elle est aujourd’hui la première puissance économique de la planète. Sachant cela on comprend mieux avec quelle fébrilité les groupes capitalistes qui la dominent veulent en faire une grande puissance politique, si possible la première ainsi bien sûr qu’une grande puissance militaire.

La production industrielle de la Chine a progressé de 18,5% en 2008. Ce dynamisme est aussi la conséquence des investissements étrangers sous forme de délocalisations et créations de succursales. C’est le principal exportateur mondial de capitaux avec près de 400 millions de dollars en 2008. Les sociétés sino-étrangères augmentent leurs parts du marché.

Bien que son PIB par tête soit deux fois moins important que celui de la Chine, l’Inde compte désormais parmi les grands acteurs internationaux. Elle aussi dispose d’armes nucléaires et de vecteurs à grande distance. Après la disparition de l’URSS, elle s’est beaucoup plus nettement rapprochée des USA, notamment en matière de nucléaire, civil et militaire.

La mondialisation n’a pas généré un monde plus sûr au contraire. Le risque d’une guerre d’une ampleur encore jamais connue est bien réel. Rappelons quelques données qui montrent les sommes énormes englouties chaque année par la militarisation galopante.

En 2008, le chiffre officiel (donc minoré) des dépenses de guerre s’est élevé à 1.500 milliards de dollars. Depuis 1988, les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 45% ! Les USA, le Royaume Unis, la Chine, la France et le Japon représentent à eux seuls 63% des dépenses mondiales. Près de la moitié de ces dépenses est effectuée par les Etats-Unis.

En 2008, 87% des ventes d’armes ont été réalisées par 5 pays : les USA avec 54%, le Royaume Unis avec 13%, la Russie 9,5%, la France 6%, et… Israël avec 5,3%.

Dans notre pays, le budget militaire atteint 48 milliards d’euros. Le gouvernement vient d’annoncer que les crédits atteindront 96,2 milliards en 20011. En 3 ans, le budget aura doublé !

La Chine est désormais capable de construire des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins et plus de 40.000 soldats américains dont la 7ème flotte de l’US Navy stationnent au Japon. Cela donne une petite idée du danger de guerre permanent qui pèse sur le monde.

Montrons ce danger, prenons nettement position contre cette menace permanente qui plane sur nous. Comme pour le reste, il n’y a que nous qui puissions le faire.

Les groupes capitalistes internationaux se livrent une lutte permanente et acharnée pour étendre leurs zones d’influence dans le monde entier, pour contrôler les sources de matières premières, pour contrôler économiquement et politiquement tel ou tel état.

La propagande capitaliste nous annonçait un monde devenu enfin « libre » après la fin de l’Union Soviétique et la chute du mur de Berlin, on voit ce qu’il en est.

Les 11 et 12 décembre, plus de 45 compagnies pétrolières de la planète, dont naturellement TOTAL, étaient à Bagdad où le gouvernement irakien va procéder à l’attribution de 10 énormes gisements pétroliers et gaziers à des sociétés étrangères. Le gouvernement irakien - à la solde de qui vous savez – vise une production d’au moins 6 à 7 millions de barils par jour d’ici six ans.  Si l’Irak réussit à atteindre cet objectif, le pays deviendra alors le troisième producteur de pétrole de la planète, derrière la Russie et l’Arabie saoudite. De quoi remettre en question l’équilibre des forces au sein de l’OPEP et irriter les voisins, en particulier l’Arabie saoudite. C’est pourquoi Ryad n’a toujours pas nommé d’ambassadeur à Bagdad ! Des possibilités de découverte sont importantes. Le pays affiche l’un des taux de forage les plus faibles du monde et certaines zones restent largement inexplorées dans l’Ouest de son territoire.

Le Moyen- Orient est l’une des régions de la planète les moins ouvertes aux compagnies étrangères et les plus riches en pétrole. Il est difficile de ne pas aller en Irak alors que le pays offre les coûts d’extraction les plus faibles du monde. Qui plus est, Bagdad a réduit la fiscalité pétrolière et a revu à la baisse le montant des investissements qui doivent être réalisés au cours des trois premières années.

« TOTAL veut retourner en Irak, un eldorado à haut risque » titrait récemment le journal « Le Monde ». La concurrence avec les groupes chinois s’annonce redoutable.

Les majors savent qu’elles ne peuvent être absentes d’Irak, les défis géopolitiques, économiques et autres sont de plus en plus grands sur tous les continents. L’Irak possède près de 10% des réserves mondiales derrière l’Arabie saoudite et… l’Iran !

TOTAL exploite des gisements au Kurdistan depuis la fin des années 1920. Les autorités irakiennes avaient menacé d’exclure les firmes françaises pour punir Paris d’avoir refusé de se joindre aux Etats-Unis dans la guerre de 2003. Elles ont changé de ton. « Nous devons favoriser une offre française, quels que soient les chiffres. Nous voulons voir Total travailler sur nos champs pétrolifères », a récemment déclaré le président irakien Jalal Talabani.

Nous sommes à des années lumières de ce qui s’est passé en 2003, quand les USA ont justifié leur invasion de l’Irak et toutes les horreurs qui ont suivi par un mensonge scandaleux : ce pays fabriquait l’arme atomique, il était temps de le mettre à la raison.

Même scénario concernant l’Iran. Cette grande puissance capitaliste de 70 millions d’habitants, économiquement riche de ressources autres que pétrolières pas encore exploitées, entend dominer la partie du monde géographiquement proche d’elle. Procédé classique courant dans ce monde capitaliste. Ce faisant elle se heurte inévitablement aux grands pays comme les Etats-Unis, l’Europe etc… Il sera intéressant d’analyser de plus près le rôle de la Chine, de la Russie et d’autres. Au travers de l’Iran, on mesure toute l’âpreté de la guerre économico-politique qui frappe cette partie du monde, sans parler de la guerre tout court qui peut intervenir d’un moment à l’autre. Dénoncer cela ne signifie surtout pas que nous serions des défenseurs du régime capitaliste qui règne en Iran.

En Afrique le Nigéria  - 150 millions d’habitants – est le troisième producteur de pétrole au monde. Ses réserves sont estimées à 3% des réserves mondiales, mais il doit importer la totalité des produits pétroliers dont il a besoin en raison de l’insuffisance de ses capacités de raffinage ! On croit rêver. Les réserves de gaz détectées jusqu’à présent sont immenses (5,2 milliards de m3, 3% des réserves mondiales).

Les compagnies pétrolières portent l’entière responsabilité dans l’état de faillite du Nigéria.

Hillary Clinton (tiens, tiens !) s’est rendue au Nigéria avec une délégation importante représentative du capitalisme US. Les compagnies américaines ont investi plus de 15 milliards de dollars et ce n’est qu’un début ! Le gouvernement américain est inquiet, «  en cas de succession, il y aura de nombreuses inquiétudes… Personne à Washington ne veut voir le Nigéria menacé de la sorte » a déclaré un dirigeant US. Le Nigéria fournit 8% des importations de pétrole américain.

Du même mouvement la secrétaire d’état américaine s’est rendue en Angola qui fournit 7% du pétrole US ( en augmentation de 51% au cours de l’année 2008). L’Angola préside l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole). Les échanges entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 28% en 2008. Les importations vers les Etats-Unis s’élèvent à 86 milliards de dollars (du pétrole à 80%), les exportations à 18 milliards de dollars. Ce qui explique que Mme Clinton ait souhaité un partenariat fort avec les pays d’Afrique dans le cadre d’échanges commerciaux car « la croissance économique dans des pays en développement est un avantage pour l’économie américaine en élargissant les marchés ». Cela explique par exemple la présence permanente d’une flotte militaire américaine prête à toute éventualité, dans le golfe de Guinée. Ajoutons que plus de 20 interventions armées en 10 ans ont eu lieu dans cette même zone.

BP a découvert un champ pétrolifère géant dans le golfe du Mexique et d’autres découvertes sont possibles. L’exploitation de réserves de pétrole ferait du Brésil l’un des 10 principaux producteurs, entre le Vénézuela et le Nigéria.

A son tour, le grand Nord est devenu l’objet  de grands enjeux politiques, d’une concurrence effrénée entre grandes puissances. 1,2 millions de km2 de fonds marins  ( 2 fois la superficie de la France contiennent des réserves gigantesques de pétrole, de gaz, d’or, de diamants, de minerai rares. Une course de vitesse est engagée pour le contrôle et l’exploitation de telles ressources. Le journal « l’Humanité » écrit à ce sujet : « Le découpage de la zone entre riverains n’est pas bien défini, ce qui crée des controverses et rivalités. La Russie notamment considère que la chaîne  de montagnes marines, potentiellement riche en hydrocarbures, est pour sa plus grande partie une extension de la Sibérie. De son côté le Danemark estime qu’elle est une extension du Groënland, territoire  danois autonome. Des revendications territoriales sont également avancées par les Etats-Unis, le Canada, la Norvège. Ces revendications controversées créent naturellement une situation conflictuelle lourde de dangers, dans la mesure où se développent des moyens militaires pour appuyer les positions.Les Etats-Unis ont indiqué à maintes reprises notamment dans une directive présidentielle du début de cette année, leur intention d’établir leur revendication territoriale et d’étendre leur présence militaire dans le Grand Nord à savoir le cercle polaire et les eaux qui s’y rattachent, les mers de Barents et de Norvège ainsi que la Baltique.  Sous la houlette des USA, l’OTAN fait avec 10 pays des manœuvres militaires en Suède et des exercices de guerre en mer du Nord près des côtes d’Ecosse. De son côté, la Russie a décidé de déployer un contingent de forces armées et des forces aériennes dans la zone arctique.

Nous pourrions multiplier les exemples et pas seulement à propos des ressources pétrolifères ou minières. Tous montreraient comment les groupes capitalistes internationaux se livrent une lutte acharnée pour étendre leurs zones d’influence dans le monde entier, comment les « superpuissances » aggravent les tensions de toutes sortes, pouvant aller jusqu’à la guerre pour le contrôle des matières premières.

Les peuples font les frais de cette politique. On parle à juste titre des millions de morts de la deuxième guerre mondiale, mais aujourd’hui ce chiffre est largement dépassé. Depuis 1945 les conflits « locaux » ont fait 100 millions de victimes. Selon l’ONU, deux millions de mineurs ont trouvé la mort ces dernières années, six millions ont été gravement blessés et invalides. On compte un million d’orphelins, des dizaines de millions de traumatismes psychologiques. Les réfugiés déplacés se chiffrent à près de 200 millions (4 à 5 millions d’afghans réfugiés en Iran et au Pakistan, 2 millions d’Irakiens errent dans leur pays, autant se sont réfugiés à l’étranger. On en compte 4,6 millions en Palestine, 1,7 millions au Congo).

En Amérique Centrale, l’existence de Cuba et l’accès des forces populaires dans certains gouvernements ont modifié les rapports dans  cette partie du continent qui est de moins en moins « l’arrière-cour » des USA. C’est un changement de taille dans l’histoire de l’humanité.

Comme il fallait s’y attendre, les dirigeants capitalistes américains multiplient les provocations et les agressions pour tenter de reconquérir le terrain perdu. 7 bases de l’armée US viennent de s’installer en Colombie s’ajoutant ainsi à celles présentes au Honduras et aux Antilles. D’autres doivent s’installer au Panama. La 4ème flotte américaine patrouille en permanence dans la région.

Barack Obama  avait annoncé des relations nouvelles avec l’Amérique Latine. Il  n’a pourtant pas hésité à couvrir le putsch contre le gouvernement élu du Honduras. L’objectif affiché était  le combat contre le terrorisme et le trafic de drogue ! Vaste opération de propagande souvent utilisée pour justifier une éventuelle agression.

La récupération de leurs ressources naturelles et la défense de leur souveraineté ont conduit l’Union des Nations de l’Amérique du Sud (UNASUR) à créer un Conseil de sécurité et de défense et à moderniser leurs systèmes de défense et leurs armements.

Les pays de l’Amérique Latine aspirent à une défense qui leur soit propre, dans un cadre qui donne la priorité à la concertation politique et la prévention des conflits. Nous le savons, ils devront affronter les tentatives de déstabilisation et les logiques de guerres imposées par les Etats-Unis.

Mais il reste que dans cette partie du Monde des peuples tiennent en échec l’impérialisme US sans disposer d’armée puissante, par l’unique moyen de leur lutte unie.

Actuellement se tient ce fameux  sommet de Copenhague.  De quoi  s’agit-il ?...

Tout simplement  de dévoyer le mécontentement sur une fausse voie. Les groupes multinationaux ne seraient pas responsables de la situation actuelle ! L’écologie, c’est pour ces groupes, un terrain à investir et à développer. C’est une source de profits énormes. « La révolution écologique ne se fera que si elle rapporte » a écrit un spécialiste de l’environnement dans le mensuel financier « Capital ». Un autre journal financier, « l’Expansion », titre : « L’écologie, terreau de business durable » et écrit  « le chiffre d’affaire de ce business pourrait avoisiner 3.000 milliards d’euros entre 2007 et 2020, voire 10.000 milliards entre 2020 et 2050 !

Depuis un an, l’appel d’air est phénoménal, assure Maximilien Rouer patron de BeCitizen, un cabinet de conseil spécialisé dans le développement durable.  Les taux de croissance mondiaux font rêver : 21% dans le solaire thermique, 15% pour les voitures hybrides, 22% pour le bioplasmique… Signe révélateur HSBC s’est adjoint les services de l’Américain Nicholas Stern, auteur d’un fameux rapport sur la crise climatique. Autant de  preuves que le monde de la finance croit au potentiel de ce marché. 

Cher (e) camarades,

Oui, la lutte des classes s’est considérablement développée dans le monde entier, parfois là où on ne l’attendait pas.

En liaison étroite avec ce qui se passe dans le monde actuel, à nous d’agir pour que les choses changent dans notre pays. Personne ne pourra le faire à notre place.

 

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