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Comité National du 24-09-2016 – Discussion

 

Chers camarades,

Un camarade du Calvados. Nous avons fait des tracts en nous servant des articles du site et organisé des distributions sur les marchés. A la manifestation du 15 septembre nous étions 10 pour distribuer. Nous avons bon accueil, une bonne écoute, nos arguments sont appréciés. On sent le besoin d’explications au regard des questions très nombreuses qui se posent. A ce propos, il faut utiliser notre 4 pages qui vient de sortir, pour discuter avec les salariés, les gens dans les quartiers, car il donne des arguments, c’est un outil pédagogique.

 

Nous avons fait plusieurs adhésions depuis le début de l’année mais il faut continuer à renforcer notre Parti, c’est indispensable. Nous réunissons régulièrement les adhérents, nous avons besoin de faire de la politique et de décider de nos initiatives. En ce qui concerne les élections législatives, nous mènerons la bataille politique avec nos candidats. Nous allons rencontrer des syndicalistes, il y a énormément de jeunes militants à la CGT, ils ont besoin d’acquérir la formation qu’ils n’ont pas encore eu mais ils sont très dynamiques. Nous allons aller au Havre où nous avons des contacts.

 

*Un camarade de Paris, évoque les « primaires » à droite, au PS, à gauche… qui sont une négation des partis nés de la révolution française. Concernant l’état d’esprit des travailleurs, il constate qu’il y a de l’ironie qui s’exprime sur cette élection. Nous avons beaucoup d’explications à donner sur toutes les questions : ex. Alstom, la politique des transports – les moyens financiers etc. Il faut parler de l’adhésion quand on diffuse les tracts dans les entreprises. Notre 4 pages est un outil précieux qui vient bien sur les questions qui sont dans les têtes. Ensuite, il évoque dans la situation internationale, le survol de la Corée du Sud par des bombardiers des USA, ce qui a suscité des réactions internationales (la Chine, la Russie, l’Iran, le Vénézuela, les non alignés).

 

*Un camarade de la Sarthe aborde la situation aux usines Renault. L’accord de « compétitivité » 2013-2016 a été signé par la CFDT, FO, La CGC. La CGT ne l’a pas signé. Un nouvel accord est en préparation. IL y a eu 7.500 suppressions d’emplois. Il rappelle qu’à Renault-Le Mans il y avait 12.000 salariés en 1982 et 2.000 aujourd’hui. Contrairement aux déclarations officielles, il n’y a eu aucune contrepartie à l’allongement de la durée du travail pour les salariés, par contre les dividendes des actionnaires ont augmenté. Il y a une intensification de l’exploitation, les CDI reculent, des équipes comprennent 80% d’intérimaires. Il propose un tract politique pour toutes les usines Renault. Les camarades réfléchissent à une initiative à l’usine Renault du Mans.

 

*Un camarade de la faculté Jussieu de Paris, constate la montée au-delà du mécontentement, de l’exaspération, la colère devant la situation qui faite pour les salariés, les jeunes. Nombreux veulent se battre mais ne savent pas comment faire.

La question est posée, comment faire pour s’en sortir dans cette situation. Les jeunes qui n’ont pas toute la culture, la connaissance, sont baladés par tous les événements actuels. Nous devons continuer à expliquer beaucoup le pourquoi de la situation, d’où elle vient, qui sont les responsables, comment en sortir, les solutions, les conditions. Il faut nous expliquer que ce que nous entendons par nationalisations. Les gens voient et comprennent qu’il n’y a plus de PCF comme par le passé mais nous devons expliquer pourquoi il faut un parti révolutionnaire tel que le nôtre.

 

Il y a aujourd’hui une situation de répression qui se développe contre ceux qui luttent, contre les syndicalistes qui mènent les luttes. Il faut expliquer pourquoi, parce qu’ils craignent par-dessus tout le développement des luttes, montrer le caractère politique, idéologique. Ils veulent tout faire pour freiner les luttes. Le 15 octobre, le cercle marxiste que nous avons créé à Jussieu, organise un débat sur Renault, l’histoire, l’actualité… Ce sera l’occasion d’un débat de fond.

 

*Un camarade de Paris, postier revient sur la question des sanctions contre les militants CGT, à Paris contre notre camarade Thierry Nobin. L’action a déjà fait reculer la direction qui a annulé la menace de licenciement. Il faut continuer car il reste 3 mois de suspension sans salaire. La Poste supprime massivement des emplois, ferme des bureaux, les conditions de travail sont de plus en plus dures et les directions mettent « les ratés » sur le dos du personnel. Il y a des luttes dans plusieurs bureaux de poste, des arrêts de travail contre les suppressions d’emplois.

Il souligne la guerre idéologique menée contre les luttes. Nous devons parler sur les nationalisations, le retour nécessaire de la Poste dans le secteur public en chassant le capital. La situation des retraités est de plus en plus difficile, les retraites sont misérables et la vie augmente en permanence.

 

*Une camarade de Paris constate également la colère et le rejet de la politique actuelle. Il y a une écoute sur ce que nous disons mais une difficulté de voir l’avenir, comment faire, comment changer ? Il faut voir la pression énorme, permanente sur les gens : le gouvernement, les partis politiques, PS, de droite, FN, avec le concours actif des médias, tout est fait pour maintenir le débat dans un cadre : le terrorisme dont la France serait la victime, l’immigration, l’identité nationale. Ensuite ils voudraient réduire la bataille des présidentielles aux « primaires » droite – PS – gauche… et comme le FN progresse sur l’échec des politiques menées par les gouvernements successifs, revient de plus en plus dans le débat : au 2ème tour de la Présidentielle, tout pour éviter le FN, rassembler les « républicains ». Mais bien entendu pour continuer la politique du capital.

 

Nous devons continuer à donner à comprendre le pourquoi de la situation et comment en sortir, les conditions du changement. Par exemple, les nationalisations, en 1945, ce fut un progrès (imposé par la lutte de la résistance) mais elles furent faites et gérées dans le cadre du capitalisme, par lui. Le Général De Gaulle alors Président, l’avait bien expliqué, appelant ses amis à la patience car la lutte de classe continuait et le capital allait tout faire pour reprendre les acquis. Il faut aller au bout de ce raisonnement en montrant que ce sont les multinationales qui dirigent la France et le monde. Elles sont concurrentes et ont l’objectif commun d’exploiter pour le profit. On arrive aujourd’hui à une situation où les choses se posent frontalement de système contre système. Pour changer il faut reprendre le pouvoir économique et politique aux multinationales, sinon c’est le capitalisme qui continue.

 

Concernant les législatives, avec nos candidat(e) s nous devons avoir un langage qui exprime la nécessité d’avoir des élus du Parti révolutionnaire communistes qui se battront pour un véritable changement, seront avec le ; peuple dans cette lutte, alors que tous les députés des autres partis se situent dans le capitalisme, rien ne changera de ce côté-là.

 

*Une camarade du Puy de Dôme. revient sur le travail sur le terrain qui est très important. Nos tracts sont pris très positivement. Nous devons être très politiques, très pédagogiques car les médias amènent beaucoup de confusion. L’emploi et les salaires sont les questions majeures. Il y a une grande frange de la population laissée pour compte. Le FN s’appuie sur là-dessus.

De nombreux jeunes arrivent dans l’emploi avec des conditions terribles. On leur fait des CDI de 12h. par semaine avec des salaires de misère, ils sont licenciés dès qu’on n’en a plus besoin. Il est très, important qu’on joue un rôle politique au niveau des entreprises. Il y a un nombre important de PME – sidérurgie, fonderies... dans notre département. Il y a des milliers de salariés dans la sous-traitance. Nous y distribuons mais il faut qu’on aille encore plus rencontrer ces salariés.

 

*Un camarade de Paris revient sur la nécessité de bien expliquer qui nous sommes et ce que l’on veut faire. Notre orientation doit être exprimée clairement, nous devons rester sur cette ligne de conduite, bien expliquer qu’elle est la seule perspective valable, comment faire, car le mécontentement peut aller dans tous les sens.

 

*Un camarade d’Eure et Loir insiste aussi sur la nécessité d’expliquer comment fonctionne le capitalisme, montrer ce qu’il est. Il faut revenir sur les raisons du conflit au Moyen-Orient.

 

*Une camarade de l’Indre revient sur l’accord de compétitivité chez PSA qui résume bien les objectifs du capital. A la Poste le mécontentement et la colère montent. 8.000 emplois ont été supprimés depuis 6 mois. Il y a beaucoup d’externalisation des missions de la poste, des restructurations, des milliers de bureaux sont fermés. Cette situation donne un sentiment d’impuissance, chez les salariés il y a des malaises, des suicides, les gens sont à bout. Nous devons continuer à expliquer, faire de la politique car les questions sont multiples. Nous devons travailler, aussi à renforcer le Parti. La Poste est un enjeu pour le capital, nous devons mener la bataille, tirer la lutte en avant.

 

*Une camarade de la Loire Atlantique explique : en Loire Atlantique des entreprises font de très gros profits mais le travail se dégrade, la surexploitation se développe. On sent la volonté du patronat d’aller de plus en plus loin dans l’exploitation et rapidement.

 

Chez STX, chantier naval, les carnets de commandes sont pleins jusqu’en 2028 mais les conditions de travail ne cessent de se dégrader du fait de l’accord signé entre le patronat et des syndicats dont la CFDT. La CGT a refusé de signer. Il y a une grosse mobilisation des salariés. Chez Airbus à Nantes le carnet de commande pour plus de 1.000 milliards d’euros est plein pour 15 ans, et le profit net de l’entreprise est en hausse. La charge de travail de salariés est en augmentation, le contrôle des salariés en arrêt est de plus en plus serré, l’emploi intérimaire est en explosion et ces salariés sont remplacés régulièrement par d’autres. Si Notre Dame des Landes est construit et que l’aéroport de Nantes ferme, Airbus qui a besoin de l’aéroport à proximité devra déménager, son fonctionnement sera difficile. A la centrale thermique (charbon- fuel) de Cordobay, 400 millions ont été investis pour, moderniser. On annonce la fermeture pour 2018. 1.000 emplois ,directs, sont menacés, auxquels il faut ajouter 3.000 emplois en sous-traitante. Il y a une bonne mobilisation des salariés, nous avons noué des relations et entamé des discussions intéressantes sur nos propositions.

 

Les militants CGT subissent la répression. 150 militants sont poursuivis. Chez Boyuer (fonderie), après 2 semaines de grève en mars, il y a eu 10 lettres de mises à pied. Le 15 septembre à Nantes il y a eu une journée importante avec 6.000 salariés essentiellement CGT.

 

Nous allons continuer notre travail d’explications, en allant au fond des questions politiques sur les raisons de la situation et nos solutions. Au CHU, la cellule de notre parti fait des réunions ouvertes et a un contact régulier avec ses sympathisants.Nous avons dans les entreprises des contacts nouveaux. Les réunions de cellules sont nécessaires pour discuter politique. Nous faisons aussi du porte à porte et du travailler pour récolter de l’argent.

 

*Un camarade du Calvados. Il y a des pressions dans les entreprises. Le patronat et le gouvernement se servent de la loi antiterroriste pour frapper ceux qui se battent. Les sanctions tombent sur les délégués syndicaux, c’est la chasse aux syndicalistes, contre le secrétaire CGT de l’UL de Caen, contre les dockers du Havre… Parallèlement ils attaquent les acquis, exemple Renault Truck supprime les aides au CE, ils veulent le supprimer. Sur 1.300 salariés, il y a aujourd’hui 500 intérimaires. En même temps la direction essaie de recréer la CFDT et la CFTC inexistants dans l’entreprise.

 

*Un camarade de la Somme. Dans l’automobile les équipementiers restructurent, suppriment des emplois. Une entreprise de 200 salariés vient de fermer. Dans le département, en plus des GoodYear qui repassent au tribunal les 19 et 20 octobre (un grand rassemblement se prépare pour le 19), 4 militants CGT vont au tribunal mardi 27 septembre et encourent de très lourdes peines, jusqu’à 1 mois de prison ferme pour avoir bloqué des voies. Le patronat distille un climat de peur dans les entreprises.

 

*Un camarade de Paris rappelle pour mémoire que la création de syndicats maison à sa solde est une recette du patronat qui n’est pas nouvelle, cela s’est pratiqué dans l’automobile dans les années 1950.

 

*Une camarade de l’Indre Il y a une campagne médiatique «  la Sécurité Sociale ne sera plus déficitaire en 2017 » ! Les patrons ne paient plus de cotisations, ce sont les malades qui paient. Il y a des déserts médicaux sur des territoires entiers, les gens ne peuvent plus se soigner correctement. Le niveau des retraites déjà bas s’amenuise. A la Poste 50% du personnel est contractuel à 1400 euros mensuel, la retraite de ces salariés sera misérable et ils n’ont pas de complémentaire. Dans la campagne électorale il faut parler des salaires et des retraites.

 

Tonio Sanchez secrétaire national, en conclusion :

Nous avons eu un bon débat sur la situation, sur les explications que nous devons développer, sur le meilleur moyen d’être efficaces dans la lutte de classe actuelle.

 

Quand des salariés nous posent la question du comment faire, ce n’est pas simple mais du point de vue politique cela nous oblige, à bien préciser la perspective, à montrer le capitalisme tel qu’il est responsable de la situation, à développer les solutions que nous préconisons qui sont les seules valables si on veut réellement changer la situation, expliquer que seule la lutte clairement anticapitaliste peut imposer ce changement fondamental. Nous devons revenir sur la question des salaires et du pouvoir d’achat, nous savons que pour le capital, baisser toujours les salaires est un impératif pour ses objectifs.

 

Patronat, gouvernement, développent la répression, ce n’est pas nouveau. Rappelons qu’en 1984, 80.000 militants avaient été licenciés, car ils ont peur par-dessus tout des luttes, de leur développement.

 

Il faut faire de la politique. Le syndicat est nécessaire mais ce n’est pas suffisant. Il faut mener le débat et la lutte politique, d’où la nécessité d’un Parti Révolutionnaire qui développe son influence.

 

Il faut développer nos initiatives, la propagande, les rencontres avec en premier lieu les salariés dans les entreprises, les grandes et les PME qui subissent tous la même exploitation capitaliste, avec les jeunes dans les facultés, les lycées, avec les habitants dans les quartiers populaires. Des réunions publiques sont déjà fixées, il faut en organiser dans le maximum d’endroits.

 

C’est une lutte, une bataille difficile, sur la durée, il ne faut pas se laisser prendre par l’impatience. Nous constatons quotidiennement qu’il y a un espace pour nos idées, notre politique. A chaque bataille nous avançons. La lutte que nous menons est la seule lutte valable et sur la durée efficace.

 

 

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