Comité National 18-01-2003
SYNDICALISME
ET
LUTTE DE
CLASSE
Le texte que nous portons à votre connaissance a été
adopté le 18 janvier 2003 par le Comité National de notre parti.
Il
donne notre opinion sur le syndicalisme dont les travailleurs français ont
besoin.
Pour un syndicalisme combatif
Le patronat et les gouvernements, qu’ils soient de droite ou qu’ils se
disent “ de gauche ”, s’attaquent de plus en plus brutalement aux
salaires et aux retraites, aux emplois, à la Sécurité Sociale… Les
difficultés des salariés s’aggravent pendant que ceux qui les exploitent
amassent des fortunes scandaleuses qui se chiffrent en milliards d’Euros. A
quoi nous réduiraient-ils si nous les laissions faire ? Empêchons les de
continuer. Pour lutter efficacement nous avons absolument
besoin d’un syndicalisme combatif qui défende nos revendications sans faiblesse
et agisse pour les faire aboutir.
HIER…
Le
syndicalisme français est apparu et s’est développé avec le mouvement de la
société capitaliste, aboutissant à la construction d’un syndicalisme confédéré
avec la création en 1895 de la CGT qui inscrit en tête de ses statuts la
suppression du patronat. Quelques années
plus tôt, K. MARX et les marxistes avaient montré que la société moderne se ramènerait
de plus en plus à deux classes fondamentales irréductiblement opposées, d’un côté
l’immense foule des travailleurs, de l’autre un petit groupe de magnats
capitalistes. Ils avaient montré en même temps que le développement de l’industrie
capitaliste rapporterait à ceux-ci des richesses fabuleuses tirées de l’exploitation
des salariés et des peuples. Ils ont déduit de cette situation la nécessité
absolue de combattre le capitalisme jusqu’à le faire disparaître. Le même MARX écrit
à la même époque : “ si la classe ouvrière lâchait pied dans son
conflit quotidien avec le capital, elle se priverait certainement elle-même de
la possibilité d’entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure ”.
Révolutionnaire ou collaboration de classe ?
A quelle
finalité doit répondre le syndicalisme, être un outil d’émancipation des
salariés et du peuple ou un accompagnateur qui se dit “ social ” de
la politique du capital ?
La CGT sera profondément marquée par le marxisme. Elle prend acte de la
réalité qui marque toute l’évolution du monde actuel : l’antagonisme irréductible
qui existe entre le capital et le travail. Elle deviendra ce qu’on appellera un
syndicat révolutionnaire de lutte de classe.
Etre une organisation de classe c’est défendre sans compromission les
intérêts des travailleurs, c’est avoir conscience que la finalité du mouvement
syndical ne peut être que la libération de la classe ouvrière de l’exploitation
capitaliste. L’appropriation collective des grands moyens de production, est
indispensable pour mettre fin à cette exploitation.
Plus tard
d’autres syndicats seront créés en France. Ils développeront un syndicalisme
qui s’accommodera du système capitaliste. Ce syndicalisme participera, ouvertement ou de manière dissimulée, au
développement du capitalisme et à la gestion de ses intérêts. C’est ce qu’on
appellera le réformisme syndical de collaboration de classe.
L’existence
et le développement du syndicalisme de classe est un combat acharné qui a
commencé dès la naissance du syndicalisme. Le patronat a aussitôt compris que pour obtenir la “ paix
sociale ” il lui fallait abattre. le syndicat de classe ou, ce qui revient
au même, faire qu’il devienne un syndicat réformiste. Abattre le syndicalisme
de classe, c’est donc le but que poursuivent les hommes du capital et les
gouvernements successifs.
Conserver en France un syndicalisme de classe est un combat de toujours.
Aujourd’hui il doit affronter et faire face a de nombreuses opérations qui
visent à le liquider. Participent à ces opérations les partis de la droite, de
la gauche plurielle, d’autres organisations politiques, les responsables des
organisations syndicales françaises réformistes, les dirigeants de la CES (Confédération
Européenne des Syndicats)… D’autres organismes créés par le capital
international, comme la Banque Mondiale, le, Fond Monétaire International, l’Organisation
Mondiale du Commerce… y participent également.
Quand les salariés sont unis
En 1936 avec le Front Populaire, les salaires les plus bas ont été
multipliés par quatre, la semaine de quarante heures a été arrachée aux patrons
sans diminution de salaire et deux semaines de congés payés ont été obtenues…
En 1945 à la Libération, les salariés ont obtenu une forte augmentation des
salaires, la Sécurité Sociale, la Retraite, le Statut des fonctionnaires, les
nationalisations. Plus près de nous, en 1968, le SMIG a été augmenté de
35%,les salaires de 7 à 28%.
L’existence
à l’époque d’un syndicalisme de classe puissant a permis aux salariés de
remporter ces grandes victoires, elle a imposé l’unité syndicale à ceux qui la
refusaient.
En 1995, dans d’autres conditions, les cheminots et les salariés des
services publics notamment ont fait reculer JUPPE.
…ET AUJOURD’HUI
Les évènements que nous connaissons en France et dans le monde, ceux
qui se sont déroulés dans les pays de l’Est, donneraient-ils raison au système
capitaliste ? Regardons
la réalité. Plus le capitalisme se développe et plus l’exploitation
des peuples grandit. Le capital est encore
plus concentré entre quelques mains. Des chiffres donnent le vertige : les
trois multinationales les plus riches du monde disposent d’une fortune supérieure
à la production annuelle de 48 pays les plus pauvres. Il suffirait d’une
dépense annuelle de 80 milliards d’Euros pendant dix ans pour garantir à tous
les humains une alimentation nécessaire, des infrastructures de santé
indispensables et une instruction élémentaire. Cette
somme c’est un petit quart du budget militaire des USA, c’est la moitié de la
fortune des quatre personnes les plus riches du monde.
En France, le pouvoir d’achat des salariés à reculé de 10% en cinq ans
et les jeunes connaissent des conditions de vie plus difficiles que celles de
leurs aînés. La part des salaires dans les richesses créées est tombée en vingt
ans de 73 à 64%. Où est passé cet argent ? on le retrouve
dans les profits scandaleux des grands groupes capitalistes.
Près de cinq millions de personnes vivent en dessous du seuil officiel
de pauvreté, le chômage est massif, la précarité du travail touche un salarié
sur quatre. Les signes d’une paupérisation de plus en plus grande sont là, à
travers la précarité, la flexibilité, le chômage de masse, le développement de
la pauvreté.
L’argent
ne manque pas pour satisfaire ces besoins, mais il faut le prendre où il est,
dans les coffres des sociétés capitalistes et du gouvernement qui les sert.
Au lieu de cela nous subissons de nouvelles attaques. Patronat et
gouvernement veulent en finir avec le droit à la retraite, ils veulent
casser le système par répartition et le remplacer par une retraite individuelle
payée par les salariés comme on paie une assurance vie. La Sécurité Sociale est
attaquée comme elle ne l’a jamais été. Le statut des fonctionnaires est vidé de
son contenu jour après jour. La privatisation d’EDF-GDF est en route, celle de
la SNCF aussi. La recherche, l’enseignement, la formation sont de plus en plus
soumis aux exigences du capital. La “ mondialisation ” n’est
autre que l’organisation économique et politique de la société par le
capitalisme pour la course aux profits à l’échelle mondiale.
La France
et le Monde d’aujourd’hui confirment, un siècle et demi plus tard, la justesse
des observations de Marx.
LE ROLE D’UN SYNDICAT
C’est de défendre les intérêts matériels et moraux des salariés, c’est
de lutter contre les discriminations à l’égard des femmes que le
capitalisme veut perpétuer. C’est de défendre les salaires et les retraites, le
droit à l’emploi, les conditions de vie et de travail, la protection de la santé...
Tout cela est attaqué brutalement par le patronat, les gouvernements et les
partis à son service. Réduire encore plus ce qu’ils nomment “ l’enveloppe
sociale ”, c’est leur objectif principal et permanent. Un
syndicalisme qui défend les salariés doit s’y opposer de toutes ses forces, il
doit appeler à résister, sans compromis. Ce n’est malheureusement pas le cas puisque les centrales syndicales
ont accepté de rencontrer le patronat à plusieurs reprises pour, disent-elles, étudier
les dossiers en question. Mais nous savons ce que ces dossiers contiennent :
l’extension des privatisations, la fin du système actuel des retraites, la
casse de la Sécurité Sociale… Le syndicalisme ne doit en aucun
cas cautionner ces attaques par sa présence aux côtés du patronat ou du
gouvernement. Participer à cela c’est aider ceux qui nous exploitent à
nous exploiter davantage.
Il faut développer
l’activité syndicale revendicative pour résister, faire reculer le patronat, défendre
nos droits et en conquérir de nouveaux.
Nous ne
sommes pas contre toute négociation, à quoi servirait un syndicat s’il ne négociait
pas ? Mais la négociation doit s’engager
à partir des revendications des travailleurs et de leurs intérêts, sur la base
d’un rapport des forces établi par l’action. Les conquêtes du Front populaire,
de la Libération et de 1968 ont été obtenues après négociations, de dures négociations
mais qui avaient comme toile de fond de très grands mouvements sociaux. Par
contre aujourd’hui “ négocier ” avec l’adversaire et derrière le dos
des travailleurs pour élever l’âge de la retraite, augmenter le nombre d’années
et le taux des cotisations et diminuer le montant des pensions, cela, c’est de
la collaboration de classe.
Lutte de
classe ou collaboration de classe, c’est toujours la même opposition qui se
manifeste.
Aujourd’hui
en France, le syndicalisme de classe est en réelle difficulté. Le risque est grand de voir ce syndicalisme devenir un
syndicalisme institutionnel d’accompagnement, un simple syndicalisme de
services, comme cela existe déjà en Europe, hélas. L’objectif
du patronat, celui des forces politiques de droite et réformistes, c’est d’organiser
l’ensemble du syndicalisme français autour d’un pôle social-démocrate syndical.
Depuis plusieurs années nous constatons une dérive de
plus en plus marquée du syndicalisme français dans cette voie. Certains, par
exemple voudraient adapter les revendications des salariés aux “ difficultés ”
que connaîtrait le patronat. Cette démarche conduit à l’entente avec les
employeurs pour atteindre des objectifs patronaux comme la “ modération
salariale ”, la mise en cause du système actuel des retraites et
du système de santé, la précarisation du travail, les privatisations etc…
L’existence
d’un véritable syndicalisme de classe puissant, soutenu fermement par la masse
des salariés est un problème majeur de notre époque.
Collaborer avec le patronat
est-ce moderne ?
Sous couvert de modernité, le langage syndical se transforme. Aujourd’hui
des termes, pourtant clairs, sont pratiquement absents du langage syndical. Par
exemple, capitalisme, classe sociale, exploitation, nationalisation,,
domination, inégalités, lutte de classe, collaboration de classe,
impérialisme…et bien d’autres. A contrario le syndicalisme “ moderne ”
reprend facilement les termes importés des Etats-Unis ou d’Europe, tels que :
libéralisme, nouvelle économie, partenaires sociaux, dialogue social,
mondialisation, citoyenneté, fonds de pension etc…etc…
Participer
à la gestion de l’épargne salariale avec les patrons, créer un comité
intersyndical qui apporte sa caution à de grands groupes capitalistes comme
AXA, le Crédit - lyonnais, la BNP…est -ce cela être moderne ?
En accompagnant les propositions et actions des gouvernements de
la gauche plurielle comme de la droite, les confédérations syndicales acceptent
finalement cette politique. Ces accords servent de modèle et surtout d’alibi
aux discours sur le prétendu “ modernisme ” du syndicalisme français.
Le résultat de cette politique désastreuse avalisée par le syndicalisme
français, aboutit à une chute importante du pouvoir d’achat des salariés, au
recul de l’emploi et des acquis. Le patronat est le seul gagnant.
Union des salariés contre
ceux qui les exploitent .
Chaque fois qu’ils ont agi ensemble contre le patronat et les
gouvernements, les salariés ont obtenu de grands succès.
Pour faire échec à ce qui se met en place actuellement contre les
salariés il faut agir ensemble sinon le patronat et le gouvernement
parviendraient à leurs fins. L’union se construit en priorité dans l’entreprise
sur la base des besoins exprimés par les travailleurs. Si les confédérations
syndicales impulsaient et organisaient l’action nationale et
interprofessionnelle, dirigée résolument, sans concession d’aucune sorte,
contre le patronat et le gouvernement cela aurait un très grand retentissement
dans tout le pays, l’action des salariés serait très puissante et des résultats
importants seraient obtenus. A l’attaque globale contre les salariés il faut
opposer une riposte globale, celle de tous ceux qui sont victimes de cette
politique.
Quels sont ceux qui s’y opposent ?
Quand l’union des salariés se fait pour combattre le patronat, ceux qui
nous exploitent la redoutent. Ils déploient d’énormes efforts de propagande et
multiplient les manœuvres pour qu’elle ne se réalise pas. Dans
le syndicalisme lui-même il y a tous ceux qui s’opposent à ce que l’action unie
contre le capitalisme se développe. Aujourd’hui
dans le syndicalisme français on parle de “ syndicalisme rassemblé ”.
Rassemblé pour faire quoi ? Pour lutter résolument contre le patronat ou
au contraire pour cautionner sa politique? Comment justifier un “ syndicalisme
rassemblé ” avec des organisations syndicales qui signent avec le patronat
des accords au rabais remettant en cause les acquis antérieurs, qui capitulent
devant les représentants du MEDEF ? Proposer de se rassembler sur une base
de recul social c’est illusoire et très dangereux. Cette union là est
dirigée contre les intérêts des salariés, elle fait le jeu du patronat.
L’existence
et le développement d’un syndicalisme de classe est indispensable pour que l’union
se réalise dans la lutte contre le patronat. C’est aussi pour cela qu’il est attaqué. Les idées réformistes ont
encore gagné du terrain. Aujourd’hui il doit affronter et faire face à de
nombreuses tentatives de dévoiement externes à l’organisation mais également à
l’intérieur de l’organisation elle-même. Déjouer ces manœuvres de tous bords
qui se développent aujourd’hui, exige l’intervention des syndiqués et des
salariés.
Français, immigrés même combat
“ Prolétaires
de tous les pays unissez-vous ”. Dès sa
création le syndicalisme de classe a fait sien ce mot d’ordre. La solidarité de
classe contre le capitalisme concerne les travailleurs du monde entier. En
France la solidarité français – immigrés n’est pas un vain mot. Elle s’est
construite dans les luttes sociales et anti-impérialistes. Travailleurs
immigrés et français ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Le syndicalisme
doit s’opposer à toutes les tentatives de les diviser, il doit s’opposer à
toutes les discriminations, à toutes les formes de racisme.
Combattre l’Europe capitaliste
En Europe un grand ensemble économique et politique capitaliste se développe
et se structure.
Le patronat pousse à l’intégration européenne dont il attend un
renforcement du capitalisme. Avec le nivellement par le bas des salaires et des
législations sociales, la casse des acquis et des statuts, il espère faire
baisser ce qu’il appelle “ le coût du travail ”. Avec la fin des
monopoles publics et la généralisation des privatisations, il veut encore accroître
ses profits. C’est dans cette Europe que déjà la part des salaires dans
la valeur ajoutée a le plus baissé.
Le
patronat européen s’applique à réduire le syndicalisme à n’être plus qu’un
syndicalisme de collaboration de classe dans cette partie du monde capitaliste. Ce genre de syndicalisme est le seul qui existe dans la
presque totalité des pays concernés. Dans la plupart des pays européens les
organisations syndicales sont membres des partis sociaux-démocrates. Ils sont
membres de cette Social - Démocratie qui sert en toutes circonstances la
politique du patronat, au gouvernement ou dans “ l’opposition ”.
Des “ pactes sociaux ” sont conclus, associant les syndicats au recul
du pouvoir d’achat des salariés, à l’abaissement du prix de la force de
travail. Ces renoncements encouragent les gouvernements d’Europe à chercher des
compromis nationaux sur la base d’une limitation des exigences sociales et d’une
régression des droits acquis.
Toutes les
grandes centrales syndicales françaises sont adhérentes à la Confédération
Européenne des Syndicats (CES) dont le but est d’intégrer le syndicalisme
européen aux objectifs du capital.
Ce n’est pas de ce syndicalisme dont les salariés ont besoin. Ils
ont besoin d’un syndicalisme , qui à l’échelle européenne et internationale
lutte résolument contre le patronat et les grandes multinationales. Ils ont besoin d’un syndicalisme qui défende en toutes
circonstances les revendications des salariés, ce qui n’est évidemment pas le
cas avec la CES.
Les
travailleurs d’Europe ont besoin de lutter ensemble contre l’Europe
capitaliste, cette Europe de leurs ennemis de classe. En Europe comme en France il n’y pas d’issue positive pour les salariés
en dehors de la lutte contre le capital.
Pour un syndicalisme indépendant
Un syndicalisme de classe doit être indépendant. Il doit être indépendant
du patronat et du MEDEF. Il doit être indépendant des gouvernements
quels qu’ils soient. Il doit être indépendant de tous les partis et
organisations politiques sans exception. Il doit être
uniquement guidé par l’intérêt des travailleurs. Dans leur lutte ceux-ci se heurtent à la politique du patronat et à
tout l’appareil d’Etat. Par conséquent le syndicalisme est amené à prendre
position sur toutes les questions.
Pas de
question interdite, pas de question “ réservée ”.Il exprime son point de vue de
classe sur toutes les questions qui concernent les salariés, l’exploitation des
travailleurs par le capital. Les salariés sont concernés au premier chef par la
politique du patronat par les décisions politiques des gouvernements, par les
positions des partis et organisations politiques.
Le patronat et le gouvernement disposent de tous les grands médias. Ils
les utilisent pour affirmer qu’il n’y a pas d’autre politique possible
que la leur. C’est la “ pensée officielle ” qui domine aujourd’hui,
avec sa variante social-démocrate qui va dans le même sens. Les uns et les
autres veulent imposer l’alignement sur cette “ pensée officielle ”.
Pour eux, le syndicalisme ne devrait être qu’un instrument au service de
leur politique. Ils n’acceptent pas le syndicalisme indépendant. Ils
culpabilisent les travailleurs qui luttent, l’action revendicative devient un délit.
Indépendant mais pas neutre
Le syndicalisme dont les travailleurs ont besoin se doit d’éclairer la
situation par des prises de positions politiques. Il doit dire ce qu’il pense
de la politique du pouvoir qui dirige la France, des décisions qu’il
prend, des objectifs qu’il poursuit. Pour qui travaille le gouvernement actuel,
pour le patronat ou pour le peuple ? Pour qui travaillait le gouvernement
de la gauche plurielle, pour le patronat ou pour le peuple ? Un
syndicalisme de classe se doit de prendre position clairement et d’en tirer les
conclusions qui s’imposent. Il se doit de porter un jugement sur le
comportement de toutes les forces politiques.
Le syndicalisme dont les travailleurs ont besoin se doit d’être au
service des salariés dans leur lutte contre le patronat et tous ceux qui le
servent. Il se doit de lutter pour abattre le capitalisme et changer de société.
Pour la Paix mondiale
Le capitalisme mondial avec à sa tête les Etats-Unis se comporte comme
le gendarme du monde. Les conflits armés qu’il organise font des millions de
victimes. Tous, sans exception, sont menés pour asseoir la domination du
capitalisme, pour contrôler les sources d’approvisionnement et les marchés
mondiaux. Pour imposer de force sa domination l’impérialisme pille des pays
entiers, déclenche des guerres, foule aux pieds l’indépendance des nations et
des peuples.
Un
syndicalisme de classe se doit de défendre la paix et l’indépendance des peuples contre l’agresseur
partout où elles sont menacées.
INTERVENEZ
Depuis la disparition de l’URSS le capitalisme domine pratiquement le
monde entier. L’exploitation des travailleurs et des peuples atteint des
proportions jamais connues.
Fidèle à sa tradition le syndicalisme réformiste de collaboration de
classe compose avec le patronat. C’est ce qu’il appelle “ s’adapter au
nouvel environnement économique et social ”.
D’ adaptation en adaptation, de compromission en compromission où
allons-nous ?. Voyez à quel point le capitalisme exploite les peuples d’Afrique,
d’Asie, d’Amérique du Sud qui représentent les deux tiers de la population du
globe ! La seule limite que les capitalistes connaissent c’est
la force de la résistance que les salariés et les peuples leur opposent.
En France l’existence même du syndicalisme de classe est menacée
Confrontés aux dures réalités les salariés ressentent de plus en plus
les effets de la politique du capital. Des luttes se développent. Les exigences
revendicatives grandissent sur l’emploi, les salaires, les conditions de
travail, les acquis, les retraites… Les revendications se heurtent de plus en
plus fortement au patronat, au gouvernement. Elles se heurtent de plus en
plus à toutes les formes de réformismes, aux nombreuses variantes de la social
démocratie. Pour réaliser leurs objectifs tous ceux là veulent la
liquidation du syndicalisme de classe dans notre pays. S’ils parvenaient à
leurs fins les conséquences seraient désastreuses pour les salariés et pour le
peuple. Il ne faut pas les laisser
faire.
Démocratie,
synonyme d’efficacité.
Un syndicalisme de classe est indispensable aux salariés. Il
doit être leur expression , l’expression de leurs besoins, de leurs
revendications, il doit
leur appartenir. Les
syndiqués doivent occuper toute leur place dans l’organisation syndicale. Pas
de réflexion, pas de décision qui ne soit l’émanation des syndiqués. Pas de
dirigeant qui se soustraie au contrôle des adhérents. La démocratie syndicale c’est
cela.
RIEN
N’EST JOUE
Face à
cette offensive pour casser le syndicat révolutionnaire, des forces importantes
agissent. Partout
des syndiqués, des responsables syndicaux, à tous les niveaux ne sont pas
disposés à accepter cela. Nombreux sont les membres de la CGT qui ressentent le
besoin de conserver et de développer le syndicalisme de classe. Avec eux, des
centaines de milliers salariés luttent contre le capital.
N’est-ce
pas sur tous ceux-là que le syndicalisme révolutionnaire doit s’appuyer, pour
que grandisse l’exigence d’un syndicalisme de classe ? Son existence et
son renforcement dépendent du poids que pèseront les syndiqués et les
travailleurs.
C’est vers eux, c’est vers vous que nous nous tournons parce que c’est
de vous que dépend l’issue de ce combat
Vous connaissez maintenant notre opinion, nous souhaitons connaître la
vôtre, vos remarques, vos critiques, vos suggestions. Nous souhaitons débattre
avec vous de cette question qui nous concerne tous.
Nous souhaitons vous rencontrer, discuter avec vous.
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