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10-2012
Réunion à Bruxelles de partis
communistes et ouvriers et européens
Les 1er et 2 octobre,
notre parti a participé à une réunion qui s’est tenue à Bruxelles à
l’invitation du KKE (parti communiste
grec). Cette réunion a rassemblé 35 représentants de partis communistes et
ouvriers d’Europe sur le thème : face
à la crise du capitalisme, assimilation
ou rupture ? Dans son introduction à la discussion, la camarade
Alexia PAPARIGA secrétaire du Comité Central du KKE, a rappelé que la crise
et la guerre impérialistes sont étroitement liées. Cette situation est
particulièrement vraie en Grèce, située dans une région proche à la fois du Moyen-Orient et de l’Afrique
du Nord. Aujourd’hui le système
capitaliste dispose d’autres outils pour se maintenir au pouvoir. En Grèce où le système a deux pôles (le
parti libéral et le parti socialiste PASOK), il est en train d’être renforcé
par un autre système : d’un côté droite et centre-droit, de l’autre un
pôle « gauche » avec SYNAPISMOS et le PASOK. Le processus n’est
d’ailleurs pas terminé, le parti SYRISA se présente comme meilleur
« négociateur » que le gouvernement actuel. Le parti fasciste AUBE
DOREE qui abrite les services secrets de l’appareil d’Etat, prétend lutter contre
les extrêmes, le communisme en particulier. La situation en Grèce rappelle
celle de notre pays, avec bien entendu des nuances importantes. ° ° ° Nous publions ci-dessous de
larges extraits de l’intervention prononcée par P. Fraisse membre du secrétariat
national. « La France vit un nouvel épisode de l’alternance droite
-gauche au pouvoir. Le socialiste F.
Hollande a remplacé le président de droite Sarkozy. Nouveau gérant du
capital, il poursuit avec application la même politique que son prédécesseur. Nous savons que la crise
actuelle comme toutes celles qui l’ont précédée, tient à l’existence même du
capitalisme, à son mode de vie, à son moteur : la recherche du profit
maximum. En 1990 après la disparition de l’URSS et des pays socialistes de l’Est
Européen, les ennemis du socialisme promettaient l’âge d’or de la
mondialisation, le champ libre étant laissé à l’universalisation du
capitalisme. 22 ans après, on voit ce qu’il en est. En France le capitalisme
continue à accumuler du profit (des profits en hausse sont annoncés pour les
entreprise cotées en Bourse, plus de 34 milliards d’euros pour le 1er
semestre 2012) mais le capital en veut toujours plus. La feuille de route mise en
place par Hollande est claire : baisse du « coût du travail »,
tout pour la compétitivité des entreprises capitalistes. Ce qui
signifie : nouveau recul des droits des salariés, casse des conventions
collectives, facilités de licenciement pour le patronat, blocage des
salaires, nouveaux coups portés à la Sécurité Sociale, aux retraites,
accélération des privatisations… Dans le budget 2013, réductions des dépenses
publiques et sociales, impôts supplémentaires pour les ménages. Le
gouvernement avalise les plans massifs de licenciements, de fermetures
d’entreprises, comme par exemple chez Peugeot. Le Patronat français (le MEDEF)
exprime sa satisfaction et demande au gouvernement qu’il aille plus loin
encore. En France, pour assurer la
continuité de sa domination, le capital tient trois fers au feu. Il sait
pouvoir utiliser la droite, de l’UMP aux centristes, le parti socialiste et
ses alliés et même l’extrême droite avec le Front National. Notre candidat Christophe
Ricerchi n’a pas été validé par le Conseil Constitutionnel – la loi inique,
antidémocratique l’a écarté. Nous avons donc appelé à ne voter pour aucun des candidats, ni au premier ni
au deuxième tour. Tous, les partis ou groupes se réclamant de
« gauche » y compris ceux utilisant
la phrase révolutionnaire, ont
appelé à battre Sarkozy donc à voter Hollande. On voit le résultat
aujourd’hui. (à propos d’élections nous voulons dire combien nous avons
apprécié l’analyse du KKE après les élections en Grèce et sur le rôle de
Syriza qui sert les intérêts capitalistes en Grèce). Nous le savons tous, la seule
chose que craint le capital ce sont les luttes. En fonction de
l’approfondissement de l’opposition capital-travail, il doit donc trouver de
nouvelles formes, en France comme dans le monde, pour tenter de maintenir et
d’aggraver son exploitation. Hollande s’active à développer la
collaboration de classe. Il veut parvenir à mettre sur pied une nouvelle
forme de l’Association capital-travail. Il a un besoin absolu de la
participation des centrales syndicales. Il
les appelle à un « compromis historique » avec le patronat
et le gouvernement. Celles-ci participent
de cette manœuvre. Chérèque avec la CFDT
est en pointe, il appelle à défendre la « compétitivité »
des entreprises, accélérer les « réformes » du gouvernement et à
promouvoir la « cohésion sociale ».
La CGT prévient qu’elle restera « attentive ». Nous
vérifions une fois de plus que tout va dépendre des luttes en bas dans les
entreprises, pour contraindre les centrales syndicales à modifier leur
attitude. Cette semaine, Hollande va faire
ratifier le pacte budgétaire européen
par le Parlement français. Nous avons là un bel exemple du consensus
droite-gauche. La droite votera avec le PS ce traité signé en mars dernier
par Sarkozy à Bruxelles. Notre parti a toujours appelé à
lutter contre l’Europe capitaliste. Nous avons rappelé qu’elle a été créée
par eux pour les intérêts capitalistes dans cette partie du monde. Ce sont les multinationales qui sont aux
commandes de l’Union Européenne. Elles poursuivent avec les gouvernements, la
construction d’un grand ensemble pour se placer dans la concurrence
capitaliste mondiale. Cette Europe s’est construite contre les peuples, elle
agit contre eux. Sa loi c’est la surexploitation des peuples, on peut le
constater dans tous les pays européens. Ce traité est une nouvelle étape dans
l’intégration européenne pour renforcer la domination capitaliste. En France, ils sont nombreux
ceux qui à « gauche de la gauche », à l’extrême gauche, veulent
récupérer le mécontentement en prêchant de fausses solutions. Ils se
proclament contre le traité mais ils sont tous pour l’Europe capitaliste. Ils
veulent tous « qu’on mette du
social » dans le traité. C’est aussi ce que demande la CES à laquelle
sont adhérents tous les syndicats français. Cette Europe ne peut pas être
sociale. Nous disons qu’il ne peut pas y avoir de solution capitaliste pour
les peuples en Europe. Chercher à entraîner le peuple dans cette voie, c’est
le détourner de la lutte nécessaire qui seule peut faire reculer le capital,
c’est l’entraîner dans une voie sans issue pour lui et renforcer ainsi le
capitalisme qui pourra continuer de prospérer. Plus que jamais nous disons NON
à l’Europe capitaliste et nous appelons à la lutte. Nous suivons
attentivement toutes les luttes dans les pays européens contre les politiques
d’austérité que veulent imposer les gouvernements de droite ou socialistes.
Nous saluons ces luttes, nous sommes pleinement solidaires, car c’est notre
lutte. Les luttes des peuples européens sont convergentes. Tous les peuples
ont le même ennemi, le capitalisme. Seuls les peuples pourront imposer par
leurs luttes le développement des nations sur une base qui ne sera plus la
recherche du profit mais le progrès social et une coopération
internationale sur une base du respect
de la souveraineté des nations et pour une politique de paix. Tout ce qui se passe aujourd’hui
en Europe, dans le monde, confirme que l’antagonisme capital-travail va
continuer de s’approfondir, qu’il faut abattre le capitalisme et construire
une société socialiste qui permettra le développement harmonieux de
l’humanité. Sans attendre, il faut lutter chaque jour, pied à pied, pour le
faire reculer. C’est ce combat que mène notre
parti qui s’est créé il y a 10 ans, en 2002. Pourquoi avoir créé ce parti que
nous avons nommé « COMMUNISTES » ? Le PCF ayant sombré dans le
réformisme, nous avons fait le constat qu’il n’y avait plus en France, de parti
révolutionnaire. En créant Communistes nous avons
donné l’outil politique indispensable à la classe ouvrière et au peuple pour
mener leur combat contre le capital. La base théorique sur laquelle nous nous
sommes créés et sur laquelle nous développons, c’est le marxisme-léninisme,
en dehors duquel il ne peut pas exister de parti révolutionnaire. C’est sur
la base du marxisme que nous étudions les formes que prend aujourd’hui la
lutte de classe à l’échelle de la planète. Nous étudions chaque situation,
nous définition notre position et nous appelons à la lutte, à partir d’une
position de classe. Nous travaillons à l’union, au
rassemblement le plus large de notre peuple mais cette union doit se réaliser
dans les entreprises, dans le peuple, dans le cadre de la lutte
anticapitaliste. Nous travaillons au
développement de notre parti dans tout le pays car de notre développement
dépend le renforcement des idées révolutionnaires pour la lutte de classe en France ».
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