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COMMUNISTES

 

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05/10/2004

 

 

 

 

 

 

Un monde dangereux

 

 

 

 

  Quelques éléments sur la situation Internationale et la politique extérieure de la France

 

 La réalité mondiale                                

 

Guerres, génocides, misère, immigration massive, terrorisme, montée des intégrismes de toutes natures, racisme… Tel est le monde d’aujourd’hui.

Le flot d’informations déversé chaque jour reste à la surface, tait systématiquement les causes réelles de ces horreurs. Celles-ci sont à rechercher dans la domination sans entrave du monde par le capitalisme.

 

Depuis la disparition de l’URSS, du camp socialiste, et du mouvement révolutionnaire mondial, le monde est dominé par le capitalisme avec à sa tête les USA qui cherchent par tous les moyens y compris la guerre à s’accaparer les richesses des pays.

 

Sous couvert de lutte anti-terroriste, les USA implantent une présence militaire dans les zones qui leur échappaient jusqu’à présent soit directement, soit en fournissant instructeurs et armements.  C’est le cas des ex. Républiques Soviétiques d’Asie Centrale, de l’Irak, de l’Afghanistan, de Djibouti et de nombreux pays d’Afrique.

 

Les idées développées par MARX et ENGELS dans le Manifeste Communiste de 1848 sont toujours d’actualité. Ils écrivaient : « poussée par le besoin de débouchés nouveaux, la bourgeoisie mondiale envahit le monde entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout ». La mondialisation c’est cela. C’est la domination économique et politique des grands groupes capitalistes, de leurs Etats. C’est l’organisation du monde pour la course aux profits à l’échelle mondiale.

 

Profits fabuleux pour les capitalistes…

…Exploitation effrénée, guerres, pauvreté et misère pour les peuples.

 

A elles seules quatre sociétés pétrolières « majors » (BP – EXXON – SHELL- TOTAL) ont réalisé en six mois (1er semestre 2004) des profits supérieurs à deux fois le Produit Intérieur Brut (P.I.B.) de l’Argentine, à trois fois celui de l’Egypte, cinq fois celui du Pérou, du Nigéria ou de l’Algérie tous deux producteurs de pétrole.

 

Depuis 1992, on compte 29 conflits armés, des centaines de milliers de victimes. Les interventions militaires capitalistes sont faites au nom de la démocratie, de la liberté, du droit des peuples, mais elles sont menées ou suscitées uniquement pour asseoir la domination économique et politique du capital, contrôler les sources d’approvisionnement.

 

Ce qui menace le monde, ce qui met les peuples à feu et à sang, ce qui alimente l’intégrisme religieux ou le nationalisme, ce qui maintient deux milliards d’êtres humains dans la misère (y compris dans les pays dit « avancés ») c’est le capitalisme.

 

*54 pays sont aujourd’hui plus pauvres qu’en 1990

*Au rythme actuel l’Afrique devrait attendre 2129 pour scolariser tous les enfants et 2156 pour réduire des deux tiers la mortalité infantile.

*2,8 milliards de personnes (près de la moitié de l’humanité) ont moins de 600 Euros par an pour vivre, 1,2 milliards ( 1 personne sur 5) ont moins de un Euro par jour.

*33.000 enfants meurent chaque jour de maladie ou de faim.

*aux USA 36 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté – elles sont 7 millions en France.

*Dans les pays développés apparaît une nouvelle catégorie : les travailleurs pauvres, incapables en travaillant d’assurer les besoins élémentaires de tout être humain.

 

Derrière les guerres tribales, ethniques qui font des centaines de milliers de morts et des déplacements massifs de populations, il y a toujours la volonté capitaliste de mettre la main sur les richesses de ces pays. Au BURUNDI, après dix années d’une guerre qui a fait plus de 300.000 morts, le capitalisme, seul vainqueur, domine étroitement tout le territoire. Un représentant de l’Institut des relations publiques du Nigéria (117 millions d’habitants,  principal producteur de pétrole d’Afrique, dont le peuple vit dans une misère extrême) HAROUN Andu a déclaré : « il ne faut pas être dupes, ces rivalités ne sont pas totalement spontanées. Elles sont manipulées et incitées par des groupes d’intérêts économiques ou des hommes politiques ». Il a raison pour son pays mais aussi d’une manière générale.

 

1.000 milliards sont dépensés chaque année pour les budgets militaires et la conduite des guerres. Il est vrai que la militarisation de l’économie rapporte des profits fabuleux (par exemple, CARLYLE aux USA ou DASSAULT en France) et que les véritables dépenses dépassent de beaucoup les chiffres officiels.

 

Le terrorisme, faux prétexte

 

Aujourd’hui c’est au nom de la lutte contre le terrorisme que les USA, l’Europe Unie, la Russie etc… interviennent partout dans le monde, y compris en France même où les atteintes aux libertés collectives et individuelles se multiplient. La surveillance policière, les attaques contre les garanties et les droits syndicaux, contre l’exercice du droit de grève grandissent.

 

Et voilà qu’un BUSH traite d’ « Etats voyous »  des pays qu’il se déclare prêt à « ramener sur le chemin de la démocratie et de la liberté », s’il le faut par la force. POUTINE en Russie suit son exemple, d’autres aussi.

 

Depuis bientôt 40 ans les Palestiniens sont maintenus sous le joug d’Israël avec le soutien actif des USA et la complicité de l’Europe. Dans les quatre dernières années Israël a accentué la brutalité de sa répression. Plus de 4.000 morts, des centaines d’enfants massacrés, plus de 33.600 maisons détruites, l’économie et les ressources du pays détruites, des milliers de palestiniens emprisonnés, un peuple victimes de carences alimentaires, tel est le sinistre bilan de la politique d’Israël qui se refuse à reconnaître le droit d’exister au peuple Palestinien et à son Etat.

 

Que fait la « communauté internationale », si prompte en certaines occasions à se référer au « droit des peuples», pour  obliger Israël à respecter les résolutions de l’ONU sur le retour des réfugiés, le retrait des territoires occupés par la force? Elle met sur le même plan agresseurs et agressés, occupants et occupés. Les USA alimentent le budget d’Israël (trois milliards de dollars par an). En France, droite et gauche protestent mollement et ceux qui comme nous condamnent le gouvernement israélien se font taxer d’antisémitisme.

La rupture des relations diplomatiques avec Israël tant qu’il persiste dans sa politique, doit être la position de la France. Nous en sommes bien loin.

 

Un terrorisme a géométrie variable

 

BUSH, CHIRAC, SHARON, POUTINE, SCHROEDER, BLAIR, etc…etc… Tous se sont unis pour combattre ce qu’ils appellent le terrorisme. C’est la nouvelle sainte alliance pour écraser les peuples, détourner leur attention de la domination capitaliste.

 

Les « terroristes » d’aujourd’hui étaient fréquentables hier.

-Ben Laden, soutenu, financé, armé par les USA pour mener la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan.

-Les talibans : le gouvernement Clinton a négocié avec eux le passage du pétrole et du gaz d’Asie Centrale au travers de l’Afghanistan. Une délégation  des talibans a été reçue au Texas lorsque Georges BUSH en était le gouverneur.

-Sadam HUSSEIN, lorsqu’il assassinait les communistes irakiens, lorsqu’il utilisait les armes y compris chimiques fournies par les « démocraties occidentales » pour faire la guerre à l’IRAN, était très fréquentable. Les dirigeants américains, français, anglais se succédaient à Bagdad.

 

En France

 

En France, au nom de la « lutte contre le terrorisme » on assiste une fois de plus au rassemblement de toutes les forces politiques derrière CHIRAC, accréditant ainsi l’idée qu’il ne peut y avoir qu’une seule politique basée sur ce qu’ils appellent les valeurs républicaines, dans lesquelles l’affrontement de classe se dissout.

 

La politique extérieure de CHIRAC est dictée avant tout par les intérêts des sociétés capitalistes françaises pour que leur part du gâteau dans le pillage des richesses soit le plus grand possible. Par exemple, TOTAL avait obtenu de Saddam. Hussein, l’exploration  de larges réserves pétrolières. La position de la France doit être vue à partir de là.

 

CHIRAC cherche à apparaître comme apportant des solutions aux problèmes du monde. Début septembre à l’ONU, il a proposé une résolution pour soi-disant apporter une aide aux pays pauvres du SUD, faire reculer la pauvreté et la faim. Comment pourrait-il être champion de l’intérêt des peuples, alors  qu’il défend dans le monde les intérêts capitalistes et qu’en France même sa politique aggrave la situation du peuple ?…

 

Au-delà des différences entre capitalistes mondiaux sur la question : qui aura la plus grosse part, leur stratégie est la même,  exploiter au maximum pour accroître les profits. On le voit avec les diverses structures mondiales où se prennent les décisions : FMI, OMC, OCDE, Banque Mondiale…, bras armés du capitalisme capable de plonger un pays comme l’Argentine dans un gouffre de misère.

 

La position  de « COMMUNISTES »

 

Seule les luttes de masses, sur une base anti-capitaliste clairement affirmée peuvent faire reculer les agresseurs, conduire à la victoire. Le capitalisme qui ne vit et se développe qu’en exploitant les peuples ne peut apporter de solutions aux problèmes de l’humanité.

La lutte est dure mais partout dans le monde des hommes et des femmes mènent le combat :

-lutte de la classe ouvrière et des salariés contre l’exploitation.

-lutte des peuples pour l’indépendance, la souveraineté nationale, les libertés démocratiques, les droits de l’homme, la paix et le désarmement.

Des organisations, des syndicats, participent  à ces luttes, contribuent à les organiser.

 

Tous les peuples ont le même ennemi le capitalisme et le même intérêt à l’abolir.

 

Prolétaires de tous les pays unissons-nous et agissons.

 

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