L’élection à peine terminée, Hollande a prévu d’organiser mi-juillet
une conférence nationale avec les représentants du patronat et les
dirigeants des organisations syndicales.
L’objet de cette conférence
attrape-tout c’est pour les maîtres de l’industrie et de la finance
capitalistes, de faire un pas de plus dans l’intégration du syndicalisme à
leurs objectifs.
Ils savent qu’ils ont besoin
d’obtenir l’accord des grandes centrales syndicales ou à défaut leur
passivité pour parvenir à leurs fins.
Aujourd’hui avec Hollande
comme hier avec Sarkozy leur but est inchangé, ils veulent faire payer aux travailleurs et au peuple la note de
leur politique, une note qui va s’aggraver rapidement.
La réaction des centrales
syndicales n’est hélas pas surprenante. Fidèle à lui-même Chérèque de la
CFDT a déjà offert ses services.
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Il participera avec intérêt,
dit-il à cette conférence, de la même façon qu’il avait participé
aux précédentes, du temps de Sarkozy, avec les résultats qu’on connaît. La
déclaration des dirigeants de la CGT est plus nuancée mais finalement le
résultat est le même. Elle écrit : « Un contexte, a priori plus
favorable à la satisfaction des revendications est créé ». Quelles
revendications ? Dans cette
déclaration on ne trouve rien sur l’augmentation du SMIC et des salaires,
rien sur l’arrêt des fameux « plans sociaux » et des fermetures
d’entreprises, rien sur la nécessité de prendre l’argent dans les caisses
de la finance…
L’élection de Hollande, un
contexte plus favorable ? Les grands groupes capitalistes se
seraient-ils enfuis, chassés par les dirigeants du PS ?... Hollande ou pas, il faudra lutter plus fort, beaucoup plus fort
pour faire reculer ceux qui détiennent réellement le pouvoir.
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On lit encore dans la déclaration : « La CGT entend créer
les conditions de l’action unitaire pour sortir de la crise ». Sortir de la crise comment ? Certainement pas en s’alignant sur le
refus d’agir de la CFDT,
certainement pas en allant
palabrer tous ensemble dans
les salons de l’Elysée sur « les priorités » fixées par le
nouveau Président et le patronat !
L’union n’est pas le résultat d’un compromis sur le dos des
travailleurs. Elle sera toujours le résultat de leur action, de leur union à la
base pour l’imposer à ceux qui la refusent encore.
Le capital veut aller de
plus en plus loin. Raison de plus pour développer la lutte. Combattons
toutes les combines politiciennes qui vont se multiplier.
Bousculons tous ceux qui refusent l’action où la freinent. C’est
plus que jamais nécessaire.
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