La rédaction souhaite à tous une excellente
année 2013. Dés maintenant, une année d’action pour faire
reculer le capital et le gouvernement, c’est urgent! EDITO Agir, vite 61.400
entreprises fermées, 630 plans de licenciements de janvier à septembre, soit
70 par mois, 1.500 privés d’emploi supplémentaires par jour soit près de
600.000 dans l’année…. Tel est le bilan 2012 sur ce seul point. Le
rapport de Rolande Perlican et les interventions des délégués à notre 6ème
congrès ont évoqué bien d’autres
exemples touchant tous les secteurs de la vie sociale et économique de notre
pays, un pays qui se dégrade de plus en plus vite sous la coupe des
dirigeants capitalistes et de leurs valets au gouvernement. Hollande
veut « donner plus de souplesse aux entreprises ». Il leur
offre un crédit supplémentaire d’impôt de 20 milliards. « Personne n’en
espérait tant » écrit Le Figaro. La valeur boursière des 40 plus grandes
entreprises (le CAC40) est en hausse. Elles ont terminé l’année sur un gain de
15%. Du côté des banques, la Société Générale a repris plus de 63%, la BNP
Paribas plus de 39% et le Crédit Agricole 38,85%. Le
gouvernement offre 20 milliards de cadeaux au capital et dans le même temps
il supprime 60 milliards destinés aux services et aux investissements
publics, aux dépenses sociales, aux collectivités locales, en un mot au peuple. Le
Ministre du travail SAPIN est en train
de « négocier » pour faire
adopter une réforme permettant
de « fluidifier » le marché du travail en facilitant les
licenciements. En cas d’échec, Hollande affirme qu’il passera par la loi. Le capitaliste Dassault approuve, il
faut en finir dit-il avec les sacro-saints contrats à durée indéterminée (C.D.I.). Une nouvelle réforme
des retraites et celle du financement de la Sécurité Sociale sont en préparation. Le
1er janvier, Hollande a affirmé qu’il combattra tout ce qui
s’opposera à cette politique, « le cap sera maintenu, je n’en dévierai
pas ». C’est parfaitement clair. Ce
n’est pas le moment de tergiverser, la situation est grave. C’est le moment d’agir sans
attendre, tous ensemble partout pour faire reculer le capital et le
gouvernement. Notre
congrès vous appelle à cette lutte Antonio Sanchez,
Secrétaire National de «Communistes» Le 6ème
congrès de notre Parti s’est tenu à Paris Manquant
de place, nous nous limitons à publier
des extraits du rapport d’ouverture et des interventions des délégué(e)s. Vous trouverez l’intégralité des
travaux sur notre site : Extraits du rapport de Rolande Perlican Nous avons
fait du chemin depuis 10 ans. Ce 6ème congrès marquera une
nouvelle étape de notre développement. L’union et le rassemblement sont notre objectif central. Les travailleurs unis
représentent une force considérable. Leur rassemblement est
indispensable pour combattre le capital, le faire reculer et finalement le
vaincre. Oui, l’union mais sur une base claire, une base de classe.
Une union sans aucune compromission. L’exemple de la présidentielle a montré
une fois de plus où conduisent des alliances sans principe. La situation
mondiale La
crise actuelle est comme toutes celles qui l’ont précédée, une crise du système
capitaliste . La
classe ouvrière et d’une façon générale les salariés profitent de moins en moins des fruits de
leur travail. Dans la période précédant 2008, les capitaux accumulés dans le
monde avaient gonflé considérablement, bien au-delà de la production, la
seule qui devrait être prise en compte. La masse monétaire mondiale avait
doublé en 6 ans, 3 fois plus vite que la production. La spéculation,
la financiarisation de l’économie se sont accélérées dans les dernières
décennies. L’Europe Son
produit intérieur brut (PIB), c’est 25% de la richesse mondiale. Elle réalise
17% des échanges de biens dans le monde.
Membre de l’OTAN, elle a
participé à la guerre en Lybie, intervient en Afrique, en Afghanistan. Tous
les chefs d’Etats européens sont d’accord pour imposer une surexploitation sans limite aux
peuples, tout cela au nom de la
« compétitivité ». Les peuples européens doivent
s’opposer clairement à cette Europe,
lutter dans chaque pays contre les plans d’austérité de leurs gouvernements.
Les luttes sont de plus en plus nombreuses, en Grèce, en Espagne, en
Italie, au Portugal, en Angleterre… Elles sont appelées à se développer. En Europe comme ailleurs, c’est la lutte
de classe qui fera reculer le capital et non des compromis avec lui. Nous sommes clairement opposés à
l’Europe capitaliste. Nous
luttons pour l’indépendance de chaque
nation, contre tout organisme supra-national. La souveraineté, le rôle de chaque nation,
ses acquis sociaux et démocratiques doivent être respectés. Nous voulons
développer une large coopération dans tous les domaines sur cette base. Tel est le
monde aujourd’hui. Un système
qui ne vit et se développe qu’en exploitant les peuples, ne peut apporter de
solution aux problèmes de l’humanité. L’URSS a disparu, l’opposition du
capital et du travail c’est accéléré considérablement. Ce qui se passe dans
le monde entier ne fait que confirmer
qu’il faut abattre le capitalisme pour construire une société
socialiste. La croissance économique des pays émergents
est importante. Selon l’OCDE ils devraient en 2030 représenter 60% du PIB
mondial. Ce développement inégal du capitalisme à l’échelle mondiale est à
l’origine des affrontements de plus en plus aigus qui se développent partout.
Les puissances impérialistes emploient tous les moyens y compris la
guerre pour imposer leur domination. Les dépenses militaires explosent. Les révoltes populaires dans
plusieurs pays arabes ont porté avant tout sur des revendications sociales
comme l’emploi, les salaires. Malgré la récupération de ces mouvements
par des dirigeants à la solde du capitalisme occidental, malgré l’utilisation
scandaleuse de la religion avec la propulsion des islamistes, malgré la
répression qui sévit, les mouvements de lutte n’ont pas cessé. Ces luttes
n’en sont qu’au début, elles se développeront. Nous sommes solidaires de leur
combat. . Il faut contraindre Israël à stopper
la colonisation, à se retirer de la Palestine et à reconnaître de plein droit
un Etat Palestinien.
La situation en
France. Hollande a accepté le pacte budgétaire
européen et l’a fait ratifier avec le soutien de la droite. Il a annoncé
qu’il allait assurer «la compétitivité des entreprises», baisser leurs
cotisations et «assouplir le marché du travail». Le chômage touche plus de 6 millions
d’actifs, les destructions massives d’emplois se poursuivent. 2.200.000
emplois industriels ont disparu (38% des effectifs) depuis 2008 et la casse
continue. Malgré la crise les marges des profits des groupes capitalistes
progressent. Hollande veut imposer une régression
historique. Devant cette offensive sans précédent du patronat et du
gouvernement socialiste, il faut lutter tous ensemble. Les syndiqués dans les entreprises
expriment de plus en plus la nécessité d’un tel mouvement. Les centrales syndicales, dont le rôle
est en principe la défense des
intérêts des salariés, ont délaissé depuis longtemps le terrain des luttes. Hollande a mis en place son
fameux « dialogue social permanent », une nouvelle forme de
l’association capital-travail, qu’il veut d’ailleurs faire inscrire dans la
constitution. Comme toujours La CFDT
accepte des «assouplissements» du marché du travail… FO trouve que l’augmentation
de la TVA est raisonnable... La CGT trouve le pacte de compétitivité
inacceptable mais elle n’appelle pas pour autant les salariés à l’action... Reconstruire
un syndicalisme de classe dont les salariés ont un besoin urgent est un
objectif fondamental de notre époque. Les moyens
existent en France pour une autre
politique. La richesse produite la seule année 2012 par les salariés a été de
950 milliards d’euros. Elle est détournée par le capital et le gouvernement
à son service. Il est impossible d’
engager une politique de progrès
économique et social, sans se réapproprier les richesses produites par les
salariés et confisquées par le capitalisme, il faut avoir la volonté
politique de s’attaquer au pouvoir des multinationales, des puissances financières
qui nous gouvernent. Il faut le constater, à part Communistes,
aucun parti politique n’a cet objectif. Tous, droite – FN – PS gauche –
extrême gauche, se situent dans le système capitaliste comme seul système
possible. Sarkozy usé on a propulsé Hollande et les siens, Hollande et les
siens usés, quelle formation assurera l’alternance? A gauche, Mélenchon s’active. Il espère
rassembler avec son parti de gauche, le PCF, les Verts, des socialistes, le
NPA, pour former « une majorité alternative » à Hollande si besoin
est. A droite, la lutte que se livrent Copé et Fillon, montre que les
uns pensent à une alliance avec le Centre de Borloo et de Bayrou, et que les
autres regardent du côté du FN. Des recompositions politiques sont en
préparation dès maintenant. Borloo a créé l’UDI, organisation de centre droit
. Le FN continue de se développer. Il compte beaucoup sur l’étape des
élections municipales de 2014. Le capital a donc trois fers au feu
pour continuer à gouverner : la droite, le PS, le FN avec des variantes
possibles qui peuvent apparaître sur la scène politique. Dans cette situation notre parti a de
plus en plus à intervenir pour ouvrir une perspective. Seule la lutte de
classe clairement anticapitaliste peut modifier la donne. Dans la dernière
partie de son rapport Rolande Perlican
propose les objectifs à atteindre en matière de propagande, de finance et
de renforcement du parti. Vous
trouverez l’intégralité des travaux sur notre site : Le congrès a élu la
direction de «Communistes» Le Comité National comprend 49 membres, le Bureau National 22. Antonio Sanchez métallurgiste dans le Doubs a été élu Secrétaire National Georges Marchand métallurgiste dans le Calvados a été élu Secrétaire National adjoint Aline Pornet Agent de la Poste dans l’Indre, a été désignée mandataire financier. Le congrès a salué
chaleureusement notre camarade Rolande PERLICAN qui était Secrétaire Nationale depuis la création de
notre Parti en 2002. La d i s
c u s s i o n d u c o n g r è s ( e x t r a i t s ) 41 interventions de délégué(es) durant les 3
séances qu’a duré notre congrès Une déléguée a rappelé
qu’en Loire Atlantique les
« plans sociaux » se succèdent sans arrêt. Alcatel en est à son 5ème
avec la disparition de 25% des postes. Arcelor-Mittal à Basse-Indre est à son
tour attaqué. Le CHU de Nantes compte 11.000 salariés, les effectifs baissent
régulièrement, la qualité des soins est mise en cause... Les salariés qui
avaient voté Hollande pour « dégager Sarkozy » sont aujourd’hui de
plus en plus inquiets devant la situation actuelle. Nous avons noué des
relations régulières avec les salariés du CHU de Nantes, d’Arcelor-Mittal à
Basse-indre, d’Air-Bus à Nantes…Les dernières législatives nous ont permis de
tester notre influence. Résultat: nous avons gagné des voix…dans la
circonscription de J.M. Ayrault. Une déléguée du Puy de
Dôme a
déclaré: dans notre département 25%
des actifs travaillent dans l’industrie, chez Michelin en particulier, chez
Alcan… Le capital est en train de créer ce qu’il appelle un « pôle de
compétitivité » avec des salaires au rabais, des lois sociales
réduites. Partout ailleurs c’est la fermeture des services publics. 3% des
exploitations agricoles disparaissent chaque année. Un désert social se crée.
Nombreux sont les gens qui se demandent comment changer les choses. Partout
où nous sommes présents nous sommes reconnus comme un parti politique au
service des travailleurs. Nous allons porter nos efforts sur l’Université
de Clermont-Ferrand qui rassemble des milliers de jeunes. Un délégué de la faculté
des sciences de Jussieu à Paris insiste
à son tour sur la désindustrialisation effrénée de la Région Ile de France.
Une immense opération spéculative s’effectue dans un consensus total des
forces politiques pour modifier fondamentalement la région, en faire un
instrument étroitement soumis au grand capital. Ceci sous couvert entre
autres de la construction du « Grand Paris ». Dans
l’enseignement supérieur on compte 50.000 précaires sur 250.000 salariés, 1
sur 5 ! Dans le supérieur aussi, les droits des salariés sont attaqués.. Le mécontentement est
énorme. Nous sommes de plus en plus reconnus comme le parti porteur de
débats. Nos débats politiques sont fréquentés. Un délégué parisien de
la poste les
fermetures de bureaux s’accélèrent. A Pontoise, un grand centre de tri postal
doit être fermé, même chose Gare de Lyon. A Paris, une opération
spéculative énorme est prévue avec la vente de la recette principale du
Louvre, qui regroupe un grand centre de tri, un très grand centre de
distribution, des garages etc… C’est la liquidation du patrimoine dira un
autre délégué de la Poste qui constate lui aussi que « Communistes »
est en train de gagner sa place comme parti politique dans plusieurs
bureaux de poste parisiens.Nos collègues sont de plus en plus nombreux à
reconnaître que « gauche...droite c’est pareil ». Notre
intervention doit être encore plus régulière, plus efficace auprès d’eux. Un délégué des Hauts de
Seine Informe qu’une grève avec succès des cantonniers a eu lieu pour défendre les conditions de travail, le maintien d’une prime
que voulait supprimer la municipalité et le retrait d’une sanction contre un
collègue. Un délégué de la Meuse Agent
de l’Office National des forets, indique que la forêt française est
systématiquement livrée au privé. Notre parti est le seul qui redonne
l’espoir à tous ceux qui voient leur situation se dégrader. Il rappelle qu’à
Florange il s’agit de la liquidation
pure et simple de la sidérurgie lorraine. Dans ce cas aussi, le
gouvernement socialiste poursuit la même politique que son prédécesseur. Les
syndicalistes CGT qui mènent une lutte courageuse n’ont jamais accès aux
médias, télévision et autres. Ils sont les seuls à défendre une opinion
différente de ce qu’on peut entendre actuellement. Un délégué du Doubs Responsable
syndical à l’équipement : la réforme territoriale prévue par le
gouvernement, c’est l’augmentation des impôts locaux, la suppression des
subventions gouvernementales aux municipalités, aux départements etc.. Des
péages sont envisagés tout autour de Paris. A
part « Communistes », les partis politiques de l’UMP au PS… font
silence sur ce qui se prépare dans ce secteur. Ils sont complices. Nous
devons insister encore plus fortement sur notre conception du service public,
sur les valeurs qu’il contient. Un délégué des Hauts de
Seine Enseignant,
syndicaliste : la notion de « compétence » utilisée
aujourd’hui par l’administration, dissimule l’objectif du gouvernement
socialiste de recruter des emplois sans grande qualification pour effectuer
un travail jusque là réservé à des enseignants qualifiés. D’où une
dégradation de l’enseignement chez les enfants des milieux populaires.
Les syndicats d’enseignants n’appellent pas à l’action en dépit du
mécontentement des personnels. , « Communistes » s’emploie à développer l’action. Ceux qui nous
connaissent sont nombreux à approuver nos propositions et notre action. A
certains qui pensent à adhérer à notre parti nous disons : pour être
plus forts, nous devons être encore plus nombreux, vous avez besoin de
nous, nous avons besoins de vous. Un délégué de l’Indre Responsable
syndical: « syndicalisme partenaire », de « dialogue »
avec le patronat et le gouvernement ou au contraire syndicalisme de lutte ?
C’est la grande question partout aujourd’hui dans le mouvement syndical.
Nous devons combattre les fausses idées répandues comme celles sur le
« partage des richesses » entre le capital et le travail. Ceux qui
les justifient pratiquent la collaboration avec ceux qui nous exploitent. Le
travail seul produit des richesses, le capital les détourne à son profit. Il
faut les lui reprendre. Un délégué des Alpes
Maritimes Mesurons bien la situation de plus en plus
inquiétante que vivent les gens. La lutte est dure, les camarades le
ressentent. Nous avons un grand travail d’expression à mener. Nous devons
améliorer le contenu de nos interventions en utilisant tous les moyens de
propagande à notre disposition. Notre intervention auprès de la jeunesse dans
les quartiers et les établissements d’enseignement est capitale. Un délégué du Calvados Nous réunissons régulièrement tous nos
adhérents pour faire le point de la situation et prendre des décisions de
travail. Nous avons des contacts réguliers avec les salariés de Citroën,
Renault Véhicules Industriels, EDF, France-Télécom. Nous avons aussi des
contacts au CHU de Caen, à l’Université (25000 étudiants). Un délégué des Alpes
Maritimes Assurons davantage la liaison entre les organisations de base et la
direction nationale. Les stages
de formation doivent être plus fréquents. Comment suivre de plus près ce qui
s’écrit par ex. dans les réseaux sociaux ? Certaines questions y sont
posées auxquelles nous pouvons répondre. Un délégué du Calvados Le PS réclame encore plus
d’autonomie pour les universités, avec des universités payantes pour les
enfants de familles riches et d’autres de second ordre pour les autres. Cette politique est dans la continuation de celle de Sarkozy que ce
soit pour l’université où pour le reste. Plusieurs délégués de différentes
régions ont souligné, le mécontentement qui grandit et grandira encore. Dans
cette situation « Communistes » est là. Nous ne sommes pas partout
et pas encore assez nombreux mais notre force c’est que nous sommes le seul
parti avec une politique révolutionnaire.
Comment avancer encore plus vite ? Il y a des obstacles, on ne cherche pas
à les contourner, au contraire nous les abordons franchement. Nous devons
toujours clarifier le fond du débat, appeler sur chaque chose à combattre le
capital.
Après l’intervention de notre trésorier
national sur le bilan financier, plusieurs camarades sont intervenus sur la
nécessité de changer notre état d’esprit sur les finances, de mener en
permanence la bataille financière. Souscription nationale A nos lecteurs : Le congrès a désigné comme mandataire financier : Aline PORNET Tous les chèques sont donc à libeller à Aline Pornet. Je verse la somme* de:…..…€ Envoyer à : COMMUNISTES 99bis Avenue du Général Leclerc
75014 PARIS *chèque à libeller à notre mandataire financier : Aline Pornet Le docteur Max Ploquin, adhérent à
« Communistes Indre » depuis sa création est décédé fin août. A la retraite depuis de nombreuses années, il
animait de nombreuses conférences politiques. Max était un humaniste, il portait les valeurs de
justice, de paix, de fraternité, d’égalité pour les femmes. Il aspirait à un
monde meilleur, il avait un regard éclairé sur la société. « Communistes
Indre rend son plus vif hommage à
notre camarade. Tonio Montarelo, son ami et camarade |
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