Journal N° 14 de septembre 2000
SOMMAIRE
« Communistes »
s’implante et agit
Carburants : un véritable
racket
Référendum CHIRAC-JOSPIN :
Voter NON
Recommander ce journal à un (e) ami (e)
et “ COMMUNISTES ”
Prn :us n’avons rien à voir
avec le PCF qui, lui, a abandonné les valeurs communistes pour lesquelles nous
luttons.n’avons rien à voir avec le PCF qui, lui, a abandonné les valeurs
communistes pour lesquelles nous luttons.
Le MEDEF
poursuit son offensive. KESSLER vient de déclarer : « la logique de l’économie
nationale est incompatible avec la sécurité souhaitée par les salariés et les
acquis sociaux ». Au sommet de LISBONNE les gouvernants européens ont dit la
même chose : « priorité à la
flexibilité des règles sociales ».
Quelle
offensive ! Les garanties collectives seraient remplacées par des contrats
individuels, les retraites par des fonds de pensions… « La mise en concurrence
de l’indemnisation des accidents du travail avec les assurances privées…
s’inscrit dans une réflexion plus globale sur le régime général » ose écrire le
patron des sociétés d’assurances. Autrement dit : d’abord la branche « accidents du travail »
avant de passer à la privatisation de la sécu.
A l’UNEDIC, le
MEDEF et Nicole NOTAT s’emploient à réduire les droits et l’indemnisation des
chômeurs.
Que fait le
Gouvernement ? Ses projets vont dans le même sens : « refonder » les rapports
sociaux, intégrer les travailleurs et les organisations syndicales à la
politique du capital. Il va présenter à l’Assemblée Nationale début octobre son
projet d’actionnariat salarié et FABIUS prévoit pour le budget 2001 qui sera
voté en décembre « la maîtrise des dépenses publiques, y compris sociales ».
Le 24
septembre, CHIRAC, JOSPIN, Nicole NOTAT, voteront OUI.
HUE
s’abstiendra, il leur laisse les mains libres.
Nous voterons
NON le 24 septembre, contre le MEDEF, la droite et l’extrême droite. Nous
dirons NON à l’alliance CHIRAC-JOSPIN ; nous voterons NON contre le
gouvernement et sa politique ; nous voterons NON pour un changement de
politique au service des travailleurs.
La rédaction
« COMMUNISTES »
S’IMPLANTE ET AGIT
Rencontres, réunions, conférences et communiqués de
presse, création de collectifs départementaux, adhésions…dizaines de milliers
de tracts distribués aux portes des entreprises, sur les marchés, dans les
localités…
Créée le 13 mai, notre structure s’implante et agit.
Des initiatives se prennent, « COMMUNISTES » se
construit.
Nous ne pouvons faute de place, citer tous les
exemples. Que les camarades nous excusent ; nous parlerons dans les prochains
numéros de tous ceux qui nous auront communiqué leurs initiatives, leurs
résultats. Nous ouvrons aujourd’hui la rubrique « COMMUNISTES S’IMPLANTE ET
AGIT ». Nous voulons en faire un espace de dialogue, d’échange d’expériences.
SEINE-MARITIME : Le 21 septembre réunion des camarades de « TOTAL » et
du département, suivie d’une conférence de presse.
HERAULT : une assemblée de rentrée aura lieu début octobre
CALVADOS : Le collectif départemental se réunit tous les lundis.
Les adhérents se rencontrent régulièrement. Un tract de rentrée a été diffusé
dans les entreprises, les quartiers populaires, sur les marchés. A l’usine RVI
de Blainville déjà 20 cartes ont été placées.
HAUTS DE SEINE : 16 cartes remises à Boulogne, 25 à Gennevilliers qui
a constitué son collectif . Un appel départemental à voter NON le 24 septembre
circule à l’initiative de notre collectif « Communiste »
ALPES MARITIMES : En Juillet 18 cartes avaient été placées à Nice. Le
collectif départemental à prévu une réunion des adhérents dès la rentrée et des
tracts ont été diffusés à l’occasion de la rentrée scolaire et sur l’UNEDIC.
ARIEGE : Préparée par notre collectif départemental «
Communistes » une réunion publique aura lieu le 20 septembre à SAVERDUN.
MORBIHAN : à la fonderie SBFM de Lorient, 30 cartes étaient
placées avant les vacances. Un collectif départemental a été créé.
RHONE : Un communiqué a été transmis à la presse annonçant la
création de « Communistes » et faisant état de notre appel à voter NON le 24
septembre.
EURE ET LOIR : à l’invitation de « Communistes » du département une
réunion est prévue début octobre.
PUY DE DOME : 2 Juillet à ISSOIRE : Fête du plan d’eau. Un réel
succès : ambiance musicale au rythme de l’accordéon et du groupe SABAYO qui a
animé l’après-midi de chansons aux thèmes révolutionnaires, assorties au débat.
La participation de l’association France-Cuba et de l’auteur Jean SANITAS a
permis des échanges politiques fructueux.
Tout le monde s’est donné rendez-vous à la rentrée
pour que la lutte continue et que « Communistes » se constitue sur la ville
d’ISSOIRE, en rupture avec le schéma départemental du PCF qui, pour les
élections municipales, prétend nous imposer les volontés de la « Gauche
plurielle »
YVELINES :
Enclencher le grand braquet.
Le 18 Juin à PLAISIR : 1ère fête départementale de «
Communistes » dans les Yvelines. Plus de 100 participants, 5 camarades ont
donné leur adhésion. Ce rendez-vous s’inscrivait dans la foulée de nombreuses
initiatives avec la population pour le développement du service public (l877
signatures pour des Suite page 3 Suite de la page 2dessertes SNCF directes
entre Plaisir, les Clayes et St-Quentin, 900 signatures à Plaisir et 800 aux
Clayes pour l’amélioration du service postal), contre la fermeture de
Siemens-Plaisir (83 emplois supprimés), distribution de tracts spécifiques pour
les agents des PTT ( Centre de Tri de Trappes) et les personnels communaux
(Trappes)…
Parmi les tâches prévues : distribution massive du
tract sur le référendum, actions « spectaculaires » pour donner une suite aux
pétitions sur le service public, une réunion départementale… Sur Plaisir, 34
cartes de « Communistes » sont déjà placées.
NORD :
Le 19 Juillet, les responsables ont annoncé qu’ ils
avaient déjà remis 230 cartes, et la création de leur collectif
départemental.
Notre but, ont ils dit, c’est l’action large, unie, le
rassemblement de tous ceux qui subissent la politique actuelle… Comment parler
de croissance, d’embellie économique, de « cagnotte » quand licenciements,
délocalisations, fermetures d’entreprises, privatisations se multiplient ;
quand notre jeunesse est confrontée à la précarité, aux bas salaires, au
chômage ?
Devant une telle situation politique, les salariés ont
besoin d’un parti révolutionnaire. C’est pour cette raison fondamentale que
nous allons développer notre activité politique au plus près des salariés
actifs, des privés d’emploi, des retraités, des jeunes dans les entreprises,
les quartiers, les localités. Rencontres, réunions, débats, initiatives,
manifestations…le champ d’interventions est ouvert pour inviter à participer à
notre action politique. Nous avons déjà engagé de nombreux débats pour dénoncer
cette politique menée par le gouvernement de la gauche plurielle avec des
ministres communistes, et proposer une autre politique indispensable aux
travailleurs et au pays.
…Il est évident que cela ne sera pas facile, mais les
luttes montrent l’urgence d’un parti révolutionnaire. Même si nous n’en sommes
qu’au début de la construction de ce parti, notre ambition est d’engager le
plus grand nombre à rejoindre « COMMUNISTES ». Nos premiers résultats sont
encourageants.
De leur côté, dans des conditions difficiles, les
camarades du Pas de Calais ont déjà placé 40 cartes.
Le journal « NORD-ECLAIR » a titré son compte-rendu :
ORGANISATION « COMMUNISTES », VERS LE RETOUR DE LA LUTTE DES CLASSES
La construction de notre structure politique se
poursuit. Le 13 Mai, « COMMUNISTES » était créé et le 15 Juillet nos statuts
étaient enregistrés au journal officiel : « COMMUNISTES », « objet : rassembler
et agir pour un changement de politique et de société ». Quant à notre journal,
il est lu par plus de 10.000 personnes dans 82 départements.
Nous abordons maintenant une nouvelle étape de notre
développement. Nous avons absolument besoin d’acheter un local à Paris ou en
proche banlieue, un local bien situé qui sera notre siège national. Vous le
savez, cela coûte très cher. A moins de 1 million de fr., nous ne trouverons
rien qui convienne.
Avec les versements de camarades et amis nous avons
déjà 116.200 fr. en caisse. C’est appréciable, mais nous sommes encore loin du
compte. Nous sommes persuadés que grâce à vous nous atteindrons notre objectif,
pour que l’année prochaine, « COMMUNISTES » dispose de son siège national.
La souscription est ouverte.
NOM :...................
PRENOM :................
ADRESSE : ..............................................................................
Je verse : ......................................
A envoyer à R.VEYRIER 4 rue des Princes
Depuis le début de l’année c’est plus de 25%
d’augmentation sur l’essence, le gas-oil… Ce qui représente en moyenne une
ponction supplémentaire de 300 frs par mois pour un salarié qui utilise sa
voiture pour aller travailler. Combien sont-ils dans ce cas ? Plusieurs
millions. Cette augmentation touche aussi des millions de jeunes, de retraités,
de privés d’emploi, de travailleurs… A la veille des vacances, le super sans
plomb affichait des prix en hausse de 40% sur les 3 mois précédents. Le fuel
domestique a augmenté de 70% ! (1,82 fr. en septembre 99, 3,28 fr. au 1er
sept.2000). Combien de familles concernées ? des millions ! Les carburants dans
les budgets des ménages, représentent 20% d’après les associations de
consommateurs et 1 ménage sur 5 se chauffe au fuel. Hausse de l’essence, hausse du fuel, tout cela aggrave de
façon scandaleuse la perte de pouvoir d’achat subie par les familles. Ces
millions de familles ne bénéficient, elles, d’aucun allègement. Ce sont une
fois de plus les plus modestes qui paient le plus. « A partir du milieu de
1999, ce sont les salariés qui ont supporté la quasi totalité de la charge liée
à la hausse du pétrole et des autres matières premières » indique une étude de
la Caisse des dépôts et consignation.
Tous les
transporteurs ne sont pas aux abois. 1,1% des entreprises de transport (soit
419), traitent 1/3 de l’activité dans le pays et emploient 113.000 salariés
soit le 1/3 des effectifs de la profession ! Elles pèsent lourdement sur le
secteur, y compris sur les conditions de travail et les rémunérations des
salariés. Il faut savoir dit l’INSEE que depuis 3 ans, le chiffre d’affaires
des transports routiers a progressé de 8% dont 5,3% en 1999.Selon la CGT
Transport, l’embellie va continuer. Toutes les études affirment que la
progression annuelle de croissance sera au minimum de 2,5% par an, de 64% dans
les 20 ans en France pour cette profession.
C’ est
pourtant à ces entreprises que
GAYSSOT a consenti en priorité
des
« allègements » !
L’Etat a
encaissé l’an dernier 210 milliards de fr. de taxes pétrolières, ce qui
représente la 4ème source de revenus de l’Etat. Sur 7 fr. du prix de l’essence,
5 vont à l’Etat.
De leur côté les compagnies pétrolières font des
profits fabuleux. Ex : TOTAL annonce 22,5 milliards de francs de profits en
6 mois. Un record ! Ce qui ne
l’empêche pas d’annoncer dans le même temps après la fusion avec ELF, 4.000
suppressions d’emplois dont 2000 en France. 1.100 premières suppressions sont
prévues au niveau pétrole, principalement dans le secteur exploration
production (recherche). A PAU il est prévu la suppression du tiers des
effectifs ce qui aboutirait à terme à la casse de l’entreprise.
Il est urgent
que le Gouvernement baisse le prix à la pompe. Il pourrait le baisser de 50%.
Il n’a qu’à taxer sérieusement les profits des compagnies pétrolières.
CORSE :
LA CULTURE A
BON DOS
Depuis plus de 20 ans les différents gouvernements se
heurtent au « problème corse ». De la reconnaissance du peuple corse au statut
Joxe-Baylet, de la zone franche Juppé aux accords de Matignon-Jospin, jamais
les habitants de l’Ile n’ont été consultés et la situation n’a fait que
s’aggraver. Depuis plusieurs années les corses servent de laboratoire grandeur
nature pour la mise en place des régions prévues par l’Europe de Maastricht et
directement rattachées à elle.
Jospin et sa Gauche plurielle, Chirac et les siens,
participent à la construction de cette Europe qu’ils veulent construire en
effaçant les nations, pour le plus grand profit des multinationales. Que
peuvent avoir de commun avec les intérêts et les besoins de la population corse
ceux qui, continentaux ou insulaires, sont partisans de cette Europe
capitaliste ?
Au delà de la nation et de la souveraineté française
c’est notre peuple un et indivisible dans toutes ses composantes qui est foulé
aux pieds. Les accords de Matignon vont permettre de livrer un peu plus la
Corse aux multinationales, à des appétits financiers, souvent maffieux. Cette
politique ne peut avoir que des conséquences dramatiques pour la Corse. Les
assassinats vont se poursuivre, les explosions sûrement et tout cela pour que
ceux qui exploitent les travailleurs corses et continentaux continuent de
s’enrichir. Sous couvert d’ «autonomie » ces accords envisagent la casse des
services publics en Corse et la liquidation des acquis qui s’y rattachent. Le
séparatisme est pain bénit pour ceux qui voudraient faire de l’ île une grande
réserve touristique « européenne »
En Corse comme sur le continent il y a ceux qui n’ont
que leur travail ou les minimas sociaux pour vivre. L’affrontement n’est pas
entre ceux qui auraient choisi la « Marseillaise » et d’autres le « Salve
Régina ». Le marché n’a pas de patrie mais une seule culture, le fric. On ne
peut pas être à la fois pour la construction de l’Europe capitaliste et pour la
défense des intérêts du peuple corse.
Ce qu’il faut, c’est une politique de développement
économique et social, développer l’emploi, s’attaquer au chômage, celui de la
jeunesse en premier lieu, augmenter les salaires, les minimas sociaux, les
pensions. Que le peuple corse puisse gérer son île dans le cadre d’une France
indépendante et souveraine forte de la diversité qui la compose et qui assure
le rayonnement des cultures.
C’est par le rassemblement de tous ceux qui veulent
cette politique qu’on pourra imposer les changements nécessaires.
Antoine ROUX
REFERENDUM CHIRAC-JOSPIN
VOTER NON
Les coups portés au peuple sont de plus en plus durs :
fermetures d’entreprises et suppressions massives d’emplois, chômage, précarité
du travail, recul des acquis sociaux, recul du pouvoir d’achat des salaires et
des retraites, casse des services publics…
Le prochain budget, a déclaré Fabius, sera
celui de la « modération salariale » et de la « réduction des dépenses
publiques ».
Le gouvernement adapte la société française aux intérêts du
capital, il liquide l’indépendance et la souveraineté nationale.
Le 24 septembre, nous dirons NON à
cette politique.
Entre le parti socialiste et la droite,
entre la gauche plurielle et la droite, les convergences sont de plus en plus
visibles. Les uns et les autres veulent étendre leur politique de régression
sociale et de démission nationale. Les uns et les autres construisent l’ Europe
du grand capital.
JOSPIN et CHIRAC veulent le quinquennat
pour faciliter l’alternance au gouvernement entre cette gauche social-démocrate
et la droite, une alternance sans risque pour le capitalisme.
Ce système d’alternance existe déjà dans
de nombreux pays. Qu’ils soient socialistes ou de droite, SCHROEDER en
Allemagne, AZNAR en Espagne, BLAIR en Angleterre etc…etc… tous conduisent une
politique anti-populaire.
Le 24 septembre nous dirons NON à l’alternance
gauche-droite, nous dirons NON à l’ alliance Chirac-Jospin.
Appeler à l’abstention ou au refus de vote
comme le font la direction du PCF ou Krivine, c’est laisser les mains libres
aux partisans du OUI.
Le 24 septembre nous dirons NON parce que nous voulons l’abrogation de la
constitution de 1958 qui a donné au président de la république un pouvoir
personnel étendu et liquidé la proportionnelle, parce que nous voulons une
constitution démocratique, instituant l’intervention du peuple et de ses représentants
élus à la proportionnelle intégrale.
Notre NON portera un coup au danger que
représente l’extrême droite dont la démagogie se nourrit de la politique
anti-sociale et antinationale du gouvernement et de la droite.
DIRE NON C’EST SE
PRONONCER POUR UNE AUTRE POLITIQUE:-UNE POLITIQUE DE PROGRES SOCIAL-UNE
POLITIQUE DE PLEIN EMPLOI RESORBANT LE CHOMAGE ET AUGMENTANT DES AUJOURD’HUI
LES INDEMNITES DE TOUS LES CHOMEURS-UNE POLITIQUE D’AUGMENTATION GENERALE DES
SALAIRES REPONDANT AUX BESOINS DES TRAVAILLEURS, LE SMIC A 9.000 frs nets
(10.500 frs bruts).-UNE POLITIQUE D’INDEPENDANCE ET DE SOUVERAINETE NATIONALE.
LE 24
SEPTEMBRE
DITES NON A
CHIRAC – JOSPIN
Recommander ce journal à un (e) ami (e)