Journal N° 15 d’octobre 2000
SOMMAIRE
Pouvoir d’achat : 30% de retard
« Communistes » s’implante et agit
L’épargne salariale, contre les salariés
Haute-Savoie : non au recul social
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et “ COMMUNISTES ”
Prn :us n’avons rien à voir
avec le PCF qui, lui, a abandonné les valeurs communistes pour lesquelles nous
luttons.n’avons rien à voir avec le PCF qui, lui, a abandonné les valeurs
communistes pour lesquelles nous luttons.
En cette
rentrée, patronat et MEDEF développent leur attaque de grande envergure. On le
voit avec l’ UNEDIC et l’actionnariat salarié, avec ce qu’ils préparent contre
la Sécurité Sociale, les retraites, le statut du travail et de l’emploi.
La situation de la population s’aggrave mais les
profits s’envolent. En quelques années la part des salaires a diminué de 10%
par rapport aux profits « déclarés » et le pouvoir d’achat continue de reculer.
L’augmentation des salaires est au cœur des exigences des salariés.
Le budget 2001 est un budget d’intégration européenne
avec l’augmentation prévue des profits et la réduction sévère des dépenses
sociales. Le budget de la Sécurité sociale prévoit la fermeture d’hôpitaux et
la diminution des remboursements.
De la gauche plurielle à la droite, tous se retrouvent
quand il s’agit de prendre position dans l’intérêt du capital. Le PCF a voté
pour l’actionnariat salarié, il s’apprête à voter le budget 2001 et celui de la
Sécurité sociale.
Tous se sont encore retrouvés à propos des tragiques
évènements de Palestine et de Yougoslavie pour défendre les intérêts
capitalistes.
Au référendum de septembre, 75% des électeurs se sont
abstenus, ont voté NON ou blanc. La plus grande partie d’entre eux l’ont fait
pour exprimer leur mécontentement de la politique actuelle, pour dire qu’ils ne
voyaient pas de différence entre la gauche plurielle et la droite.
La gauche plurielle comme la droite mène une politique
qui sert les intérêts du capital. C’est pour assurer cette continuité que
l’alternance entre l’une et l’autre au gouvernement est prévue et organisée. Ce
consensus droite-gauche désoriente et démobilise.
Mais il ne faut pas se laisser faire. Seule la lutte
peut faire bouger les choses. La France a besoin d’un parti de la classe
ouvrière et des salariés qui se détermine et agisse en fonction de leurs
intérêts et qui fasse entendre leur voix. C’est pour cela que nous avons créé «
COMMUNISTES ».
Le pouvoir d’achat moyen des salariés a baissé de plus
de 30% depuis 1982.
. Aujourd’hui le SMIC est de 6981 f. bruts pour 39 h.,
6881 f. pour 35 h. La CGT revendiquait en 1988 un SMIC à 7500 f. bruts. Il
était alors à 4860 f. Si l’on conserve l’indice sur lequel la CGT se basait en
1988 (1), le SMIC devrait être porté à 9000 f. nets soit 10290 f. bruts, même à
11000 f. bruts si l’on tient compte du transfert vers les salariés du règlement
des cotisations sociales payées jusqu’alors par les entreprises. Depuis 1982
les cotisations des salariés vers la sécurité sociale, les retraites, l’
UNEDIC, ont augmenté de 77%, celles des entreprises de 35% seulement.
Avec la mise en œuvre des 35 h. le gouvernement va
encore accorder de nouvelles exonérations aux entreprises. Celles-ci leurs
rapporteront 130 milliards, payés par l’ État, c’est à dire par les
contribuables.
. Depuis 1980, dans la métallurgie, la perte de
pouvoir d’achat d’un ouvrier est de 32%.
. Depuis 1983 dans la Fonction Publique le point
d’indice de traitement a perdu plus de 30% sur la base de l’indice CGT du coût
de la vie. ( A noter que, selon l’indice officiel de l’INSEE, le point aurait
perdu seulement 10% de sa valeur depuis 1983 ! On voit qu’il est indispensable
de s’appuyer sur un indice du coût de la vie qui permette de mesurer réellement
son évolution).
. Depuis 1982 à la SNCF la valeur nette du point
(celle qui prend en compte les cotisations sociales qui, on l’a vu, ont beaucoup
augmenté) a perdu 36% sur la base de l’indice CGT.
. Dans l’agroalimentaire 1 salarié sur 4 perçoit un
salaire au niveau du SMIC. !
La gauche plurielle poursuit la même politique que les
gouvernements précédents. Les salaires sont le plus souvent bloqués. La RTT a
même permis à certains employeurs de les diminuer.
Le gouvernement poursuit l’objectif de déconnecter
complètement l’évolution des salaires et des pensions de la réalité des besoins
sociaux et de leur satisfaction.
Une politique de progrès social exige le rattrapage de
la perte de notre pouvoir d’achat depuis 1982.
Elle doit intégrer dès maintenant l’augmentation
générale des salaires
le SMIC à 10290 f. bruts (9000 f. nets)
l’augmentation des indemnités, des minima sociaux,
pour tous les privés d’emplois
- l’ augmentation des retraites et pensions
Pour cela, il faut rompre avec la politique actuelle,
basée sur la «baisse du prix de la main d’œuvre », la « baisse des frais de personnel », autrement dit sur la
baisse du pouvoir d’achat des salariés et de la population. Cette politique,
qu’elle soit faite par la droite ou la gauche plurielle, c’est la politique
voulue par le capital. Ce n’est donc pas avec ceux-là qu’on mettra en œuvre une
politique sociale. Au contraire, avec ceux-là, la situation pour le peuple ne
peut que s’aggraver.
« COMMUNISTES » combat cette politique. Il agit pour
contribuer au rassemblement. Si les salariés s’unissent pour lutter ensemble
contre cette politique, ils peuvent la mettre en échec.
Bernard SUCHAIL
(1) indice du coût de la vie qu’on appelait « indice
CGT ». Basé sur le relevé mensuel des prix, il concernait le loyer, le
chauffage, la nourriture, les vêtements, les transports etc.
« COMMUNISTES »
S’ IMPLANTE ET AGIT
Le 7 octobre, notre assemblée de travail avait comme
objectif essentiel d’avoir une activité plus large de la structure politique
que nous commençons à construire. Tournée d’abord vers les entreprises et bien
sûr les quartiers, les localités.
Le débat a montré que c’est une construction
progressive qui se fait étape par étape. Mais aussi que l’activité déjà
commencée depuis plusieurs semaines ( distributions de tracts, initiatives…)
nous permet d’être efficaces dès maintenant pour répondre aux besoins et aux
nécessités de luttes.
La discussion a pointé aussi la base de notre
construction, le souci d’être toujours plus efficaces. Pour cela nous avons
besoin d’une structure qui nous permette d’avoir notre analyse propre, notre
réflexion autonome, indépendante sur tous les sujets. De prendre des positions
politiques sur la situation, les évènements, le comportement des forces
politiques au niveau national mais aussi départemental et régional.
Dans ce cadre là et à partir de tous ces besoins, a
été décidée la création d’un collectif en charge de réaliser un plan de travail
avec la diffusion d’un journal notamment sur les questions départementales et
régionales auxquelles nous sommes confrontés.
Autre priorité aussi débattue : la nécessité immédiate
du renforcement de notre structure par l’adhésion..
Les camarades présents ont demandé de multiplier nos
contacts et d’organiser rapidement des assemblées dans les départements
voisins.
Une réunion est en préparation. Elle aura lieu
prochainement
Les camarades ont publié un communiqué de presse
annonçant la création de « COMMUNISTES ».
Pour contacter le responsable : Maurice RAVEROT- 2 rue
Louis Aulagne 69200 VÉNISSIEUX- tél : 04.78.70.42.91
Nous créons « COMMUNISTES »
Nous avons tenu une réunion publique à SAVERDUN. 21
personnes étaient présentes. Nous avons décidé la création d’un collectif
départemental de « COMMUNISTES »..
Le collectif se réunit et organise l’activité. Il a
rendu publique la création de « Communistes ». Plusieurs journaux régionaux et
départementaux ont repris notre communiqué de presse. Nous avons mené la
campagne pour le NON au référendum. Le tract a été distribué, notamment à
l’usine FORTECH (400 travailleurs) où nous avons été très bien accueillis.
D’autres initiatives sont en préparation.
Le 18 octobre : création de la section de
Valenciennes.
Réunion des adhérents.
19 octobre : Assemblée des adhérents et des lecteurs
de « COMMUNISTES »
EURE ET LOIR :
« COMMUNISTES » est né .
Débat passionnant, samedi 14 octobre : « Ce ne sera pas facile, mais je suis
convaincu de notre réussite ». « Les coups portés au monde du travail sont
rudes. Notre adversaire c’est le capital. On ne peut pas laisser le patronat
maître du terrain, on a besoin de donner une perspective de changement de
société ». « Ce sont les multinationales qui gouvernent, tous les parti, de la
droite, de la gauche plurielle, pratiquent la gestion du capital ». Nous
voulons lutter efficacement contre tout ça, c’est pour ça qu’a été créé «
COMMUNISTES ». « Il faut un parti révolutionnaire en France, l’actualité nous
l’impose. Pas de repaires de classe sans une organisation de classe ». « Nous
sommes des militants de la lutte de classe »
Notre collectif va organiser des rencontres, la
propagande, le développement de « COMMUNISTES » dans les entreprises, les
localités.
TRAVAIL DE NUIT
DES FEMMES
Les patrons peuvent se réjouir, le
travail de nuit des femmes va être autorisé.
L’Assemblée Nationale va voter ces jours
ci la modification du code du travail.
Après un vote en première lecture le 7
mars (veille de la journée internationale des femmes) dans l’indifférence la
plus totale, le gouvernement va mettre à son actif, pour être dit-il en
conformité avec les directives européennes, ce recul de société considérable.
En banalisant le travail de nuit, il
programme un nouveau recul des acquis sociaux.
Les conséquences vont être dramatiques
pour les femmes d’abord, mais pour les hommes aussi, sur leur santé, leur vie
de famille, leur emploi, leurs droits, les garanties sociales.
Nous disons NON au travail de nuit des
femmes. Lorsque il est indispensable ( Hôpitaux…) les travailleurs femmes et
hommes doivent avoir des garanties supplémentaires : réduction : du temps de
travail à 32 heures- départ à la retraite à 55 ans- congés supplémentaires.
Marie-Louise
ROUVEYRE
L’ EPARGNE SALARIALE, CONTRE LES SALARIES
La loi sur l’épargne salariale a été votée à
l’Assemblée Nationale, par le PS et le PCF et une partie de la droite. Pendant
10 ans, une partie de notre salaire sera mise à la disposition de l’employeur
qui pourra l’utiliser comme bon lui semble, avec l’appui de certains syndicats
ralliés à sa cause.
Cette épargne salariale c’est une amputation du
salaire direct et c’est en même temps la porte ouverte aux dérives les plus
dévastatrices, car les garanties salariales et les conventions collectives, les
retraites, la sécurité sociale, le code du travail, acquis par celles et ceux
qui ont lutté pendant des décennies, sont directement menacés. Elle mène à
l’individualisation des salaires, à l’accroissement des inégalités salariales.
C’est une arme redoutable contre les travailleurs, et contre les syndicats qui
subiront d’énormes pressions pour qu’ils s’intègrent à la stratégie de
l’entreprise..
Qui dit capital dit investissement et spéculation.
Salariés, devenez actionnaires de votre entreprise et
ce sera la fin de la lutte des classes ! C’est en tout cas ce que disent le
MEDEF et l’UNICE ce super-MEDEF européen.
Avec l’épargne salariale il s’agit de casser le lien,
garanti par le droit du travail, qui fait du salaire la contrepartie du
travail, d’ouvrir la porte aux fonds de pension. Les pressions de toutes sortes
vont s’exercer sur les salaires, soumis aux « résultats » des Entreprises.
Notre pouvoir d’achat a baissé de 30% en moins de 20
ans. La revalorisation conséquente et immédiate des salaires, le SMIC à 9.000
net sont nos revendications. Que le patronat paie ses dettes.
Cette loi est nocive, dangereuse, il faut lutter
contre et imposer l’augmentation du SMIC, des salaires et des minima sociaux.
HAUTE-SAVOIE :
NON AU RECUL SOCIAL
C’est ce qu’ont exprimé massivement les
travailleurs de la SNR Roulements, filiale RENAULT, lors de leurs élections
professionnelles du jeudi 28 septembre. Au Comité d’ Entreprise, comme aux
Délégués du Personnel, ils ont massivement accordé leur confiance au syndicat CGT
condamnant de fait la politique pratiquée par la CFDT–SNR qui a signé en 1999
un accord ARTT ( accord de réduction du temps de travail) qualifié d’accord de
recul social sans précédent par la CGT.
. Au C.E. la CGT gagne 14,08% dans le 1er
collège ( de 46,01% il y a 2 ans, elle passe à 60,09% aujourd’hui). Elle gagne
11,68% sur l’ensemble de l’entreprise.
Aux délégués du personnel les résultats
sont comparables.
. La CFDT perd 19,28% dans le 1er collège
et 14,68% dans l’ensemble de l’entreprise.
Cette expression des travailleurs est la
confirmation du refus de la politique de recul social mise en œuvre dans
l’entreprise et surtout elle exprime l’exigence que la direction ouvre sans
tarder de réelles négociations sur l’ensemble des revendications
Jean Paul LARESE
LIBERTÉ POUR
LES PALESTINIENS
Cela fait 33 ans que la PALESTINE est occupée, 7 ans
que l’on promet aux palestiniens un territoire, la liberté, la Paix. Ils sont à
nouveau victime de la répression.
Le 28 septembre le général SHARON de l’extrême- droite
israélienne, celui qui a organisé en 1982 les massacres de SABRA et CHATILA,
paradait sur l’esplanade des Mosquées sous prétexte d’y affirmer la
souveraineté d’ Israël. 1000 soldats l’accompagnaient et 2000 avait pris
position autour.
Bien qu’on compte déjà plus de 100 morts et des
milliers de blessés, presque tous palestiniens, Yehoud BARAK vient d’annoncer
qu’il allait élargir son gouvernement au parti de SHARON. Un enchaînement de
provocations a déjà mené à cette escalade. Jusqu’où ira l’agression ?
Il n’y a pas de symétrie entre Israël et les
palestiniens. Il y a d’une part une puissance occupante dotée d’une des plus
puissantes armées du monde et d’autre part une population civile qui vit sous
l’occupation et dont les droits sont bafoués. 4 millions de palestiniens vivent
en exil et 160.000 colons israéliens ont été installés dans les territoires
palestiniens.
La guerre d’Algérie nous a montré qu’il n’est pas
possible de maintenir un peuple sous le joug. L’issue ne peut être que politique.
Partout aujourd’hui il y a un camp qui défend la paix et qui réunit des
israéliens, des palestiniens, des juifs, des arabes… Des femmes et des hommes
courageux, bien différents de ceux
qui en France renvoient dos à dos l’agresseur et la victime.
Il faut prendre d’urgence des mesures permettant de
protéger le peuple palestinien et de mettre au point un mécanisme sérieux
engageant des discussions politiques. Si le conflit est placé sur le terrain
politique une solution sera possible. Une solution qui prendra enfin en compte
les droits nationaux des palestiniens et leur identité, comme ceux des peuples
voisins.
QUI A CASSE LA
YOUGOSLAVIE ?
En 1991, l’Allemagne qui s’est emparée de
l’économie Slovène, est la première à reconnaître « l’indépendance » de ce nouvel état, suivie de peu par les
pays de l’Union Européenne et les États Unis. A DAYTON , aux USA en novembre
1995 la question de la Croatie et de la Bosnie sera réglée de la même façon. Le
signataire de ces accords de DAYTON est un certain MILOSEVIC, sacré à l’époque
« faiseur de paix » par les dirigeants occidentaux eux-mêmes.
Puis le faiseur de paix ne fait pas tout
à fait ce qu’on attend de lui. Homme des occidentaux au départ, MILOSEVIC
devient un obstacle. Les États-Unis vont consacrer 510 millions de f. à
l’éliminer de la scène politique et l’Union Européenne promet de supprimer les sanctions et «
d ‘aider à la reconstruction de la Serbie » si KOSTUNICA est élu.
Mais celui ci, n’offre pas non plus
toutes les garanties ? il est d’ailleurs d’ailleurs surveillé de près et n‘a
qu‘à bien se tenir ! 45.000 soldats de la KFOR stationnent au KOSOVO et en
MACÉDOINE et 21.000 sont en BOSNIE.
Le cas du KOSOVO n’est pas encore
définitivement réglé par les occidentaux ni celui du MONTÉNÉGRO. A qui le tour
?
« C’est l’heure de l’Europe. La
Yougoslavie a les meilleures chances d’être intégrée dans la nouvelle Europe »
disent les dirigeants Européens. Ceux des USA veulent étendre leurs positions
stratégiques acquises lors de l’intervention de l’OTAN dans cette région.
Rivalités capitalistes mais entente quand il s’agit d’exploiter les peuples.
Massacres, bombardements, destructions, cette guerre a
fait en 9 ans plus de 200.000 morts, 5 millions de personnes ont été déplacées.
L’économie de l’ex.. YOUGOSLAVIE est exsangue mais ceux qui l’ont ravagée sont
tout prêts à la reconstruire façon capitaliste, pas pour répondre à
l’aspiration des peuples, mais parce qu’ils veulent maintenir leur domination.
Il y a des milliards de profits à réaliser.
RETROUVEZ «
communistes »
SUR INTERNET
Créé le même mois que la structure « communistes », le
site Internet du même nom connaît lui aussi un essor régulier : bientôt le cap
du millier de connexions.
Il est significatif de constater qu’ à chaque parution
du journal le rythme des connexions connaît un accroissement.
Internet permet informations et actions rapides.
Ainsi, le tract appelant à voter NON au référendum a été édité et distribué
dans plusieurs entreprises, avant sa publication dans le journal.
Des prises de position sur des évènements d’ actualité
peuvent être portées rapidement à la connaissance de tous.
Vous pouvez aussi recevoir ces documents d’ actualité
directement et rapidement en nous communiquant votre adresse e’mail, et réagir,
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