Journal N° 23 d’octobre 2001
SOMMAIRE
Congrès fondateur de notre
parti
Collectif national du 29
septembre (introduction)
Collectif national du 29
septembre (discussion)
Collectif national du 29
septembre (objectifs, préparation et déroulement du congrès)
« Communistes »
s’implante et agit
Recommander ce journal à un (e) ami (e)
1er et “ COMMUNISTES ”
1 et 2
mars 2002
CONGRES
FONDATEUR
DE NOTRE
PARTI
Le congrès fondateur du parti que nous voulons créer
aura lieu les 1 et et 2 mars 2002. Le collectif national de “ COMMUNISTES ” qui
s’est réuni le 29 septembre a avancé des propositions et pris des décisions
pour que ce congrès soit une étape très importante de l’implantation en France
d’un parti révolutionnaire.
Ce qui s’est passé à NEW-YORK puis à TOULOUSE a profondément
marqué les travaux de notre collectif national. Notre condamnation sans réserve
de l’attentat de N.York n’atténue en rien la responsabilité des grandes
puissances capitalistes avec les USA à leur tête. Les Américains déclenchent la
guerre, CHIRAC et le gouvernement français les suivent. Cette situation ne peut
que s’aggraver si on n’arrête pas cet engrenage. Stop à l’escalade ! Exigeons
du Président de la République et du gouvernement français qu’ils refusent tout
soutien, toute participation à la guerre, à des opérations militaires.
Nous combattons l’utilisation réactionnaire que font
la droite et la gauche plurielle de la catastrophe de Toulouse et nous refusons
les fausses solutions qu’elles proposent. C’est l’action qui fera reculer
l’exploitation capitaliste en France comme dans le monde entier.
Dans son introduction, R. Perlican réitère notre
condamnation sans réserve de l’attentat de N. YORK. C’est le peuple qui en est
la victime et non ceux qui sont responsables de l’exploitation de milliards
d’êtres humains dans le monde entier, de la mort et de l’assassinat de millions
d’hommes, de femmes, d’enfants. N’oublions pas dit-elle que depuis 1992 il y a
eu 24 conflits armés dans le monde, déclenchés directement ou indirectement par
l’impérialisme et que depuis 1998, il y a eu 20.000 raids aériens et des
dizaines de bombardements effectués par les américains sur l’IRAK.
Les puissances impérialistes pillent des pays entiers,
les maintiennent dans le sous développement. Dans le monde 1,1 milliard de
personnes (1 être humain sur 6) sont privés d’eau potable. En dix ans, des
millions d’enfants ont été massacrés, six millions ont été blessés, douze
millions ont dû fuir leur pays. Un million d’enfants sont livrés à la
prostitution…
On comprend pourquoi les USA n’ont pas signé la
convention internationale sur les droits de l’enfant.
HALTE A
LA GUERRE !
…Un déferlement de propagande en France s’emploie à
cacher cette réalité, à développer une nouvelle croisade impérialiste contre
les peuples du monde entier. Une nouvelle guerre sainte des “ États civilisés ”
contre les “ États voyous ” est engagée comme il a été dit.
…Cette escalade est très dangereuse. Toutes les
dispositions prises par les pays impérialistes avec les USA à leur tête ne
peuvent conduire qu’à l’extension des conflits dans le monde.
L’Europe s’associe à une intervention militaire
américaine. Que valent les velléités d’indépendance de cette Europe capitaliste
?
La lutte pour faire reculer l’agresseur et imposer la
Paix est urgente. Contribuons à la développer partout… Halte à la guerre !
Faisons connaître notre position par tous les moyens
dont nous disposons ( cela a été commencé avec la diffusion de notre
communiqué), dans les entreprises surtout, dans les quartiers, sur les marchés.
Qu’on nous voit avec notre matériel, qu’on nous entende, qu’on discute avec
nous.
La lutte pour faire reculer l’agresseur et imposer la
Paix est urgente. Contribuons à la développer partout… Halte à la guerre !
Faisons connaître notre position par tous les moyens
dont nous disposons ( cela a été commencé avec la diffusion de notre
communiqué), dans les entreprises surtout, dans les quartiers, sur les marchés.
Qu’on nous voit avec notre matériel, qu’on nous entende, qu’on discute avec
nous.
…Sur le plan économique, on assiste à un début de
récession aux USA, au JAPON, en TURQUIE, en ARGENTINE… En Europe elle touche
particulièrement l’Allemagne. Le gouvernement français lui, a dû revoir ses
objectifs à la baisse. On sait ce qui est prévu : faire payer aux peuples cette
récession.
Profitant de l’attentat, les gouvernements européens
aggravent leur politique antisociale, s’attaquent au pouvoir d’achat, à
l’emploi, aux libertés démocratiques. Ils accélèrent la mise en place des
institutions européennes et l’installation de l’Euro va encore accélérer la
construction de l’Europe capitaliste.
En France les plans de licenciements sont massifs. La
loi dite “de modernisation sociale ” laisse le patronat libre de licencier à sa
guise. Le gouvernement refuse d’interdire les licenciements et les
délocalisations. Il continue de privatiser progressivement (SNECMA – EDF-GDF –
SNCF –la POSTE). Il engage de nouvelles attaques contre le SMIC qu’il veut
faire disparaître, contre la Sécurité Sociale, le système de retraites.
Dans le budget 2002 il attribue 33 milliards de
nouveaux cadeaux au patronat auxquels il faut ajouter 102 milliards
d’allègement de charges aux patrons au titre de la RTT.
Ca n’a pas empêché le président du groupe communiste
de déclarer : “ bien sûr nous voterons le budget parce que c’est un acte
parlementaire fondant une majorité ”.
En 2001 le gouvernement a prélevé 13 milliards sur le
budget de la Sécurité Sociale pour la RTT ! Pour 2002 il annonce que les
dépenses maladie trop élevées devront être encore réduites.
… Le mécontentement profond dont nous avons parlé à
plusieurs reprises ne s’est pas évanoui avec les évènements. Il demeure
toujours vif et très large.
Il y a certaines luttes importantes : les hospitaliers
pour une RTT véritable et l’emploi, les ANPE sur les 35h., les impôts sur la
mise en place des 35h., les 62000 emplois jeunes de l’éducation nationale sur
leur devenir, à la Poste contre la fermeture des agences, chez Moulinex contre
la fermeture des usines…
SONT EXERCEES CONTRE TOUS LES SYNDICATS
On sait qu’à la CFDT la collaboration de classe est la
règle. On annonce le départ de N.NOTAT à la CES, ce qui est un symbole de
l’orientation de la CES. SEILLIERE a dit à ce propos :…nous n’avons qu’un seul
espoir, c’est que la CFDT maintiendra l’orientation qui est la sienne ”. Il
peut être tranquille l’orientation de cette organisation sera confirmée. F.O.
pratique depuis toujours la collaboration de classe, et un syndicat comme SUD
qui fut crée parce qu’il trouvait la CFDT trop à droite, disait-il, ne s’est
jamais dégagé non plus de cette collaboration de classe.
La CGT est l’enjeu d’une grande bataille. Ils sont
nombreux, dans les partis politiques, au gouvernement et dans la CGT elle-même
a combattre pour qu’elle abandonne toute orientation de lutte de classe. Mais
la partie n’est pas gagnée pour ceux là ! Syndiqués et responsables syndicaux sont
nombreux à agir pour conserver à la CGT son orientation de classe ! orientation
qui est unique dans notre pays.
J’en viens au congrès
En créant “ COMMUNISTES ” en mai 2000 nous avons
décidé de reconstruire un parti révolutionnaire en France. A plusieurs reprises
nous avons insisté sur la nécessité qu’il existe en France un tel parti. Les
évènements actuels le confirment
Depuis cette date nous avons beaucoup travaillé pour
définir, développer, affirmer une ligne politique révolutionnaire. Nous avons
beaucoup travaillé pour nous implanter et développer notre organisation sur
cette base, pour entreprendre un travail de propagande, pour nous faire
connaître. Nous avons crée les conditions de faire un nouveau pas en avant et
nous pouvons aujourd’hui passer à une nouvelle étape. Le moment est donc venu
de tenir le congrès fondateur du parti révolutionnaire que nous voulons créer.
Cela ne veut pas dire que ce sera chose facile
d’implanter et de développer en France un parti révolutionnaire. Le mot
d’ordre, il faut à la France un grand parti révolutionnaire, prendra du temps à
faire son chemin.
Mais la preuve est maintenant faite, que partout où
nous sommes actifs, notre organisation est reconnue et nous progressons.
Il faut donc commencer de construire ce parti pas à
pas. C’est un travail à la fois urgent et de longue haleine qui nous est
demandé…
Des évolutions, des mises à jour seront
indispensables. Le moment venu nous devrons y procéder ensemble.
26 camarades sont intervenus dans la discussion,
souvent avec fougue mais toujours animés par le souci de nourrir le débat et en
proposant des réponses aux questions que la vie nous pose à tous.
*L’attentat de N.YORK et la catastrophe de TOULOUSE
ont tenu une place importante dans nos travaux. Vous lirez dans ce numéro notre
opinion sur ces deux évènements dramatiques.
*Très large accord pour que se tienne notre congrès
fondateur les 1et et 2 mars 2002. “ Nous avons bâti les fondations de ce parti
; en le créant nous nous donnerons les moyens d’élargir notre bataille ”. “ Le
temps est venu d’affirmer officiellement notre existence en tant que parti ”. “
Il faut se tourner vers l’avenir, passer à une nouvelle étape de notre
progression. Ce congrès fondateur est devenu possible parce que nous
enregistrons des résultats positifs partout où nous sommes présents ”, ont
souligné plusieurs camarades. La rubrique “ Communistes vit et agit ” de notre
journal montre notre progression.
Partisans de la tenue du congrès, des camarades
pensent cependant que nous devrions le tenir plus tard, à l’automne 2002 par
exemple car ils jugent le délai proposé trop bref pour le préparer de bonne
façon. Question réelle.
“ Nous avons devant nous un grand espace mais
l’occuper ne sera pas simple ” souligne un camarade qui ajoute qu’une grande
partie du terrain est occupée par différentes variantes de la
social-démocratie.
Un camarade ajoutera : “Efforçons nous de mesurer le
rapport des forces dans le monde et voyons bien en France quelles sont les
forces de la social-démocratie : la Gauche plurielle avec le PCF, des syndicats
etc… Le Capital veut casser la résistance de classe. L’effondrement du PCF a
des répercussions sérieuses sur la CGT. Ne sous estimons pas les forces qui
s’opposent à l’existence d’un parti révolutionnaire ”.
“ Constructifs mais modestes, dira un camarade. C’est
sûr le congrès sera un pas en avant important, mais ce sera seulement un pas
dans le long chemin qui reste à parcourir ”. Rappel utile car il est vrai que
l’implantation et le développement d’un parti révolutionnaire en France ne peut
être facile.
La discussion, nous l’avons dit, s’est traduite par un
très large accord. Nous tiendrons donc notre congrès en mars prochain. Nous
allons le faire avec lucidité, sans sous estimer les difficultés, en nous
efforçant de bien mesurer les obstacles qui ne manqueront pas de se dresser sur
notre route.
*L’élection présidentielle et les élections
législatives auront lieu au cours du premier semestre 2002. Nous mènerons ces
campagnes électorales en faisant connaître notre politique.
*Autre point important de la discussion : comment
grandir plus vite, comment rassembler plus largement dans la lutte contre le
capitalisme et pour la paix. Nous ne prétendons pas représenter tout ce que la
France compte de révolutionnaires. Cela précisé il reste que le rassemblement
de ces révolutionnaires ne se fera que si comme l’a dit un camarade “ nous
faisons grandir l’esprit de classe. Nous voulons que ce qu’il y a de
révolutionnaires en France soit sur des positions de lutte de classes. Pour y
parvenir il faut un parti qui défende les idées de classe, qui les propage. C’est
pour cela que j’ai rejoint “ Communistes ”. “ L’union n’est pas la recherche
d’une fusion de points de vue différents ”. “ L’unité des communistes ne se
pose pas en préalable dira un autre camarade. Il faut offrir un repère, une
perspective révolutionnaire ”. C’est à cela que nous travaillons et notre
congrès sera un nouveau pas dans ce sens. “ Nous avons des perspectives
révolutionnaires. Faisons les connaître largement au peuple français, c’est
notre priorité absolue ”. Un camarade rappellera que l’union est un combat et
qu’aujourd’hui l’adversaire livre une bataille politique considérable pour
qu’il n’existe plus jamais de parti révolutionnaire en France.
*Plusieurs camarades ont insisté sur l’urgence de
développer la lutte pour la paix. “ Dans la situation actuelle nous devons par
nos initiatives contribuer à l’action de tous les partisans de la paix ”.
Sur toutes ces questions la discussion se poursuivra.
Collectif national du 29
septembre
LES OBJECTIFS DE CE 1er
CONGRES
1er objectif : affirmer notre existence, notre identité
révolutionnaire.
Affirmer notre existence. Le rôle essentiel et
irremplaçable de ce parti en construction, sera de donner des perspectives pour
la lutte, des analyses sur une base de classe, des repères, des perspectives
pour la lutte. Participer à la bataille politique et idéologique c’est capital… C’est d’abord par ce moyen que
nous ferons avancer les idées et que nous développerons notre organisation.
Notre perspective immédiate, c’est de faire grandir
l’esprit de classe, contribuer à développer la lutte de classe à tous les
niveaux, pour l’emploi, les salaires, les conquêtes démocratiques, pour la
Paix… Il faut changer de société, anéantir le capitalisme. Il faut le dire très
fortement.
2ème objectif : comment allons construire ce parti , nous implanter,
nous développer, en premier lieu dans les entreprises
et dans les quartiers populaires ?
3ème objectif : définir les principes sur lesquels sera basée la vie
de notre parti en tenant le plus grand compte d’où nous en sommes dans la
construction de ce parti. Ce sera le rôle des statuts.
LA PREPARATION DU CONGRES
Nous allons consacrer 3 mois à la discussion, c’est un
délai qui permet d’avoir des échanges approfondis.
Nous disposerons de 2 documents :
Un texte politique prévu pour aider à la réflexion et au débat. Le
congrès s’inspirera des réflexions, des remarques,
des propositions qui lui seront adressées.
Un projet de statuts à discuter et à modifier si
des camarades le jugent nécessaire. Le congrès modifiera le texte initial à
partir
des remarques et des propositions qui lui auront été
adressées.
Notre brochure “
Qui sommes nous, que voulons nous ? ” est à votre disposition. Demandez la
La préparation dans les départements : Nous ferons le maximum de réunions pour discuter, dans
les entreprises, les localités, les départements.
Avant le congrès se tiendra dans chaque département
une réunion pour discuter, faire les remarques, les propositions à transmettre
au congrès, élire la direction départementale.
Les délégués auront à prendre des
décisions politiques très importantes.
LE DEROULEMENT DU CONGRES
Il se tiendra en 3 séances :
vendredi soir à partir de 18h.30 - samedi de 9h. à
13h. et de 14h. à 18h..
-le débat politique avec en conclusion l’adoption
d’une résolution
-la discussion et l’adoption des statuts
-l’élection de la direction nationale
COMMUNISTES
S’IMPLANTE ET AGIT
RENAULT-CERGY
– 95
Nous venons de créer “ Communistes ” à Renault Cergy.
Notre action va contribuer à changer les choses, il y en a besoin.
Le gouvernement une fois de plus est mis à
contribution financière pour vider nos entreprises. Chez Renault par exemple :
grâce à l’accord CASA (cessation d’activité des salariés âgés) c’est plus de
3.023.000f. qui vont servir à financer les suppressions d’emplois. Rien que
pour 2002 la direction supprime 1467 emplois pour 1187 embauches, soit une
perte de 280 emplois, alors que le gouvernement détient plus de 40% du capital
de Renault.
Il privilégie l’emploi précaire à outrance . Les
milliers de travailleurs intérimaires, ainsi que les heures supplémentaires ont
vidé petit à petit les entreprises, cela au nom de la rentabilité à outrance.
Eric HUBERT
PUY DE
DOME
Ce n’est pas une petite affaire qui se joue
aujourd’hui au centre thérapeutique et de recherche de NONETTE. Cette
institution avec ses 43 salariés pourrait résumer à elle seule la situation de
dégradation des conditions de travail et la casse de tout ce qui relève de la
lutte de classes dans les entreprises du domaine de l’Action Sociale et de la
Santé, géré en grande majorité par des associations sous la tutelle de la DDASS
ou des conseils généraux.
Dans leur journal d’octobre diffusé à plusieurs
milliers d’exemplaires sur l’arrondissement d’ISSSOIRE les “ COMMUNISTES ”
soutiennent l’action menée en justice par leur secrétaire départementale
concernant le respect du droit d’expression et d’opinion à l’entreprise, la
lutte contre la discrimination syndicale, le respect du salarié dans son
travail. Ils sont soutenus par des salariés dans d’autres secteurs d’activité
avec l’organisation d’une collecte pour financer les frais de justice.
La mise en place de la RTT validée par la CFDT se fait
sans budget spécifique et est financée essentiellement par les salariés :
salaires bloqués sur 3 ans ( déjà bloqués depuis 1998), blocage de
l’ancienneté, perte de la majoration familiale, pas d’embauche etc… C’est un
cadeau aux employeurs pour réorganiser le planning, accroître le temps de
présence des salariés sur le lieu de travail et les faire travailler comme des bénévoles.
Les camarades de “ Communistes ” soutenus par une
partie des salariés, attendent un jugement en appel concernant la signature
clandestine d’un accord sur la RTT entre la CFDT et la direction. Dans le même
temps l’employeur a modifié le lieu et les conditions de travail de la
responsable du personnel CGT, notre camarade membre de “ Communistes ” qui sera
entendue le 4 mars 2002 aux prud’hommes de Clermont-Ferrand.
Seul un discours clair au plus proche de la réalité
pourra amener une réaction qui permettra par la lutte d’obtenir de meilleures
conditions de travail.
L’exemple qui vient d’être donné devrait faire l’objet
de rencontres avec les hospitaliers qui vont connaître une dégradation nouvelle
de leurs conditions de travail et de leurs acquis. Notre opposition à
l’aliénation de l’homme à son mode de travail est juste et doit rencontrer un
large écho pour permettre un changement radical dans le monde du travail et des
mentalités.
Nathalie Courageot
SECTION
GARD-LOZERE (CEVENNES)
Réunion de notre collectif le 27 septembre : 4
camarades présents, 2 excusés. Nous avons débattu de l’actualité et de notre
activité.
Créer un journal qui sortira périodiquement, un par
trimestre dans l’immédiat. Le premier numéro est en cours de réalisation, pour
commencer il sera distribué aux portes des entreprises : RHODIA (chimie,
classée SEVESO), SNR à Alès et HBC, ainsi que dans quelques localités.
Les cotisations sont presque toutes rentrées.
Prochaine réunion : le 30 octobre.
Alain Magnanelli
NIEVRE
La section de “ Communistes ” de l’entreprise MICHELIN
AVS à DECIZE vient de se créer avec, pour commencer, 15 adhérents.
NORD
2 nouvelles adhésions à Valenciennes
MORBIHAN
ROGER PRADO Retraité peut-être, militant toujours
Roger a 56 ans et trente-quatre années de vie syndicale. Engagé dans la marine
marchande en 1961, il fut chauffeur sur des pétroliers jusqu’à son embauche à
la SBFM ( société de fonderie à Lorient) comme fondeur, cinq ans plus tard. Dès
mars 1967 il était élu aux élections professionnelles sous l’étiquette CGT, il
venait de fonder le syndicat. Depuis il a été réélu sans discontinuer.
“ En tant que syndicaliste, je n’ai pas de mauvais
souvenirs estime Roger. J’ai conservé la confiance des travailleurs ”. Le
syndicat a de nombreux adhérents, les solidarités restent fortes. Que de luttes
ont eu lieu dans l’entreprise qui ont apportées des résultats positifs pour les
travailleurs!
Roger n’a jamais fait mystère de ses convictions
politiques. “ J’ai milité au PCF jusqu’au 30ème congrès, mais je ne me
reconnaissais plus dans ligne de R.Hue. Ce n’est pas moi qui ai quitté le
parti, c’est le parti qui m’a quitté. Alors je contribue à la création de “
Communistes ” un mouvement qui tiendra son premier congrès en mars 2002 . Je me
sens toujours communiste. Pas trotskiste… ”
Il y a 90 adhérents à “ Communistes ” dans le
Morbihan. Roger en est l’un des animateurs.
ORGANISONS
LA RIPOSTE
Depuis l’attentat de NEW. YORK un déferlement de
propagande ( on n’avait rien vu de pareil depuis la guerre d’Algérie) voudrait
amener les Français à se ranger derrière les dirigeants américains et ceux qui
les suivent.
Gardons notre sang froid et regardons ce qui se passe
dans le monde où les puissances capitalistes, USA en tête, sèment une
effroyable misère et réalisent des profits gigantesques. Les pays pauvres sont
pillés, asservis, marginalisés.
Notre légitime compassion à l’égard des innocentes
victimes de NEW. YORK , ne nous conduit pas à oublier que les dirigeants des
USA ont participé et participent à des actions violentes, illégales et souvent
clandestines en Amérique Latine, en Afrique, au Proche Orient, en Asie… Actions
dont la conséquence est une tragique cohorte de morts, de disparus , de
torturés, d’emprisonnés, d’exilés…Les dirigeants des pays occidentaux appellent
à la défense du monde “ libre ”. Libre pour qui ? Pour les peuples,
certainement pas ! Libre par contre pour le capitalisme qui ne vit et se
développe qu’en les exploitant.
En France contre qui luttons-nous ? Contre ceux là
même qui comme toujours suivent les dirigeants des USA. On voudrait nous
obliger à être solidaires de nos exploiteurs, des dirigeants capitalistes, du
gouvernement et des partis politiques à leur service ?…Jamais !
Nous sommes solidaires du peuple palestinien, des
peuples du monde entier qui subissent l’exploitation capitaliste, cette
exploitation féroce qui pille et qui tue.
Les Américains, les Européens, tous les capitalistes
veulent se servir de l’attentat de NEW. YORK pour accroître et étendre encore
leur domination sur le monde. Il ne faut pas que cela soit possible. La lutte
pour la paix est urgente. Organisons la riposte. Halte à la guerre ! Il faut
faire reculer l’agresseur.
TOULOUSE :
OUI LE PROFIT TUE…
La catastrophe de TOULOUSE du 21 septembre dernier avec ses
29 morts au travail et ses centaines de blessés nous choque et provoque notre
colère.
Les entreprises de la chimie du pétrole…et
bien d’autres encore sont effectivement classées à “ haut risque ” et appelées
“ SEVESO ” en rapport à la catastrophe en Italie à SEVESO le 10 juillet l976.
Ces métiers exige par conséquent la mise en œuvre de moyens nécessaires en
hommes et en matériel à la hauteur de ces exigences. Que constate-t-on ? Nous
sommes dans un environnement économique, ce que tout le monde appelle
aujourd’hui la “ mondialisation ” où seule la loi de l’argent pour l’argent
domine les choix stratégiques des représentants du capital et tout ceux qui le
soutiennent. Les conséquences de cette mondialisation, nous les subissons
toutes et tous : attaques contre le monde du travail, contre les notions de
service public dans notre pays, contre la protection sociale ( retraites,
mutuelles etc…). Cette logique étant renforcée à travers la mise en place de
l’Europe du capital.
Dans nos grands groupes, c’est la recherche par tous les
moyens de la baisse des soi disants “ coût du travail ” pour obtenir toujours
plus de profits.
Ces profits ne servent pas à
l’investissement dans les hommes et l’outil de production mais servent à
alimenter un peu plus la sphère financière au détriment de la réponse aux
besoins du pays et de sa population. C’est bien là l’axe central de
l’intervention politique, telle qu’elle devrait se faire aujourd’hui mais
malheureusement abandonnée par l’ensemble des forces de gauche de notre pays.
C’est à partir de cette réflexion
basée au cœur des enjeux stratégiques et de changement de société que nous
devons tenter d’analyser les causes des catastrophes que nous connaissons
aujourd’hui et en particulier celle de TOULOUSE. Il n’est pas dans notre intention de
vouloir expliquer les causes réelles de ce qui s’est passé, trop peu
d’informations pour cela nous parviennent mais nous refusons également de
vouloir participer à la campagne médiatique qui se développe, qui relève plus
de la psychose envers les populations et les salariés. Nous voulons simplement
rappeler l’environnement dans lequel nous évoluons.
Dans nos entreprises, les
conditions doivent être réunies pour travailler en toute sécurité. Les suppressions d’emplois que nous
subissons, les mégafusions, la remise en cause des questions de sécurité, des
services d’intervention sur nos sites, contribuent à créer les conditions pour
que se produisent de telles catastrophes. Il est urgent que tous les acteurs
concernés, entreprises, pouvoirs publics, ceux qui décident pour tous, puissent
enfin écouter ceux qui tous les jours travaillent à la création des richesses,
en fait tous ceux qui essaient de gagner leur vie en refusant de la perdre !
Oui nos entreprises peuvent et doivent
produire propre et en toute sécurité. Les évolutions technologiques existent,
les moyens financiers existent, seule manque aujourd’hui la volonté politique.
Les entreprises de la chimie dans leur ensemble contribuent au développement
technique, aux besoins de consommation (carburant- pétrochimie- plastiques pour
automobile et ménager- pharmacie- bâtiment- caoutchouc…).
Salariés de nos entreprises, populations environnantes,
exigeons de ceux qui nous dirigent, une autre utilisation de l’argent qui
existe, imposons des investissements dans les normes de sécurité environnantes
à la hauteur des exigences d’aujourd’hui, des investissements dans les emplois
nécessaires en quantité et en qualité, une autre organisation du travail où
l’individu sera respecté et pourra travailler dans les meilleures conditions
possibles de sécurité.
Seule la prise en compte des ces réflexions
incontournables permettra de produire en toute sécurité dans le souci et le
respect de tous les acteurs concernés, salariés et populations environnantes.
Michel Gogail – 76 Alain Even- 94
QUESTIONS
Dominique EDDE et Danièle SALLENANE sont écrivains.
Sous le titre “ questionnaire, il ont publié un article dans le journal “ LE
MONDE ”. Extraits
*Pourquoi l’Afrique ne reçoit-elle que 1% des investissements
mondiaux ? pourquoi l’espérance de vie entre l’Afrique et l’Europe est-elle de
25 ans ?
*Pourquoi les occidentaux ne voyaient-ils rien à
redire quand Saddam Hussein massacrait les communistes et les Kurdes en Irak ?
*Pourquoi le Conseil de sécurité est-il devenu l’ombre
des Etats-Unis ?
*Pourquoi le nombre des “ colonies ” a-t-il doublé en
Israël sous les gouvernements travaillistes ?…
*Pourquoi Dieu est-il sur les billets de banque
américains ?
Manifestations
contre la guerre
à
New.York, Washington et Los Angelès
A Washington 10000 personnes ont manifesté derrière le
mot d’ordre : “ agir maintenant pour arrêter la guerre et en finir avec le
racisme ”. D’autres manifestations contre la guerre et pour défendre les
américains arabes, indiens ou pakistanais victimes d’actes racistes, étaient
organisées dans d’autres villes, notamment à Los Angelès et N.York.
Nous sommes solidaires de ces américains qui luttent
contre la guerre.
Nous sommes solidaires de la députée californienne
Barbara LEE qui, au congrès américain, a voté seule contre la résolution
autorisant G. BUSH à déclencher une intervention militaire.
Dès
les années 70…
…Le gouvernement américain encouragea la création de
brigades islamistes qu’il appela “ combattants de la liberté ”. C’est dans ces
circonstances que la CIA engagea BEN LADEN pour écraser la révolution
démocratique anti-féodale en Afganistan et combattre l’URSS. Ce sont les
milieux dirigeants américains qui sont aussi à l’origine de la réaction
moyenâgeuse incarnée par les Talibans.
Ils ne
perdent pas leur temps
Les grands groupes capitalistes mettent à profit les
évènements de N.YORK et de TOULOUSE pour s’attaquer à l’emploi, aux salaires et
retraites, au niveau de vie. Ils tentent de justifier ou d’accélérer les plans
de licenciements. Dès le 12 septembre, le président d’Air-France déclarait “
prendre le plus rapidement possible les mesures permettrant de préserver les “
équilibres ” économiques de l’entreprise ”. A l’échelle mondiale 100.000
réductions d’emplois sont prévus comme première mesure dans l’aéronautique.
RENAULT vient d’annoncer sa décision de réduire temporairement ( ?) la
production de plusieurs de ses usines. Flins et Douai seront fermées du 29
octobre au 2 novembre. En Italie et en Allemagne FIAT et VOLKWAGEN ont pris des
mesures similaires .
Partout en France, vague de réductions d’emplois
intérimaires, à temps partiels, de précaires. C’est une étape vers la réduction
de l’emploi fixe et vers la délocalisation d’activités à l’étranger.
Le gouvernement français s’appuie sur la dégradation
de la conjoncture et une nette inflexion dans la croissance pour revoir à la
baisse les financements des services publics ( voir hôpitaux) et donc de
l’emploi.
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