Journal N° 25 de décembre 2001
Les 1er et 2 mars 2002 nous tiendrons le congrès fondateur de
notre parti.
Il s’appellera “ COMMUNISTES ”
Précision :
nous n’avons rien à voir avec le PCF qui, lui, a abandonné les
valeurs communistes pour lesquelles nous luttons.
SOMMAIRE
« Communistes » s’implante et agit
Deux syndicalistes mis en examen
TOULOUSE : la sécurité n’a pas
de prix
LE « TERRORISME », un prétexte
pour dominer le monde
Recommander ce journal à un
(e) ami (e)
2002 s’annonce riche en évènements.
*En Europe GISCARD D’ESTAING ( encore lui !) est
chargé d’établir un pouvoir politique unique assorti d’une constitution
européenne. L’Euro, lui aussi, est dirigé contre nos peuples et l’indépendance
de nos nations.
De la droite à la gauche plurielle, tous sont pour
l’Europe. Elle pourrait être plus sociale entend-on dire à gauche comme si le
but de la finance et du patronat était de faire du social. La droite dit OUI,
la gauche dit OUI…mais, ce qui est une autre façon de dire OUI.
A « COMMUNISTES » nous disons NON.
*En France, la situation continue de se dégrader
pour le peuple : remontée du chômage, nouvelles attaques contre les retraites,
baisse du pouvoir d’achat, fermetures d’entreprises et délocalisations. Le
mécontentement grandit et les salariés réagissent. Contre eux le MEDEF et le
gouvernement se retrouvent pour proposer la limitation du droit de grève, voire
même pour l’assimiler à un délit. Au nom de la lutte contre le « terrorisme »
l’Assemblée Nationale a voté une loi s’attaquant aux libertés démocratiques.
N’empêche, le PS, le PCF, les Verts etc… trouvent que la politique du
gouvernement a de nombreux points positifs.
A « COMMUNISTES » nous disons NON.
*Ben Laden et les talibans n’ont servi que de prétexte à l’énorme opération
des USA qui veulent étendre leur domination dans le monde. Le PS approuve,
CHIRAC, JOSPIN, les dirigeants du PCF approuvent aussi, chacun à sa façon.
A « COMMUNISTES » nous combattons cette
politique. Pour faire disparaître les inégalités dans le monde, il faut
détruire le capitalisme et non s’ abriter derrière lui.
*Notre congrès discutera de toutes ces questions et de
bien d’autres. Nous créons « COMMUNISTES ». Parti révolutionnaire, il est à la
disposition de toutes celles et ceux qui veulent se défendre et se faire
entendre.
La
rédaction
POUR RAPPROCHER LES PEUPLES ? ? ?
Les dirigeants européens viennent de
décider de doter l’Europe d’une constitution ainsi que de nouvelles
institutions. La nomination de GISCARD D’ESTAING à la tête de l’organisme
chargé de mettre en place ce nouveau pouvoir politique européen en dit long sur
ce qui se prépare. C’est un coup très dur contre l’existence des nations
européennes, ces nations qui sont des obstacles pour l’expansion du
capitalisme. D’autant que l’Union Européenne doit passer en 2004 de 15 à 25 ou
28 Etats membres et que l’Europe capitaliste comptera alors plus de 500
millions d’habitants.
L’EURO est maintenant l’unité monétaire légale
dans nos pays. L’Euro c’est un outil puissant pour accélérer l’intégration
européenne. C’est une arme redoutable dans les mains du patronat qui veut
l’utiliser pour écraser les salaires, réduire la protection sociale, faire
disparaître les nations. L’Euro a été conçu uniquement pour renforcer
l’exploitation capitaliste.
Des exemples :
*Si on paye le même travail effectué dans
le même temps 10 euro en France et 5 euro au Portugal, le patron français
voudra abaisser ce qu’il appelle « ses coûts salariaux » sous prétexte de «
compétitivité .
Il pourra aussi « délocaliser » son
entreprise hors de France. Cela se passe déjà mais l’Euro a été créé justement
pour accentuer ce mouvement.
*La concurrence capitaliste jouera aussi
sur les système sociaux. La comparaison immédiate en Euro donnera aux
dirigeants de l’Etat un argument de plus pour vouloir abaisser le niveau de
protection sociale du peuple tout en réduisant les impôts des entreprises pour
être « compétitifs ». Ce n’est pas nouveau mais l’Euro a été conçu pour
accélérer aussi ce mouvement.
*Patronat et gouvernement sont décidés à
utiliser l’ arme monétaire pour désintégrer l’ Etat.
Les services publics seront soumis au
critère de « compétitivité européenne », ce qui entraînerait l’ élimination des
secteurs dits « inefficaces »,l’alignement à la baisse des traitements des
fonctionnaires etc… Cela se fait déjà c’est vrai mais l’Euro a été créé pour
que cela se fasse plus vite.
L’Euro n’est pas un moyen de rapprochement
entre les peuples, c’est une arme de guerre sociale entre les mains du patronat
et des financiers. On mesure mieux aujourd’hui l’énormité du mensonge de tous
ces hommes politiques, de droite ou de gauche, socialistes, verts, PCF etc… qui
nous promettaient qu’avec l’Europe, l’alignement social par le haut sur les
pays les plus avantagés deviendrait possible.
Une « Europe sociale » avec GISCARD
D’ESTAING à sa tête , à qui fera-t-on croire des choses pareilles ?
Ceux qui se disent du côté des
travailleurs et qui soutiennent la construction de cette Europe capitaliste en
faisant croire qu’elle pourrait être sociale trompent les travailleurs. Dire
cela c’est cautionner ces institutions, c’est laisser croire qu’elles sont
bonnes mais mal utilisées. Or elles sont mauvaises, fondamentalement mauvaises.
Elles sont dirigées contre les peuples européens. Après le sommet de LAEKEN et
avec l’Euro, le patronat et ceux qui le servent disposent de nouvelles armes.
C’est contre ces institutions elles -mêmes et leur politique que nous devons
lutter, contre cette Europe capitaliste et ses promoteurs qu’ils soient de Droite
ou de Gauche.
80 personnalités ont adressé une
déclaration aux dirigeants politiques français et européens pour leur demander
d’aller encore plus vite dans la construction de l’Europe capitaliste.
Ci-dessous, un passage significatif de ce
texte (daté du 6 décembre)
« Quelles options choisir pour une union
politique ? Participer à construire l’Europe est une formidable occasion
d’œuvrer à un bien commun. Les politiques communes restent timorées et
partielles… Bref il manque une Europe politique… L’Union doit avoir des
pouvoirs qui permettent la réalisation de projets concrets, précis. Elle doit
être dotée de compétences nouvelles ».
Le texte souhaite aussi que « les
dirigeants européens s’emploient à promouvoir ces réformes ». Rassurons les 80
signataires , les dirigeants s’y emploient !
On trouve parmi les signataires :
Geneviève FRAISSE, députée européenne, liste PCF – Emilio GABAGLIO, secrétaire
général de la CES (Confédération Européenne des Syndicats)– Jean GANDOIS, vice
président de SUEZ, ancien président du CNPF – Philippe HERZOG, député européen,
liste PCF – Jean KASPAR ancien secrétaire de la CFDT – Jean Christophe LE
DUIGOU dirigeant de la CGT – Jean PEYRELEVADE, l’homme du CREDIT LYONNAIS –
Raymond BARRE - Michel ROCARD etc… etc…
COMMUNISTES
S’IMPLANTE ET AGIT
NOTRE CONGRES SE
PREPARE BIEN
Des réunions se sont déjà tenues, d’autres
sont annoncées, d’autres encore seront bientôt fixées. Citons par exemple, le
GARD et la LOZERE, plusieurs réunions dans les YVELINES, les ALPES MARITIMES,
l’INDRE, l’ARIEGE, le CALVADOS, le HAUT-RHIN, les PTT de l’ILE DE FRANCE, LES
HAUTS DE SEINE ,LE PUY DE DOME, le NORD, le MORBIHAN, l’Université de
JUSSIEU…Des réunions en ILE DE FRANCE, dans le BAS-RHIN, la LOIRE ATLANTIQUE
etc…
De mi-janvier à la fin février nous seront
nombreux(es) qui nous rencontrerons pour échanger nos idées, nos remarques, nos
propositions.
Nous recevons à « COMMUNISTES » beaucoup
de courrier. Dans le numéro de février nous en publierons de larges extraits.
Doubs
QUAND LE CAPITAL
TUE
Dans le privé : ECOSPACE : on dirait un logo qui fait rêver !
ECOSPACE est en fait un sous-traitant de
PEUGEOT dont tout le gratin capitalisme vient de fêter les mérites de son PDG.
J.M. FOLZ. Les faramineux profits réalisés par PEUGEOT viennent de
l’exploitation des équipementiers et sous-traitants. Ceux qui en payent les
frais par leur santé et prématurément leur vie sont les salariés. L’un d’entre
eux vient de mourir broyé par sa machine dont les sécurités n’ont pas
fonctionné. Pourtant le défaut avait été signalé par le CHSCT (comité d’hygiène
et de sécurité) de Peugeot-Sochaux. La grande maison du grand PDG a répondu : «
cela concerne le sous-traitant ». Un homme est mort, déchiqueté dans une
broyeuse, Mr FOLZ a les honneurs ; décidément le monde marche sur la tête. Pour
commencer à le redresser, les salariés d’ECOSPACE ont décidé de créer leur
syndicat CGT.
Dans le public : EDF : entreprise nationale, exemple après
guerre d’une entreprise au service de la population et de ses salariés, facteur
de développement social et économique. EDF a toujours fait l’objet de
convoitise car il y a beaucoup à prendre. Tous les gouvernements ont tenté de
vendre cette entreprise au capital. Celui d’aujourd’hui comme les autres. Cela
passe par des suppressions d’emplois, l’instauration des critères de
rentabilité, des conditions de travail insupportables pour les agents.
A EDF BESANCON, quatre salariés se sont
suicidés depuis janvier 2001, c’est beaucoup pour une seule section. Les
salariés avec leur syndicat CGT sont venus demander des comptes au directeur du
centre en envahissant les locaux. Réponse du directeur « les salariés et la CGT
utilisent le malheur des uns pour s’opposer à la réforme indispensable d’EDF
face à la concurrence ». Tout est dit dans la réponse : le fric avant tout,
malheur aux hommes !
« Communistes
» 25
Loire Atlantique
UNE VICTOIRE
POUR LES SALARIES, DU TRAVAIL POUR « COMMUNISTES »
A NANTES, les salariés d’Intermarché en
lutte depuis plusieurs mois contre le travail du dimanche ont gagné, la
fermeture dominicale de trois magasins est acquise. « Communistes » 44 a joué
son rôle dans cette lutte. Les salariés communistes de ce secteur, épaulés par
des militants d’autres professions, ont distribué des tracts et journaux et
diffusé notre brochure. L’accueil était bon et les discussions très
intéressantes.
Les salariés de notre département engagent
ailleurs des actions pour l’emploi dans les services publics ( hôpital,
enseignement…) pour la défense des statuts ( arsenal d’Indret, port) mais aussi
contre les licenciements ( plusieurs centaines prévues chez Waterman, chez
Alcatel et d’autres).
Pour pouvoir apparaître comme un vrai
parti révolutionnaire, neuf et efficace, « COMMUNISTES » doit continuer à se
renforcer. Nous nous y employons
Le collectif
44
Calvados
UN CONGRES
TOURNE VERS LA LUTTE
Notre collectif départemental a invité les
adhérents(es) à participer à deux débats. Le premier à eu lieu le 30 novembre
en soirée. Il a porté sur le texte préparatoire, avec la plaquette «
Communistes, qui sommes nous ? que voulons nous ? ».
Il est à noter que plus de 50% des
adhérents ont répondu présents et qu’une véritable discussion a eu lieu avec
sérieux, concentration et volonté d’ouvrir des voies renouvelées à la lutte de
classes. Et dans la lucidité !
La discussion s’est déroulée autour de
trois thèmes fondamentaux :
-propriété collective des moyens de
production et nécessité de nationaliser.
-nation et internationalisme (avec la
construction européenne).
-l’alternance doite-gauche plurielle et
nous.
L’introduction de la soirée par notre
camarade Georges Marchand a permis de rappeler notre ambition : se transformer
en parti pour combler le vide politique laissé par le PCF depuis sa dérive
social-démocrate ; recréer un parti révolutionnaire dont le peuple français à
besoin. Alors même que l’extrême-gauche par son origine sociale et ses
contradictions ne peut pas être la matrice de ce parti. Arlette Laguiller ayant
déclaré par exemple : « ma campagne ne sera pas l’occasion de surfer sur une
certaine angoisse liée au passage à l’euro. Je suis pour l’unification de
l’Europe et pour une monnaie unique. Mais l’essentiel de ma campagne, c’est
d’exprimer le mécontentement des travailleurs qui n’est pas lié à l’euro mais à
la politique des grandes entreprises » (le Monde du 23-11-01). Comme si l’Etat
fédéral qui se construit et la monnaie unique, étaient idéologiquement et
politiquement neutres, étrangers à la lutte des classes, alors qu’ils sont les
outils dont le grand capital se dote pour asservir les peuples d’Europe et
mieux exploiter les salariés… Notre positionnement politique fut un arrière
plan fort de la discussion préparatoire au congrès.
De nombreux camarades ont ainsi considéré
comme dénaturé le débat droite – gauche et inopérant pour construire une voie
révolutionnaire.
Cependant l’essentiel des discussions a
concerné la nationalisation de secteurs clés de l’économie. Nationaliser pour assurer
la propriété des moyens de production et la reconquête de la nation que la
bourgeoisie a noyé dans les eaux glacées des calculs capitalistes. N’a-t-elle
pas dissout les frontières pour créer le marché européen et mettre en
concurrence les salariés et les peuples sur de vastes espaces, en diluant les
droits sociaux nationaux, en délocalisant les usines, les équipements et les
hommes ?
La nécessité de nationaliser n’a été mise
en cause par aucun des adhérents(es). Et le tract proposé par le collectif
départemental intitulé « oui nationaliser » évoquant la nationalisation du
groupe Moulinex, a été adopté et d’ores déjà diffusé à 10.000 exemplaires !
Dans ce tract nous évoquons la nationalisation sans indemnisation des
actionnaires et des propriétaires, en les sanctionnant financièrement pour
avoir travaillé contre les intérêts de la France de son peuple et des
travailleurs.
Mais cet assentiment n’a pas exclu une
discussion lucide sur nos objectifs politiques et sur les moyens de les
atteindre. De nombreuses interventions ont nourri la soirée et dénotent une
certaine cohésion idéologique même si les interrogations sont nombreuses et
légitimes.
Le 1er février les adhérents sont invités
à amender et voter les textes préparatoires au congrès et à élire notre
délégation.
Pour le
collectif : Rémi Aillaud
Landes :
Deux
syndicalistes mis en examen pour
« séquestration »
et menaces de mort »
Pascal Sancéré explique :
« Je suis agent de travaux à l’Equipement
dans le département des Landes. Mon travail : l’entretien des chaussées et des accotements
et tout ce qui en dépend – débroussaillage, entretien et pose de la
signalisation etc…Avec 12 ans d’ancienneté je gagne moins de 7.000f nets par
mois. Quand j’ai débuté je gagnais moins que le SMIC. Syndicaliste, je suis
secrétaire général du syndicat CGT des Travaux du département des Landes .
Nous agissons pour l’augmentation de nos
salaires et pour la création d’emplois supplémentaires indispensables pour
assurer correctement notre mission de service public, un service public de
proximité et de qualité au service de nos concitoyens.
Dans mon département, ensemble avec les
usagers, nous avons contraint l’Etat à faire les investissements financiers
nécessaires pour mettre la R.N.10 aux normes autoroutières. Ceci, sans
instauration de péage. Aujourd’hui on circule gratuitement sur cette voie. La
défense d’un service public c’est aussi cela ».
Pascal poursuit : « cette défense d’un service public de
qualité s’oppose aux orientations gouvernementales . Dans notre DDE, notre
directeur qui parle beaucoup de « dialogue social » refuse toute discussion et
montre les dents dès qu’il s’agit de nos revendications. Il va même jusqu’à
inventer des prétextes pour assimiler l’action revendicative à un délit de
droit commun ».
Pascal rappelle ce qui s’est passé lors
d’une action il y a 18 mois
:
« Dès le premier jour d’action, en guise
de dialogue social, ce sont les CRS casqués et harnachés que les agents ont
trouvé comme interlocuteurs en face d’eux. Les personnels grévistes ont alors
décidé d’occuper la DDE.
Après avoir refusé toute discussion
sérieuse sur nos revendications ( toujours au nom du dialogue social) le
directeur portera plainte contre 4 camarades pour « séquestration et menaces de
mort ». Il maintiendra sa plainte contre 2 camarades,(Michel DUPOUY et moi
même) .
Actuellement nous sommes mis en examen .
Nous continuons l’action. La solidarité
s’organise pour exiger notre relaxe ».
«COMMUNISTES » vous appelle à signer et à
faire signer autour de vous la pétition suivante, à envoyer au SNPTTE – 3 rue
des peupliers - 75013 PARIS
Nous exigeons la relaxe de Pascal Sancéré
et de Michel Dupouy
Ce qui se passe à la DDE des Landes est
d’autant plus grave qu’une campagne d’envergure se développe pour assimiler les
actions revendicatives à un délit. Un exemple récent : depuis deux mois le
MacDo du Boulevard St Denis à Paris est fermé aux public. Les actions se sont
étendues à d’autres Mac Do. La direction qui veut licencier cinq employés les
accuse d’avoir détourné de l’argent. Ils ont été gardé à vue dans les locaux de
la police. Les employés agissent pour obliger la direction a réintégrer leurs
camarades et pour leurs revendications.
Au nom du « patriotisme économique »
JOSPIN, sans le dire ouvertement, ne serait pas mécontent si le droit de grève
subissait quelques modifications qui le limiteraient. Le MEDEF qui n’est pas
tenu à la même discrétion, s’est engouffré dans la brèche et propose une
nouvelle législation avec :
-un « renforcement de négocier » avant
toute grève .
-l’instauration de « normes de qualité »
qui empêcheraient de « descendre en dessous d’un certain seuil de continuité du
service public ».
-« l’instauration de périodes
institutionnelles de non-grève ».
bref, un ensemble rendant la grève
illégale en quasi permanence.
Réagissons avec force et sans tarder pour
la défense de nos droits de travailleurs et de citoyens.
Suite à la catastrophe de TOULOUSE, un certain nombre de tables
rondes rassemblant les acteurs concernés se sont déroulées dans plusieurs
régions. L’aboutissement de celles-ci s’est traduit par une table ronde
nationale à PARIS, organisée par les Ministères concernés et clôturée par le
Premier Ministre.
Que retirer de ces échanges parfois vifs, entre les différents
interlocuteurs ?
Tout d’abord la confirmation de la nécessité d’intervenir en
permanence sur les questions de sécurité, d’effectifs, de moyens mis à la
disposition des salariés pour occuper le terrain de l’organisation du travail
et imposer d’autres choix politiques dans le domaine de la gestion des
entreprises.
Laisser les mains libres à ceux qui nous dirigent, conduit à ce
genre de catastrophe. Nous ne pouvons occulter la responsabilité des grands
groupes pétroliers et chimiques qui, bercés par la loi de la mondialisation
financière, fusionnent, restructurent, délocalisent et démantèlent des pans
entiers de nos industries. L’exigence de rentabilité financière se traduit par
un éclatement de la politique sociale, avec un développement de la précarité de
l’emploi et de la sous-traitance à outrance. Pour ces grands groupes et tous
ceux qui les soutiennent, c’est la loi des profits qui les dirigent au détriment
de tout le reste.
Ce dont les salariés de nos industries ont besoin aujourd’hui, ce
ne sont pas de belles paroles, mais de véritables moyens pour les organisations
syndicales, à travers les outils que sont les CHSCT (comité d’hygiène et de
sécurité) notamment, des moyens également pour que les diverses structures que
sont les DRIRE, les CRAM, les inspections du travail puissent véritablement
jouer leur rôle en toute efficacité et indépendance politique. Tant que ces
questions fondamentales ne seront pas abordées, les causes de ce genre
d’accident seront éludées.
Poser cette question sous cette forme, conduit à aborder le débat
sur un terrain politique, sur la question de l’utilisation de l’argent, des
profits pour quoi faire .Une industrie au service de qui ? Un gouvernement, des
pouvoirs publics, pour la réponse aux besoins du pays et de sa population, ou
au service des intérêts de la finance ?…
Aujourd’hui, les experts et enquêteurs chargés du dossier de
l’explosion de l’usine AZF de TOULOUSE cherchent à déterminer si du chlore a pu
se trouver dans le stock de nitrate d’amonium qui a détonné. Des expériences en
laboratoire ayant montré que les deux matières explosaient lorsqu’elles sont
mises en contact.
Si après trois mois d’enquête la piste du
chlore comme possible étincelle dans un mélange détonnant apparaît
prédominante, les sources proches de l’enquête se gardent toutefois d’en tirer
la moindre conclusion. Quelle leçon tirer à travers ces dernières informations
sur le rôle et l’utilisation des médias qui, sous la pression politique et
financière, auront essayé de faire avaler au public ? Quelles excuses
aujourd’hui pour le salarié sous-traitant ayant été un moment inquiété parce
qu’il a la malchance d’être immigré et habitué à une certaine tenue
vestimentaire. Là aussi tant que les médias seront à la solde de celui qui
finance, ils ne joueront pas leur rôle qui devrait être d’élever le niveau de
conscience des peuples.
Les enseignements politiques à tirer de
cette catastrophe, c’est qu’une fois de plus, elle risque d’être classée dans
l’antichambre de la fatalité, que les vrais problèmes de sécurité soient
occultés, laissant les salariés et les populations victimes des critères de
gestions financiers imposés par les gros actionnaires et les directions.
De plus, il est inadmissible
qu’aujourd’hui, le groupe TOTAL FINA ELF utilise cette situation pour
poursuivre sa stratégie d’abandon d’activités et notamment dans la filière des
fertilisants.
Oui les industries de chimie sont
nécessaires et vitales pour le développement du pays et de sa population, elle
font partie du lot quotidien de notre consommation. Elles peuvent et doivent
être propres, sécurisées, sécurisantes et répondant aux besoins. Pour cela
l’intervention des salariés et des populations est déterminante, pour imposer
d’autres politiques et faire en sorte que les salariés de nos industries
puissent essayer de gagner leur vie sans risquer de la perdre.
Michel Gogail
LE «
TERRORISME »,
un
prétexte
pour
dominer
le monde
Pour les dirigeants américains la guerre
contre Ben Laden et les talibans n’est qu’un prétexte. Après l’Afghanistan bien
d’autres pays et pas des moindres sont dans leur ligne de mire. L’Irak est
accusé de développer des armes de destruction massive. « On ne peut pas être
membre actif du vingtième siècle si on continue à héberger des terroristes ou à
fabriquer des armes de destruction massives » à déclaré Collin POWEL, le
secrétaire d’Etat US.
Pour ce qui est des armes de destruction
massive les Américains sont passés maîtres depuis longtemps dans leur
fabrication en série. Et qui accuse, sans preuve aucune, d’autres états de
cacher des « terroristes », sinon les dirigeants US ?
« Une fois qu’Al Qaeda aura été chassé
d’Afghanistan et qu’il aura explosé en plus petits morceaux nous mènerons une
action coordonnée et précise pour le déraciner dans d’autres pays » a déclaré
l’amiral BLAIR qui commande les forces armées américaines dans le Pacifique.
Ces déclarations menaçantes vont dans le
sens d’un élargissement de la main-mise des USA - y compris par la guerre – sur
d’autres pays accusés de ne pas obéir au doigt et à l’œil aux dirigeants des
Etats-Unis.
L’Irak est montré du doigt et le camp des
partisans d’une intervention armée se renforce sensiblement aux Etats-Unis. La
Somalie est elle aussi directement visée et l’Indonésie avec ses 200 millions
d’habitants est également menacée. Menaces très fortes également sur le Yémen,
sur les Philippines, sur le Soudan, sur la Corée du Nord
Il en est de même au Moyen-Orient ou
Israël soutenu par les USA maintient depuis 33 ans les Palestiniens sous sa
domination et où la Syrie est directement menacée par les Etats Unis qui veulent
soumettre encore plus étroitement cette région du monde à leur contrôle.
Mainmise US également sur pratiquement
tout le continent américain. La crise que connaît actuellement l’Argentine a
pour cause essentielle la domination de New York sur son économie.
L’Impérialisme américain veut étendre
encore sa domination par tous les moyens. Par l’intervention armée chaque fois
qu’il la juge nécessaire et possible et par le pillage des peuples qu’il tient
sous le joug.
Les Etat-Unis sont la première puissance
militaire mondiale. La course aux armements qui se développe très rapidement
procure des profits scandaleux aux frimes américaines et autres. Les dépenses
militaires mondiales officielles dépassent huit mille milliards de F, soit la
moitié du budget national français, les dépenses réelles sont infiniment plus
élevée.
La guerre du Golfe contre l’Irak a permis
aux Etats-Unis de s’installer durablement en Arabie Saoudite. Peu de temps
après, ils ont participé à la destruction de la Yougoslavie et aujourd’hui
l’intervention en Afghanistan vise le contrôle de l’acheminement du pétrole de
cette région du monde qui a des réserves énormes. Ben Laden et les talibans, le
« terrorisme » et les « Etats – Voyous » ne sont que de misérables prétextes
pour justifier les interventions américaines.
En France, à droite comme à gauche, on
nous présente l’Europe comme un rempart contre l’emprise américaine. C’est
entièrement faux ! Certes la concurrence entre l’Europe et les Etats-Unis est vive,
elle s’exacerbe mais en même temps, le capitalisme est de plus en plus
cosmopolite et le mouvement s’accélère partout. Les rivalités se sont accrues
mais pour exploiter les peuples, ils se retrouvent toujours. En Afghanistan, en
Yougoslavie, en Afrique… l’Europe et la France, marchent avec les Etats Unis.
Il est urgent de développer la lutte pour
la Paix et l’indépendance des peuples, contre la domination impérialiste dans
le monde.
ADIEU FRANCISCO
Francisco GARCIA-MOCHALES était né le 17
septembre 1918 dans la province de Tolède.
En 1936 à 18 ans, Francisco participe à la
riposte populaire au soulèvement fasciste. A MADRID, affecté au bataillon
Octobre N°1, il participe au combat de la Casa de Campo. A l’arrivée des
brigades internationales, Francisco est versé dans la 68ème brigade mixte.
Défendant MADRID au côté de son frère et
d’amis communistes, Francisco note que les communistes se portent toujours
volontaires. Il adhère au Parti Communiste Espagnol en novembre 1936. Le 5 mai
1937, Il participe à l’attaque des batteries franquistes du Mont Garabitas, il
est blessé d’une balle en sortant de la tranchée.
En juillet 1937, il participe à
l’offensive de Brunete. Devenu capitaine, Francisco participe à la prise de
Terruel en contribuant à la prise d’une position clef. En Catalogne, il mène de
nouveaux combats. Mais la République est perdue. Son frère est fusillé le 13
novembre 1939. La 68ème brigade mixte est la dernière troupe à passer en France
où les républicains seront internés.
Francisco participe à la Résistance
française. Arrêté, il sera emprisonné en France et déporté à Dachau en Juin
1493. Par le biais des camarades des brigades internationales Francisco peut
nouer des contacts. Parmi les détenus allemands et autrichiens, plusieurs ont
participé aux brigades. A la libération des camps les détenus espagnols
pourront regagner la France.
Il devient responsable de la Jeunesse
Socialiste Unifiée Espagnole pour trois département. La vie est si difficile
que Francisco monte à Paris en 1948, bien que Gilberte et lui soient mariés
depuis 1947. Il est embauché chez Renault. Il milite à la CGT et au PCE. Après
avoir tenté de lutter de l’intérieur, il se résout à quitter finalement le PCE.
Il rejoint « COMMUNISTES » en 1999.
Nous sommes fiers d’avoir compté parmi
nous un homme de ta trempe. Salut FRANCISCO nous ne t’oublierons pas.
LU DANS LA
PRESSE
Dans la presse quotidienne , nous avons
relevé pour vous ces informations.
Dans l’Humanité :
L’expérience gouvernementale valait- elle
la peine d’être vécue ? demande un journaliste à des parlementaires du PCF.
Réponses :
-« sans nous il n’y aurait pas eu tous les
gains qu’il y a eu… » J. VILA ( Pyr. Or.)
-« le résultat de ces cinq années, c’est
un bilan de choses concrètes pour les gens… » B BIRSINGER ( S.
St Denis)
-« de grandes réformes ont vu le jour » M.
GREMETZ ( Somme)
-« nous avons joué un rôle utile » N.
BORVO (Paris)
-« nous avons découvert l’importance de
l’Europe et il faut faire avec » J.C. GAYSSOT
-« on a fait un pas, plus dans les
consciences que dans les résultats de gestion » M.VAXES (B d R.)
-« c’est une expérience plutôt positive »
P. MALAVIELLE (Gard)
P. Dharréville
Dans le Monde
La Gauche continue de voir s’effriter ses
positions en Europe.
Elle vient d’essuyer un nouveau revers
symbolique…
La formation du premier Ministre Portugais
a perdu notamment les deux villes de LISBONNE et de PORTO face à la droite.
Celui-ci a démissionné. En Europe ce revers intervient après ceux subis par la
gauche en Autriche, puis en Italie, au début de l’année. En novembre, la
social-démocratie danoise a connu à son tour une défaite historique.
Dans ces trois pays la droite à gagné avec
l’appoint de formations populistes nationalistes qui sont entrées dans les
gouvernements…
L’année 2002 sera un test important pour
l’Union Européenne avec les élections en France, aux Pays Bas, en Suède et en
Allemagne, quatre pays dirigés aujourd’hui par la gauche.
H. de Bresson
Dans le Figaro
Interwiew de GISCARD D’ESTAING (extraits)
On devrait raisonner désormais en termes
régionaux et non plus nationaux. Lorsqu’en France, l’Est et le Nord ont été
touchés par la crise de l’industrie lourde, Rhône Alpes n’a pas vécu la même
crise. En Europe le raisonnement est le même…
« Notre pays verra sa compétitivité se
détériorer fortement…Cela tient au poids considérable des secteurs public et
parapublic dans la société française… Il faudrait en finir avec une anomalie
persistante, celle du poids excessif de l’économie publique…
Le management du futur passera par les
régions. L’Etat gardera entre les mains : la défense du territoire, la justice,
la nationalité, la maîtrise des grandes règles éducatives et la protection
sociale des plus faibles et des plus démunis…
S. Marchand
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