Journal N° 27 de mars 2002
Précision : nous n’avons rien à voir avec le PCF qui,
lui, a abandonné les valeurs communistes pour lesquelles nous luttons
SOMMAIRE
Rapport introductif – Extraits
– Rolande PERLICAN
Conférence de presse du 4
mars 2002
Message de soutien aux
travailleurs de Sollac-Biache
Recommander ce journal à un
ami
Une majorité d’ouvriers et d ‘employés mais aussi
des enseignants et cadres, des jeunes…au total 144 délégués venus de tout le
pays ont participé à ce 1er congrès de « Communistes ».
Ils ont beaucoup travaillé, 63 interventions sans compter le rapport
d’ouverture et les allocutions des présidents de séances. Vous apprécierez les
résultats de leur travail dans les colonnes de ce numéro.
Pour fidèle qu’il soit le compte-rendu que nous faisons
ici de ce premier congrès ne rend pas toute la richesse de la discussion ni
toute l’ardeur des débats et parfois toute leur vivacité. On ne peut dire en
quelques mots l’ambiance de chaude fraternité qui a régné pendant tous nos
travaux et surtout l’unité profonde qui a marqué notre réflexion.
Sur certains points la discussion n’est pas terminée ou
s’engage à peine. C’est normal. Le débat se poursuivra dans le parti, un débat
fraternel entre camarades qui veulent avancer ensemble.
Le congrès a adopté à l’unanimité les statuts de notre
parti. Il a adopté le texte qui figure dans ce numéro et qui est destiné à une
large diffusion. Il a élu son Comité national, son Bureau national et sa
Secrétaire nationale Rolande PERLICAN
Un parti révolutionnaire existe à nouveau en France
La 1ère séance était présidée par Gérard
SIX ouvrier métallurgiste à
Renault-Douai - NORD
extraits
Après avoir salué les délégués il rappelle :
Pour préparer ce congrès dont l’ordre du jour est la
création de « COMMUNISTES », des conférences départementales, des
débats ont eu lieu, qui démontrent que « Communistes » est maintenant
bien implanté dans le pays.
…La dégradation sociale que nous connaissons est à
mettre à l’actif du P.S. et du PCF, de la Gauche plurielle qui pratiquent la
collaboration de classe.
…Les profits s’envolent. L’industrie automobile est au
zénith, RENAULT et PEUGEOT en sont l’exemple. Par leur politique de réduction
des coûts et leur course folle à la productivité, ils détruisent la santé
physique et morale des travailleurs. On meurt d’épuisement sur les chaînes de
production à RENAULT-DOUAI pour remplir les portefeuilles des actionnaires. …
En France 4 millions de personnes sont au dessous du seuil de pauvreté. Plus de
86000 dont 16000 enfants sont jetés à la rue, ils n’ont plus de toit.
…Dans ces conditions il n’est pas étonnant de
constater que la classe ouvrière est désorientée, qu’elle rejette l’ensemble
des partis politiques en place, de la Gauche à la Droite , qui sont plus que
jamais au service du capital… Ne soyons pas surpris que cela se traduise lors
des élections politiques par une abstention de plus en plus forte qui ouvre la
porte à l’extrême droite, au fascisme et à tous ses dangers. Il n’existe plus
de parti révolutionnaire en France et le besoin pour les salariés d’un parti de
lutte est urgent.
A propos du syndicalisme Gérard Six déclarera :
…ce n’est pas d’un syndicalisme s’adaptant au capitalisme dont a besoin la
classe ouvrière mais d’un syndicalisme de lutte de classe partant des besoins
des travailleurs pour un changement de société…
Il
conclura en rappelant le fil conducteur
de notre congrès, comment étendre notre influence, renforcer notre parti
C’est Nathalie Courageot, éducatrice spécialisée, Puy de Dôme, qui préside
la séance du samedi matin. Elle fait
le point sur la discussion de la veille, qu’elle a trouvée très riche et bien
en prise avec la réalité que vivent les travailleurs et le peuple.
La séance qu’elle préside est consacrée à la poursuite
de la discussion, mais dit-elle, le temps dont nous disposons est limité. Elle
invite les intervenants à tenir compte qu’il y beaucoup d’inscrits et que tous
les camarades qui le souhaitent doivent pouvoir intervenir.
COMPTE RENDU DELA DISCUSSION
*63 interventions, concises, allant à l’essentiel, se
sont succédées sans interruption.
*Ce qui se dégage tout d’abord c’est l’accord
profond des délégués avec la nécessité de créer un parti révolutionnaire de
lutte de classe. Aujourd’hui,
grâce à notre travail c’est devenu
possible ont souligné plusieurs intervenants.
« La création du parti de classe est un enjeu
fondamental, nous attendions ce congrès ». Avec « Communistes »
nous apportons des idées différentes ». « Ce congrès c’est une chance
historique pour le peuple. Nous allons mener la bataille idéologique.On a
absolument besoin de cet outil ». Un jeune infirmier qui n’a jamais milité auparavant dans un parti
politique est persuadé qu’avec « Communistes « on est en train de
construire quelque chose de bien, de grand, de solide ».
*Des interventions en prise avec la réalité du
monde dans lequel nous vivons. A
partir d’une situation précise les
intervenants en arrivaient à la même conclusion : l’aggravation partout de
l’exploitation capitaliste.
« Dans notre quartier populaire de la banlieue
strasbourgeoise, le chômage atteint 21%, 30% dans notre cité, la précarité est
énorme. Notre quartier c’est une énorme poche de pauvreté ».
« Dans le Nord ce que vit la jeunesse, c’est le
chômage, la précarité. Cela va parfois jusqu’à la délinquance, la drogue, le
suicide. Il faut voir la profondeur des blessures dans la jeunesse, le futur
révoltant qui lui est proposé. Le capitalisme accentue sa progression en
sacrifiant délibérément l’avenir des jeunes ».
« Moulinex est rayé de la carte industrielle, la
prime promise n’est pas versée. Je n’insiste pas sur le désespoir et l’état
d’esprit qui domine chez les Moulinex, sentiment justifié de trahison ».
*Nous ne laisserons pas faire. Avec
« Communistes nous allons développer le combat. Les travailleurs et le
peuple nous attendent, nous irons à leur rencontre.
« Il faut aller à la rencontre des travailleurs.
Nous avons créé un journal départemental que nous diffusons dans les
entreprises, dans les quartiers ». « Il faut s’adresser à ces
habitants des banlieues et des quartiers populaires, leur expliquer la
situation, les aider à s’organiser pour lutter, leur parler de l’existence de « Communistes » et des
idées que nous défendons ».
« A la faculté de Jussieu à Paris, le courant
révolutionnaire n’a pas disparu. Nous avons fait 15 adhésions, fruit de notre
travail vers les personnels et les étudiants. Nous diffusons un journal mensuel
que nous rédigeons ».
« Nous avançons sur des questions au cœur de
l’actualité, nous diffusons les idées de « Communistes, nous menons des
actions. Dans notre localité des Yvelines nous sommes 37 adhérents avec 2
cellules de quartiers et 1 aux PTT ».
« Allons vers un renforcement de notre influence.
Combattons avec nos idées, celles de « Communistes ». Fixons des
priorités sur lesquelles nous interviendrons fortement ».
« Nous avons des jeunes camarades dans les
entreprises. A Nantes, dans les Intermarchés, nous sommes intervenus avec
« Communistes » contre l’ouverture du dimanche. La firme a dû
reculer. Nous avons noué des contacts très forts avec les salariés de cette
entreprise ». « Il faut se battre, « y aller ». Il est
nécessaire de lutter contre tout ce qui va mal ».
« Je vis l’exploitation capitaliste avec les
camarades. Les travailleurs se posent des questions, aucun parti politique n’y
répond. Beaucoup de gens nous attendent. » « Nous sommes 65 adhérents
à Renault-Douai, nous avons fait 27 adhésions en 2001. Il faut y aller, occuper
le terrain, parler avec son cœur et aussi avec sa tête ».
« Dans le Calvados, chez Moulinex
« Communistes » s’est exprimé dans un tract avançant l’idée de
nationaliser cette entreprise qui a touché des fonds publics pendant des
années. Notre tract tranchait complètement avec les fausses solutions avancées
par tous les autres ».
« Nous sortons régulièrement un journal
édité à 10000 exemplaires. Il y a beaucoup de jeunes dans les entreprises, ils
sont écoeurés par les conditions qui leur sont faites. Nous avons prévu de les
rencontrer régulièrement ».
« A Nice nous avons présenté un candidat
lors d’une élection cantonale partielle. La campagne menée nous a permis de
nous faire connaître, de prendre des contacts, de faire des adhésions. Notre
résultats, 2% dans une ville comme Nice est intéressant. Nous avons décidé de
présenter un candidat aux élections législatives »
« 5812 travailleurs à Renault-Douai, le chantier
est immense. « Ras le bol » grand et durable. Discrédit sur la classe
politique, on ne se reconnaît pas dans les partis. Pas de temps à perdre, le
mouvement politique de lutte comme l’est « Communistes » à un rôle
essentiel à remplir ».
*A partir de 2 exemples, l’épargne salariale et
l’attitude du patronat par rapport au syndicalisme, le congrès examine la
stratégie du capital et de ceux qui sont à son service.
« Nous avons besoin d’expliquer ce que cache
l’épargne salariale que prônent MEDEF et gouvernement. Nous préparons un tract
et nous allons faire pétitionner contre ».
« En 95, Juppé entendait s’attaquer à la
protection sociale, aux régimes particuliers des retraites à commencer par
celui des cheminots. La riposte l’a contraint à reculer. Mais il reste que son
plan est poursuivi par la Gauche plurielle, que la SNCF est au centre d’un
processus de privatisation qui se poursuit et que les retraites sont l’objet de
nouvelles offensives »
« Nous devons expliquer le rôle de l’épargne
salariale dans la stratégie du capital ».
«Ses objectifs visent à la réduction du coût du
travail. Attention à la position que prennent les syndicats à ce sujet !
Nous avons besoin d’un parti révolutionnaire et aussi de forces syndicales
révolutionnaires ». « Ils sont nombreux qui voudraient un syndicalisme
« d’accompagnement » pour faire accepter aux travailleurs les mesures
anti-sociales ». « Communistes » a le devoir de porter
appréciation sur toutes les forces organisées, politiques et syndicales, en
fonction de leur comportement vis à vis du patronat ».
*D’autres questions ont été abordées, sur le
Moyen-Orient, sur la casse industrielle, sur l’union et le rassemblement contre
le patronat… Nous y reviendrons très prochainement.
Alain EVEN ouvrier
serrurier dans l’industrie chimique -
Val de Marne, présidait la dernière séance. Il a conclu le congrès. Extraits
COMPTE RENDU DE LA DISCUSSION
Nous venons de décider d’orientations, de moyens pour
construire ce parti révolutionnaire dont nous avons tous besoin
.. La participation et les débats ont démontré depuis
hier que nous avons la volonté de renforcer notre parti, d’étendre notre
influence pour jouer le plus rapidement possible un rôle important dans notre
pays..
Nous sommes animés de la même conviction, faire
grandir et partager notre analyse de classe pour obtenir des avancées
politiques, économiques et sociales
… Au faux débat qui actuellement veut opposer
« le possible » aux besoins, opposons le véritable débat de classe. Je
fais mienne la phrase : «les utopies d’hier sont bien souvent devenues les
réalités d’aujourd’hui ». Faisons ensemble, que les utopies d’aujourd’hui
deviennent les réalités de demain.
Des élections politiques arrivent. A cette occasion
nous mettrons en œuvre ce que nous venons de décider ensemble. Tordons le coup
à l’idée largement répandue qu’en matière électorale les promesses n’engagent
que ceux qui y croient.
…Nous venons d’accomplir notre premier acte révolutionnaire
en créant notre parti. Sachons le faire vivre et lui donner la force d’influer
sur le cours de l’histoire.
Chers camarades, Merci à vous tous, rendez-vous partout où l’action
l’exigera.
Vive notre premier congrès.
A l’issue de ce congrès nous aurons créé en France le
parti révolutionnaire qui manque tant aujourd’hui. Nous allons donner l’outil
politique indispensable à celles et ceux qui combattent le capitalisme et qui
veulent changer de société. C’est une très grande responsabilité qui nous est
conférée.
Nous allons prendre des décisions importantes qui vont
nous permettre d’implanter et de développer notre parti, d’en faire un parti
révolutionnaire qui comptera, un parti sur lequel les salariés et le peuple
pourront s’appuyer. Nous en ferons un parti internationaliste car nous faisons
nôtre le mot-d’ordre de MARX : « Prolétaires de tous les pays
unissez-vous ».
…En dehors du marxisme, pas de parti révolutionnaire.
Ce sont MARX et ENGELS qui ont démontré que « l’histoire de toute société
est l’histoire de lutte des classes ». Ce sont eux qui ont prouvé
scientifiquement qu’entre le capitalisme et la classe ouvrière c’est une lutte
sans merci. Depuis la parution il y a 153 ans de leur « manifeste
communiste », les évènements qui se sont succédés ont beaucoup modifié le
monde et la vie des humains. Mais ce qui demeure c’est la lutte des classes. Le
marxisme n’est pas un ensemble de recettes que l’on appliquerait mécaniquement.
Le marxisme signifie recherche, approfondissement à partir des données
nouvelles de cette lutte des classes et de la vie en
général…l’approfondissement théorique, l’étude du monde dans lequel nous
vivons, la recherche dans tous les domaines doivent être partie intégrante de
notre activité, c’est indispensable et possible.…renforcer notre capacité
idéologique et politique souligne toute l’importance de la formation des
adhérents. Nous organiserons des stages, des écoles, des conférences, à tous
les niveaux.
…Nous voulons abolir le capitalisme et construire une
nouvelle société. Quelle société ? Si on ne peut aujourd’hui qu’en définir
les grandes lignes, ne serait-ce que parce que nous n’avons pas le pouvoir et
que la réalité est bien plus riche que l’imagination, nous pouvons cependant en
prévoir les contours essentiels. C’est la propriété sociale des grands moyens
de production et d’échange, c’est la participation et le contrôle du peuple à
tous les niveaux, c’est le développement continue de la démocratie.
Nous devons poursuivre la réflexion sur ce qu’a
apporté de positif au monde la révolution d’Octobre 1917 et sur les raisons de
la disparition de l’URSS et des pays de l’Est. Nous en tirerons les leçons pour
notre propre action.
…En France il réalise des profits records. En 2000 les
entreprises ont disposé de 3800 milliards de revenus financiers, de profits et
d’aides publiques. Qui paie ? le peuple. Le nombre de demandeurs d’emplois
augmente régulièrement depuis un an, ils sont près de quatre millions. Il faut
ajouter à cela la croissance du chômage partiel. Près de 30% des demandeurs
d’emplois ne sont pas indemnisés. Un quart des jeunes qui pourraient travailler
est au chômage et le pourcentage s’élève à un tiers pour les filles. La
précarité et la flexibilité de l’emploi deviennent la règle. Depuis 10 ans le nombre
d’intérimaires à doublé, celui des CDD a augmenté de 70%. Le nombre de
précaires, intérimaires, salariés à temps partiel, approche de cinq millions,
soit près de1 salarié sur 4 et l’Etat est le plus gros employeur de main
d’œuvre précaire.
…Le MEDEF veut remplacer la sécurité sociale par les
assurances privées. Il vaut aussi privatiser les retraites, installer la
retraite individuelle payée comme une assurance vie.
…Sur ce point comme sur tous les autres, le patronat
n’agit pas seul. C’est grâce à la Droite et à la Gauche plurielle qu’il peut
fomenter ses mauvais coups. …Tous participent très activement aussi à la
construction de l’Europe capitaliste. Ils ont décidé de doter l’Europe de
nouvelles institutions politiques et d’une constitution et l’Euro est une arme
redoutable entre leurs mains…Nous voulons travailler à des solidarités de
luttes sociales et politiques avec les autres peuples des pays européens, et
bien au delà de l’Europe avec tous les peuples du monde.
…Droite et Gauche quelle différence ?
D’après un sondage, 74% des français n’en voient
aucune. La désillusion est énorme surtout chez ceux qui avaient voté à gauche
dans l’espoir que ça change. Pour beaucoup d’autres, l’expérience a déjà parlé
et le mécontentement s’est considérablement étendu. Il est devenu plus profond,
plus nettement motivé. Des luttes revendicatives se développent. Elles
concernent les salaires, l’emploi, les conditions de travail… Mais ce qui pèse
sur leur développement, c’est l’absence de perspective politique.
…En France le capitalisme a besoin d’organisations
syndicales qui se comportent comme des auxiliaires de la mise en œuvre de ses
orientation de classe. Il voudrait un syndicalisme participant à la gestion du
capitalisme au niveau national bien sûr mais aussi dans chaque entreprise. Il
voudrait installer en France cette alliance contre nature qu’est l’association
du capital et du travail. C’est l’enjeu de la « refondation sociale »
et de «l’épargne salariale » avec d’un côté le patronat et son MEDEF et de
l’autre, un peuple français qui accepterait un monde borné par le seul horizon
d’un capitalisme vainqueur.
…Dans les conditions présentes, beaucoup va dépendre
de la présence de « Communistes » dans les entreprises, dans les
quartiers populaires, beaucoup va dépendre des rencontres que nous
organiserons, des contacts que nous aurons.
…Peut-on faire une autre politique se demandent des
dizaines de milliers de nos concitoyens ? Peut-on :
*gagner plus, être logé, vivre dignement, avoir une
égalité de chance à l’école ?
*porter le SMIC à 10000 F nets par mois -
avoir du travail, empêcher les licenciements massifs, les fermetures
d’entreprises ?
*se soigner correctement, augmenter les retraites,
abaisser l’âge de la retraite à 55 ans ?
Oui c’est possible. En France l’argent et les moyens existent d’une grande
politique sociale pour le peuple, avec le peuple , mais pour cela il faut
s’attaquer aux profits, aux privilèges. …Cette politique c’est par la lutte que
nous l’imposerons. Sans les travailleurs, sans le peuple, aucun parti,
serait-il comme le nôtre animé des meilleurs intentions, ne pourra faire
reculer le capitalisme et le vaincre.
Nous ne disons pas à celles et ceux qui en ont assez
de la politique actuelle et qui veulent que ça change : « remettez
votre sort entre nos mains et nous règlerons les questions qui vous
préoccupent ». Nous leur disons au contraire : « participez au
combat contre le capital. Vous représentez une force énorme si vous luttez
ensemble. L’avenir dépend de vous. « Communistes » a besoin de votre
appui, de votre participation active.
Il va y avoir des élections.
Plus la politique des candidats est semblable plus ils
cherchent à se différencier artificiellement…Quel que soit le candidat qui sera
élu, le gagnant est déjà connu : ce sera le capital.
... Nous n’appellerons à voter pour aucun des candidat
ni au premier ni au second tour de la Présidentielle. Aux législatives, quand
ce sera possible nous présenterons un candidat de « Communistes ».
Nous ne soutiendrons aucun candidat d’un autre parti ni au premier ni au second
tour.
… Nous donnerons notre opinion.
« COMMUNISTES » fera entendre une voix bien différente.
…Le parti que nous créons.
Nous avons développé un travail politique et
idéologique, une activité importante de propagande. Des réunions, des
rencontres ont été organisées, des actions ont été menées. Nous avons fini
l’année 2001 avec 1783 adhérents dans 59 départements…Nous n’en sommes qu’au début
de notre développement et notre implantation est très variée. Plus de 300
adhérents dans le Nord, 100 dans le Calvados et le Morbihan, 90 dans les Hauts
de Seine, 60 dans les Yvelines… D’autres départements comptent de 50 à 10
adhérents… Nous avons parfois dans tel ou tel endroit seulement 2 ou 3
adhérents mais dès que nous avons le contact avec un camarade, nous pouvons
engager un travail qui finit toujours par porter. Dès qu’une organisation de
« Communistes » existe, cela nous amène à poser la question :
maintenant, comment avancer ? Nous sommes organisés dans de nombreuses entreprises , dans des banlieues, des
quartiers populaires, des grandes villes etc…Notre Journal
« Communistes » paraît régulièrement. Il est diffusé à plus de 13000
exemplaires dans toute la France.
Comment nous organiser nous développer partout, en
premier lieu dans les entreprises, les quartiers populaires ? Notre
congrès sera l’occasion d’un échange d’expériences déjà riches de résultats.
… Il élira son premier Comité National chargé de la
mise en œuvre des orientations que nous allons déterminer. Le Comité National
élira un bureau National.
…En terminant, Rolande Perlican affirme : les
idées révolutionnaires n’ont pas disparu dans notre pays, elles sont encore
très fortes. Nous nous appuierons sur elles pour installer en France ce
parti que nous allons créer. Les
conditions de sa création sont aujourd’hui réalisées et bien réalisées.
*a adopté les statuts de « Communistes »
*Il a élu un Comité National de 58 membres dont 27 ouvriers, 13 employés, 10 enseignants et
chercheurs, 7 techniciens et cadres.
Le comité National a élu un Bureau National de 12
membres dont 6 ouvriers, 4 employés, 1 technicien, 1 enseignant
*il a décidé d’engager une grande campagne
nationale pour nous faire connaître. Il
a adopté le texte « Qui nous
sommes, ce que nous voulons » diffusé dans toute la France.
Après avoir résumé les travaux de notre congrès, dans
une courte introduction Rolande Perlican a répondu aux questions qui lui ont
été posées. Compte-rendu :
*en quoi vous démarquez-vous d’autres partis comme
le PCF, L.O. ou la LCR ?
Je redis avec force que notre combat est dirigé contre
la bourgeoisie, contre le capitalisme. Nous jugeons donc l’attitude des partis
politiques en fonction de cela. Le PCF a abandonné depuis longtemps la lutte de
classe contre le capital, ce qui n’empêche pas la LCR de Krivine de vouloir
s’allier avec les dirigeants de ce parti pour créer un « pôle de
radicalité » censé combattre le patronat ! A. Laguiller est pour l’unification de l’Europe capitaliste et pour l’Euro.
Ajoutons que Krivine et A. Laguiller siègent au parlement européen dans le même
groupe que le PCF.
*Avez vous des relations avec les groupes
« d’opposition » qui restent dans le PCF ?
Les dirigeants de ces groupes apportent leur caution
au PCF. Certains d’entre eux sont même des élus du PCF et ils seront encore
candidats de ce parti aux législatives.
Avec la « Coordination Communiste » quels
sont vos rapports ?
Avec cette organisation qui n’est pas dans le PCF nos
rapports sont fraternels et de saine émulation, dans le respect de l’identité
de chacun.
*Quelle est votre position lors des prochaines
élections ? et sur l’Europe ?…Vous voulez changer la société,
avez-vous un modèle ?
Un message de la coordination
Communiste – extraits
… j’adresse notre salut fraternel à votre congrès et
vous présente nos meilleurs vœux de succès pour vos travaux.
…Cet événement suscite de l’intérêt au-delà de vos
rangs chez les travailleurs acquis à la nécessité d’un parti révolutionnaire
pour se défendre au quotidien et œuvrer au renversement du capitalisme.
…La question de l’unité future concerne avant tout nos
deux organisations et doit être résolue, non dans les proclamations
« médiatiques » mais avec patience pour ne pas échouer… Dans
l’immédiat la Coordination estime
que nous sommes à l’étape de l’émulation
dans le travail de reconstruction, de la mise en œuvre d’une pratique
communiste dans les entreprises et quartiers populaires, de l’échange d’informations
et d’analyses.
Nous sommes favorables à ce que se développe,
progressivement le « frapper ensemble » dans le respect de l’identité
de chacun contre la politique du capital et des gouvernements de Droite et de
Gauche…
…Nous sommes persuadés que votre congrès marquera une
étape importante dans le voie de
la renaissance d’un parti communiste
Pour la Coordination
Communiste : Jean Luc Sallé
coordinateur national
Le congrès a tenu à affirmer son soutien total à la
lutte des travailleurs de Sollac-Biache dans le Pas de calais contre le projet
de fermeture de leur site sidérurgique. Il s’est adressé au gouvernement pour
qu’il interdise les licenciements et la fermeture.
Dans le prochain numéro de « Communistes » qui paraîtra dans
les premiers jours d’avril nous traiterons de façon détaillée des questions
d’actualité comme l’épargne salariale, l’élection présidentielle, la situation
au moyen Orient…
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