Journal N° 34 de décembre 2002
SOMMAIRE
Où est l’Europe sociale ? (Editorial)
Quand SARKOSY parle de non-droit
Le Pen à SARKOZY : Félicitations
COMMUNISTES S’IMPLANTE ET AGIT
« Communistes » 06 : une première
Calvados : une école, 20 participants
Santé - Retraites : ils veulent tout casser
L’image des Etats-Unis fortement dégradée
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ami
Où est l'Europe sociale ?
A COPENHAGUE, l'Europe des quinze a conclu son élargissement a dix
nouveaux entrants.
Le
gouvernement français accélère sa marche européenne. Après avoir bradé les
participations de l'État dans le Crédit Lyonnais il met en vente l'actif public
dans France-Télécoms. Treize privatisations sont prévues : en plus des deux
citées, on compte Air-France, EDF, GDF, Renault, Dassault-Systèmes, Bull,
Autoroutes de France, Caisse Nationale de Prévoyance, Thomson-multimédia... La
régionalisation en cours va accélérer la privatisation de tous les services
publics. La liste des engagements pris par l'Union Européenne va dans ce sens,
celui de " la
déréglementation " de tous les services, y compris les services publics et
les services sociaux ". Il y a plus de deux ans que le négociateur
européen pour les services juge " l'éducation, la santé, l'environnement
mûrs pour la libéralisation "
Après
GISCARD D'ESTAING, voilà que Romano PRODI, Président de la Commission
Européenne fait rédiger à son tour une Constitution. C'est un ancien de
l'équipe socialiste DELORS qui s'en est chargé. Giscard d'Estaing - Prodi,
Delors des différences de forme certes, mais retenons surtout ce qui les
inspire tous les trois: d'abord la compétition entre les salariés. Compte-tenu
" du coût excessif de la main d'œuvre " ils veulent revoir la
législation en matière de salaire minimum.
Tout un
arsenal de mesures contraignantes se met en place pour porter atteinte aux
droits des salariés. Où est l'Europe sociale " que la gauche plurielle
avait promise quand elle était au gouvernement ? Après JOSPIN, RAFFARIN
continue d'adapter la France à l'Europe capitaliste, ce qui signifie à terme la
fin de la nation française.
PARIS au Gymnase JAPY
Nous tiendrons notre première
grande réunion publique depuis la création de notre parti.
"
Pas un centimètre carré de notre République ne doit rester une zone de
non-droit". Pendant près de
deux heures à Antenne 2 N. SARKOZY à joué le défenseur des droits de
l'homme et du citoyen. Les zones de non - droit vous n'en voyez guère dans
votre vie quotidienne Monsieur le Ministre, vous qui habitez dans une résidence
luxueuse à NEUILLY la ville la plus riche de France.
Le
premier droit humain c'est le droit au travail. Dans un pays comme le nôtre il
y a plus de trois millions de personnes qui sont privées de ce droit.
Qu'avez-vous proposé pour combattre le chômage ? Rien, Pourtant la violence
d'une société c'est d'abord là qu'elle est, pour ces millions d'hommes, de
femmes, de jeunes privés d'emplois.
Permettez-nous
de vous recommander la lecture d'un rapport de "l'Observatoire.",
c'est un organisme officiel que vous pouvez consulter facilement et dans lequel
on lit, que 20% des moins de vingt cinq ans sont considérés comme "
pauvres " en France. A combien s'élève ce pourcentage dans les banlieues
populaires ? Un quart des jeunes en âge de travailler ne trouve pas d'emploi et
le pourcentage est encore plus élevé pour les jeunes filles. Quant à celles et
ceux qui trouvent un travail, c'est le plus souvent en CDD, trois jeunes sur
quatre commencent par un emploi précaire. Les zones urbaines " sensibles
" comptent plus de cinq millions de personnes dont la moitié ont moins de
vingt cinq ans. Les dépenses de ces familles sont inférieures de 30% à celles
des autres foyers urbains qui pourtant sont loin d'être exagérées.
Là il ne
s'agit pas de centimètres carrés de non - droit comme vous dites, mais de
milliers de kilomètres carrés ! Vous qui vous flattez de circuler beaucoup en
France, comment se fait-il que vous ne parliez pas de cela, ne l'auriez-vous pas vu ? Quand vous
irez dans le Nord - Pas-de-Calais, dans la région de Marseille, dans les
banlieues de Lyon, de Strasbourg, de Toulouse, de Nice (eh oui même à Nice !),
bref dans toute la France, regardez bien autour de vous.
Encore
un exemple tout ce qu'il y a de plus officiel, les données du dernier
recensement de la population française. Limitons-nous à Ile de France, on y
apprend que les inégalités se sont nettement accrues depuis 1984. Sur les 124
communes classées " pauvres " et concernées par la politique de la
ville, 84 ont vu leur revenu réel reculer de 1984 à 1998 ( et depuis la
situation s'est encore dégradée). En Seine Saint Denis (93) le revenu impôt à
chuté de 6,3% en Euros constants. Si Paris s'embourgeoise, des poches de
pauvreté grandissent dans le quart Nord-Est de la ville et la capitale se place
en second rang derrière le 93 pour son taux de chômage et de RMI.
Ne pas
pouvoir bénéficier d'un enseignement et dune formation professionnelle de bon
niveau, toucher une retraite qui permet tout juste de subsister en se privant
n'est-ce pas un
« non-droit » ? Etre mal logé, connaître des conditions de vie
de plus en plus difficiles dans de grands ensembles, là où le chômage sévit, où
les salaires sont les plus faibles, où les constructions sociales et les
installations sportives font défaut... si cela n'est pas du " non-droit
" alors c'est quoi, Monsieur le Ministre?
On
pourrait multiplier les exemples mais à quoi bon vous ne voulez pas les voir.
Vous ne le voulez pas parce que cette situation c'est le résultat de votre
politique.
Inutile
de nous dire que la gauche plurielle a fait en gros la même chose quand elle
était au pouvoir, les salariés sont très nombreux à le savoir. C'est d'ailleurs
à cause de cela que JOSPIN a été battu et de quelle façon ! Aujourd'hui c'est
vous qui êtes le N° 2 du gouvernement juste derrière RAFFARIN. En 94-95 déjà,
vous étiez ministre du budget derrière BALLADUR. Vous n'êtes pas très âgé mais
n'empêche, vous êtes un vieux routier de la politique et votre bilan n'est pas
beau à voir. Aujourd’hui, une fois de plus, c'est vous et les vôtres qui
dirigez le pays aux côtés des représentants masqués des grands groupes
financiers mais la situation ne s'améliore pas au contraire, elle continue de
s'aggraver.
Alors,
s'il vous plaît, n'inversez pas les rôles, ne la jouez pas à celui qui va tout
faire pour que l'on vive mieux dans les quartiers « sensibles ».
N'essayez
pas de détourner le mécontentement légitime de ceux qui ne supportent plus
cette politique.
Nous
savons d'expérience que vos services suivent de près l'activité des
syndicalistes et des opposants qui combattent votre politique. Employez les a
poursuivre les meurtriers, les pourvoyeurs de drogue, les proxénètes, les
voleurs.... Ils n'auront pas à chercher longtemps car ils les connaissent.
Répétons-le,
ces délinquants doivent être poursuivis et punis tout comme devraient l'être tous
ceux qui se situent en dehors des règle de la vie en commun, à commencer par
ceux qui spéculent avec les milliards de profits qu ils font sur le dos des
salariés, ceux qui s'enrichissent en détournant l'argent public et qui
aujourd'hui agissent en toute impunité.
Pour
changer la vie en premier lieu dans les quartiers populaires, il faut combattre
cette politique qui exploite le peuple au profit d'une minorité qui amasse des
milliards.
Assez de faux semblants : la pêne d'emplois, la
déstabilisation industrielle, c est normal, c'est l'évolution ".
Sans commentaire.
Invité à l'émission,
Le Pen a qualifié N. Sarkozy "d'homme sympathique, dynamique et actif
". De son côté Marine Le Pen l'a trouvé " bon ", " bon
d'avoir accepté de dialoguer avec son père et de s'être montré avec lui d'une
grande courtoisie ". Il a achevé de " dédiaboliser " le Front
National et du coup il amènerait, a dit Marine Le Pen, des électeurs de droite "
jusqu'à la porte d'entrée du Front National".
Droite et
Front National, en France le rapprochement est en route. On vient de voter en
Autriche : la droite confirme son alliance avec l'extrême droite du FPO. Au
delà des différences constatons les similitudes dans les enjeux.
COMMUNISTES S’IMPLANTE ET AGIT
Une
fois encore la place manque et les exemples que nous citons sont très loin de
résumer l’activité de notre parti. Ils donnent cependant une idée précise de ce
qui est devenu l’essentiel : le travail de propagande dans les
entreprises, la tenue d’école et tout un travail d’éducation, le renforcement
du parti par de nouvelles adhésions.
Luc
Rifault a 35ans, il est
agent hospitalier au centre Antoine LACASSAGNE de Nice, un hôpital qui compte 2000 salariés.
Pourquoi as-tu adhéré à
« Communistes » ?
J'ai
toujours voté communiste mais pour
moi depuis quelques années le PCF devenait un parti institutionnel. Il tournait le dos aux intérêts des
salariés par des concessions permanentes au PS. Il n'était plus pour moi un
parti révolutionnaire, il est devenu un parti comme les autres, un parti
intégré, gérant le capitalisme.
Quel sens
donnes-tu à ton adhésion, qu'attends-tu de « Communistes » ?
Je suis
militant syndical CGT à l'hôpital. Il me semble important aujourd'hui de
prendre un engagement supplémentaire. Par rapport à ce que je vis, ce que je
ressens, avec mes collègues de travail, je vois les limites de l'action
syndicale. J'ai besoin et nous avons besoin d'une perspective politique. Je
veux apporter mon expérience à " Communistes " tout en profitant de
sa structure et de son analyse collective qui permet la mise en forme des
idées.
Je veux
travailler pour que notre formation
ait une réelle
représentativité dans notre société.
J'ai
espoir. Le communisme existe toujours même sans le PCF. Il nous faut porter des
idées qui construisent. Je n'ai pas d'expérience d'appareil. Tant mieux. Ce que je veux avec "
Communistes " c'est un outil efficace dans les luttes, porter des
explications, être le repère du marxisme, avoir l'âme claire, se sentir juste.
Montrer aux gens que leurs intérêts personnels ne s'opposent pas aux intérêts
collectifs. Si déjà on arrivait à ça !
Jeannie a 52 ans, elle est serveuse. Francis, 55 ans, travaille à l'Arsenal de Lorient, il est syndicaliste.
Ils nous
disent pourquoi ils nous ont rejoint au mois de Juillet 2002.
Pourquoi votre première adhésion à un parti politique s'est faite
à
« Communistes » ?
Auparavant
nous étions sympathisants du PCF, nous n'avons jamais été membres d'un parti
politique.
Nous avons
toujours donné nos voix au PCF et nous n'avons jamais accepté qu'elles servent
au parti socialiste qui a toujours collaboré avec le grand patronat.
Au premier
tour de la présidentielle de 2002, bien que déçus du PCF nous avons voté pour
R.Hue. L'appel du PCF a voter CHIRAC au deuxième tour nous a révoltés et de ce
fait nous avons coupé les ponts
définitivement avec les
" pontifes " des directions du PCF.
C'est la
lecture de notre journal , en particulier l'appel à ne voter ni CHIRAC ni LE
PEN. c'est le fait de connaître les dirigeants locaux de " Communistes
" issus de la classe ouvrière et connus depuis des décennies pour leur
intégrité au service du monde du travail qui nous ont décidé à rejoindre "
Communistes " porteur de vraies valeurs du communisme.
Depuis
votre adhésion, comment percevez-vous l’action de « Communistes »,
comment voyez-vous son avenir ?
Aujourd'hui
nous avons un parti politique qui est à l'écoute des grands problèmes de
société et composé de camarades qui défendent la classe ouvrière et non des
intérêts personnels. Aussi nous appelons tous ceux qui veulent que cela change
vraiment à nous rejoindre.
Christelle, 30 ans, habite Dechy dans le Nord. Elle
est employée dans une cantine avec
un contrat à durée déterminée.
Pourquoi
j'ai adhéré.
J'ai choisi
d'adhérer à « Communistes »
parce que c'est le seul parti qui, à mon avis, défende les petites gens,
un parti qui comprend ce que nous vivons, nos difficultés à surmonter chaque jour
aussi bien professionnellement que personnellement.
Les autres partis politiques que je
connais, qu'ils soient de droite ou de gauche défendent leur bien être, leurs
mandats, leurs salaires, leurs avantages, ils ne portent aucun intérêt à la
population ouvrière.
« COMMUNISTES » 06
Une première
Samedi 7
décembre nous avons tenu un après-midi de débat et de réflexion autour de trois
thèmes : La situation politique en France – la situation internationale - le
développement et le renforcement de " Communistes ".
26 participants. Des débats riches et
souvent très animés dans la
confrontation des idées et de la situation de chacun, du chômeur à
l'enseignant, de l'adhérent à celui qui ne l'est pas encore.
L'essentiel de la discussion a porté sur
l'analyse de la situation politique en France. Chacun a pu faire le même
constat à partir de son expérience personnelle. La
politique menée par le gouvernement actuel s'inscrit dans la même logique que le
précédent. Les participants ont souligné la nécessité d'agir pour que les
luttes grandissent sur des bases de classe. Ils ont exprimé le besoin de se
réunir régulièrement pour faire de la politique. C'est nécessaire pour analyser
la situation et pour être efficaces dans l'action. La question de l'union et du rassemblement, avec la
volonté de ne pas refaire ce qui a échoué, a constitué un autre temps fort du
débat. Développer " Communistes " à l'entreprise, dans les quartiers
populaires est une condition essentielle pour réaliser l'union dans l'action. La discussion sur la situation internationale a été marquée par le besoin de
comprendre l'échec des pays socialistes et leur disparition.
Une
adhésion a été réalisée et d'autres sont à venir.
La
réunion s'est clôturée par un bon repas, un couscous. Quoi de plus normal le
jour de l'Aïd !
Calvados :
Une école, 20 participants
Il y a
six mois notre collectif départemental avait décidé la tenue d'une école pour
les adhérents.
C'est aujourd'hui
chose faite. Notre école fonctionne une fois par mois pendant trois heures afin
que les camarades puissent se former, puissent mieux discuter entre eux. Afin
qu'ils soient plus forts dans la lutte pour une société socialiste et
communiste. Cette école était attendue puisque vingt camarades ont participé à
la première séance qui portait sur le marxisme et la lutte des classes.
Certains voulaient continuer le samedi suivant. Il y a une soif de connaître,
un besoin de comprendre très forts. « Pas de parti révolutionnaire sans
théorie révolutionnaire » disait LENINE.
Pour
être plus forts dans la lutte, il est nécessaire d'être des militants tenaces,
d'avoir des idées claires. Comprendre pour agir en révolutionnaire c'est le
sens de notre démarche en créant cette école où pendant sept samedis matins
nous étudierons des questions qui touchent à l'économie politique, à la
nécessité d'un parti révolutionnaire, à l'histoire du mouvement ouvrier, à des
notions de philosophie.
Un
souvenir nous trotte dans la tête : la direction du PCF a commencé sa "
mutation " en négligeant puis en transformant et enfin en abandonnant la
formation de ses militants.
Nous à «
Communistes », nous avons bien conscience de la nécessité d'avoir des idées
claires, une conception de classe de la lutte pour mieux argumenter et mieux
nous battre.
Sur notre site
*un mauvais coup se prépare contre les retraites EDF -GDF.
Il pourrait avoir lieu avant la fin de l'année. Nous vous informerons sur notre site au fur à
mesure du déroulement de l'opération.
*les
élections prud'homales : nous savons qu'elles ont été marquées par une forte
abstention : 65,5. Les résultats détaillés seront connus trop tard pour que
nous puissions les commenter dans ce numéro.
Consultez
notre site.
CHEZ MICHELIN
Dans le journal " Communistes 63
" qui est distribué chez MICHELIN à Clermont-Ferrand, Une militante :de "Communistes "
s'adresse aux salariés : (extraits)
"
Nous voyons aujourd'hui le désastre
des politiques
gouvernementales au service du capital en France. Les 35 heures, loi votée sous
un gouvernement de gauche plurielle va dans le sens du patronat notamment
MICHELIN. Pour lui les 35 heures lui ont rapporté en plus des aides de l'État
la possibilité de supprimer les trois quarts des acquis qui avaient été
arrachés par la lutte . Les tribunaux ont été dans le sens de Michelin et des
politiques.
Le
premier Ministre RAFFARIN ne veut pas entendre parler d'augmentation du pouvoir
d'achat, Michelin non plus. Aujourd'hui il est de plus en plus difficile de
vivre dignement avec son salaire insuffisant. Combien de salariés sont en
commission de surendettement ?
Pourtant
ceux qui nous gouvernent se sont octroyés une augmentation de 70%.
''Nous
.voulons changer cette politique pour faire vivre dignement nos familles. Nous
voulons plus de justice sociale. C'est uniquement par la lutte et la
mobilisation des salariés Michelin que nous arriverons à faire entendre nos
besoins et nos revendications dans l'entreprise où se décident et sont pris les
choix politiques de notre société. Nous sommes prêts à débattre avec les
salariés dans ses ateliers, dans
les bureaux pour développer
notre activité qui vise à soutenir et apporter un contenu de classe aux luttes
partout où elles se développent dans l'entreprise Michelin ".
Je verse :...........………….
Santé – Retraites
Ils veulent tout casser
2003 l’année de tous les dangers
Experts,
patronal, gouvernement multiplient les déclarations pour tenter de convaincre
que notre système de santé et de retraites ne peuvent plus exister dans leurs
formes actuelles. La démographie, le vieillissement de la population, la
consommation excessive de médicaments, autant de malédictions qui viendraient
frapper notre système de soins et de retraites et qu'il est urgent de " sauver
" en foi portant de nouveaux et mauvais coups.
Brève histoire de la protection sociale en France
Cette protection sociale n'est pas tombée
du ciel. Elle est issue du Conseil National de la Résistance qui le 15 mais 1945 en définissait l'esprit
celui d'une société reposant sur les bases de solidarité. La même année la
Sécurité Sociale et le système de retraites par répartition naissaient non sans
opposition des forces rétrogrades et du patronat Pour la première fois était
mis sur pieds un système de soins assurant l'égalité devant la maladie, un
système de retraites par la
solidarité entre générations. Pour la première fois le patronat devait
participer à leur financement, assuré à partir des richesses créées dans
l'entreprise par le travail.
Toucher à ses profits, une idée
insupportable pour le patronat, qui avec l'aide des gouvernements
successifs va s'employer à
remettre en cause ce système, avec une accélération à partir de 1967. Depuis
cette date sous les différents gouvernements, dix-huit plans se sont
succédés qui tous remettent en cause les principes du système de protection
sociale, réduisent les remboursements liés à la maladie, remettent en cause l'âge du départ en
retraite, son montant et son
financement. Le plan JUPPE
de 1995 de réduction des dépenses
de santé et d'attaque des retraites a été poursuivi par le gouvernement de la
gauche plurielle. Parallèlement le patronat a bénéficié de nouvelles
exonérations de
« charges » (20
milliards d'Euros - 132 milliards de F depuis
1995).
Ce qui met la santé et la retraite en
péril ne sont donc ni les dépenses liées à la maladie ou la démographie mais bien le fait que le
capital le veut plus payer sa part, il veut se désengager de tout financement
des retraites et de la protection sociale. Sa volonté est de faire de la santé
et de la retraite une marchandise comme une autre, source de nouveaux profits.
MATTEI, ministre de la santé, réduit les remboursements des médicaments
et des soins et favorise le
développement des assurances privées, tandis que se met en place l'épargne
salariale pour les retraites décidée par le gouvernement JOSPIN.
Les moyens existent pour donner à la Sécurité Sociale et aux
retraites les moyens de vivre et de se développer.
Les
solutions existent pour donner aux systèmes de protection sociale et de
retraite les moyens d'être à la hauteur des besoins de la société dans un pays
développé et riche comme la France. Pour cela il faut avoir le courage de
s'attaquer aux profits du capital.
Cela passe par une autre politique :
*la
suppression de toutes les mesures portant atteinte au droit à la santé et à la
retraite.
*faire
payer les patrons, revenir à la part des cotisations patronales qui était, de
50% dans le financement de la Sécurité Sociale.
*l’arrêt
des exonérations de " charges "patronales et la prise en compte des
revenus issus de la spéculation financière dans le calcul des cotisations
patronales.
*la
gestion, des caisses par des administrateurs élus représentant les assurés et
les retraités
Il ne faut
pas les laisser faire. Il faut détendre notre droit à la santé et à la
retraite. C'est possible parce que les salariés unis et agissants sont une
force.
Ensemble
il faut imposer
*l'augmentation des salaires, retraites, pensions
*l'arrêt des fermetures d'entreprises, des délocalisations, par le recul
du chômage.
A d'autres
époques les salariés ont gagné de grandes avancées sociales : 1936-1945-1968
sont des dates qui parlent encore
à tous. Hier comme aujourd'hui les
mêmes forces se dressaient contre tout progrès. Elles ont été battues et
ont dû céder. Cela peut se reproduire
L’image des Etats-Unis fortement dégradée depuis deux ans
Telles sont
les conclusions d'une vaste enquête d'opinion réalisée de Juin à Octobre dans
44 pays. 138.000 personnes ont été interrogées sur tous les continents. Cette
enquête a été menée sous la présidence de Madeleine ALBRIGHT ancienne secrétaire
d'Etat US et peu suspecte de sympathie envers les peuples.
L'appel à
la croisade contre BAGDAD ne passe pas dans la majorité des pays qui pensent
que Washington veut s'emparer du pétrole irakien. C'est le cas de 76% des
russes, 75% des français, 54% des allemands et 44% des britanniques (47 sont
contre une expédition militaire, en opposition totale avec le bellicisme de
Tony Blair). Aux USA même, 20% des interrogés pensent que Washington veut
surtout i s'emparer de l'or noir.
C'est au
Moyen-Orient que l'image de l'Amérique s'est le plus dégradée en Jordanie, en
Egypte, au Pakistan etc… En Turquie où il y a encore trois ans une majorité se
déclarait favorable aux USA il n'y a plus aujourd'hui que trois turcs sur dix
pour partager cette opinion et 83% des turcs refusent que les bases de leur
pays soient utilisées pour une guerre contre l'IRAK. Ce sondage est une "
surprise frappante " pour Madeleine ALBRIGHT qui voit de vieux alliés
s'éloigner.
|
Cette vaste
enquête porte aussi sur la vision que chacun porte sur son pays. On apprend que 15% des Américains
déclarent avoir été incapables ces deux dernières années d'acheter
régulièrement de la nourriture. La ruée vers l'or noir est aussi une opération
de diversion contre les problèmes sociaux qui frappent les Etats-Unis et qui ne
font guère l’actualité des médias.
GEMPLUS
Le champion mondial de la carte à puces
supprime un millier de postes dans le monde dont 483 en France. A ajouter aux
1.140 postes supprimés en Avril (dont 414 en France) et aux 2.600 supprimés par
le groupe en 2001. 17% du personnel a déjà été licencié ce qui a permis au
groupe de réaliser 48 millions d'Euros de baisse des coûts. Ce n'est pas
suffisant pour GEMPLUS qui prévoit de supprimer encore 1.200 emplois pour
s'installer en Asie. Si. On laissait faire c'est 40% de ses effectifs que la
firme aura supprimé en deux ans !
Mais les salariés agissent, à GEMENOS (
près de Marseille), berceau de la société, ils sont en grève générale pour une
durée indéterminée.
Ils sont d'autant plus indignés que le
nouveau PDG qui veut liquider le site de Gémenos perçoit un salaire annuel de
1,3 millions d'Euros (8,6 millions de F.).
Fernand Blanc
C'est le
chauffard qui a fauché et tué cinq pompiers dans la Drôme. Ce que vous ne savez
peut-être pas car les médias ne l'ont pas ébruité c'est que cet individu a été
président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon.
Il a été
longtemps Conseiller Municipal de Lyon sous Michel Noir, Raymond Barre et Francisque Colomb.
Saviez-vous que ce Monsieur rentrait d'une partie de golf au volant de sa
Mercedes coupé quand il a écrasé ses victimes ? Ce que vous ne savez peut-être
pas non plus c'est que dès le lendemain les bons bourgeois du coin ont, volé à
son secours. Le procureur de Valence a déclaré que F. Blanc " n'a pas
manifesté de remords pour l'instant, ce qui ne veut pas dire qu'il n'en éprouve
pas ". Marie-Chantal (sic) Desbazeilles, l'a longtemps côtoyé en tant que
conseillère municipale : '' il est doté d'un sens moral certain et je suis sûre
qu'il est très éprouvé par ce drame " .
Et les
familles des disparus, elles à qui
F. Blanc a arraché des êtres chers qui se trouvaient là pour porter secours à
leur prochain, qu'éprouvent-elles ?
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