Journal N° 35 de février 2003

 

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SOMMAIRE

Quoi de Changé (éditorial)

IRAK : ni guerre américaine, ni sous couvert de l’ONU

Désindustrialisation : une nouvelle vague

Profits – Fortunes - Pauvreté

COMMUNISTE S’IMPLANTE ET AGIT

Yvelines : un dimanche matin à Plaisir

Calvados : on continue

Lorient : ils veulent liquider le bassin industriel

Nord – Pas de Calais : après SOLLAC-BIACHE, METALEUROP…

PALESTINE : des intellectuels français parlent

RETRAITES : Pour un combat sans compromis

SYNDICATS : S’attaquer aux profits

Complices

L’exemple britannique

Le pouvoir d’achat des retraités

 

 

 

 

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EDITO

 

 

Edito

 

Quoi de changé?

 

  Après JOSPIN, RAFFARIN… l’un a remplacé l’autre mais la politique reste la même, tout entière au service des grands groupes financiers. JOSPIN leur a distribué des dizaines de milliards pris sur les richesses créées par les salariés dans les entreprises. RAFFARIN fait la même chose avec cependant une différence, c’est que plus le temps passe et plus les conséquences de cette politique s’aggravent.       Les fermetures d’entreprises, les suppressions d’emplois, les délocalisations ont considérablement augmenté et des dizaines d’autres sont annoncées. Aidé par le gouvernement , le patronat liquide les entreprises qui ne lui rapportent pas assez, il investit ailleurs , là où le profit est le plus élevé avec des salaires encore plus bas et des garanties sociales encore plus faibles.

  Où est “ l’Europe sociale ” dont les partis de droite et de gauche affirment qu’ils la construisent ? L’Union Européenne est un grand marché capitaliste où la finance règne, une foire d’empoigne où chaque groupe patronal s’efforce de réduire ce qu’il appelle les “ coûts sociaux ” pour supplanter le concurrent. RAFFARIN comme avant lui JOSPIN et les autres qui les ont précédé ont tous voulu réduire nos retraites et notre Sécurité Sociale qui était une des meilleures du monde.

  JOSPIN et son gouvernement leur ont porté des coups sévères et aujourd’hui RAFFARIN continue. Le montant du budget de la Sécu est supérieur au budget national, ( 315 milliards d’euros pour la sécu contre 270 pour l’Etat) et le montant des retraites s’élève à plus de 200 milliards d’euros. Un tel pactole aiguise l’appétit  des capitalistes qui voudraient en disposer totalement.

  Vous lirez dans ce numéro ce qui se prépare contre les retraites. Dans les prochains nous parlerons de la Sécurité Sociale  mais déjà nous vous rappelons ce que Mr MATTEI, le Ministre, vient de dire : “ Nous nous sommes donné six mois pour trouver les solutions de remplacement ”. Leurs “ solutions ” c’est l’assurance individuelle.

  Une politique au service du grand patronat ne peut être qu’anti-sociale et l’être de plus en plus . Il n’y a pas d’arrangement possible avec le capitalisme. De tous temps les conquêtes sociales ont été arrachées par la lutte.

La rédaction

 

 

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IRAK : ni guerre américaine,

ni sous couvert de l’ONU

 

 

A l’heure où ces lignes sont écrites, l’agression en IRAK se rapproche . Près de 80% des français, eux, la refusent . Plus personne ou presque ne croît que le but de cette guerre est de combattre le “ terrorisme ” et de donner aux irakiens un régime démocratique. On imagine mal un dirigeant des USA en défenseur des libertés démocratiques. Washington a soutenu tellement de dictateurs ( à commencer par Saddam HUSSEIN !), PINOCHET au Chili, SOMOZA au Nicaragua, le CHAH en Iran, BATISTA à Cuba, MOBOTU au Zaïre etc…etc…

  La vraie raison de cette agression est maintenant visible. Colin POWEL, le bras droit de BUSH disait le 6 février devant le Sénat US : “ Il est possible qu’un succès en IRAK puisse remodeler fondamentalement cette région d’une manière fortement positive, qui fasse progresser les intérêts américains particulièrement si, dans la foulée de ce conflit, nous sommes capables de réaliser des progrès pour la paix au Proche Orient (la paix américaine bien sûr). “ Nous aurons un IRAK différent, où les richesses, le pétrole, seront utilisés à des fin constructives (des fins constructives pour qui ?).

  Le sursis que Washington a accepté jusque là n’est pas un signe d’hésitation de la politique US. Il coïncide avec le temps que les USA estiment nécessaire pour achever la mise en place de leur dispositif militaire et pour continuer d’expliquer à l’opinion mondiale leurs motivations. Enfin et surtout le but actuel de Washington c’est de faire participer le plus de pays possible à cette agression.

  L’Europe contre les USA ? La concurrence entre les groupes “ européens ” et les groupes US est sévère, surtout à propos du pétrole. Les grandes compagnies pétrolières mondiales se placent d’ores et déjà dans la perspective de l’occupation en IRAK. Les  grandes sociétés américaines veulent tout contrôler mais leurs homologues européennes et d’autres font tout pour ne pas être écartées du partage des richesses irakiennes qui représentent 10% des réserves mondiales de pétrole. Sans oublier, comme  vient de le souligner Colin POWEL, que la main-mise sur l’Irak permettrait de “ remodeler ”  toute la région du Proche – Orient.

La concurrence entre l’Europe et les USA est donc vive, elle l’est aussi à l’intérieur même de la CEE, entre la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne par exemple. Mais ne nous y trompons pas, leurs rivalités s’effacent toujours quant il s’agit d’exploiter les peuples.

La guerre en Irak devrait couter 20 à 30 milliards de dollars. Le programme alimentaire des Nations Unies dont les besoins sont évalués à 2,5 milliards de dollars  ne sera couvert qu’à hauteur de 1,7 milliards puisque les USA ont révisé leur contribution à la baisse ! N’est-il pas criminel de consacrer des dizaines de milliards de dollars à faire cette guerre alors que ces sommes pourraient  être déstinés aux  trois milliards de pauvres ( un habitant sur deux) que compte notre planète ?

 

 

Les manifestations qui ont lieu en France et dans le monde

doivent encore gagner en ampleur. Nous vous invitons à y participer et a assurer leur succès par votre présence massive.

 

 

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DESINDUSTRIALISATION :

une nouvelle vague

 

 

Toutes les régions sont touchées, de nouvelles réductions d’effectifs programmées concernent déjà de 45000 à 50000 emplois pour les prochains mois. Ces chiffres sont encore loin de représenter l’ensemble des suppressions d’emplois réalisées ou annoncées.

  Un grand nombre d’activités industrielles sont concernées. Les bastions d’industrie lourde et du textile dans le Nord-Pas-de-Calais et en Lorraine mais aussi les technologies de pointe comme les télécommunications en Ile-de-France et dans l’Ouest, la microélectronique en Provence. Des pôles spécialisés dans des industries d’avenir sont à leur tour menacés.

L’Ile-de-France qui est toujours la première région industrielle française, est la première concernée : les plans sociaux de 300, 400, 500 emplois s’égrènent ici en chapelet.

  Pendant ce temps PECHINEY “ restructure ” en France, ce qui signifie que les sites d’Avallon et d’Aubagne, d’Auzat (dans l’Ariège) vont être liquidés et que ceux de Provins et de Sabart (dans l’Ariège) seront partiellement fermés. Au total, 600 suppressions d’emplois sont prévues pour cette année seulement mais une usine d’aluminium sera  installée en Afrique du Sud. De son côté PSA – Peugeot – Citroën s’implante en Slovaquie, cette usine sera comparable aux sites d’Aulnay ou de Poissy et emploiera 3500 salariés. PSA va bénéficier en Slovaquie de coûts de production largement inférieurs à ceux de France.

Le ministre de l’Economie, Francis MER, vient d’annoncer, après d’autres, que cette politique de désindustrialisation et de décentralisation allait être poursuivie : “ il faut, a-t-il dit, accepter politiquement que les entreprises s’adaptent à un monde qui change, y compris lorsque cette adaptation se traduit par des suppressions d’emplois ou des fermetures d’établissements ”.

Le patronat est exonéré de cotisations sociales pour près de 20 milliards d’Euros (130 milliards de F)  chaque année. Cela représente un cinquième du budget de l’Etat détourné pour faire cette politique qui conduit à la désindustrialisation, au chômage et à la précarité.

  Un dernier  exemple : A Toulouse, la société Storagerek, s’est mis près de 24 millions d’euros dans les poches, à la santé des contribuables  sans créer un seul emploi mais on apprend que l’université Toulouse III est au bord de l’asphyxie financière et qu’il manquerait 300.000 euros pour lui redonner de l’air…Comment ne pas mettre ces deux faits en parallèle ?

  Tout ça est le résultat de la politique du patronat qui veut continuer à baisser ce qu’il appelle le “ coût du travail ” pour obtenir des profits toujours plus élevés. C’est le résultat de la politique du gouvernement qui poursuit le même objectif que son prédécesseur : adapter toute l’économie du pays aux objectifs capitalistes européens.

  Là aussi, ça suffit. Les moyens existent pour développer notre industrie la moderniser, préserver la sécurité et l’environnement, développer le service public, créer des emplois, assurer la formation de la jeunesse. Il faut arrêter d’accorder des milliards au capital pour casser les entreprises et licencier. Il faut interdire les délocalisations, les fermetures d’entreprises. Il faut un changement total de politique.

 

 

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Profits – fortunes – pauvreté

 

En 2001- les profits :                                

*TOTAL FINA ELF : 7.658 millions d’euros (50,25 millions de F) de résultat net-+10,90%

*SUEZ : 2.087 millions d’Euros (13,60 millions de F) +8,70%

Les riches :

Mme Liliane BETTANCOURT reste la plus grosse fortune d’Europe après la reine d’Angleterre. Dans l’Union Européenne le patrimoine financier des ménages les plus fortunés représentait 18.000 milliards d’Euros à la fin de l’année 1999 ( à comparer aux 270 milliards d’Euros des dépenses inscrites dans le budget de l’Etat français).

La pauvreté en France :

4,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté estimé à 559 euros pour une personne seule, 1180 euros pour un couple avec deux enfants.

Au cours de l’année 2000, un individu sur trois a renoncé à des soins pour des raisons financières.

 

 

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COMMUNISTE S’IMPLANTE ET AGIT

 

Dans de nombreuses régions de France notre parti “ Communistes ” est présent, il agit et se développe.

 Il se crée dans d’autres et prend de premières initiatives qui sont couronnées de succès.

Camarades qui participez à l’activité de “ Communistes, informez-nous, ce que vous entreprenez mérite d’être connu

et peut servir d’exemple à d’autres. Téléphonez nous, écrivez-nous, “ Communistes ” a besoin de vous.

Robert VEYRIER :4 rue des Princes 92100 BOULOGNE- E’mail : communistes2@wanadoo.fr

 

Pour nous écrire, cliquer directement sur l’adresse ci-dessous :

 

mailto:communistes2@wanadoo.fr

 

 

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Yvelines :un dimanche matin à Plaisir

 

 

Nous distribuons notre journal et faisons signer un appel contre une nouvelle agression en IRAK. Un jeune –il ne doit pas avoir plus de 25 ans- prend le tract et s’en va. Il revient quelques minutes plus tard. “L’article sur l’IRAK est vraiment bien, je viens signer l’appel ”. Il part puis revient de nouveau. “ Est-ce que vous faites des réunions ? je suis intéressé ”. Il prend une pétition à faire signer dans son quartier et un petit paquet de tracts de “ Communistes ”. Qui dit que les jeunes se désintéressent de tout ?

A ce jour, plus de 400 signatures contre la guerre US en Irak ont été recueillies dans le secteur de Plaisir-Les Clayes-Villepreux.

Le 25 janvier “ Communistes ” de Plaisir et de sa région ont organisé une réunion-débat l’après-midi, durant deux heures, sur la situation politique en France et dans le monde, la construction d’une alternative politique contre le capitalisme, l’unité, le développement de “ Communistes ”, le syndicalisme, la préparation de notre réunion nationale de JAPY le 17 mai…et bien d’autres sujets.

Cette réunion a précédé la traditionnelle soirée de début d’année, où les discussions se sont poursuivies autour d’un très bon repas.

Bilan : 22 participants à la réunion-débat, 35 au repas, 1 adhésion.

Michel Schaeffner

 

 

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Calvados :

on continue

 

Dans une situation politique complexe il est nécessaire de se rencontrer, d’échanger, de convaincre. Nous avons décidé de joindre politique et convivialité. Toute une soirée une quarantaine de sympathisants et d’adhérents se sont retrouvés pour un débat le 24 janvier. Rolande Perlican secrétaire nationale ouvrait la soirée en donnant l’opinion de “ Communistes ” sur la situation politique autant dans notre pays que dans le monde. Elle concluait sur la nécessité de renforcer notre parti pour peser plus fort dans cette situation difficile. La parole était ensuite donnée à la salle. Très rapidement au delà des points d’accord avec “ Communistes ” que les intervenants développaient, c’est la question du parti, de son renforcement de sa nécessité en tant que parti révolutionnaire qui revenait. Tout en étant conscients des difficultés il est apparu que des éléments positifs existaient et qu’ un parti de lutte de classe comme “ Communistes ” devait se développer dans ce pays.

Joignant le geste à la parole 2 participants ont prolongé leur accord en adhérant à notre parti. Plus de 20 camarades se sont déjà inscrits pour la rencontre de Japy le 17 mai et autant ont participé à l’école qui s’est déroulée le samedi 8 février. Ce sera la troisième, elle a porté sur l’histoire du mouvement ouvrier.  Plusieurs participants à la soirée ont souligné l’apport du  théorique  appliqué à des situations que l’on rencontre, telle par exemple la bataille sur la retraite.

Cette soirée s’est prolongée autour d’une galette arrosée de cidre comme il se doit en Normandie.

Georges Marchand

 

 

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Lorient :

ils veulent liquider

le bassin industriel

 

A l’occasion de la remise des cartes 2003, les adhérents de “ Communistes ” du Morbihan se sont réunis à Hennebont (près de Lorient) le samedi 8 février dans la matinée. Une quinzaine de camarades étaient rassemblés, d’autres s’étaient fait excuser.

Dans son rapport d’introduction Roger PRADO a brossé la situation politique nationale et internationale. L’actualité locale a également été abordée, en particulier la situation du port de pêche de Lorient qui est menacé.

Au cours de la discussion les camarades morbihannais ont souligné le fait que le port de Lorient qui était un grand bassin industriel est en train de devenir uniquement un  gros port de plaisance pour les capitalistes. A ce propos il faut souligner que les 250 tracts qui ont été distribués lors de la manifestation du 1er février ont été appréciés.

Des décisions ont été prises. Le 15 mars sera organisé à Lanester un repas fraternel auquel seront invité des sympathisants de notre parti avec Rolande Perlican. Naturellement, les adhérents et amis de “ Communistes ” du Morbihan  participeront au rassemblement de JAPY que notre parti tiendra le 17 mai prochain.

Le collectif Morbihan

 

 

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Nord – Pas de Calais :

après SOLLAC-BIACHE, METALEUROP…

 

Le conflit Sollac a montré les répercussions dans tous les secteurs industriels comme dans les services publics de la fermeture du Site de Biache. Celui de Métaleurop confirme ! L’affaire Métaleurop montre qu’un groupe capitaliste comme Glencore peut s’arroger le droit de se désengager d’un site sans que l’Etat intervienne. .

Les gouvernements successifs ont donné des milliards de subventions à Toyota et autres. Aujourd’hui le site et les emplois de Métaleurop doivent être maintenus en améliorant les conditions de vie et de travail.

D’autres menaces qui pèsent sur la fonderie de la Française de Mécanique, l’aciérie d’Ugine, les secteurs d’emboutissage à Oxford et à Renault Douai par l’implantation d’une entreprise d’emboutissage à Biache, n’appellent qu’une réponse : l’action convergente.

FILLON, ministre des affaires sociales, a déclaré au grand jury de RTL-Le Monde : “ on va être placés en matière d’emploi devant des situations très difficiles parce que l’élargissement de l’Union Européenne, la montée en puissance de nouveaux pays industriels vont provoquer des délocalisations en cascade. Il est complètement inutile de se lamenter car les délocalisations c’est un  mouvement historique inéluctable ” ! Quel cynisme ! Il y a longtemps qu’ils ont fait leur choix, celui du capital contre le peuple.

Les moyens existent pour faire une autre politique : d’après des données officielles, les 500 personnes les plus riches de France, cumulent 161,52 milliards d’euros (1.059,49 milliards de Francs). C’est à dire que 500 personnes ont en main l’équivalent des deux tiers du budget de l’Etat ! Ils ne sont pas les seuls, il y en a d’autres, beaucoup d’autres.

Les salariés et les populations ont à s’unir dans l’action, c’est à eux qu’il revient d’imposer d’autres choix.

 

“ COMMUNISTES ”

est à leurs côtés.

 

Notre Parti a fait parvenir un message aux travailleurs de Métaleurop: “ Chers camarades, Nous tenons à vous assurer du soutien sans réserve de notre parti dans votre lutte pour la défense de l’outil de travail et de vos emplois. Nous contestons la décision de fermeture de votre usine, guidée par la recherche du maximum de profits par la direction de Métaleurop. Comme vous nous ne sommes pas dupes des déclarations du gouvernement, de Francis MER Ministre de l’économie qui a décidé la fermeture de Sollac-Biache. Métaleurop a les moyens financiers de moderniser l’usine et d’assurer la sécurité des installations et de l’environnement. Recevez nos salutations fraternelles ”. Rolande Perlican secrétaire Nationale.

 

La région métallurgie CGT Nord- Pas de Calais  a lancé une carte pétition qui sera déposée au conseil régional représentant le pouvoir politique (UMP,PS,PCF,Verts,LO,FN). Elle est ainsi rédigée :Gouvernement, politiques, accordent des milliards d’Euro au capital et au Patronat pour casser nos industries et services Publics, ça suffit. Travailleurs,  population, agissons pour le maintien et le développement de nos industries, du service public, pour l’emploi, les salaires, la retraite à 55 ans pleine et entière et 50 ans pour les travaux pénibles.

 

 

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PALESTINE :

des intellectuels

français parlent

 

 

*Une douzaine d’intellectuels français, juifs et non juifs, ont séjourné 6 jours en Palestine et en Israël . Dès leur retour ils ont voulu dire ce qu’ils avaient vu. (extrait d’un article du “ Monde ”)

- “ La situation des habitants de GAZA est scandaleuse, incompatible avec les droits de l’homme et de la civilisation démocratique ”, a jugé Stéphane Hessel ancien ambassadeur de France.

- “ Nous avons observé dans les territoires tous les signes d’une occupation intolérable, qui explique bien des violences ”, a renchéri le scientifique Jean-Jacques Salomon.

- Pour Annick Weiner, universitaire, la vision des habitations palestiniennes détruites par l’armée israélienne s’est superposée, de manière choquante, à celle des “ splendides maisons en haut des collines ”, celles des colons.

- “Une intervention internationale est essentielle ”, a estimé le chercheur Gérard Toulouse.

- *Monique Chemillier – Gendreau est professeur de droit international à l’université de ParisVII. Elle exprime son indignation dans le même journal. Extraits :

“ Ignore-t-on qu’Israël viole les droits des Palestiniens massivement ? Que la répression fait chaque jour son lot de morts et de blessés, notamment parmi les enfants, que les assassinats  sont fréquents et revendiqués par le gouvernement israélien, que la torture est pratiquée et les emprisonnements arbitraires multipliés, que les terres des Palestiniens sont depuis cinquante ans confisquées et qu’on y érige des colonies de peuplement afin de rendre, la paix impossible ? Que les maisons et les plantations sont détruites quotidiennement ? ”

- *Rony Brauman, enseignant à Sciences-Po, ex président de MSF (Médecins sans frontières) a donné son opinion au journal “ Libération ” du 5 février :

“Les Palestinien ont renoncé à 78% de la Palestine historique. Considérer comme un détail l’occupation par Israël de la moitié des 22% restants, escamoter la poursuite de la colonisation, c’est ce qui permet de réduire l’antifada à la dimension d’une simple manipulation…Prenons l’affaire du petit Mohamed al-Dhura, tué à côté de son père devant la caméra de France2, au cours d’un échange de tir à Gaza... Que faisaient ces soldats à Gaza ? Réponse : ils protégeaient la colonie de Netzarim, exploitée par des ouvriers agricoles thaïlandais qu’on fait venir pour travailler les terres dont les palestiniens ont été expropriés. Comment s’étonner que le petit Mohamed soit devenu une icône de la lutte palestinienne ? ”

 

 

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RETRAITES :

Pour un combat sans compromis

 

C’est à la Libération que les salariés ont imposé le système actuel de retraites par répartition. Il était financé à 50% par les employeurs (du privé et du public) “ à partir des richesses créées par le travail ” dit le texte. Le reste du financement (50%) était directement retenu sur le salaire des travailleurs. L’ensemble était géré démocratiquement par des administrateurs élus représentant les salariés et les employeurs.

  Qu’en est-il aujourd’hui ? Depuis 1967, 18 plans se sont succédés adoptés par les différents gouvernements. Ils réduisent la participation patronale, retardent l’âge du départ à la retraite et son montant. Résultat : la participation patronale qui était de 50% en 1945 est tombée aujourd’hui à 30%. D’année en année, les gouvernements qui se sont succédés depuis 1967 ont accordé au patronat et à l’Etat patron de nouvelles exonérations de charges. Par exemple, depuis 1995, les employeurs ont ainsi encaissé plus de 20 milliards d’Euros (132 milliards de F) pris sur le budget de l’Etat, donc aux salariés, aux retraités, aux chômeurs… 132 milliards de F c’est plus de 40% des 300 milliards que les estimations officielles disent qu’il faudrait investir dans les caisses de retraites d’ici 2040 pour qu’elles retrouvent leur équilibre.

  Parts patronales non payées, cadeaux royaux offerts au patronat avec notre argent, magouilles…La cause du déficit de notre système de retraites est là et pas ailleurs.

  Ce n’est pas le vieillissement de la population qui met nos retraites en péril. On peut répondre positivement à cette question et à bien d’autres en faisant payer au patronat et à l’Etat patron la part qu’ils devraient payer et en les obligeant à rembourser les centaines de milliards qu’ils nous doivent.

  Cette fois-ci le patronat et le gouvernement veulent aller beaucoup plus loin. Ils veulent liquider carrément le système actuel de retraites qu’ils estiment beaucoup trop coûteux. Ils veulent installer en France la retraite individuelle « à la carte », financée uniquement par le salarié, comme on paie une assurance privée.

  Le gouvernement a tiré les leçons des grandes grèves de 1995. Il veut avancer par étapes car il sait qu’il ne peut pas tout modifier d’un seul coup. “ Il faut y aller par petites touches, il ne peut pas y avoir de grand soir des retraites ” a dit un proche de RAFFARIN. C’est pourquoi le gouvernement ne propose pas d’abolir la loi sur la retraite à 60 ans, il avance les dispositions pour qu’il soit financièrement très difficile voire impossible de partir à cet âge.  Il veut aussi “  faire sauter le verrou de la fonction publique ” comme dit le MEDEF. Ces deux principales “ étapes ” franchies la voie serait ouverte pour aller très loin et plus vite mais toujours par étapes. D’où la proposition de RAFFARIN et du MEDEF de “ faire le point tous les cinq ans ” !

  Les centrales syndicales ont accepté de rencontrer le patronat et le gouvernement à plusieurs reprises pour, ont-elles dit, étudier le dossier des retraites. Quel est le résultat ? Patronat et gouvernement maintiennent leur position. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose. On sait ce que contient ce “ dossier ” : la fin du système actuel des retraites. En aucun cas le syndicalisme ne doit cautionner cette attaque par sa présence à leurs côtés. Nous ne sommes pas contre la négociation, à quoi servirait un syndicat s’il ne négociait pas ? Mais, la négociation doit défendre sans compromis les revendications des salariés, sur la base d’un rapport des forces établi par l’action. Les syndicats doivent s’opposer de toutes leurs forces à cette attaque, ils doivent appeler à résister sans compromis aucun.

 

“ COMMUNISTES ” 

Ces mesures doivent être appliquées

 

 

Pour assurer le financement des retraites il faut rétablir les mesures suivantes  :

1) Contraindre les patrons et l’Etat-patron à payer leur part du financement des retraites. Cela représenterait des dizaines de milliards de rentrées patronales supplémentaires.

2) Supprimer les exonérations scandaleuses accordées aux employeurs et prendre en compte les revenus issus de la spéculation financière dans les cotisations patronales.

3) En 1970, 73% des richesses créées dans le pays servaient à financer les salaires, les retraites, la sécurité sociale. En 2000, ce pourcentage n’était plus que de 66% (chiffres officiels). Revenons au pourcentage d’il y a 30 ans et des dizaines de milliards pourront être affectés à nos retraites.

4) La gestion des caisses de retraites par des administrateurs élus démocratiquement.

5) Une politique de progrès avec l’augmentation des salaires et retraites, le plein emploi, l’arrêt des fermetures d’entreprises et des délocalisations.      

 

 

Pour cela il faut s’attaquer

aux profits du capital.

 

 

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SYNDICATS : S’ATTAQUER AUX PROFITS

 

La déclaration commune du 6 janvier 2003 signée par les sept centrales syndicales (CFDT –CFTC –CGC, FO, FSU, UNSA, auxquelles s’est rallié le Groupe des Dix) qui ont appelé à la manifestation du 1er février ne répond pas à cette exigence. C’est un texte à la recherche d’un compromis avec le patronat et le gouvernement sur tous les points essentiels.

*on ne trouve dans cette déclaration aucune référence à un niveau chiffré de retraite

*pas de référence à une durée de cotisation

*aucune condamnation des mesures Balladur de 93

*aucune référence au maintien des régimes particuliers

*les 37,5 annuités passent à la trappe !

*pas de condamnation de la capitalisation

*par contre, on lit au point 2, l’acceptation de la retraite à la carte, appelée “ éléments de choix individuels” dans le texte commun.

Cette journée du 1er février vient de faire la démonstration de la force que représentent les salariés quand ils sont unis. Ce qu’il nous manque maintenant c’est que nos syndicats défendent nos retraites avec courage, sans hésitation car pour le moment ce n’est pas le cas. Il va dépendre de nous, de notre intervention pour que dans nos syndicats, les choses changent aussi. C’est très important, l’avenir de nos luttes, notre avenir en dépendent.

 

 

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Complices

 

 

Les dirigeants socialistes ont la mémoire courte. A les entendre ils auraient toujours été contre ce que proposent CHIRAC et les siens. Rappelons-leur ce qu’ils disaient quand la gauche plurielle était au gouvernement. JOSPIN en mars 2002 : “ si l’on veut stabiliser le niveau des pensions il faudra accepter de faire des efforts plus grands sur la durée et le montant des cotisations ”. A la même époque, au cours d’un débat, FABIUS et JUPPE tombèrent vite d’accord sur “ l’urgence d’alléger l’impôt sur les sociétés ”. Approuvé par FABIUS, JOSPIN dit ensuite qu’il serait bien de “ permettre aux salariés de cotiser 42,5 ans ”. Les deux hommes se retrouvaient encore pour défendre un alignement de la durée de cotisations des fonctionnaires (37,5 ans) sur celle des salariés du privé (42,5 ans). Enfin, FABIUS avait développé ce même jour sa méthode de réforme des retraites basée sur la concertation : “ il faut fixer une perspective sur vingt ans et définir des réformes par étapes de cinq ans ”. On croirait entendre RAFFARIN ou l’inverse. JOSPIN, FABIUS …Citons encore quelques exemples :

*1982 BEREGOVOY (PS) décide l’instauration du forfait hospitalier

*1991 ROCARD (PS) instaure la CSG

*1993 BALLADUR (droite) fait passet de 37,5 ans à 40 ans les années de cotisations pour la retraite dans le secteur privé – le taux de la retraite sera calculé sur 25 années au lieu des 10 meilleures années.

*1995 JUPPE (droite) décide d’un plan d’économies qui comprend : la diminution des dépenses de santé et la remise en cause des retraites.

*1997 – 2002 JOSPIN (PS-Gauche plurielle) augmente la CGS continue l’application du plan JUPPE.

 

 

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L’exemple britannique

 

 

40% du financement des retraites y est assuré par les fonds de pension privés (FTSE). Depuis 1999, ils ont perdu 42% de leur valeur au terme du reflux boursier. Et des entreprises qui ont usé et abusé des capitaux veulent désormais n’être plus comptables de leurs rendements auprès des salariés. Ce n’est pas tout, les mêmes fonds de pension veulent réduire encore leur contribution à 6% des coûts salariaux. Les salariés paieraient la différence. 

 

 

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Le pouvoir d’achat

des retraités

 

Il ne cesse de diminuer depuis dix ans confirme une étude du ministère du Travail. Une baisse qui atteint, sur cette période, 7% pour les retraités cadres du privés, 5% pour les non cadres, 4% pour les fonctionnaires et les salariés agricole

           

 

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