Journal N° 37 d’avril 2003

 

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Samedi

17 mai à 14 h

PARIS

au Gymnase JAPY

rue Gobert  (métro : Charonne)

 

SOMMAIRE

Editorial : Le 17 mai, JAPY

Retraites, Sécurité Sociale : Ouvrons le dossier

Il faut changer ce régime

Le Pen et la Retraite

PROFITS 2002 : la liste s’agrandit

47ème Congrès de la CGT

IRAK : « Faire progresser les intérêts américains »

PALESTINE : extrait d’un article lu dans la presse

Il y a un an : JENINE

 

 

 

 

Recommander ce journal à un ami

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Édito

 

LE 17 MAI, JAPY

 

  Les 1er et 2 mars 2002 nous tenions le congrès fondateur de notre Parti. Depuis quatorze mois nous avons beaucoup travaillé. Notre Parti se construit et prend de mieux en mieux sa place dans la vie nationale. A chaque événement national et international nous sommes présents. Notre journal “ COMMUNISTES ” est diffusé chaque mois à 12000 exemplaires, nous distribuons des dizaines de milliers de tracts et bulletins. Nous avons créé de nouvelles organisations de base dans des entreprises privées et des services publics, dans des quartiers et des localités.

  Les membres de “ COMMUNISTES ” se réunissent, discutent, organisent des rencontres, des réunions publiques, des actions.  Le Comité National qui dirige notre parti se réunit régulièrement ainsi que le bureau National.

  Pour les adhérents et les amis de “ COMMUNISTES ” venus de différents endroits de France, le 17 Mai sera l’occasion de se retrouver, d’échanger leurs expériences, de confronter leurs points de vue.

Notre secrétaire Nationale, Rolande PERLICAN présentera notre Parti, dira comment nous fonctionnons, comment nous sommes organisés.

Elle dira ce que nous proposons dans l’immédiat et à plus long terme pour que les travailleurs et le peuple fassent changer les choses dans notre pays.

  Cette rencontre de JAPY sera placée sous la présidence d’Alain EVEN, membre du Bureau National, militant syndicaliste.

  La participation à cette rencontre s’annonce déjà massive, faisons qu’elle soit encore plus forte. Invitez vos proches, vos amis, vos camarades de travail. Faisons que la rencontre de JAPY, dans cette salle qui a accueilli tant de réunions populaires, marque une étape importante dans la construction d’un grand Parti Révolutionnaire en France.

 

 

Sommaire

 

 

RETRAITES, SECURITE-SOCIALE,

OUVRONS LE DOSSIER

 

Pour les salariés et pour le peuple l’allongement de la durée de la vie est très positif. Encore que les statistiques montrent que les ouvriers vivent en moyenne quatre ans de moins et les employés trois ans de moins que les patrons et les professions libérales. Les inégalités sociales existent là aussi.

 

Le peuple vit plus vieux, quel malheur !

 

Pour le patronat et les gouvernements qui se succèdent, cette augmentation de l’espérance de vie est considérée comme une très grave contrainte nationale qui coûte énormément cher au pays. La presse, la télé, tous les médias répètent depuis des mois que la seule solution consiste à changer complètement le mode de financement des retraites et de la sécurité sociale. Elle obéit servilement aux consignes de CHIRAC, de RAFFARIN , du MEDEF de SARKOZY (le frère !)etc…etc…LE PEN approuve bruyamment. Finie la démagogie sociale, quand il s’agit de défendre la finance et le patronat ils se retrouvent tous ! Et la “ gauche ” ? Fidèle à elle-même, elle qui a fait la même politique quand elle était au gouvernement,  elle ne fait rien, absolument rien pour combattre ce qui se trame contre nous.

Tous y vont de leur couplet (ils ont chacun le leur) pour nous faire avaler la pilule. Un mot revient souvent, c’est celui de “ l’Etat -  providence ” qui ne pourrait plus continuer à “ assister ” tous ces salariés et retraités, tous ces malades, bref tous ces “ nantis ” qui vivraient en quelque sorte à ses crochets.

 

Non, Messieurs, nous ne sommes pas des assistés,

les  nantis  c’est vous !

 

Nous vous rappelons que tout ce qui est produit  en France, est produit par les ouvriers. Nous vous rappelons que les salariés d’aujourd’hui sont les retraités de demain. Ceux qui créent et ont créé toutes ces richesses devraient bénéficier en priorité des avantages du progrès et en particulier d’un système de santé moderne et efficace, de retraites qui leur permettent de vivre. Faut-il vous rappeler, Messieurs CHIRAC, RAFFARIN, SARKOZY, LE PEN, HOLLANDE, VOYNET, BUFFET et compagnie… que vous n’avez pas de problème de retraite et que vous êtes très bien soignés dans les meilleurs établissements?

 

*Comment sont financées retraites et Sécurité Sociale ?

Elles sont financées par les salariés.

 

 Une partie des cotisations est retenue directement sur le salaire, l’autre partie, la “ cotisation patronale ” c’est encore une partie du salaire retenue à la source et que l’employeur doit verser. Les dettes et retards de paiements patronaux se comptent en milliards. Ces milliards, c’est notre argent, une partie de notre salaire qu’ils détournent. Qu’attend “ l’Etat providence ” pour récupérer ce que les employeurs nous doivent ?

 

*Des sommes considérables.

 

 

Le budget de la Sécurité Sociale s’est élevé à 315 milliards d’Euros (2080 milliards de F), les sommes dépensées pour payer les retraites à 112 milliards d’Euros (740 milliards de F). Ce qui fait au total : 427 milliards d’Euros (2818 milliards de F).

Jugez : 427 milliards d’Euros c’est une fois et demie le budget de l’Etat (270 milliards d’Euros). On comprend que la finance, les banques, les groupes industriels veuillent s’emparer d’une telle somme et l’utiliser en fonction de leurs intérêts de classe.

 

Cet argent ne leur appartient pas,

pourtant ils le détournent.

 

Il appartient aux salariés, à leurs enfants, à leurs familles, aux retraités, à ceux que la politique actuelle a privés d’emplois.  Toucher aux retraites, à la Sécu, modifier leur mode de financement c’est un détournement de salaire.

 

Ils ont l’habitude

 

Ce n’est pas la première fois qu’ils le font. En 20 ans, de 1980 à 2000 la masse salariale distribuée par le patronat dans le secteur privé à baissé de 9% soit 131 milliards d’Euros pour l’année 2002  (861 milliards de F). Toujours en 2002 la masse salariale des fonctionnaires ( actifs et retraités) a baissé de 2% soit 30 milliards d’Euros (192 milliards de F).

Ce détournement de 161 milliards d’Euros pris aux salariés en 2002 c’est près de 60% du budget de l’Etat.

 161 milliards d’Euros ont été pris aux salariés en salaire net, salaire différé, en nombre d’emplois, en précarité, en flexibilité, en smicardisation, sans droit, sans toit, sans papiers, sans indemnité de chômage.

“ L’Etat-providence ” est au service de qui ? Sûrement pas au service des travailleurs !

De plus la productivité du travail a augmenté de 35% en 20 ans.   

 

Relancer la consommation intérieure.

 

C’est indispensable pour redresser la situation dans le pays. C’est la consommation intérieure qui assure plus des deux tiers des débouchés aux produits créés en France par le travail des salariés. Des besoins élémentaires sont encore très loin d’être satisfaits, qu’il s’agisse du logement, de l’enseignement, de la formation professionnelle… Il faut assurer du travail pour tous, résorber le chômage et la précarité, c’est indispensable si l’on veut développer l’économie française.

 

Diviser pour régner

 

Comme d’habitude patronat et gouvernement essaient d’opposer certains salariés à d’autres pour réussir leur mauvais coup. Quand les travailleurs des transports font grève, ils sont accusés de “ prendre la population en otage ”.Cette fois-ci ce sont les fonctionnaires qui sont montrés du doigt. Au nom de “ l’égalité ”, de “ l’équité ”, de la “ justice ” ils devraient accepter les mesures scandaleuses que le gouvernement prépare contre eux.

Ne nous y trompons pas, le gouvernement oppose les salariés du privé aux fonctionnaires pour mieux casser les retraites du privé comme du public.

Ne nous laissons pas diviser, nous avons absolument besoin de lutter tous  ensemble pour les arrêter.

 

 

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Il faut changer ce régime.

 

Avec les retraites et la Sécu ils veulent porter un nouveau coup, un coup très dur à notre niveau de vie. Pour cela ils veulent casser toutes les structures sur lesquelles repose le système actuel de retraites et de Sécurité Sociale. Leur politique c'est de baisser toujours plus les salaires et la protection sociale, de réduire encore la consommation populaire.

Il n’y a rien à attendre de ce régime, il faut le changer. La droite et l’extrême droite agissent et les autres (PS – Verts - PCF etc…) laissent faire.

Nous disons aux syndicats : il ne sert plus à rien de discutailler, les dés sont pipés. Ne faites pas comme si patronat et gouvernement étaient des gens de bonne compagnie avec lesquels on peut s’asseoir autour de la même table. En le faisant vous les cautionnez.

 

Il est plus que temps d’agir.

Et d’agir puissamment.

 

 

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LE PEN  et la retraite

 

LE PEN a donné un entretien au journal “ Le Monde ” du 19 avril. Extraits :

“ Prenez l’exemple des retraites : il était prévisible depuis trente ans que notre système par répartition connaîtrait, à un moment donné, le déséquilibre et la ruine. Les français ne travaillent pas aussi longtemps que les Britanniques, les Allemand ou les Italiens ; ils partent à la retraite trop tôt.

Que proposez –vous ?. Au lieu de décider de porter la retraite à 60 ans, il fallait progressivement la reporter à 70 ans pour ceux qui le désirent…Les avantages consentis aux fonctionnaires apparaissent aux yeux de tout le monde comme une injustice, même s’il y a peut être des fonctions, dans la police ou dans l’armée par exemple, qui peuvent justifier des conditions différentes… ”

Sans commentaire

 

 

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PROFITS 2002 : la liste s’agrandit

 

 

Tous les jours on peut lire dans la presse, les profits que réalise telle ou telle entreprise. En une semaine seulement nous avons relevé les bénéfices 2002 de 8 entreprises et 3 banques et assurances. Nous n’avons pas relevé les noms de celles qui ont déclaré moins de 50 millions d’Euros de bénéfices, la liste serait trop longue ! Rappelons aussi que le montant déclaré de bénéfices est nettement inférieur à celui des bénéfices réels qui sont camouflés mais qu’il serait facile de retrouver si le gouvernement le voulait.

 

                                    

 

 banques ou assurances :

CNP Assurances : 571 millions d’Euros

AGF                      : 268      ‘’          ‘’

COFINOGA       :  90       ‘’           ‘’

Total : 929 millions d’Euros ( 6 milliards 94 millions de F.)                 

8 entreprises industrielles ou commerciales :

THALES                               : 111 millions d’Euros

DASSAULT                         : 312      ‘’             ‘’

CASINO                               : 445      ‘’             ‘’

HERMES                              : 215     ‘’              ‘’ 

GALERIES  LAFAYETTES:  84      ‘’             ‘’

PERNOD – RICARD           : 413     ‘’             ‘’

BOLLORE                            :  84      ‘’             ‘’

St GOBAIN         : 1 milliard 134      ‘’             ‘’

Total : 2 milliards 798 millions d’Euros ( 18 milliards 354 millions de F.) 

 

Total des bénéfices que nous avons relevé pour ces 3 banques et Assurances et ces 8 entreprises :

3 milliards  727 millions d’Euros ( 24 milliards 448 millions de F.).

Le “ déficit ” 2002 de la Sécurité Sociale, annoncé par le gouvernement n’est pas camouflé, au contraire il est surévalué.  Il est de 3,3 milliards d’Euros.

Qu’attend le gouvernement pour taxer plus fortement le grand patronat et le monde de la finance ? Cela permettrait d’assurer largement le financement de la Sécurité Sociale

 

 

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47ème Congrés de la CGT

 

Des délégués disent ce qu’ils en pensent

 

Des membres de “ COMMUNISTES ” militants de la CGT étaient délégués au 47ème congrès.

Six d’entre eux nous disent ce qu’ils pensent de ses travaux et de l’orientation que la CGT a prise.

 

Comment avez-vous préparé ce congrès ?

 

  A quelle finalité doit répondre la CGT aujourd’hui ? Etre un instrument de lutte au service des salariés, un outil d’émancipation du peuple ou, au contraire, un accompagnateur soi-disant social ” de la politique du patronat et des gouvernements ? C’est cela, la grande question.

Dans les quatre textes confédéraux qui nous ont été remis pour préparer le congrès cette question était évacuée. Ces quatre “ résolutions ” ne permettaient pas une approche globale, une réflexion fondamentale sur les grands problèmes auxquels la CGT est actuellement confrontée. Il faut souligner que pour la première fois depuis la création de la CGT ce congrès et sa préparation se sont tenus sans document d’orientation.

Pour notre part, nous avons fait le nécessaire dans nos syndicats pour que la discussion ne soit pas court-circuitée, pour qu’elle figure en bonne place avec les nombreux problèmes qui assaillent les salariés. Nous savons que d’autres camarades ont fait la même chose, dans de nombreuses sections syndicales.

Nous allons continuer à donner les informations qui sont dissimulées, faire que la discussion ait lieu sur toutes les grandes questions qui conditionnent l’avenir des salariés et de leur organisation syndicale CGT.

 

Parlons maintenant du congrès lui-même

et du rapport de Bernard THIBAULT.    

 

  Beaucoup trop de syndiqués et de délégués au congrès n’avaient pas eu  hélas, la possibilité d’être complètement, donc correctement, informés de ce qui se passe dans la CGT. Cela s’est ressenti au congrès où la discussion était organisée et orientée en permanence dans le sens où le souhaitaient les dirigeants nationaux. On peut dire aussi qu’elle a été corsetée quand ils le jugeaient nécessaire. Malgré cela on a pu entendre des interventions de délégués qui condamnaient fortement les orientations prises par la CGT ces dernières années. Un quart des délégués ont manifesté l’opposition de leurs mandants en ne votant pas le rapport d’activité soumis au congrès.

La CGT restera-t-elle un syndicat de lutte de classes (salariés contre patronat et gouvernements), ou deviendra-t-elle un syndicat de collaboration de classes (syndicats, patronat et gouvernement, tous ensemble pour collaborer )? B. THIBAULT n’a pas évoqué cette question centrale dans son rapport.

Pourtant c’est l’avenir même de la CGT qui est en jeu. Tout le reste découle de la réponse qu’on apporte à cette question. L’analyse sur la politique du gouvernement est très courte : “ les propositions qu’il fait ne nous permettent pas de déceler une prise de conscience à la hauteur de la situation ”. On y lit encore le soutien de la CGT à l’Europe capitaliste : “ Il faut que l’Europe s’affirme pour porter les valeurs susceptibles de maîtriser la trajectoire du monde ” et à un syndicalisme européen pourtant composé exclusivement de syndicats de collaboration de classes. Un dirigeant de la CGT doit entrer le mois prochain au secrétariat de la CES (Centrale Européenne des Syndicats).

Le rapport propose l’union des organisations syndicales françaises, qu’il appelle “ le syndicalisme rassemblé ”. Mais, là encore, la question centrale n’est pas posée. Union des organisations syndicales : OUI si c’est pour lutter contre le patronat et les gouvernements, NON si c’est pour collaborer avec eux ! NON si c’est pour cautionner leur politique !

 A propos des salaires, des retraites, de la Sécurité Sociale, le rapport préconise la poursuite des discussions. Jusqu’à quand , alors que le contenu  des réformes du gouvernement est parfaitement connu. 

 

Quelles sont vos impressions sur la discussion ?

 

  “ C’était mon premier congrès, mais j’ai été surpris d’entendre des délégués dire ne pas savoir ce qu’ils devaient voter. Ce qui m’a marqué aussi, ce sont les coups de colère des militants dans les commissions sur les résolutions, qui laissent à penser que le débat est loin d’être achevé. Des arguments manquent, les finalités apparaissent floues ”.

“ Autre aspect, la nécessité de fédérer les actions que nous vivons dans le pays et les professions s’est exprimée. L’unité prônée dans un premier temps comme une nécessité permanente, a été ensuite qualifiée de moyen mais pas comme une obligation vu les divergences d’appréciations avec les autres organisations syndicales ”.

“ Le représentant de la CES (Centrale Européenne  des Syndicats) a proposé le remplacement des services publics par des services d’intérêts généraux occultant les responsabilités des gouvernements européens dans la casse des statuts et l’orientation des fonds publics vers les caisses patronales ”.

“ Les revendications confédérales restent souvent en dessous des besoins exprimés “ en bas ”.

“ Le statut du travail salarié qu’on nous a présenté comme une garantie pour les travailleurs est, au contraire ”, une sorte de “ régulateur social ” prévu pour préserver la “ paix sociale ”. C’est d’ailleurs la C.E.S qui est à l’origine de cette proposition, c’est significatif ”.

“ La dénonciation de la signature confédérale sur l’accord de l’épargne salariale a été demandée mais pas débattue. Il y a eu un saucissonnage des résolutions, on n’a pas pu les discuter dans leur cohérence.

“ Il y a   eu refus de citer la réaffirmation d’une taxation des profits et produits financiers. Quant au niveau de la revendication confédérale en terme de salaire, il reste en dessous des besoins exprimés par les travailleurs dans les luttes ”.

 

Finalement les grands problèmes ne sont pas assez  apparus dans la discussion. Le large débat démocratique n’a pas eu lieu, il est pourtant indispensable si nous voulons que la CGT se reprenne et reste ce syndicat de lutte de classe dont les salariés ont besoin.

 

Après le 47ème congrès, comment voyez-vous l’avenir ?

 

  Le congrès marque un nouveau pas dans la dérive droitière de la direction de la CGT. Cela ne nous surprend pas car nous avons pu mesurer depuis plusieurs mois que la dérive s’accentuait. Mais ce qui est de loin l’essentiel, c’est que des  milliers de responsables syndicaux à tous les niveaux, des dizaines de milliers d’adhérents de la CGT, s’opposent de toutes leurs forces – et elles sont grandes – à cette dérive. On a pu le voir pendant le congrès lui – même où une forte résistance a réussi à se faire entendre pour défendre les revendications des salariés.

Parlons à tous ceux là, à tous ceux qui veulent lutter efficacement, à tous les travailleurs.

Nombreux sont les membres de la CGT qui ressentent le besoin de conserver et de développer le syndicalisme de classe. Avec des centaines de milliers de salariés qui luttent contre capital nous voulons avec eux  faire grandir l’exigence d’un syndicalisme de classe. Son existence et son renforcement dépendent du poids que pèseront les travailleurs.

 

Syndicalisme et lutte de classe

 

Notre Comité National  a édité un document.

Il donne notre opinion sur le syndicalisme dont les travailleurs français ont besoin.

Nous souhaitons débattre avec vous de cette question qui nous concerne tous.

Demandez- le à un militant de votre entourage, ou à “ communistes ” 4 rue des Princes 92100 BOULOGNE. Vous pouvez en prendre connaissance sur notre site :

www.sitecommunistes.org

 

 

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IRAK : “ Faire progresser les intérêts américains ”

Collin POWEL

 

Ils ne se gênent pas.

“ L’IRAK, c’est une courte bataille avant une longue guerre ” a déclaré à la presse internationale le général Wesley CLARK. Cet homme n’est pas n’importe qui. De 1997 à 2000 il a été commandant suprême des forces “ alliées ” et il a dirigé les forces de l’OTAN durant la campagne du KOSOVO. Un autre dirigeant US très influent annonçait la couleur dans les mêmes termes : “ L’IRAK n’est qu’une bataille dans une guerre plus large ”. Collin POWEL qui a déclaré en février : “ Un succès en IRAK permettra de remodeler fondamentalement cette région d’une manière qui fera progresser les intérêts américains ”.

A peine SADDAM HUSSEIN – qui n’était qu’un prétexte à l’agression US – a-t-il disparu de la scène politique que les dirigeants américains réaffirment officiellement et sans se gêner qu’ils veulent mettre la main sur toute la région d’ici peu de temps. BUSH affirme  qu’ “ un nouveau régime en IRAK servira d’exemple spectaculaire et impressionnant de la liberté ”. Un nouveau régime à la solde des américains évidemment

WASHINGTON veut installer dans tous les Etats de la région des régimes qui lui obéiront au doigt et à l’œil. L’IRAN et la SYRIE sont les premiers visés suivis par l’ARABIE SAOUDITE… et bien évidemment la PALESTINE. Les dirigeants US  utiliseront désormais l’Irak comme base de départ de leurs futures agressions dans tout le Moyen Orient pour ancrer la domination américaine

Ils ont l’intention d’aller vite et ils le disent ; c’est encore BUSH qui déclare : “ Avec l’effort intensif de tous, la création d’une Palestine démocratique et viable est possible en 2005 ”. En 2005 c’est à dire dans deux ans !

Allié inconditionnel des USA, ISRAEL participe activement à cette campagne car il sait qu’il pourra bénéficier de la nouvelle situation que les dirigeants US veulent créer dans toute la région. Les américains ont remis au gouvernement Israélien la somme de 12 milliards de dollars (12 milliards d’Euros) pour lui permettre de boucler son budget en dédommagement des services rendus..

 

CHIRAC a pu donner l’impression d’être opposé à tout cela. Il faut dire à la décharge de certains qui auraient pu se laisser prendre à ce discours, que tous les médias ont claironné que l’opposition CHIRAC – BUSH ou CHIRAC – BLAIR était profonde et que le Président français défendait l’intérêt national. Il n’y a pas eu d’ailleurs que les médias pour l’approuver et le soutenir ; les dirigeants du PS, du PCF, des Verts, de la LCR etc…, des dirigeants syndicaux, des parlementaires “ de gauche ”, chacun y est allé de son couplet : C’est bien, je suis “ de gauche ” mais là, je dois reconnaître que CHIRAC défend  les intérêts des français etc…etc…

Cette touchante unanimité n’apporte rien de bon aux travailleurs. L’opposition CHIRAC – BUSH est bien réelle, il n’est surtout pas question de le nier. Mais elle porte sur quoi ? Tout simplement sur le fait que les dirigeants US veulent être les maîtres  au Moyen Orient comme ils veulent l’être aussi dans le monde entier et que  cela ne fait pas l’affaire des groupes économiques et financiers “ européens ” qui veulent ce qu’ils estiment être leur part du gâteau.

En IRAK, les américains occupent le pays et vont installer leurs hommes à sa tête. Sous couvert de l’ONU les “ européens ” voudraient pouvoir aussi participer à la curée mais les dirigeants US ne sont pas disposés à leur faire de la place. C’est une querelle de requins, entre grands groupes capitalistes internationaux. Début Juin se tiendra à EVIAN le sommet du G8 où ils se retrouveront tous ensemble, comme d’habitude. CHIRAC a téléphoné à BUSH, la presse relève qu’ ils ont salué la bonne préparation en cours de ce G8. C’est normal, n’oublions pas ce que CHIRAC  déclarait pendant que les USA déversaient des tonnes de bombes sur BAGDAD faisant des milliers de victimes : “ Il n’y a pas de doute sur le fait que les américains sont nos alliés et nos amis…français et américains sont dans la même barque…s’il peut y avoir dans cette embarcation des soubresauts cela n’atteint pas l’essentiel ”.

Où est l’intérêt du peuple français là dedans ?

 

La lutte contre l’agression américaine a pris une grande ampleur . Partout dans le monde y compris aux États-Unis, des millions de femmes et d’hommes luttent. Ils luttent dans tous les pays arabes, en Inde au Pakistan, en Indonésie, en Afrique du Sud.

Faisons encore plus car la lutte pour la Paix prend une importance nouvelle pour arrêter les agressions impérialistes.

 

 

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PALESTINE

 

Yves BUANIC est prêtre.

Il est président fondateur d’ “ Enfants du monde – droits de l’homme ”. Extrait d’un article lu dans la presse :

 

“ La guerre en PALESTINE depuis le début de la guerre en IRAK est passée au second plan. Pourtant elle continue, toujours plus, violente, oppressante et insidieuse. Et les enfants, encore, payent un lourd tribu. De septembre 2001 à mars 2003, 424 enfants ont été tués, 9000 blessés, 1400 arrêtés, 150 écoles bombardées ou attaquées…192 enfants ont été tués par l’armée israélienne en 2002. Seraient-ce des “ dommages collatéraux ” ou de “ regrettables incidents ” ?… La pauvreté et la dénutrition augmentent et des 1.700.000 enfants des territoires palestiniens, peu n’ont pas subi des violations de leurs droits élémentaires.

Cette situation doit être dénoncée inlassablement… Après une campagne pour la libération des enfants palestiniens détenus par ISRAEL, nous soutenons aujourd’hui une campagne initiée par des organisations israéliennes et palestiniennes (…) pour la reconstruction de maisons détruites par l’armée israélienne. En violation de la IVe  convention de Genève, 2000 maisons ont été démolies et 35000 Palestiniens n’ont plus de toit. Plus de toit, plus de foyer, plus de pays, et dans l’opacité actuelle de la région un prélude à de nouveaux déracinements… Il faut être plus près des victimes, avec les associations palestiniennes, en particulier la Bethleem Arab Society of Rehabilitation, en soutenant les mères et les enfants victimes de violences ”.

 

Enfants du monde-droits de l’homme, 5 rue des Haudriettes 75003 Peris.

 Tél : 01 42 72 71 78 :

site : http://www.emdh.org/;

E’mail : mailto:courrier@emdh.org

 

 

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Il y a un an : JENINE

 

Au mois d’avril 2002, l’armée israélienne avait encerclé et attaqué la ville de JENINE, l’occupant totalement, puis,  elle avait carrément rasé à coups de bulldozers la majeure partie du camp de réfugiés. L’armée israélienne avait fini par faire s’écrouler les maisons et leurs habitants, faisant au moins soixante morts et des centaines de blessés que l’hôpital, assiégé, ses ambulances bloquées, n’avait pu secourir. En dépit du refus du gouvernement israélien de laisser une commission d’enquête opérer à Jénine, l’ONU avait conclu à des “ crimes de guerre commis ” par l’armée israélienne. Mais les officiers qui commandaient l’opération ont été eux, félicité et couverts de médailles..

 

 

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