Journal N° 39 de septembre 2003
SOMMAIRE
Palestine : l’obstacle, c’est Israël
Ils osent parler de « Solidarité »
Nouvelle attaque contre le droit de grève
L’emploi baisse, les profits augmentent
Refusons le « dialogue social »
CHEREQUE : au service du patronat
Quand les médias parlent aux salariés
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Licenciements et
fermetures d’entreprises, salaires qui piétinent pendant que le coût de la vie
galope, retraites amputées…
La canicule a bon dos, elle est loin de justifier la hausse
scandaleuse des prix et encore moins celle de l’équipement des enfants pour la
rentrée scolaire. Elle ne justifie pas non plus les milliers de décès de
personnes âgées qui n’auraient pas du se produire.
Comme d’habitude les capitalistes se plaignent, leurs
profits auraient baissé. Un coup d’œil sur les bénéfices des grandes sociétés
industrielles et financières prouve le contraire.
Ca n’empêche, SEILLIERE a déclaré devant le
MEDEF : “ Nous devons réduire encore le niveau de vie des français si
nous voulons sauver l’emploi ”.
Pas question, bien sûr, d’augmenter les salaires qui
sont pourtant loin de suivre l’augmentation des prix. Pas question – a part
ceux de l’armée et de la police – d’augmenter les budgets dont le peuple a le
plus grand besoin.
Par contre, une attaque de grande envergure est
engagée contre les retraites complémentaires (qui représentent au moins 30% du
montant total des retraites dans le privé). La Sécurité Sociale est à son tour
très gravement menacée et les manœuvres pour la réduire sont déjà entamées.
Mais que font les partis politiques ? A droite, silence dans les rangs. A l’extrème-droite
LE PEN est pour que la retraite soit portée à 70 ans et il a condamné avec
véhémence la lutte des salariés de mai – juin. A Gauche, on apprend que le PS,
les verts, le PCF, les radicaux, les chevènementistes et même des…Bretons
régionalistes se sont réunis le 8 septembre et se sont entendus sur le
programme suivant : “ confronter leurs idées et élaborer une
alternative ”. Avec ça on est servis !
Les ouvriers, les employés ne peuvent accorder leur
confiance à tous ceux –là.
Et les syndicats ? CHEREQUE et la CFDT ont
renoncé à toute lutte sérieuse. Ils se sont déjà prononcés pour la
“ discussion ” avec le gouvernement comme ils l’ont fait à propos des
retraites. Les autres syndicats multiplient les hésitations et les reculades.
Ce qu’il faut, c’est un mot d’ordre syndical
appelant les salariés à l’action, à une action nationale de grande envergure .
Les salariés ont un besoin impérieux d’un syndicalisme
de classe qui lutte avec eux, qui appelle à organiser des actions nationales de
grande ampleur et qui les organise.
Ils ont tout aussi besoin d’une organisation
politique. Nous avons créé “ COMMUNISTES ” dans ce but. Nous ne vous
disons pas simplement : “ Confiez-nous vos intérêts ils seront bien
défendus ”. Nous vous disons surtout : Participez à la vie de
“ COMMUNISTES ” à son développement. Nous avons besoin de vous pour
construire le grand parti révolutionnaire indispensable à la lutte des travailleurs.
Renseignez-vous, contactez-nous.
PALESTINE :
L’obstacle
c’est Israël
Avec la “ feuille de
route ” que veulent les américains ? Ils veulent instaurer au plus
vite en Palestine un régime à la solde des USA qui consacrerait la prééminence
absolue d’Israël dans la région et enlèverait au peuple Palestinien une grande
partie de ses terres. Ils veulent contrôler cette région du monde, son
développement économique et ses relations politiques.
Européens, France, Grande Bretagne, Allemagne etc…
tous ont approuvé ce plan chaleureusement et veulent leur part du gâteau. Les
dirigeants israéliens ont applaudi et déclaré que 2003 serait l’année la plus
importante pour Israël depuis 1948 (date de la création de l’Etat d’Israël).
Américains, Israéliens, Européens, chacun d’entre eux défend ses intérêts
personnels mais tous s’entendent pour détruire la Palestine.
Israël vient de déclarer : “ l’obstacle
complet, c’est Yasser ARAFAT… ”
Non, l’obstacle n’est pas ARAFAT, l’obstacle c’est la
politique d’Israël qui vole les terres des palestiniens, qui installe partout
des colonies où vivent déjà près de 200.000 israéliens, qui multiplie les
opérations militaires sur le terrain. L’obstacle ce sont les Etats qui
soutiennent ISRAEL.
Nous devons exiger de la France qu’elle intervienne
pour contraindre Israël à évacuer la Palestine à accepter l’existence d’un Etat
Palestinien. C’est pourquoi nous demandons la rupture des relations
diplomatiques de la France avec Israël
tant que cet Etat ne respectera pas
les droits du peuple palestinien.
Plus de 15000 personnes
âgées sont mortes en deux mois cet été. Les médias et le gouvernement ont osé
dire que c’était la faute des services administratifs qui auraient mal
fonctionné, de certains médecins généralistes et naturellement des gens du
peuple qui auraient “ abandonné ” leurs vieux parents pendant les
vacances.
La vérité est bien différente, elle accuse directement
les représentants du patronat et les gouvernements de droite ou de gauche qui se succèdent à la tête de l’Etat.
Première constatation : les retraites et pensions que touchent des
centaines de milliers de personnes âgées, anciens ouvriers, employés,
personnels de services… ne leur permettent pas de vivre correctement comme
chacun devrait pouvoir le faire à notre époque. En France où près de vingt
millions de personnes disposent au maximum de 920 euros par mois pour vivre,
les personnes âgées qui manquent du nécessaire se comptent par millions. Depuis vingt ans, les crédits budgétaires pour les
hôpitaux et maisons de santé s’éloignent de plus en plus des besoins qui
grandissent. Ces dernières années les budgets se sont tous distingués par
l’augmentation des crédits militaires et la baisse de ceux du logement, de la
santé, de la ville etc.. Il en est de même cette année où la défense va grimper
de 7,9%, l’intérieur de 5% alors que le reste va stagner ou reculer. Une
étude officielle montre que le pouvoir d’achat des retraites a reculé de 15% en
dix ans.
Quand le MEDEF et le gouvernement parlent de “ solidarité ”, il
faut se méfier ! Ce qu’ils sont en train de préparer pour
“ aider ” les personnes âgées est édifiant. JUPPE annonçait la semaine dernière qu’on
n’échappera pas à la création d’une nouvelle branche de la Sécurité Sociale
pour financer le risque “ dépendance des personnes âgées ” Qui
paiera ? sûrement pas le
patronat ! En 1996 la réforme
des retraites complémentaires (AGIRC et ARCCO) avaient déjà amené une baisse
des prestations. Ce que le MEDEF et le gouvernement préparent ces jours-ci
c’est une baisse encore plus importante et il n’ont pas l’intention de le faire
pour aider les personnes âgées.
Une autre mesure est proposée qui n’est pas
seulement une escroquerie mais aussi une grave atteinte aux droits des salariés :
il s’agit de la suppression d’un jour férié chômé. Chacun de nous sait que l’argent récupéré n’irait
pas aux personnes âgées mais dans la poche des employeurs qui auraient ainsi
l’occasion de récupérer une journée de profits sur le dos des travailleurs.
Souvenons-nous de la vignette-auto, elle était destinée aux personnes âgées qui
n’ont jamais vu la couleur de l’argent, elle est allée directement dans les
poches des capitalistes .
Les salariés d’aujourd’hui
sont de futurs retraités. Ce que nous subissons en matière de retraites, de
salaires, de Sécurité Sociale… montre que nous devons lutter pied à pied pour
reconquérir nos droits face aux forces du capital qui voudrait nous exploiter
encore plus qu’il l’a fait avec nos aînés.
Mais nous ne les laisserons pas faire. De l’argent
il y en a en France pour les personnes âgées ainsi que pour tous les salariés
et privés d’emploi. Augmenter les retraites et les salaires, augmenter les
budgets de la protection sociale, du logement, engager les dépenses qui sont
indispensables à nos aînés, à leur bien être après toute une vie de travail.
Cet argent il faut le prendre où il est, des fortunes colossales dominent la
France. Combattons les pour les faire reculer
Nouvelle
attaque contre le droit de grève
Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée
Nationale par les députés UMP. On y lit entre autre qu’ “en cas de
cessation concertée du travail, un service minimal obligatoire assure la continuité du service public de telle sorte que
le fonctionnement normal du service ne soit pas profondément altéré ”.
“ Le droit de grève ne
doit pas paralyser notre économie, il doit cesser de prendre les usagers et
clients en otage ” lit-on encore dans l’exposé des motifs.
Si une grève est sans conséquence sur l’activité
d’un service ou sur la production d’une entreprise à quoi sert-elle, quelle est
son efficacité ? Ces députés
toléreraient à la rigueur que les travailleurs puissent cesser le travail à
condition que cela n’ait pas d’incidence réelle. Pas étonnant qu’on trouve
parmi les signataires Olivier DASSAULT député de l’Oise, de la dynastie des
DASSAULT, les grands fabricants d’avions et autres matériels militaires. Parmi
les autres signataires combien de ces députés sont liés – directement ou de
façon dissimulée – à la grande industrie et à la finance ? De quel
droit ces gens là donnent des leçons de morale aux travailleurs, leur disent ce
qu’ils doivent faire pour défendre leurs revendications ? Mesdames, Messieurs nous ne sommes pas du même bord,
vous êtes du côté de ceux qui nous exploitent. Vous avez l’audace d’écrire que
votre proposition “ ne peut qu’apporter plus de démocratie dans les
relations sociales sans remettre en cause un droit qui appartient à chaque citoyen ”.
Pour ce qui est de la démocratie nous vous rappelons que chaque droit et
liberté démocratique vous a été arraché par le peuple en lutte. Quant au droit de grève, nous voyons bien où vous
voulez en venir : d’abord le rendre de moins en moins efficace pour le
supprimer ensuite. Car c’est au droit de grève lui-même que vous vous attaquez.
Nous informerons nos lecteurs du développement de
cette affaire sur notre site et dans notre journal.
Mais sachez déjà que les salariés ne sont pas dupes. Vous
les rencontrerez en face de vous, unis contre vos attaques. Ensemble nous vous
obligerons à reculer.
Rentabilité
financière.
La poste veut devenir une entreprise
capitaliste multinationale comme les autres ! C’est un désengagement total
de La Poste sur les communes et un abandon du service public au profit d’un
service privé inégalitaire. Le réseau des bureaux de poste serait diminué de
moitié, passant de 12500 bureaux de plein exercice à 6000. Un second réseau
serait créé par l’intermédiaire d’agences postales communales payées par le
contribuable (impôts locaux) avec des horaires diminués, des services moindres
et des bureaux franchisés installés dans des commerces. De très nombreuses
opérations postales ne pourraient être réalisées. Comment seraient assurées la
confidentialité et la sécurité dans de telles conditions ? Déjà les
retards dans l’acheminement, des disparitions et le détournement de courrier se multiplient.
L’emploi
baisse, les profits augmentent
Depuis le début de l’année, 60.000 emplois ont été
supprimés en France, essentiellement dans l’industrie. Il faut aussi prendre en
compte qu’il y a encore énormément de suppressions d’emplois à l’étude dans les
entreprises car certaines décisions qui n’ont pas été prises au printemps,
soi-disant à cause des grèves, sont actuellement en cours. Les faillites ont
fortement augmenté : Métaleurop, Daewo-Orion (tubes cathodiques), Air Lib,
ACT Manufacturing (électronique). Elles ont atteint un niveau record au premier
semestre 2003, les dépôts de bilan ont augmenté de 8% par rapport au premier
trimestre 2002. En tout 24810 entreprises ont fait faillite au premier
semestre. Un niveau que la France n’avait pas atteint depuis 1999. Mais les
plans sociaux ne sont que la partie visible de l’iceberg, 85% des licenciements
ont lieu en dehors de ce cadre.
“ La France ne connaît
pas de désindustrialisation mais une modernisation de son industrie ”
affirme le ministère de l’Industrie dans une plaquette publiée mi-Juillet.
C’est faux puisque les secteurs les plus innovants sont aussi touchés. En moins
d’une semaine le groupe ALTADIS a annoncé la suppression de 701 emplois en
France. D’ici deux ans, Peugeot supprime 500 postes d’intérimaires à Poissy et
le fournisseur d’accès à Internet FISSALI a dévoilé un plan de suppression de
162 postes. Après avoir bénéficié d’aides pour venir s’installer dans le bassin
sinistré du Pas de Calais, la firme américaine SOLECTRON, deuxième sous-traitant
mondial d’électronique a finalement décidé de délocaliser en Chine. Il a fermé
son usine de Longuenesse (Pas de Calais) de 438 salariés et a annoncé la
suppression de 749 postes à CESTAS (Gironde). ATOFINA, filiale de TOTAL a
supprimé près de 1700 postes et prépare la suppression de 300 emplois. Des
secteurs présentés comme porteurs d’avenir débauchent à leur tour : dans
l’aérospatiale EADS va supprimer 350 emplois dans ses unités françaises de
lanceurs. Dans la pharmacie, secteur où la France possède de nombreux atouts,
l’emploi est également menacé. Les secteurs de l’informatique et des
télécommunications, après avoir beaucoup embauché, licencient massivement.
Marine Télécom, sous-traitant de ALCATEL va supprimer 510 emplois et la
première société de services informatiques va se séparer de 3% de ses effectifs
français soit 287 postes, suppression de 3280 postes à la SNCF, de 5000 dans la
fonction publique… “ C’est la faute aux grèves de mai – juin ” a
dit GALLOIS le PDG de la SNCF.
Pour être “ compétitifs et conserver leur emploi, les salariés
français doivent accepter la réduction de leur niveau de vie ” disent les
hommes du MEDEF et ceux du gouvernement.
Ce serait cela ou la délocalisation de notre industrie vers des pays où la main
d’œuvre serait moins chère.
Ne laissons pas dire des choses pareilles !
Le patronat n’en a jamais assez. En 1981 les profits
officiels des grandes sociétés s ‘élevaient à 25%. En 2002, ils ont
atteint 31,6% pendant que la métallurgie perdait un million quatre cent mille
emplois en 12 ans !
Et ça continue. Les nouveaux cadeaux fiscaux accordés
au patronat c’est autant
d’argent qui est enlevé aux salaires, aux retraites, à la Sécurité Sociale et à
la santé, a l’enseignement et à la formation de nos enfants et de nos jeunes.
C’est un nouveau recul de la justice sociale. Ce n’est pas en faisant de nouveaux cadeaux au
patronat que l’on sauvera l’emploi, bien au contraire.
C’est par l’augmentation
des salaires et retraites, du niveau de vie, du pouvoir d’achat, que l’on
développera l’emploi. Une statistique officielle montre que 30% des français
disposent au maximum de moins de
920 euros par mois pour vivre et qu’un français sur 2 a un revenu inférieur à
.1160 euros (7656 F). Un français sur 5 perçoit entre 920 et 1160 euros (de 6072 F à 7656 F). Combien de
millions de salariés, de retraités, de sans-emplois se privent du
nécessaire ? Si le peuple français en avait les moyens la consommation
ferait un formidable bond en avant dans tous les secteurs. Cela aurait des
conséquences énormes et rapides sur le développement économique, sans oublier
des domaines modernes comme la construction, l’électronique, les transports, la
formation, la santé…C’est en investissant dans le développement de la production, en
développant un secteur public moderne ( et non en privatisant tout comme le
font les gouvernements depuis 20 ans) que l’on répondra aux besoins réels des
français. Par exemple, il y a un manque criant de personnel dans les hôpitaux,
dans le bâtiment, dans les services. L’augmentation des budgets comme celui de
la santé, de l’enseignement et de la formation, de la jeunesse etc… est
indispensable pour faire face aux besoins réels des français qui sont très très
loin d’être satisfaits aujourd’hui. C’est aussi indispensable pour préparer
l’avenir.
En France les moyens
existent pour engager cette politique sociale. Dans notre pays il y a des
centaines de milliards de profits capitalistes et des fortunes colossales.
C’est ainsi que la fortune d’une seule personne (Liliane Bétancourt de
l’Oréal)) s’élève à 14 milliards d’euros alors que le déficit de la Sécurité
Sociale est de 5 milliards, d’après le gouvernement !
Rassemblons nous, luttons ensemble. Nous sommes le
nombre. Ce qui fera bouger les choses c’est l’action. L’action pour repousser
les attaques du capital et du gouvernement, l’action pour imposer de nouvelles
revendications, obtenir de nouveaux droits, l’action pour imposer un changement de politique et de société.
Refusons le
“ dialogue social ”
2500 patrons (*)
ont participé à l’Université d’été du MEDEF qui vient de se tenir sur le thème
de “ la grande transformation ”. Ce que le MEDEF appelle la grande
transformation c’est la mise au pas des travailleurs au service exclusif
du patronat. “ Ce sont les entrepreneurs qui écrivent l’histoire, ce sont
eux qui conduisent le changement. Toute chance de changement passe par
l’entreprise ” a déclaré SEILLIERE dans son discours d’ouverture. Il
s’est félicité que l’action du gouvernement aille dans ce sens…
Denis SAUVAGNAC est le vice-président du
MEDEF et président de l’U.I.M.M. (Union des Industries Métallurgiques et
Minières). Il a lui aussi félicité le gouvernement “ qui agit avec la
force de la conscience tranquille et qui s’est affermi dans sa méthode ”.
Il a aussi vivement encouragé “ le camp syndical des réformateurs qui
s’est affermi lui aussi ”. La
trahison de CHEREQUE et de la CFDT, les tergiversations, les reculs des autres
syndicats, c’est cela que le MEDEF apprécie. Plus les syndicats refusent la
lutte, plus ils sont faibles et plus les patrons se sentent forts.
“ Aucune raison de ne pas
accélérer ” a martelé SEILLIERE. Le MEDEF veut s’attaquer dès maintenant
aux retraites complémentaires et à la Sécurité Sociale ; il exige une
réduction de la taxe professionnelle (qui sert à alimenter le budget des
communes) et de nouveaux allègements d’impôts. Nouvelles attaques contre les
salaires, l’emploi, les conventions collectives et la protection sociale.
Le patronat compte sur ce qu’il appelle
“ le dialogue social ” pour y parvenir. “ Le dialogue
social ” appuyé par le gouvernement, participe à ce mouvement ” a
répété SEILLIERE devant le MEDEF.
Pour les salariés, le “ dialogue
social ” que prônent le MEDEF, le gouvernement, les partis politiques et
les syndicats c’est l’échec. Ce qui est bon pour le patronat et le gouvernement
ne peut être que mauvais pour les travailleurs. Face à ce qui se prépare
contre nous il n’y a que l’action, la lutte pied à pied contre ceux qui nous
exploitent.
(*) :Parmi des participants, nous
avons relevé :
un Ministre : Xavier
DARCOS
des PDG :
Pierre CORDIER : président du
comité étique de TOTAL
J.P. RODIER : PDG de PECHINEY
Robert PEUGEOT : PSA
PEUGEOT-CITROEN
B. PROT : BNP PARISBAS
Nicole NOTAT : PDG de VIGEO (ex
secrétaire de la CFDT)
Des responsables politiques :
Roland CASTRO : architecte,
membre du CN du PCF
Malek BOUTIH : secrétaire
national du PS
Des autorités religieuses : Jean
Marie LUSTIGER : Archevêque de Paris
Des syndicalistes : Denis COHEN:
secrétaire général de la Fédération
CGT de l’Energie.
Jean Louis DEROUSSEN : secrétaire-
adjoint de la CFTC
Jean Louis WALTER : secrétaire
général de la CFECGC
Le secrétaire
général de la CFDT a donné une interview à la revue CAPITAL ( c’est tout un
programme !) dans laquelle il confirme entièrement qu’il est au service du
patronat et du gouvernement.
*A propos de la Sécurité Sociale, il
déclare : “ Les mesures à prendre sont importantes. Il faudra a la
fois trouver de nouvelles recettes, réorganiser le système, faire en sorte que l’allongement
de la durée de vie ne creuse pas de nouveaux déficits…Une augmentation de la
CSG serait équitable… ”
*On lui pose la question :
“ Trouvez-vous normal qu’on maintienne des régimes spéciaux de retraite
comme ceux de la RATP et de la SNCF, dont les agents ont bloqué la France en
mai dernier ? ”. Il répond : “ Ce comportement est en effet
choquant…Le choix du gouvernement de traiter d’abord le problème général était
sage. Mais il faudra bien qu’un jour, les bénéficiaires des régimes spéciaux se
décident à ouvrir ce débat pour garantir l’avenir de leurs retraites ”.
*Sur France-Inter, il a déclaré :
“ Le gouvernement doit investir dans sa politique européenne…On a décidé
en commun des règles de l’Europe, il faut qu’on les respecte en commun ”.
*CHEREQUE dit en quelques mots comment il
voit l’évolution des rapports CGT – CFDT : “ Le premier pôle
réformiste est regroupé autour de la CFDT… Le second pôle incarné par la CGT se
pose les mêmes questions… ”
Toutes ces
déclarations rejoignent exactement celles du patronat et du gouvernement.
CHEREQUE est pour la “ réforme ” de la Sécurité Sociale comme il a
été pour celle des retraites où il a trahi les salariés en lutte. Il défend la
construction de l’Europe capitaliste qui détruit l’industrie française et dont
on vérifie tous les jours les ravages qu’elle fait. Il se félicite que la CGT
se rapproche de la CFDT et la rejoigne sur de nombreuses questions.
Quand un
syndicat comme la CFDT se réjouit de voir la CGT le rejoindre c’est mauvais
signe. Cela signifie que les dirigeants de la CGT sont en train d’abandonner
des positions de classe, d’abandonner la défense des intérêts des travailleurs.
Que le MEDEF, le patronat, le
gouvernement et d’autres ne se réjouissent pas trop vite. Il y a dans la CGT
des dizaines de milliers d’adhérents et autour d’elle des millions de salariés
qui ne l’acceptent pas et qui luttent pour conserver en France une organisation de classe au service
des salariés, une CGT de lutte.
Quand les médias
parlent des salariés.
Les médias défendent
exclusivement l’opinion du patronat, des gouvernements et des pouvoirs en
place. Celle des travailleurs est systématiquement déformée, tronquée,
caricaturée. Les journalistes des grands médias ( presse, radio, télé…) ne sont
pas des salariés comme les autres, ils sont des gardiens de l’ordre
capitaliste. La façon dont ces gens là ont parlé des travailleurs pendant leurs
luttes de mai et juin est éclairante. Le plan gouvernemental contre les
retraites fut acclamé par les éditorialistes les plus en vue. Les ministres et
les directions syndicales étaient sans cesse encouragés à
“ résister à la pression des foules impures ” (Claude IMBERT
dans “ Le Point ” du 6 juin). Entre deux annonces d’un
“ essoufflement du mouvement ”, les journalistes se déchaînèrent
contre les grévistes “ convulsionnaires qui bloquent l’économie pour mieux
défendre des revendications simplistes et ultra-corporatistes ” (Le
Parisien du 7 juin). Dans “ le Nouvel-Observateur ” du 10 avril, Jacques
JULIARD ( un proche de la CFDT) notait que la France était “ l’un des
derniers pays à n’avoir pas réformé la Sécurité Sociale ni les retraites ”
et appelait le gouvernement à franchir enfin “ le mur de la
réforme ”.
L’indignation des petits et grands patrons remplissait
les écrans. Le 19 mai sur TF1, J.P. PERNAUT appelait au secours “ les
catégories professionnelles qui ne se sentent pas concernées ”. Sur
France2 le 14 mai, David PUJADAS soutenait SEILLIERE qui disait “ que la
France s’appauvrissait dans la rue, que la grève coûtait cher à
l’économie ”. Le 16 mai, Daniel BILALIAN lançait la question qui allait
mobiliser toute l’attention des rédactions à propos du mouvement des
enseignants : “ y aura-t-il boycott du bac ou pas, c’est là toute la
question ”. Non, Mr BILALIAN, les revendications des enseignants, la
question de la formation des jeunes c’est bien autre chose.
Les vacances à peine terminées, le matraquage a repris
par exemple avec le coup de la canicule et la suppression d’un jour férié. De
la part de ces gens là, il ne faut pas s’attendre à autre chose. Ce sont des
adversaires politiques qu’il faut combattre.
Ce qu’ils gagnaient
mensuellement en 2001, (source “ Le point du 25 janvier 2002) :
*un grand reporter de
TF1 gagnait en 2001 entre 3.811 et 5.335 euros
*un rédacteur – en –
chef – adjoint, entre 4.878 et 6.860 euros
*le présentateur
vedette, 45.700 euros
*un directeur de la
rédaction de presse économique, 7.900 euros
Il faut ajouter à tout
cela les notes de frais – repas – déplacements – hôtels etc…etc…et de
substantiels allègements d’impôts.
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