Journal N° 39 de septembre 2003

 

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SOMMAIRE

Edito : Réagir vite

Palestine : l’obstacle, c’est Israël

Ils osent parler de « Solidarité »

Nouvelle attaque contre le droit de grève

Rentabilité financière

L’emploi baisse, les profits augmentent

Refusons le « dialogue social »

CHEREQUE : au service du patronat

Quand les médias parlent aux salariés

 

 

 

 

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Edito

REAGIR VITE

Licenciements et fermetures d’entreprises, salaires qui piétinent pendant que le coût de la vie galope, retraites amputées…

La canicule a bon dos, elle est loin de justifier la hausse scandaleuse des prix et encore moins celle de l’équipement des enfants pour la rentrée scolaire. Elle ne justifie pas non plus les milliers de décès de personnes âgées qui n’auraient pas du se produire.

Comme d’habitude les capitalistes se plaignent, leurs profits auraient baissé. Un coup d’œil sur les bénéfices des grandes sociétés industrielles et financières prouve le contraire.

Ca n’empêche, SEILLIERE a déclaré devant le MEDEF : “ Nous devons réduire encore le niveau de vie des français si nous voulons sauver l’emploi ”. 

Pas question, bien sûr, d’augmenter les salaires qui sont pourtant loin de suivre l’augmentation des prix. Pas question – a part ceux de l’armée et de la police – d’augmenter les budgets dont le peuple a le plus grand besoin.

Par contre, une attaque de grande envergure est engagée contre les retraites complémentaires (qui représentent au moins 30% du montant total des retraites dans le privé). La Sécurité Sociale est à son tour très gravement menacée et les manœuvres pour la réduire sont déjà entamées.

Mais que font les partis politiques ? A droite, silence dans les rangs. A l’extrème-droite LE PEN est pour que la retraite soit portée à 70 ans et il a condamné avec véhémence la lutte des salariés de mai – juin. A Gauche, on apprend que le PS, les verts, le PCF, les radicaux, les chevènementistes et même des…Bretons régionalistes se sont réunis le 8 septembre et se sont entendus sur le programme suivant : “ confronter leurs idées et élaborer une alternative ”. Avec ça on est servis !

Les ouvriers, les employés ne peuvent accorder leur confiance à tous ceux –là.

Et les syndicats ? CHEREQUE et la CFDT ont renoncé à toute lutte sérieuse. Ils se sont déjà prononcés pour la “ discussion ” avec le gouvernement comme ils l’ont fait à propos des retraites. Les autres syndicats multiplient les hésitations et les reculades.

Ce qu’il faut, c’est un mot d’ordre syndical appelant les salariés à l’action, à une action nationale de grande envergure .

Les salariés ont un besoin impérieux d’un syndicalisme de classe qui lutte avec eux, qui appelle à organiser des actions nationales de grande ampleur et qui les organise.

Ils ont tout aussi besoin d’une organisation politique. Nous avons créé “ COMMUNISTES ” dans ce but. Nous ne vous disons pas simplement : “ Confiez-nous vos intérêts ils seront bien défendus ”. Nous vous disons surtout : Participez à la vie de “ COMMUNISTES ” à son développement. Nous avons besoin de vous pour construire le grand parti révolutionnaire indispensable à la lutte des travailleurs. Renseignez-vous, contactez-nous.

 

 

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PALESTINE :

L’obstacle

c’est Israël

 

Avec la “ feuille de route ” que veulent les américains ? Ils veulent instaurer au plus vite en Palestine un régime à la solde des USA qui consacrerait la prééminence absolue d’Israël dans la région et enlèverait au peuple Palestinien une grande partie de ses terres. Ils veulent contrôler cette région du monde, son développement économique et ses relations politiques.

Européens, France, Grande Bretagne, Allemagne etc… tous ont approuvé ce plan chaleureusement et veulent leur part du gâteau. Les dirigeants israéliens ont applaudi et déclaré que 2003 serait l’année la plus importante pour Israël depuis 1948 (date de la création de l’Etat d’Israël). Américains, Israéliens, Européens, chacun d’entre eux défend ses intérêts personnels mais tous s’entendent pour détruire la Palestine.

Israël vient de déclarer : “ l’obstacle complet, c’est Yasser ARAFAT… ”

Non, l’obstacle n’est pas ARAFAT, l’obstacle c’est la politique d’Israël qui vole les terres des palestiniens, qui installe partout des colonies où vivent déjà près de 200.000 israéliens, qui multiplie les opérations militaires sur le terrain. L’obstacle ce sont les Etats qui soutiennent ISRAEL.

Nous devons exiger de la France qu’elle intervienne pour contraindre Israël à évacuer la Palestine à accepter l’existence d’un Etat Palestinien. C’est pourquoi nous demandons la rupture des relations diplomatiques de la France avec Israël tant que cet Etat ne respectera pas  les droits du peuple palestinien.

 

 

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Ils osent parler de “ Solidarité ”

 

Plus de 15000 personnes âgées sont mortes en deux mois cet été. Les médias et le gouvernement ont osé dire que c’était la faute des services administratifs qui auraient mal fonctionné, de certains médecins généralistes et naturellement des gens du peuple qui auraient “ abandonné ” leurs vieux parents pendant les vacances.

La vérité est bien différente, elle accuse directement les représentants du patronat et les gouvernements  de droite ou de gauche qui se succèdent à la tête de l’Etat. Première constatation : les retraites et pensions que touchent des centaines de milliers de personnes âgées, anciens ouvriers, employés, personnels de services… ne leur permettent pas de vivre correctement comme chacun devrait pouvoir le faire à notre époque. En France où près de vingt millions de personnes disposent au maximum de 920 euros par mois pour vivre, les personnes âgées qui manquent du nécessaire se comptent par millions. Depuis vingt ans, les crédits budgétaires pour les hôpitaux et maisons de santé s’éloignent de plus en plus des besoins qui grandissent. Ces dernières années les budgets se sont tous distingués par l’augmentation des crédits militaires et la baisse de ceux du logement, de la santé, de la ville etc.. Il en est de même cette année où la défense va grimper de 7,9%, l’intérieur de 5% alors que le reste va stagner ou reculer. Une étude officielle montre que le pouvoir d’achat des retraites a reculé de 15% en dix ans.

Quand le MEDEF et le gouvernement  parlent de “ solidarité ”, il faut se méfier ! Ce qu’ils sont en train de préparer pour “ aider ” les personnes âgées est édifiant. JUPPE annonçait la semaine dernière qu’on n’échappera pas à la création d’une nouvelle branche de la Sécurité Sociale pour financer le risque “ dépendance des personnes âgées ” Qui paiera ? sûrement pas  le patronat !  En 1996 la réforme des retraites complémentaires (AGIRC et ARCCO) avaient déjà amené une baisse des prestations. Ce que le MEDEF et le gouvernement préparent ces jours-ci c’est une baisse encore plus importante et il n’ont pas l’intention de le faire pour aider les personnes âgées.

Une autre mesure est proposée qui n’est pas seulement une escroquerie mais aussi une grave atteinte aux droits des salariés : il s’agit de la suppression d’un jour férié chômé. Chacun de nous sait que l’argent récupéré n’irait pas aux personnes âgées mais dans la poche des employeurs qui auraient ainsi l’occasion de récupérer une journée de profits sur le dos des travailleurs. Souvenons-nous de la vignette-auto, elle était destinée aux personnes âgées qui n’ont jamais vu la couleur de l’argent, elle est allée directement dans les poches des capitalistes .

Les salariés d’aujourd’hui sont de futurs retraités. Ce que nous subissons en matière de retraites, de salaires, de Sécurité Sociale… montre que nous devons lutter pied à pied pour reconquérir nos droits face aux forces du capital qui voudrait nous exploiter encore plus qu’il l’a fait avec nos aînés.

Mais nous ne les laisserons pas faire. De l’argent il y en a en France pour les personnes âgées ainsi que pour tous les salariés et privés d’emploi. Augmenter les retraites et les salaires, augmenter les budgets de la protection sociale, du logement, engager les dépenses qui sont indispensables à nos aînés, à leur bien être après toute une vie de travail. Cet argent il faut le prendre où il est, des fortunes colossales dominent la France. Combattons les pour les faire reculer

 

 

 

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Nouvelle attaque contre le droit de grève

 

Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée Nationale par les députés UMP. On y lit entre autre qu’ “en cas de cessation concertée du travail, un service minimal obligatoire assure la continuité du service public de telle sorte que le fonctionnement normal du service ne soit pas profondément altéré ”.

“ Le droit de grève ne doit pas paralyser notre économie, il doit cesser de prendre les usagers et clients en otage ” lit-on encore dans l’exposé des motifs.

Si une grève est sans conséquence sur l’activité d’un service ou sur la production d’une entreprise à quoi sert-elle, quelle est son efficacité ? Ces députés toléreraient à la rigueur que les travailleurs puissent cesser le travail à condition que cela n’ait pas d’incidence réelle. Pas étonnant qu’on trouve parmi les signataires Olivier DASSAULT député de l’Oise, de la dynastie des DASSAULT, les grands fabricants d’avions et autres matériels militaires. Parmi les autres signataires combien de ces députés sont liés – directement ou de façon dissimulée – à la grande industrie et à la finance ? De quel droit ces gens là donnent des leçons de morale aux travailleurs, leur disent ce qu’ils doivent faire pour défendre leurs revendications ? Mesdames, Messieurs nous ne sommes pas du même bord, vous êtes du côté de ceux qui nous exploitent. Vous avez l’audace d’écrire que votre proposition “ ne peut qu’apporter plus de démocratie dans les relations sociales sans remettre en cause un droit qui appartient à chaque citoyen ”. Pour ce qui est de la démocratie nous vous rappelons que chaque droit et liberté démocratique vous a été arraché par le peuple en lutte. Quant au droit de grève, nous voyons bien où vous voulez en venir : d’abord le rendre de moins en moins efficace pour le supprimer ensuite. Car c’est au droit de grève lui-même que vous vous attaquez.

Nous informerons nos lecteurs du développement de cette affaire sur notre site et dans notre journal.

Mais sachez déjà que les salariés ne sont pas dupes. Vous les rencontrerez en face de vous, unis contre vos attaques. Ensemble nous vous obligerons à reculer.   

 

 

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Rentabilité financière.

 

La poste veut devenir une entreprise capitaliste multinationale comme les autres ! C’est un désengagement total de La Poste sur les communes et un abandon du service public au profit d’un service privé inégalitaire. Le réseau des bureaux de poste serait diminué de moitié, passant de 12500 bureaux de plein exercice à 6000. Un second réseau serait créé par l’intermédiaire d’agences postales communales payées par le contribuable (impôts locaux) avec des horaires diminués, des services moindres et des bureaux franchisés installés dans des commerces. De très nombreuses opérations postales ne pourraient être réalisées. Comment seraient assurées la confidentialité et la sécurité dans de telles conditions ? Déjà les retards dans l’acheminement, des disparitions et  le détournement de courrier se multiplient.

 

 

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L’emploi baisse, les profits augmentent

 

Depuis le début de l’année, 60.000 emplois ont été supprimés en France, essentiellement dans l’industrie. Il faut aussi prendre en compte qu’il y a encore énormément de suppressions d’emplois à l’étude dans les entreprises car certaines décisions qui n’ont pas été prises au printemps, soi-disant à cause des grèves, sont actuellement en cours. Les faillites ont fortement augmenté : Métaleurop, Daewo-Orion (tubes cathodiques), Air Lib, ACT Manufacturing (électronique). Elles ont atteint un niveau record au premier semestre 2003, les dépôts de bilan ont augmenté de 8% par rapport au premier trimestre 2002. En tout 24810 entreprises ont fait faillite au premier semestre. Un niveau que la France n’avait pas atteint depuis 1999. Mais les plans sociaux ne sont que la partie visible de l’iceberg, 85% des licenciements ont lieu en dehors de ce cadre.

“ La France ne connaît pas de désindustrialisation mais une modernisation de son industrie ” affirme le ministère de l’Industrie dans une plaquette publiée mi-Juillet. C’est faux puisque les secteurs les plus innovants sont aussi touchés. En moins d’une semaine le groupe ALTADIS a annoncé la suppression de 701 emplois en France. D’ici deux ans, Peugeot supprime 500 postes d’intérimaires à Poissy et le fournisseur d’accès à Internet FISSALI a dévoilé un plan de suppression de 162 postes. Après avoir bénéficié d’aides pour venir s’installer dans le bassin sinistré du Pas de Calais, la firme américaine SOLECTRON, deuxième sous-traitant mondial d’électronique a finalement décidé de délocaliser en Chine. Il a fermé son usine de Longuenesse (Pas de Calais) de 438 salariés et a annoncé la suppression de 749 postes à CESTAS (Gironde). ATOFINA, filiale de TOTAL a supprimé près de 1700 postes et prépare la suppression de 300 emplois. Des secteurs présentés comme porteurs d’avenir débauchent à leur tour : dans l’aérospatiale EADS va supprimer 350 emplois dans ses unités françaises de lanceurs. Dans la pharmacie, secteur où la France possède de nombreux atouts, l’emploi est également menacé. Les secteurs de l’informatique et des télécommunications, après avoir beaucoup embauché, licencient massivement. Marine Télécom, sous-traitant de ALCATEL va supprimer 510 emplois et la première société de services informatiques va se séparer de 3% de ses effectifs français soit 287 postes, suppression de 3280 postes à la SNCF, de 5000 dans la fonction publique… “ C’est la faute aux grèves de mai – juin ” a dit GALLOIS le PDG de la SNCF.

Pour être “ compétitifs et  conserver leur emploi, les salariés français doivent accepter la réduction de leur niveau de vie ” disent les hommes du MEDEF et ceux du gouvernement. Ce serait cela ou la délocalisation de notre industrie vers des pays où la main d’œuvre serait moins chère.

Ne laissons pas dire des choses pareilles !

Le patronat n’en a jamais assez. En 1981 les profits officiels des grandes sociétés s ‘élevaient à 25%. En 2002, ils ont atteint 31,6% pendant que la métallurgie perdait un million quatre cent mille emplois en 12 ans !

Et ça continue. Les nouveaux cadeaux fiscaux accordés au patronat c’est     autant d’argent qui est enlevé aux salaires, aux retraites, à la Sécurité Sociale et à la santé, a l’enseignement et à la formation de nos enfants et de nos jeunes.  C’est un nouveau recul de la justice sociale. Ce n’est pas  en faisant de nouveaux cadeaux au patronat que l’on sauvera l’emploi, bien au contraire.

Il y a en France les moyens de faire une autre politique

C’est par l’augmentation des salaires et retraites, du niveau de vie, du pouvoir d’achat, que l’on développera l’emploi. Une statistique officielle montre que 30% des français disposent au maximum de  moins de 920 euros par mois pour vivre et qu’un français sur 2 a un revenu inférieur à .1160 euros (7656 F). Un français sur 5 perçoit entre 920 et 1160 euros  (de 6072 F à 7656 F). Combien de millions de salariés, de retraités, de sans-emplois se privent du nécessaire ? Si le peuple français en avait les moyens la consommation ferait un formidable bond en avant dans tous les secteurs. Cela aurait des conséquences énormes et rapides sur le développement économique, sans oublier des domaines modernes comme la construction, l’électronique, les transports, la formation, la santé…C’est en investissant dans le développement de la production, en développant un secteur public moderne ( et non en privatisant tout comme le font les gouvernements depuis 20 ans) que l’on répondra aux besoins réels des français. Par exemple, il y a un manque criant de personnel dans les hôpitaux, dans le bâtiment, dans les services. L’augmentation des budgets comme celui de la santé, de l’enseignement et de la formation, de la jeunesse etc… est indispensable pour faire face aux besoins réels des français qui sont très très loin d’être satisfaits aujourd’hui. C’est aussi indispensable pour préparer l’avenir.

En France les moyens existent pour engager cette politique sociale. Dans notre pays il y a des centaines de milliards de profits capitalistes et des fortunes colossales. C’est ainsi que la fortune d’une seule personne (Liliane Bétancourt de l’Oréal)) s’élève à 14 milliards d’euros alors que le déficit de la Sécurité Sociale est de 5 milliards, d’après le gouvernement !

Rassemblons nous, luttons ensemble. Nous sommes le nombre. Ce qui fera bouger les choses c’est l’action. L’action pour repousser les attaques du capital et du gouvernement, l’action pour imposer de nouvelles revendications, obtenir de nouveaux droits, l’action pour imposer un changement de politique et de société.

 

 

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Refusons le “ dialogue social ”

 

2500 patrons (*) ont participé à l’Université d’été du MEDEF qui vient de se tenir sur le thème de “ la grande transformation ”. Ce que le MEDEF appelle la grande transformation c’est la mise au pas des travailleurs au service exclusif du patronat. “ Ce sont les entrepreneurs qui écrivent l’histoire, ce sont eux qui conduisent le changement. Toute chance de changement passe par l’entreprise ”  a déclaré SEILLIERE dans son discours d’ouverture. Il s’est félicité que l’action du gouvernement aille dans ce sens… 

Denis SAUVAGNAC est le vice-président du MEDEF et président de l’U.I.M.M. (Union des Industries Métallurgiques et Minières). Il a lui aussi félicité le gouvernement “ qui agit avec la force de la conscience tranquille et qui s’est affermi dans sa méthode ”. Il a aussi vivement encouragé “ le camp syndical des réformateurs qui s’est affermi  lui aussi ”. La trahison de CHEREQUE et de la CFDT, les tergiversations, les reculs des autres syndicats, c’est cela que le MEDEF apprécie. Plus les syndicats refusent la lutte, plus ils sont faibles et plus les patrons se sentent forts.

“ Aucune raison de ne pas accélérer ” a martelé SEILLIERE. Le MEDEF veut s’attaquer dès maintenant aux retraites complémentaires et à la Sécurité Sociale ; il exige une réduction de la taxe professionnelle (qui sert à alimenter le budget des communes) et de nouveaux allègements d’impôts. Nouvelles attaques contre les salaires, l’emploi, les conventions collectives et la protection sociale.

Le patronat compte sur ce qu’il appelle “  le dialogue social ” pour y parvenir. “ Le dialogue social ” appuyé par le gouvernement, participe à ce mouvement ” a répété SEILLIERE devant le MEDEF.

Pour les salariés, le “ dialogue social ” que prônent le MEDEF, le gouvernement, les partis politiques et les syndicats c’est l’échec. Ce qui est bon pour le patronat et le gouvernement ne peut être que mauvais pour les travailleurs. Face à ce qui se prépare contre nous il n’y a que l’action, la lutte pied à pied contre ceux qui nous exploitent.

 

(*) :Parmi des participants, nous avons relevé :

un Ministre : Xavier DARCOS 

des PDG :

Pierre CORDIER : président du comité étique de TOTAL

J.P. RODIER : PDG de PECHINEY

Robert PEUGEOT : PSA PEUGEOT-CITROEN

B. PROT : BNP PARISBAS

Nicole NOTAT : PDG de VIGEO (ex secrétaire de la CFDT)

Des responsables politiques :

Roland CASTRO : architecte, membre du CN du PCF

Malek BOUTIH : secrétaire national du PS

Des autorités religieuses : Jean Marie LUSTIGER : Archevêque de Paris

Des syndicalistes : Denis COHEN: secrétaire général de la Fédération  CGT de l’Energie.

Jean Louis DEROUSSEN : secrétaire- adjoint de la CFTC

Jean Louis WALTER : secrétaire général de la CFECGC

 

 

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CHEREQUE : Au service du patronat

 

Le secrétaire général de la CFDT a donné une interview à la revue CAPITAL ( c’est tout un programme !) dans laquelle il confirme entièrement qu’il est au service du patronat et du gouvernement.

*A propos de la Sécurité Sociale, il déclare : “ Les mesures à prendre sont importantes. Il faudra a la fois trouver de nouvelles recettes, réorganiser le système, faire en sorte que l’allongement de la durée de vie ne creuse pas de nouveaux déficits…Une augmentation de la CSG serait équitable… ”

*On lui pose la question : “ Trouvez-vous normal qu’on maintienne des régimes spéciaux de retraite comme ceux de la RATP et de la SNCF, dont les agents ont bloqué la France en mai dernier ? ”. Il répond : “ Ce comportement est en effet choquant…Le choix du gouvernement de traiter d’abord le problème général était sage. Mais il faudra bien qu’un jour, les bénéficiaires des régimes spéciaux se décident à ouvrir ce débat pour garantir l’avenir de leurs retraites ”.

*Sur France-Inter, il a déclaré : “ Le gouvernement doit investir dans sa politique européenne…On a décidé en commun des règles de l’Europe, il faut qu’on les respecte en commun ”.

*CHEREQUE dit en quelques mots comment il voit l’évolution des rapports CGT – CFDT : “ Le premier pôle réformiste est regroupé autour de la CFDT… Le second pôle incarné par la CGT se pose les mêmes questions… ”

Toutes ces déclarations rejoignent exactement celles du patronat et du gouvernement. CHEREQUE est pour la “ réforme ” de la Sécurité Sociale comme il a été pour celle des retraites où il a trahi les salariés en lutte. Il défend la construction de l’Europe capitaliste qui détruit l’industrie française et dont on vérifie tous les jours les ravages qu’elle fait. Il se félicite que la CGT se rapproche de la CFDT et la rejoigne sur de nombreuses questions. 

Quand un syndicat comme la CFDT se réjouit de voir la CGT le rejoindre c’est mauvais signe. Cela signifie que les dirigeants de la CGT sont en train d’abandonner des positions de classe, d’abandonner la défense des intérêts des travailleurs.

Que le MEDEF, le patronat, le gouvernement et d’autres ne se réjouissent pas trop vite. Il y a dans la CGT des dizaines de milliers d’adhérents et autour d’elle des millions de salariés qui ne l’acceptent pas et qui luttent pour conserver en France  une organisation de classe au service des salariés, une CGT de lutte.

 

 

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Quand les médias

parlent des salariés.

 

Les médias défendent exclusivement l’opinion du patronat, des gouvernements et des pouvoirs en place. Celle des travailleurs est systématiquement déformée, tronquée, caricaturée. Les journalistes des grands médias ( presse, radio, télé…) ne sont pas des salariés comme les autres, ils sont des gardiens de l’ordre capitaliste. La façon dont ces gens là ont parlé des travailleurs pendant leurs luttes de mai et juin est éclairante. Le plan gouvernemental contre les retraites fut acclamé par les éditorialistes les plus en vue. Les ministres et les directions syndicales étaient sans cesse encouragés à “ résister à la pression des foules impures ” (Claude IMBERT dans “ Le Point ” du 6 juin). Entre deux annonces d’un “ essoufflement du mouvement ”, les journalistes se déchaînèrent contre les grévistes “ convulsionnaires qui bloquent l’économie pour mieux défendre des revendications simplistes et ultra-corporatistes ” (Le Parisien du 7 juin). Dans “ le Nouvel-Observateur ” du 10 avril, Jacques JULIARD ( un proche de la CFDT) notait que la France était “ l’un des derniers pays à n’avoir pas réformé la Sécurité Sociale ni les retraites ” et appelait le gouvernement à franchir enfin “ le mur de la réforme ”.

L’indignation des petits et grands patrons remplissait les écrans. Le 19 mai sur TF1, J.P. PERNAUT appelait au secours “ les catégories professionnelles qui ne se sentent pas concernées ”. Sur France2 le 14 mai, David PUJADAS soutenait SEILLIERE qui disait “ que la France s’appauvrissait dans la rue, que la grève coûtait cher à l’économie ”. Le 16 mai, Daniel BILALIAN lançait la question qui allait mobiliser toute l’attention des rédactions à propos du mouvement des enseignants : “ y aura-t-il boycott du bac ou pas, c’est là toute la question ”. Non, Mr BILALIAN, les revendications des enseignants, la question de la formation des jeunes c’est bien autre chose.

Les vacances à peine terminées, le matraquage a repris par exemple avec le coup de la canicule et la suppression d’un jour férié. De la part de ces gens là, il ne faut pas s’attendre à autre chose. Ce sont des adversaires politiques qu’il faut combattre.

Ce qu’ils gagnaient mensuellement en 2001, (source “ Le point du 25 janvier 2002) :

*un grand reporter de TF1 gagnait en 2001 entre 3.811 et 5.335 euros

*un rédacteur – en – chef – adjoint, entre 4.878 et 6.860 euros

*le présentateur vedette, 45.700 euros

*un directeur de la rédaction de presse économique, 7.900 euros

Il faut ajouter à tout cela les notes de frais – repas – déplacements – hôtels etc…etc…et de substantiels allègements d’impôts.

 

 

 

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