Journal N° 48 d’octobre 2004

 

Retour à l’Accueil

 

SOMMAIRE

Page : Edito : Fausses querelles mais vraies attaques

Page 2 : Communistes se développe et agit :

Dans les Alpes Maritimes

           Dans la région nantaise : les conditions de travail dans la restauration rapide

Page 3 : Communistes se développe et agit :

           Gennevilliers : c’est un flop !

Page 3 : Recherche : le gouvernement avait promis

Page 3 : Hommage à Roger PRADO

Page 4 : Lutte pour les salaires et l’emploi dans le pays de Montbéliard

Page 4 : La loi du fric

Page 4 : Washington bloque une condamnation de l’agression israélienne à GAZA

Page 4 : Hommage à Jean SECHET

Merci d’avance

 

 

 

 

Recommander ce journal à un(e) ami(e)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

 

 

FAUSSES QUERELLES

MAIS VRAIES ATTAQUES

 

 

A entendre les UMP, UDF, PS, Verts, PCF etc… il n’y aurait rien de plus important que de savoir si la fameuse Constitution Européenne serait assez « sociale » ou non, si la Turquie aurait sa place dans l’Europe Capitaliste ou non. Tous, de la droite à la gauche, demandent aux français de prendre position, ce serait  paraît-il urgent.

 

Pourquoi tout ce remue-ménage alors qu’ils sont tous d’accord et depuis longtemps sur ce qui est pour eux l’essentiel, la construction d’une Europe capitaliste.

 

  Ni les uns ni les autres n’ont demandé notre avis sur la création et la mise en place de cette Europe capitaliste, pourquoi ont-ils l’air de le faire aujourd’hui ? Deux raisons à cela : Si nous nous rangions derrière les uns ou les autres ce serait – qu’on le veuille ou non – approuver la construction de cette Europe capitaliste puisque, tous, de gauche à droite, ils sont pour. Entre l’Europe d’un Fabius, celle d’un Hollande ou encore d’une Buffet, entre celle d’un Bayrou et celle d’un Chirac, cherchez la différence.

 

  « COMMUNISTES » dit NON à cette Europe tout simplement parce que l’Europe qui se construit est celle où le capitalisme dominerait encore plus durement les peuples. Notre NON n’a rien de commun avec les petits calculs de Fabius, de Bayrou, de Buffet, de Hollande…Avec ou sans la Turquie, avec ou sans constitution, l’Europe ne sera jamais une Europe « sociale ».

 

  Pendant ce temps, des choses extrêmement graves se préparent ou sont déjà prises.  L’ancien directeur du FMI (Fond Monétaire International) Michel CAMDESSUS vient de rendre un rapport que lui avait demandé SARKOZY. Celui-ci exulte, c’est dit-il « un texte fondateur qui va très loin et propose des pistes de modernisation étonnantes ». Dans la bouche de cet individu on sait ce que ça veut dire ! Disons rapidement qu’il s’agit de liquider les CDI (contrats à durée indéterminée), l’embauche de CDD devenant la règle absolue, de porter de nouveaux coups au code du travail, de faire travailler les retraités (jusqu’à quel âge, à quel prix, à la place de qui ?). De nouveaux pas sont  faits vers l’individualisation totale des salaires qui remplacerait les statuts et conventions collectives et les garanties qu’offre le code du travail.

 

  Sécu, Retraites… Ils ne sont pas allés assez loin. Le gouvernement vient de nommer un « super-directeur » qui dirigera pour cinq ans la Caisse Maladie, c’est le directeur de cabinet de DOUSTE-BLAZY qui vient de chez AXA. Les pensions de réversion sont menacées et « des décisions stratégiques dans les jours qui viennent » sont annoncées.          Les Présidents de Régions s’apprêtent à augmenter les impôts locaux en 2005 de plus de 10%. En Ile de France la part régionale pourrait augmenter de 50%. En revanche l’impôt sur les sociétés sera ramené à 33,8% en 2005 et à 33,3% en 2006,  il était de 52% en 1986 ! Le budget 2005 prévoit une nouvelle hausse de la CSG et des nouvelles réductions des retraites des fonctionnaires. La dépense publique doit encore baisser dit-on…

 

  Un certain THELOT vient de produire un nouveau rapport sur l’Enseignement et la Formation. Dans ce texte abominable qui instaure en catimini  la destruction de l’Ecole publique gratuite, pas un mot sur les besoins financiers actuels de l’Ecole qu’une première estimation situe pourtant à huit – dix milliards d’Euros. Mr THELOT n’en parle pas, il ne veut pas dit-il se situer « au ras des pâquerettes ».

 

Médias, partis politiques, syndicats même, tous passent ces questions sous silence.

 

  Il est urgent d’agir pour bloquer tout ce qui se prépare une nouvelle fois contre nous. La France a besoin d’un parti révolutionnaire. Avec « COMMUNISTES » il existe enfin.

Rejoignez-nous.

La rédaction

 

 

Sommaire

 

 

Communistes se développe et agit

 

 

 

Dans les Alpes Maritimes

 

 

Les adhérents de COMMUNISTES ont largement débattu autour des trois priorités définies lors de notre congrès : élever notre niveau d’intervention, mieux former nos militants, renforcer en adhésions notre parti.

 

  Mais c’est le conflit de la Compagnie Nationale SNCM ( Société Nationale Corse Méditerranée)  qui a occupé une bonne partie de la discussion. Quelle est notre analyse ? Depuis des années, la SNCM assume de moins en moins sa mission de service public : assurer la continuité territoriale entre la Corse et le Continent. Durant ce conflit, la société Corsica Ferries, société privée concurrente de la SNCM, a annoncé pour la première fois, une fréquentation de ses lignes, supérieure à celles de la SNCM. Sur quoi repose le conflit ? Le STC (syndicat des travailleurs Corses), a porté comme revendication principale, la mise en place de quotas d’embauche pour les travailleurs corses. Après trois semaines, des garanties ont été données par la SNCM en ce sens. Cependant, l’ampleur du conflit s’explique tout autant par le mécontentement grandissant des salariés sur la question des salaires et des conditions de travail.

 

  Pour nous, le problème ne se pose pas en terme de quotas d’embauche mais en terme de services rendus à la population. Il faut donc agir pour que la SNCM assume à nouveau les missions de service public dont elle se dégage peu à peu.. De même il est légitime de soutenir les luttes des personnels pour des augmentations de salaire, l’amélioration des conditions de travail, l’embauche des salariés, pour répondre aux besoins d’un service public de qualité.

  C’est dans ce contexte que le débat sur le devenir du port de NICE a été relancé par le Conseil Général (majorité UMP) des Alpes Maritimes. Son président Christian Estrosi souhaite que le Conseil Général assure la gestion du port le plus rapidement possible. De son côté, le Conseil Régional PACA (majorité Gauche unie) défend une gestion par la région ! Une fois de plus, gauche et droite s’entendent pour poursuivre la casse et le démantèlement des services publics français dans le cadre de la régionalisation et des transferts de compétences de l’Etat aux régions décidés par l’Union Européenne.

 

  Une autre politique de transports utile aux salariés, à la population, est possible dans notre département. Cela implique la remise en cause du tout autoroutier.

 

  Il y a trois ans, lors de la cantonale partielle de NICE I, nous avions déjà défendu la nécessité de développer entre Menton et Mandelieu, un service public de transport Maritime côtier. Des dizaines de milliers de salariés sont concernés ; La SNCM pourrait être à l’initiative. Cela permettrait de créer des emplois qualifiés et le port de NICE en particulier serait voué à autre chose que la grande croisière de luxe. Le tramway  en construction pourrait desservir le port, ce qui n’est pas le cas actuellement.

 

  Nous allons populariser notre opinion sur cette question.

Nous avons également décidé de diffuser très largement le tract national adopté à l’issue de notre congrès, pour faire connaître notre parti, ses positions. Objectif : inviter les salariés à nous rejoindre pour développer COMMUNISTES dans les zones industrielles et les quartiers populaires.

Christophe Ricerchi

 

 

 

Sommaire

 

 

 

Les conditions de travail

dans la restauration rapide 

 

Dans la Région NANTAISE, 25 employés travaillent dans une entreprise « familiale » (le patron est le fils de celui qui a créé la société). Cette entreprise dont le domaine est la restauration collective, a dû se soumettre à l’application des 35 heures. Un compromis a donc été établi. Si ce contrat n’a jamais été totalement respecté, hormis le premier mois suivant l’application, aujourd’hui il ne l’est pas du tout. Aucun syndicat n’existant dans l’entreprise ceci peut expliquer cela.

 

  Par exemple, un cuisinier de l’entreprise travaillant sur un site satellite (c'est-à-dire en prestation de service pour une structure de travailleurs handicapés) effectue une moyenne de 10 heures par jour, et ce du lundi au vendredi. Où sont les 35 heures ?

 

  Ce cuisinier a la pleine responsabilité de la préparation culinaire, du self service, de  la gestion de l’entretien, des comptes, de l’approvisionnement  des marchandises. Il doit de plus  participer aux commissions alimentation (réunions qui permettent de mettre sur table les critiques de la directions et des travailleurs). Tout cela pour un salaire mensuel de 1190 euros mensuels nets, soit 7803 francs. A ce jour, le contrat de cet employé mentionne uniquement la qualité de cuisinier et ne prend pas en compte l’aspect gérance de l’emploi. Les demandes de formation sont refusées, il va sans dire.

 

  Dans cette même entreprise, un autre salarié, toujours employé en qualité de cuisinier, payé au SMIG, multiplie la flexibilité des heures et des tâches de travail. Livreur un jour, cuisinier le lendemain, à la plonge le troisième jour. Ces différents cas de figure peuvent d’ailleurs se produire en une seule et même journée !

Dernièrement plusieurs départs en retraites ou pour des raisons diverses, ont eu lieu.

 

  Les postes sont difficilement remplacés étant donné les conditions de travail, ce qui accroît évidemment  le nombre d’heures effectuées par les employés « réguliers ».

 

  Des promesses de contrat avaient été faites oralement à certains jeunes employés. Mais, après un mois et demi d’embauche en CDD, un coup de fil annonce lapidairement que la promesse ne tient plus. Ceci s’est passé un vendredi soir et concernait une femme mère d’un enfant et dont le mari est sans emploi.

 

  Ce qui se déroule dans cette entreprise n’est qu’un exemple de se qui se déroule bien souvent dans la restauration. Certains patrons évoquent le manque d’attrait des jeunes pour la profession : A qui la faute ?

Ronan

 

 

 

Sommaire

 

 

 

Gennevilliers : c’est un Flop !

 

La municipalité de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, dirigée par un maire P.C.F. voudrait mettre en place la «mixité sociale» dans sa ville. Il s’agit, en termes pas toujours déguisés, de remplacer peu à peu la population ouvrière  par des gens issus des couches moyennes. La dernière étape en date consiste à s’attaquer à la cité appartenant à la SA HLM du FFF, que l’on appelle la «Cité rouge», en raison de la couleur des murs. Cette cité, située dans le quartier des Grésillons, un très vieux quartier ouvrier de la ville, possède 700 logements.

 

Au nom du droit de vivre dans un logement décent, la municipalité se propose de détruire rien moins que 317 de ces logements. L’ennemi, ce n’est pas le Capital, ce sont les grands ensembles. Tout cela est très à la mode et Gennevilliers n’est ni la première ni la dernière municipalité de «gôche» à se comporter ainsi.  La municipalité a beau s’engager à reloger tous ceux qui le demanderont dans le quartier, c’est impossible et beaucoup le savent. Principales victimes, les familles à bas salaires situées au-dessus du plafond de l’APL. Ainsi une famille locataire ancienne de la cité qui loue un F5 paie environ 3 100 F par mois pour un appartement de 120 m². Ils ont de fortes chances de se retrouver dans un appartement moins grand (peut-être seulement un F4) et de payer 2 000 à 3 000 F de loyer de plus. Quand on n’a pas droit à l’APL, cela signifie départ sous d’autres cieux. Lesquels ?

 

Aussi, les locataires de la cité se sont mobilisés dès l’annonce du projet avec leur amicale CNL. Des dessins d’enfants, des calicots individuels ou collectifs ornent désormais la cité, marquant le refus de la destruction. Le maire et ses amis n’avaient pas prévu une telle résistance. Pris de court, ils décident d’une consultation. Mais au lieu de consulter les seules personnes concernées, on décide de proposer à tous les habitants du quartier de voter. On assiste à une photographie grandeur nature de ce que les bien-pensants de gauche appellent la «démocratie participative». Tous les moyens sont utilisés par la municipalité pour l’emporter : des élus présents tous les soirs dans le quartier, un déluge de propagande en papier glacé, un bus itinérant. On fait appel essentiellement aux réflexes les plus malsains. On mobilise ceux qui ont peur de la grande cité, ceux qui veulent se débarrasser de la canaille ou ceux qui trouvent qu’il y a trop d’immigrés. Un seul parti politique, le nôtre, «Communistes» appelle à voter non. Une association proche de la LCR convie les habitants à voter «comme ils le voudront»…

 

  Pourtant, c’est un flop ! Sur 3000 inscrits pour la fameuse consultation, 560 votent oui et 430 non. Beaucoup de NON malgré toutes les pressions, et moins d’un inscrit sur cinq qui approuve le projet municipal. Pourtant, comme on pouvait s’y attendre, le projet est lancé. Pour la municipalité, l’affaire est entendue.

  Mais les habitants de la cité qui veulent rester sont toujours sur le pied de guerre. Un nouveau tract de «Communistes» les appelle à continuer de résister. De fructueuses discussions sont nées de la campagne. Des contacts ont été pris. Un certain nombre de salariés, dégoûté des partis politiques de gauche, commencent à s’intéresser à nous. Et la lutte continue.

 

Jean Grimal

 

 

 

Sommaire

 

 

 

RECHERCHE : Le gouvernement avait promis

 

A la suite du mouvement des chercheurs, le gouvernement avait promis d’accorder 1 milliard d’euros à la recherche.

 

  1 milliard d’euros est bien inscrit au budget 2005, mais : seulement un tiers environ (356 millions) va à la recherche publique ; un autre tiers (350 millions) va à l’agence nationale de la recherche pour financer des recherches imposées par Bruxelles pour satisfaire les exigences de profits de firmes multinationales ; le dernier tiers (300 millions) est destiné aux entreprises pour favoriser « l’innovation ». Elles bénéficient de 235 millions de “crédit-impôt-recherche” accordés sans contrôle, d’exonération de la taxe professionnelle et des cotisations sociales et d’exonérations d’impôts sur les bénéfices. Une seule condition a cela : que les entreprises affirment avoir un projet de recherche !

  La politique qu’il faudrait mettre en œuvre est tout à l’opposé de celle du gouvernement présent et de celle des gouvernements socialistes précédents dont le premier objectif est d’accroître le profit capitaliste. Il faut tout à la fois répondre aux besoins sociaux et aux exigences du développement des connaissances.

 

  Le mouvement des chercheurs doit se développer pour combattre les choix du gouvernement et en imposer d’autres. Le manque d’analyse et la légèreté des dirigeants autoproclamés de “Sauvons la recherche”, la passivité  des organisations syndicales ont permis les manœuvres de Fillon et de Raffarin. Tirons les leçons et poursuivons la lutte.

 

La cellule de « COMMUNISTES » de Paris VI Jussieu

 

 

 

Sommaire

 

 

 

Roger PRADO

une figure du syndicalisme dans le MORBIHAN,

un dirigeant de « COMMUNISTES »

 

  Roger est décédé subitement à l’âge de 59 ans. Enfant de LORIENT, il entre à 15 ans à l’école d’apprentissage maritime et devient marin au long cours sur les pétroliers. En 1966 il fait la connaissance de Lucie sa future épouse. La SBFM vient d’ouvrir, il est embauché comme fondeur. Il crée le syndicat CGT, il en est le secrétaire. Il est élu délégué du personnel en 1967 puis il devient secrétaire du Comité d’entreprise. Il le sera jusqu’à son départ en préretraite en Août 2001.   Ardent animateur de toutes les luttes pour les revendications et les droits des salariés, Roger s’était aussi engagé politiquement. Comme nombre d’entre nous après s’être battu à l’intérieur du PCF pour une ligne de lutte de classe, constatant que celui-ci était passé au réformisme, il le quittera après le 30ème congrès.

Ensemble nous avons décidé de créer « COMMUNISTES ». Il avait coutume de dire à ce propos : « nous sommes fidèles à notre engagement révolutionnaire de la première heure, celui de la lutte de classe. Nous ne sommes pas là pour amender le système capitaliste mais pour l’abolir et changer de société ». Il a avec des camarades créé « Communistes » dans le Morbihan, un parti actif et reconnu, ce qui lui valut des attaques méprisables (et vite battues) de la part de ceux que l’existence d’un parti révolutionnaire dérange. Il a été le candidat de « Communistes » à l’élection cantonale de Lorient Nord.

  La disparition de Roger a bouleversé tous ceux qui l’appréciaient. Près de mille personnes ont assisté à l’hommage qui lui a été rendu, au cours duquel notre camarade Pierre Fabre membre du Bureau National a pris la parole. 

  Il est très douloureux de dire adieu à Roger. Nous perdons un ami, un camarade, un dirigeant révolutionnaire de grande valeur.

  A Lucie, à Karinne et Xavier ses enfants, à Gérard, à tous les siens nous disons notre fraternelle affection.

Le Comité National   

 

Sommaire

 

 

Lutte pour les salaires et l’emploi
 dans le Pays de Montbéliard

 

A l’occasion du récent salon  de l’Auto, RENAULT  et PEUGEOT-CITROEN ont rivalisé de déclarations fracassantes largement relayées par la presse. Ils ont même parlé d’embauches massives qui à l’arrivée se traduiront par des réductions d’effectifs. Ce qu’ils ont soigneusement caché ce sont les conditions de leur réussite financière : l’exploitation, voire la surexploitation des salariés. PEUGEOT dans le pays de MONTBELIARD délocalise en TCHEQUIE où il construit une usine, il externalise des productions qu’il assurait jusqu’à présent pendant qu’il liquide en France des sous-traitants qui faisaient partie du groupe.

  Le but de l’opération : diminuer toujours plus la valeur de la force de travail pour augmenter les profits, en remettant en cause les salaires, les acquis, les accords collectifs.

  Les pouvoirs publics, les élus de tous bords – de la droite à la gauche plurielle- apportent à ces opérations une contribution généreuse en arrosant largement les repreneurs américains ou japonais pour qu’ils s’installent dans la région, attirés par l’aubaine. Cette politique a une conséquence naturelle : le développement de la pauvreté.

  Face à cet état de fait, les syndicats CGT de la métallurgie du pays de Montbéliard ont décidé de réagir par une action le 11 octobre en y associant la population. Des arrêts de travail ont eu lieu dans les entreprises. A 17h.30, 250 salariés  représentant 35 syndicats d’entreprises ont participé au rassemblement devant le siège de la Communauté d’agglomération (CAPM)  pour exprimer leur colère devant les élus politiques qui distribuent à tour de bras des fonds publics aux entreprises pour accompagner la stratégie PEUGEOT qui consiste à externaliser, vendre ou filialiser ses ateliers de production.

  Devant la détermination des manifestants, Louis SAUVET, sénateur UMP rapporteur de la loi BORLOO et président de la CAPM, n’a pu empêcher longtemps les salariés d’entrer dans la salle de réunion et de s’exprimer devant les élus qui devaient discuter de la création de nouvelles zones industrielles et de la situation de l’emploi dans le Pays de Montbéliard.

Autant dire que l’ambiance était chaude, avant, pendant et après le départ des manifestants. La lutte continue, prochaine étape le 21 octobre.

 

 

Sommaire

 

 

La loi du Fric

 

Le 4 octobre, les salariés de la société Atofina (branche chimique du Groupe TOTAL), étaient dans l’action avec grèves et arrêts d’installations dans 15 établissements de cette société. Le 4 octobre pour ces salariés il s’agissait de rejeter le projet financier du Groupe TOTAL, dévastateur des sites et des emplois. En effet le 1er octobre TOTAL officialisait la première étape conduisant à l’éclatement de la Société Atofina :

  *Une partie (la plus importante 19 000 salariées au niveau mondial) regroupant la chimie des intermédiaires (notamment la chimie du chlore) est appelée à sortir du périmètre du groupe d’ici 1½ an et sera cotée en bourse pour être livrée au plus offrant.

  *L’autre partie de la société Atofina (la Pétrochimie) marginalisée resterait dans le Groupe Total avec son siège à Bruxelles.

Aussitôt cette restructuration annoncée l’ensemble des salariés du groupe avec une partie de leur collègues Européens avaient manifesté le 14 Mai à Paris lors de l’assemblée Générale des actionnaires (accueillis par les forces de l’ordre, plusieurs camarades blessés).

  Le 4 octobre, c’est dans la suite de cette mobilisation que les salariés d’Atofina étaient donc dans l’action. La Direction générale du groupe TOTAL annonçait effectivement que ce jour là, elle avait décidé de fêter ce processus de casse industrielle à travers un grand show à Paris, relayé dans un certain nombre de sites en Province, créant également les conditions pour libérer au maximum les salariés afin qu’ils participent à ces festivités. Un nouveau nom était donné à cette société (ARKERMA).

 

  La riposte ne s’est pas fait attendre, 15 sites dans l’action à l’appel de la CGT.

  Depuis le rapprochement des deux groupes (Totalfina et Elf) fin 99, Total a fait 500 millions d’euros par an de cession dans sa chimie. T. Desmarest en convient froidement « si la chimie rapportait autant que le pétrole, on ne se poserait pas la question » 4 à 7 % de retour sur capitaux investis dans la chimie, cela ne fait pas le compte pour les grands actionnaires qui en exigent 14% en comparaison des plus de 30% dans l’amont Pétrolier où là, des milliards coulent à flot. Pourtant toutes activités confondues, le Groupe se porte bien (Progression du résultat au 1er Semestre 2002 et 1er Semestre 2004 : + 86,36%), mais quand on veut abattre son chien on dit qu’il a la rage.

  Nous sommes bien dans ce contexte de financiarisation de l’économie. Seule compte l’exigence de rentabilité financière au détriment du potentiel industriel, local, régional, national dans un environnement ou le social est un coût insupportable pour nos dirigeants et qu’il faut à tout prix réduire.

  Cette casse industrielle et sociale, organisée par les gouvernements qui se succèdent à la solde d’un Medef qui avance son rouleau compresseur, doit être stoppée. C’est la question de l’indépendance du pays qui est posée, c’est le devenir de nos régions qui se désertifient, l’Homme en tant qu’être Humain doit être replacé au cœur des enjeux d’aujourd’hui et non pas servir de variable d’ajustement financier comme actuellement. Il est urgent de se réapproprier le terrain politique. Réaffirmons haut et fort que les richesses créées doivent servir pour le bien être de l’humanité.

 

Michel Gogail

 

 

Sommaire

 

 

 

Washington bloque une condamnation de l’agression Israélienne à GAZA

 

  L’attaque israélienne déclenchée dans la bande de Gaza au début du mois a tué 85 palestiniens et fait des centaines de blessés en quatre jours. Plus de 200 blindés, des troupes au sol et de l’aviation ont fait des dégâts considérables.   Au Conseil de Sécurité de l’ONU où un projet de résolution exigeait la fin de l’attaque isréalienne, onze pays ont voté pour, trois se sont abstenus (Allemagne, Grande-Bretagne, Roumanie) pendant que les Etats-Unis opposaient leur veto. Il s’agit du 27ème veto américain concernant Israël et les territoires palestiniens.

  Il est de notoriété publique que les dirigeants US soutiennent sans réserve les gouvernements israéliens ( de droite et travaillistes) agresseurs.        

  Mais ce qui est relativement nouveau et se manifeste de plus en plus fortement en France c’est la défense de la politique annexioniste d’Israël au nom de la lutte contre l’antisémitisme.

  Que l’on soit chrétien, musulman, juif ou athée les questions qui nous sont posées sont les mêmes pour tous :

*Faut-il appliquer – oui ou non – la résolution 181 de l’ONU qui prévoit expressément la création d’un Etat Palestinien libre et indépendant ?

*Israël doit-il – oui ou non- évacuer les territoires palestiniens occupés ?

Il s’agit tout simplement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de vivre libres et indépendants dans des pays en paix.

  Les dirigeants israéliens soutenus par leur allié américain ne s’orientent pas dans cette direction.

Seule notre action, celle du peuple français et celle des autres peuples imposera la liberté et la paix pour la Palestine.

 

 

 

Sommaire

 

 

 

Notre camarade Jean SECHET

est décédé le 7 septembre, il avait 76 ans.

Jean qui avait quitté le PCF parce qu’il était en désaccord avec sa politique était parmi les 140 signataires qui avaient appelé à la création de « COMMUNISTES ».

Après avoir été apprenti menuisier, il évolua vers l’imprimerie. Il entra comme rotativiste à France-Soir en 1956. Syndicaliste très actif, il avait adhéré à la CGT en 1944. Il a participé à tous les combats dans la Presse jusqu’à sa retraite en 1983, mais aussi au combat pour la paix au Vietnam ( en 1949 lors de son service militaire il refuse de partir en Indochine) et en Algérie.

C’était un militant. Il faisait un grand travail de propagande pour faire connaître « Communistes » à BRIARE dans le Loiret où il habitait et parmi ses amis dans de nombreux départements. Il a participé à notre congrès fondateur et au deuxième congrès en Juin dernier..

Nous perdons un ami, un camarade de combat chaleureux, un révolutionnaire.

A sa femme, à ses fils, à tous les siens nous disons nos sentiments de fraternité.

 

 

 

Sommaire

 

 

MERCI D’AVANCE

 

Nous voulons faire paraître notre journal plus souvent.

Nous savons pouvoir compter sur vous, lecteurs de « COMMUNISTES » pour nous permettre de le faire en nous aidant financièrement.

Vous avez besoin de « COMMUNISTES »,

« COMMUNISTES » a besoin de vous.

 

Envoyer votre don à Robert VEYRIER

4 rue des Princes

92100 – BOULOGNE

 

Sommaire

 

Recommander ce journal à un(e) ami(e)

 

 

www.sitecommunistes.org