Journal N° 48 d’octobre 2004
SOMMAIRE
Page : Edito : Fausses querelles mais vraies attaques
Page 2 : Communistes se développe et agit :
Dans la région nantaise : les conditions de travail dans
la restauration rapide
Page 3 : Communistes se développe et agit :
Gennevilliers : c’est un flop !
Page 3 : Recherche : le gouvernement avait promis
Page 3 : Hommage à Roger PRADO
Page 4 : Lutte pour les salaires et l’emploi dans le
pays de Montbéliard
Page 4 : Washington bloque une condamnation de l’agression
israélienne à GAZA
Page 4 : Hommage à Jean SECHET
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FAUSSES QUERELLES
MAIS VRAIES ATTAQUES
A entendre les UMP, UDF, PS, Verts, PCF etc… il n’y
aurait rien de plus important que de savoir si la fameuse Constitution
Européenne serait assez « sociale » ou non, si la Turquie aurait sa
place dans l’Europe Capitaliste ou non. Tous, de la droite à la gauche,
demandent aux français de prendre position, ce serait paraît-il urgent.
Pourquoi tout ce
remue-ménage alors qu’ils sont tous d’accord et depuis longtemps sur ce qui est
pour eux l’essentiel, la construction d’une Europe capitaliste.
Ni les uns ni les autres n’ont demandé
notre avis sur la création et la mise en place de cette Europe capitaliste,
pourquoi ont-ils l’air de le faire aujourd’hui ? Deux raisons à
cela : Si nous nous rangions derrière les uns ou les autres ce serait –
qu’on le veuille ou non – approuver la construction de cette Europe capitaliste
puisque, tous, de gauche à droite, ils sont pour. Entre l’Europe d’un Fabius,
celle d’un Hollande ou encore d’une Buffet, entre celle d’un Bayrou et celle
d’un Chirac, cherchez la différence.
« COMMUNISTES » dit NON à cette
Europe tout simplement parce que l’Europe qui se construit est celle où le
capitalisme dominerait encore plus durement les peuples. Notre NON n’a rien de
commun avec les petits calculs de Fabius, de Bayrou, de Buffet, de
Hollande…Avec ou sans la Turquie, avec ou sans constitution, l’Europe ne sera
jamais une Europe « sociale ».
Pendant ce temps, des choses extrêmement
graves se préparent ou sont déjà prises.
L’ancien directeur du FMI (Fond Monétaire International) Michel
CAMDESSUS vient de rendre un rapport que lui avait demandé SARKOZY. Celui-ci
exulte, c’est dit-il « un texte fondateur qui va très loin et propose des
pistes de modernisation étonnantes ». Dans la bouche de cet individu on
sait ce que ça veut dire ! Disons rapidement qu’il s’agit de liquider les
CDI (contrats à durée indéterminée), l’embauche de CDD devenant la règle
absolue, de porter de nouveaux coups au code du travail, de faire travailler
les retraités (jusqu’à quel âge, à quel prix, à la place de qui ?). De
nouveaux pas sont faits vers
l’individualisation totale des salaires qui remplacerait les statuts et
conventions collectives et les garanties qu’offre le code du travail.
Sécu, Retraites… Ils ne sont pas allés
assez loin. Le gouvernement vient de nommer un « super-directeur »
qui dirigera pour cinq ans la Caisse Maladie, c’est le directeur de cabinet de
DOUSTE-BLAZY qui vient de chez AXA. Les pensions de réversion sont menacées et
« des décisions stratégiques dans les jours qui viennent » sont
annoncées. Les
Présidents de Régions s’apprêtent à augmenter les impôts locaux en 2005 de plus
de 10%. En Ile de France la part régionale pourrait augmenter de 50%. En
revanche l’impôt sur les sociétés sera ramené à 33,8% en 2005 et à 33,3% en
2006, il était de 52% en
1986 ! Le budget 2005 prévoit une nouvelle hausse de la CSG et des
nouvelles réductions des retraites des fonctionnaires. La dépense publique doit
encore baisser dit-on…
Un certain THELOT vient de produire un
nouveau rapport sur l’Enseignement et la Formation. Dans ce texte abominable
qui instaure en catimini la
destruction de l’Ecole publique gratuite, pas un mot sur les besoins financiers
actuels de l’Ecole qu’une première estimation situe pourtant à huit – dix
milliards d’Euros. Mr THELOT n’en parle pas, il ne veut pas dit-il se situer
« au ras des pâquerettes ».
Médias, partis
politiques, syndicats même, tous passent ces questions sous silence.
Il est urgent d’agir pour
bloquer tout ce qui se prépare une nouvelle fois contre nous. La France a
besoin d’un parti révolutionnaire. Avec « COMMUNISTES » il existe enfin.
Rejoignez-nous.
La rédaction
Dans les Alpes Maritimes
Les adhérents de COMMUNISTES
ont largement débattu autour des trois priorités définies lors de notre
congrès : élever notre niveau d’intervention, mieux former nos militants,
renforcer en adhésions notre parti.
Mais
c’est le conflit de la Compagnie Nationale SNCM ( Société Nationale Corse
Méditerranée) qui a occupé une
bonne partie de la discussion. Quelle est notre analyse ? Depuis des
années, la SNCM assume de moins en moins sa mission de service public :
assurer la continuité territoriale entre la Corse et le Continent. Durant ce
conflit, la société Corsica Ferries, société privée concurrente de la SNCM, a
annoncé pour la première fois, une fréquentation de ses lignes, supérieure à
celles de la SNCM. Sur quoi repose le conflit ? Le STC (syndicat
des travailleurs Corses), a porté comme revendication principale, la mise en
place de quotas d’embauche pour les travailleurs corses. Après trois semaines,
des garanties ont été données par la SNCM en ce sens. Cependant, l’ampleur du
conflit s’explique tout autant par le mécontentement grandissant des salariés
sur la question des salaires et des conditions de travail.
Pour
nous, le problème ne se pose pas en terme de quotas d’embauche mais en terme de
services rendus à la population. Il faut donc agir pour que la SNCM assume à
nouveau les missions de service public dont elle se dégage peu à peu.. De même
il est légitime de soutenir les luttes des personnels pour des augmentations de
salaire, l’amélioration des conditions de travail, l’embauche des salariés,
pour répondre aux besoins d’un service public de qualité.
C’est
dans ce contexte que le débat sur le devenir du port de NICE a été relancé par
le Conseil Général (majorité UMP) des Alpes Maritimes. Son président Christian
Estrosi souhaite que le Conseil Général assure la gestion du port le plus
rapidement possible. De son côté, le Conseil Régional PACA (majorité Gauche
unie) défend une gestion par la région ! Une fois de plus, gauche et
droite s’entendent pour poursuivre la casse et le démantèlement des services
publics français dans le cadre de la régionalisation et des transferts de
compétences de l’Etat aux régions décidés par l’Union Européenne.
Une
autre politique de transports utile aux salariés, à la population, est possible
dans notre département. Cela implique la remise en cause du tout autoroutier.
Il
y a trois ans, lors de la cantonale partielle
de NICE I, nous avions déjà défendu la nécessité de développer entre Menton et
Mandelieu, un service public de transport Maritime côtier. Des dizaines de
milliers de salariés sont concernés ; La SNCM pourrait être à
l’initiative. Cela permettrait de créer des emplois qualifiés et le port de
NICE en particulier serait voué à autre chose que la grande croisière de luxe.
Le tramway en construction
pourrait desservir le port, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Nous
allons populariser notre opinion sur cette question.
Nous avons également décidé de
diffuser très largement le tract national adopté à l’issue de notre congrès,
pour faire connaître notre parti, ses positions. Objectif : inviter les
salariés à nous rejoindre pour développer COMMUNISTES dans les zones
industrielles et les quartiers populaires.
Christophe
Ricerchi
Les
conditions de travail
dans
la restauration rapide
Dans la Région NANTAISE, 25
employés travaillent dans une entreprise « familiale » (le patron est
le fils de celui qui a créé la société). Cette entreprise dont le domaine est
la restauration collective, a dû se soumettre à l’application des 35 heures. Un
compromis a donc été établi. Si ce contrat n’a jamais été totalement respecté,
hormis le premier mois suivant l’application, aujourd’hui il ne l’est pas du
tout. Aucun syndicat n’existant dans l’entreprise ceci peut expliquer cela.
Par exemple, un cuisinier de l’entreprise travaillant sur un
site satellite (c'est-à-dire en prestation de service pour une structure de
travailleurs handicapés) effectue une moyenne de 10 heures par jour, et ce du
lundi au vendredi. Où sont les 35 heures ?
Ce cuisinier a la pleine responsabilité de la préparation
culinaire, du self service, de la
gestion de l’entretien, des comptes, de l’approvisionnement des marchandises. Il doit de plus participer aux commissions alimentation
(réunions qui permettent de mettre sur table les critiques de la directions et
des travailleurs). Tout cela pour un salaire mensuel de 1190 euros mensuels
nets, soit 7803 francs. A ce jour, le contrat de cet employé mentionne
uniquement la qualité de cuisinier et ne prend pas en compte l’aspect gérance
de l’emploi. Les demandes de formation sont refusées, il va sans dire.
Dans cette même entreprise, un autre salarié, toujours employé
en qualité de cuisinier, payé au SMIG, multiplie la flexibilité des heures et
des tâches de travail. Livreur un jour, cuisinier le lendemain, à la plonge le
troisième jour. Ces différents cas de figure peuvent d’ailleurs se produire en
une seule et même journée !
Dernièrement plusieurs départs
en retraites ou pour des raisons diverses, ont eu lieu.
Les postes sont difficilement remplacés étant donné les
conditions de travail, ce qui accroît évidemment le nombre d’heures effectuées par les employés
« réguliers ».
Des promesses de contrat avaient été
faites oralement à certains jeunes employés. Mais, après un mois et demi
d’embauche en CDD, un coup de fil annonce lapidairement que la promesse ne
tient plus. Ceci s’est passé un vendredi soir et concernait une femme mère d’un
enfant et dont le mari est sans emploi.
Ce qui se déroule dans cette entreprise n’est qu’un exemple de
se qui se déroule bien souvent dans la restauration. Certains patrons évoquent
le manque d’attrait des jeunes pour la profession : A qui la faute ?
Gennevilliers
: c’est un Flop !
La municipalité de Gennevilliers, dans les
Hauts-de-Seine, dirigée par un maire P.C.F. voudrait mettre en place la «mixité
sociale» dans sa ville. Il s’agit, en termes pas toujours déguisés, de remplacer
peu à peu la population ouvrière
par des gens issus des couches moyennes. La dernière étape en date
consiste à s’attaquer à la cité appartenant à la SA HLM du FFF, que l’on
appelle la «Cité rouge», en raison de la couleur des murs. Cette cité, située
dans le quartier des Grésillons, un très vieux quartier ouvrier de la ville,
possède 700 logements.
Au nom du droit de vivre dans un logement décent, la
municipalité se propose de détruire rien moins que 317 de ces logements.
L’ennemi, ce n’est pas le Capital, ce sont les grands ensembles. Tout cela est
très à la mode et Gennevilliers n’est ni la première ni la dernière
municipalité de «gôche» à se comporter ainsi. La municipalité a beau s’engager à reloger tous ceux qui le
demanderont dans le quartier, c’est impossible et beaucoup le savent.
Principales victimes, les familles à bas salaires situées au-dessus du plafond
de l’APL. Ainsi une famille locataire ancienne de la cité qui loue un F5 paie
environ 3 100 F par mois pour un appartement de 120 m². Ils ont de fortes
chances de se retrouver dans un appartement moins grand (peut-être seulement un
F4) et de payer 2 000 à 3 000 F de loyer de plus. Quand on n’a pas droit à
l’APL, cela signifie départ sous d’autres cieux. Lesquels ?
Aussi, les locataires de la cité se sont mobilisés dès
l’annonce du projet avec leur amicale CNL. Des dessins d’enfants, des calicots
individuels ou collectifs ornent désormais la cité, marquant le refus de la
destruction. Le maire et ses amis n’avaient pas prévu une telle résistance.
Pris de court, ils décident d’une consultation. Mais au lieu de consulter les
seules personnes concernées, on décide de proposer à tous les habitants du
quartier de voter. On assiste à une photographie grandeur nature de ce que les
bien-pensants de gauche appellent la «démocratie participative». Tous les
moyens sont utilisés par la municipalité pour l’emporter : des élus présents
tous les soirs dans le quartier, un déluge de propagande en papier glacé, un
bus itinérant. On fait appel essentiellement aux réflexes les plus malsains. On
mobilise ceux qui ont peur de la grande cité, ceux qui veulent se débarrasser
de la canaille ou ceux qui trouvent qu’il y a trop d’immigrés. Un seul parti
politique, le nôtre, «Communistes» appelle à voter non. Une association proche
de la LCR convie les habitants à voter «comme ils le voudront»…
Pourtant,
c’est un flop ! Sur 3000 inscrits pour la fameuse consultation, 560 votent oui
et 430 non. Beaucoup de NON malgré toutes les pressions, et moins d’un inscrit
sur cinq qui approuve le projet municipal. Pourtant, comme on pouvait s’y
attendre, le projet est lancé. Pour la municipalité, l’affaire est entendue.
Mais les
habitants de la cité qui veulent rester sont toujours sur le pied de guerre. Un
nouveau tract de «Communistes» les appelle à continuer de résister. De
fructueuses discussions sont nées de la campagne. Des contacts ont été pris. Un
certain nombre de salariés, dégoûté des partis politiques de gauche, commencent
à s’intéresser à nous. Et la lutte continue.
Jean Grimal
RECHERCHE : Le gouvernement avait promis
A la suite du mouvement des chercheurs, le
gouvernement avait promis d’accorder 1 milliard d’euros à la recherche.
1 milliard d’euros
est bien inscrit au budget 2005, mais : seulement un tiers environ (356
millions) va à la recherche publique ; un autre tiers (350 millions) va à l’agence nationale de
la recherche pour financer des recherches imposées par Bruxelles pour
satisfaire les exigences de profits de firmes multinationales ; le dernier
tiers (300 millions) est destiné aux entreprises pour favoriser
« l’innovation ». Elles bénéficient de 235 millions de
“crédit-impôt-recherche” accordés sans contrôle, d’exonération de la taxe
professionnelle et des cotisations sociales et d’exonérations d’impôts sur les
bénéfices. Une seule condition a cela : que les entreprises affirment
avoir un projet de recherche !
La
politique qu’il faudrait mettre en œuvre est tout à l’opposé de celle du
gouvernement présent et de celle des gouvernements socialistes précédents dont
le premier objectif est d’accroître le profit capitaliste. Il faut tout à la
fois répondre aux besoins sociaux et aux exigences du développement des
connaissances.
Le
mouvement des chercheurs doit se développer pour combattre les choix du
gouvernement et en imposer d’autres. Le manque d’analyse et la légèreté des
dirigeants autoproclamés de “Sauvons la recherche”, la passivité des organisations syndicales ont permis
les manœuvres de Fillon et de Raffarin. Tirons les leçons et poursuivons la
lutte.
Roger PRADO une figure du syndicalisme dans
le MORBIHAN, un dirigeant de
« COMMUNISTES » Roger
est décédé subitement à l’âge de 59 ans. Enfant de LORIENT, il entre à 15 ans
à l’école d’apprentissage maritime et devient marin au long cours sur les
pétroliers. En 1966 il fait la connaissance de Lucie sa future épouse. La
SBFM vient d’ouvrir, il est embauché comme fondeur. Il crée le syndicat CGT,
il en est le secrétaire. Il est élu délégué du personnel en 1967 puis il
devient secrétaire du Comité d’entreprise. Il le sera jusqu’à son départ en
préretraite en Août 2001. Ardent
animateur de toutes les luttes pour les revendications et les droits des
salariés, Roger s’était aussi engagé politiquement. Comme nombre d’entre nous
après s’être battu à l’intérieur du PCF pour une ligne de lutte de classe,
constatant que celui-ci était passé au réformisme, il le quittera après le 30ème
congrès. Ensemble nous avons décidé de créer
« COMMUNISTES ». Il avait coutume de dire à ce propos :
« nous sommes fidèles à notre engagement révolutionnaire de la première
heure, celui de la lutte de classe. Nous ne sommes pas là pour amender le
système capitaliste mais pour l’abolir et changer de société ». Il a
avec des camarades créé « Communistes » dans le Morbihan, un parti
actif et reconnu, ce qui lui valut des attaques méprisables (et vite battues)
de la part de ceux que l’existence d’un parti révolutionnaire dérange. Il a
été le candidat de « Communistes » à l’élection cantonale de
Lorient Nord. La
disparition de Roger a bouleversé tous ceux qui l’appréciaient. Près de mille
personnes ont assisté à l’hommage qui lui a été rendu, au cours duquel notre
camarade Pierre Fabre membre du Bureau National a pris la parole. Il
est très douloureux de dire adieu à Roger. Nous perdons un ami, un camarade,
un dirigeant révolutionnaire de grande valeur. A Lucie, à Karinne et Xavier ses
enfants, à Gérard, à tous les siens nous disons notre fraternelle affection. Le Comité National |
Le
but de l’opération : diminuer toujours plus la valeur de la force de travail
pour augmenter les profits, en remettant en cause les salaires, les acquis, les
accords collectifs.
Les pouvoirs publics, les
élus de tous bords – de la droite à la gauche plurielle- apportent à ces
opérations une contribution généreuse en arrosant largement les repreneurs
américains ou japonais pour qu’ils s’installent dans la région, attirés par
l’aubaine. Cette politique a une conséquence naturelle : le développement
de la pauvreté.
Face
à cet état de fait, les syndicats CGT de la métallurgie du pays
de Montbéliard ont décidé de réagir par une action le 11 octobre en y associant
la population. Des arrêts de travail ont eu lieu dans les entreprises. A 17h.30, 250 salariés représentant 35 syndicats d’entreprises
ont participé au rassemblement devant le siège de la Communauté d’agglomération
(CAPM) pour exprimer leur colère
devant les élus politiques qui distribuent à tour de bras des fonds publics aux
entreprises pour accompagner la stratégie PEUGEOT qui consiste à externaliser,
vendre ou filialiser ses ateliers de production.
Devant
la détermination des manifestants, Louis SAUVET, sénateur UMP rapporteur de la
loi BORLOO et président de la CAPM, n’a pu empêcher longtemps les salariés
d’entrer dans la salle de réunion et de s’exprimer devant les élus qui devaient
discuter de la création de nouvelles zones industrielles et de la situation de
l’emploi dans le Pays de Montbéliard.
Autant dire que l’ambiance était chaude,
avant, pendant et après le départ des manifestants. La lutte continue, prochaine étape le
21 octobre.
La loi du Fric
Le 4 octobre, les salariés de la
société Atofina (branche chimique du Groupe TOTAL), étaient dans l’action avec
grèves et arrêts d’installations dans 15 établissements de cette société. Le 4
octobre pour ces salariés il s’agissait de rejeter le projet financier du
Groupe TOTAL, dévastateur des sites et des emplois. En effet le 1er octobre
TOTAL officialisait la première étape conduisant à l’éclatement de la Société
Atofina :
*Une
partie (la plus importante 19 000 salariées au niveau mondial) regroupant la
chimie des intermédiaires (notamment la chimie du chlore) est appelée à sortir
du périmètre du groupe d’ici 1½ an et sera cotée en bourse pour être livrée au
plus offrant.
*L’autre
partie de la société Atofina (la Pétrochimie) marginalisée resterait dans le
Groupe Total avec son siège à Bruxelles.
Aussitôt cette restructuration
annoncée l’ensemble des salariés du groupe avec une partie de leur collègues
Européens avaient manifesté le 14 Mai à Paris lors de l’assemblée Générale des
actionnaires (accueillis par les forces de l’ordre, plusieurs camarades
blessés).
Le
4 octobre, c’est dans la suite de cette mobilisation que les salariés d’Atofina
étaient donc dans l’action. La Direction générale du groupe TOTAL annonçait
effectivement que ce jour là, elle avait décidé de fêter ce processus de casse
industrielle à travers un grand show à Paris, relayé dans un certain nombre de
sites en Province, créant également les conditions pour libérer au maximum les
salariés afin qu’ils participent à ces festivités. Un nouveau nom était donné à
cette société (ARKERMA).
La
riposte ne s’est pas fait attendre, 15 sites dans l’action à l’appel de la CGT.
Depuis
le rapprochement des deux groupes (Totalfina et Elf) fin 99, Total a fait 500
millions d’euros par an de cession dans sa chimie. T. Desmarest en convient
froidement « si la chimie rapportait autant que le pétrole, on ne se poserait
pas la question » 4 à 7 % de retour sur capitaux investis dans la chimie, cela
ne fait pas le compte pour les grands actionnaires qui en exigent 14% en
comparaison des plus de 30% dans l’amont Pétrolier où là, des milliards coulent
à flot. Pourtant toutes activités confondues, le Groupe se porte bien
(Progression du résultat au 1er Semestre 2002 et 1er Semestre 2004 : + 86,36%),
mais quand on veut abattre son chien on dit qu’il a la rage.
Nous
sommes bien dans ce contexte de financiarisation de l’économie. Seule compte
l’exigence de rentabilité financière au détriment du potentiel industriel,
local, régional, national dans un environnement ou le social est un coût
insupportable pour nos dirigeants et qu’il faut à tout prix réduire.
Cette
casse industrielle et sociale, organisée par les gouvernements qui se succèdent
à la solde d’un Medef qui avance son rouleau compresseur, doit être stoppée.
C’est la question de l’indépendance du pays qui est posée, c’est le devenir de
nos régions qui se désertifient, l’Homme en tant qu’être Humain doit être
replacé au cœur des enjeux d’aujourd’hui et non pas servir de variable
d’ajustement financier comme actuellement. Il est urgent de se réapproprier le
terrain politique. Réaffirmons haut et fort que les richesses créées doivent
servir pour le bien être de l’humanité.
Michel
Gogail
Washington bloque une condamnation de l’agression
Israélienne à GAZA
L’attaque israélienne déclenchée dans la
bande de Gaza au début du mois a tué 85 palestiniens et fait des centaines de
blessés en quatre jours. Plus de 200 blindés, des troupes au sol et de
l’aviation ont fait des dégâts considérables. Au
Conseil de Sécurité de l’ONU où un projet de résolution exigeait la fin de
l’attaque isréalienne, onze pays ont voté pour, trois se sont abstenus
(Allemagne, Grande-Bretagne, Roumanie) pendant que les Etats-Unis opposaient
leur veto. Il s’agit du 27ème veto américain concernant Israël et
les territoires palestiniens.
Il est de notoriété publique que les
dirigeants US soutiennent sans réserve les gouvernements israéliens ( de droite
et travaillistes) agresseurs.
Mais ce qui est relativement nouveau et
se manifeste de plus en plus fortement en France c’est la défense de la
politique annexioniste d’Israël au nom de la lutte contre l’antisémitisme.
Que l’on soit chrétien, musulman, juif ou
athée les questions qui nous sont posées sont les mêmes pour tous :
*Faut-il
appliquer – oui ou non – la résolution 181 de l’ONU qui prévoit expressément la
création d’un Etat Palestinien libre et indépendant ?
*Israël
doit-il – oui ou non- évacuer les territoires palestiniens occupés ?
Il
s’agit tout simplement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de vivre
libres et indépendants dans des pays en paix.
Les dirigeants israéliens soutenus par
leur allié américain ne s’orientent pas dans cette direction.
Seule notre action, celle du peuple
français et celle des autres peuples imposera la liberté et la paix pour la
Palestine.
Notre
camarade Jean SECHET
est décédé le 7 septembre, il avait 76
ans.
Jean qui avait quitté le
PCF parce qu’il était en désaccord avec sa politique était parmi les 140
signataires qui avaient appelé à la création de « COMMUNISTES ».
Après avoir été apprenti
menuisier, il évolua vers l’imprimerie. Il entra comme rotativiste à
France-Soir en 1956. Syndicaliste très actif, il avait adhéré à la CGT en 1944.
Il a participé à tous les combats dans la Presse jusqu’à sa retraite en 1983,
mais aussi au combat pour la paix au Vietnam ( en 1949 lors de son service
militaire il refuse de partir en Indochine) et en Algérie.
C’était un militant. Il
faisait un grand travail de propagande pour faire connaître
« Communistes » à BRIARE dans le Loiret où il habitait et parmi ses
amis dans de nombreux départements. Il a participé à notre congrès fondateur et
au deuxième congrès en Juin dernier..
Nous perdons un ami, un
camarade de combat chaleureux, un révolutionnaire.
A sa femme, à ses fils, à tous les siens nous
disons nos sentiments de fraternité.
Nous
voulons faire paraître notre journal plus souvent.
Nous
savons pouvoir compter sur vous, lecteurs de « COMMUNISTES » pour
nous permettre de le faire en nous aidant financièrement.
Vous avez besoin de
« COMMUNISTES »,
« COMMUNISTES » a besoin
de vous.
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4
rue des Princes
92100
– BOULOGNE
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