Journal N° 53 de mai 2005

 

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SOMMAIRE

Editorial : NON

APRES

NON, Madame VEIL

JOSPIN 2, le retour…

Salaires, prix et profits

COMMUNISTES se développe et agit

DOUBS : Communistes s’organise

INDRE : Réunion publique

FABIUS, l’Européen

La face cachée du Front National

NON : notre opposition à ceux qui nous gouvernent est absolue et définitive

Souscription

 

 

 

 

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Edito

NON

A l’Europe capitaliste

 

  Nous ne savons pas encore si le NON l’emportera mais nous sommes déjà certains d’une chose : les travailleurs et le peuple français seront plus forts pour agir.

Les millions qui voteront NON, vont exprimer leur opposition totale à la politique actuelle et  des millions d’entre eux sont prêts à la combattre. Des millions diront leur opposition totale à l’Europe capitaliste.

Quelle force !

L’heure est venue d’agir sans perdre de temps. C’est l’heure d’organiser les actions, les mouvements sociaux qui feront reculer le patronat et le gouvernement.

C’est l’heure d’agir plus fort pour un véritable changement de politique.

COMMUNISTES est là. Propagande, affiches, tracts, pétitions, réunions partout en France. COMMUNISTES se renforce, s’étend, de nouvelles adhésions arrivent.

Peut-être avez-vous vu une de nos affiches, lu un ou plusieurs de nos tracts, assisté à une de nos réunions ?.. Pour mieux nous connaître, renseignez vous. Contactez- nous. Rejoignez-nous.

La rédaction

 

 

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APRES

 

Le Comité National de notre parti s’est réuni le 24 avril. L’essentiel de son ordre du jour était consacré à la campagne du référendum. Un compte-rendu détaillé figure sur notre site.

 

Extraits du rapport de R. PERLICAN :

  « Le NON exprime d’abord le refus de la situation économique et surtout sociale que vivent des millions de français… Des millions voient que cette Europe ne fait qu’accentuer toutes leurs difficultés. Leur vote traduira un besoin de changement fortement exprimé

 

  A entendre certains promoteurs du NON, la défaite du OUI permettrait des changements fondamentaux en France et en Europe. Ces énormes groupes européens multinationaux qui règnent sur l’Europe et dont les profits viennent de battre des records céderaient gentiment leur place parce que le NON l’emporterait ?…

 

  La perspective que nous défendons est à l’opposé de tous ces marchands d’illusions. Nous savons tous ici qu’une intervention du peuple beaucoup plus forte, beaucoup plus politique sera indispensable pour ébranler l’édifice capitaliste et l’abattre.

 

  Notre perspective, la seule qui ouvre les portes d’un autre avenir, c’est la lutte. La lutte  quotidienne, pour défendre pied à pied nos conditions de vie et de travail, la lutte politique contre le capitalisme et pour une société nouvelle, le socialisme…

 

Avec l’Union Européenne, il s’agit de la construction d’un grand ensemble capitaliste dans le cadre de la mondialisation. Partout dans cette Europe c’est la course  au renforcement du capitalisme. Est-ce cela le progrès ? Est-ce cela la société moderne autour de laquelle tout devrait s’organiser?

 

Un NON porteur d’avenir

 

 Un camarade disait dans une de nos réunions publiques, que les jeunes qu’il côtoie sont inquiets à l’idée du chômage et de la précarité mais qu’il y a en même temps une combativité importante, qu’ils recherchent quelque chose d’autre. Ils réfléchissent, ils ont besoin d’entendre une véritable voix anticapitaliste. Il en est de même des sympathisants, des salariés qui nous regardent avec intérêt, viennent dans nos réunions  pour mieux nous connaître, en savoir plus sur ce que nous proposons. Nous faisons des adhésions, de jeunes, de salariés qui pour la plupart n’ont jamais été adhérents à aucun parti, de syndicalistes qui veulent un parti qui ait une politique clairement définie, qui  lutte pour une autre société…

 

  Nous savons bien que le lendemain du 29 mai le combat continuera, longtemps encore, que les manœuvres de récupération politique, à droite comme à gauche vont se multiplier.

 

Mais forts de ces millions de NON qui signifient bien plus qu’une simple opposition à un texte constitutionnel, nous poursuivrons le combat dans de meilleures conditions.  

 

 

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NON  Madame VEIL

 

« Tout ce qu’on peut espérer pour les femmes est dans l’Europe » a déclaré Simone VEIL.

Tout ce qu’on peut espérer pour les femmes capitalistes, certainement. Mais pour les autres ?

L’Europe se résume pour les femmes (comme pour les hommes) en une phrase : Créée par les capitalistes pour les capitalistes, elle se développe contre les peuples, contre les femmes.

 

Que leur a apporté cette Europe ?

 

*la fermeture des usines textiles, des centaines de milliers de femmes jetées au chômage

*Dans l’Union Européenne, 77% des salariés qui ont les plus bas salaires sont des femmes.

*La remise en cause des acquis : les retraites, la Sécurité sociale…

*l’autorisation du travail de nuit des femmes qui était interdit en France a été rétablie par une ordonnance du gouvernement Jospin en 2001.

*La possibilité pour l’employeur de licencier une femme enceinte en congé de maladie alors que la loi française  l’interdisait avant 2001.

C’est d’abord pour que tout

cela change que des millions

de femmes voteront NON

le 29 mai, Madame Veil.

 

 

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JOSPIN 2, le retour

 

  Ulcéré en avril 2002 par l’ingratitude des hommes, voilà que Jospin se fait violence et revient au secours d’un OUI en difficulté. Le 28 avril sur France2 il a fait fort : « le OUI de droite et le OUI de gauche sont compatibles parce que nous savons que pour construire l’Europe on ne doit pas la remettre en cause à chaque alternance…Si nous avons un problème politique en France, ne le réglons pas en prenant l’Europe à témoin…en otage ».

  Pas rancunier Jospin « souhaite que la gauche se rassemble, que les socialistes soient au cœur de cette gauche. Si je peux contribuer à cela, je le ferai ».

  Hollande, Fabius, Strauss-Kahn, Jospin… Embarquement immédiat pour 2007!

 

 

 

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Salaires, prix et profits

 

« C’est l’histoire d’une entreprise qui gagne beaucoup d’argent et oublie d’en faire profiter ses salariés » titre le journal « L’EXPANSION » à propos de la grève des employés des magasins et des entrepôts  CARREFOUR qui réclament une augmentation de salaires.

L’ex PDG de Carrefour, Daniel Bernard, vient de partir avec  3 ans de rémunération     (9,9 millions d’euros) et un supplément de retraite  de 1,2 millions d’euros par an, payé pendant 25 ans soit au total près de 40 millions d’euros sans compter des dizaines de millions de stock-options. C’est ce même Carrefour où une caissière gagne en moyenne 800 euros par mois,qui refuse aux employés une augmentation dérisoire.

 

L’histoire de Carrefour c’est l’histoire de toute entreprise capitaliste.

 

  En 2004, les 40 plus grands groupes français (parmi lesquels Carrefour) ont cumulé plus de 50 milliards d’euros de profits (+ 60% sur 2003). Les dividendes distribués aux actionnaires ont augmenté de 37%.

  Les rémunérations normales des patrons des 40 entreprises cotées au CAC 40 (auxquelles il faut ajouter des stocks-options qui doublent ou triplent, voire plus, les rémunérations officielles) ont augmenté de 9,8% en 2004 écrit le journal « Les Echos » (mais nous sommes loin de la réalité). 12 de ces dirigeants  ont touché une augmentation de plus de 20%.

  Citons quelques-unes de ces rémunérations: (en millions d’euros) Le patron de l’Oral, 6,596 - Vivendi Universal, 3,450 - Carrefour, 3,136 - La Société Générale, 2,940 - Total, 2,787  - Renault, 2,197 - Casino, 1,854 - Peugeot, 1,740  - France Télécom, 1,422 etc…. 

  Et ils ont des retraites en Or.   Louis Schweitzer, PDG de Renault vient de passer la main.  Outre ses « jetons de présence » pour son assiduité dans divers conseils d’administration dont il est membre (28.000 euros en 2004), il touchera une retraite complémentaire  qui cumulée avec le régime de base devrait approcher 972.000 euros par an. Mais dit-on dans son entourage, il a choisi de ne pas la liquider tout de suite pour laisser le temps à la polémique causée par la retraite de Daniel Bernard de s’éteindre.

Et les salariés ?

En France, 16,2 % des salariés gagnent moins que le SMIC, 29% ont un salaire inférieur à 1100 euros (1,3 SMIC).

  Les hausses de prix continuent : les loyers plus 5% en 2004, le prix du pain, des transports ont augmenté, on annonce une hausse du gaz de 7 à 8% en juillet prochain (de 2000 à 2005 la hausse a été de 40%)…

 

  Le patronat et le gouvernement se moquent des salariés en leur octroyant des augmentations de salaires,  qui vont de 0,5 à 1,5% au grand maximum.

  Les profits capitalistes sont pharamineux mais les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, continuent de leur faire chaque année de somptueux cadeaux.    

 

  En 12 ans, le taux de cotisations sociales payées par les patrons sur les salaires au niveau du SMIC est passé de 30,2% à 4,2%. En 2004 les patrons auront empoché 20 milliards d’euros d’exonération.

  Il y a de l’argent. Les patrons, le gouvernement,  peuvent payer. La lutte plus forte,  plus large les obligera à le faire.

 

 

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COMMUNISTES  SE DEVELOPPE ET AGIT

 

 

DOUBS : COMMUNISTES s’organise

 

  Le Doubs c’est d’abord Peugeot, son poids économique, social et politique.  C’est tout un pays aux fortes traditions de luttes revendicatives. Signalons au passage qu’un certain Louis Souvet, UMP, ex cadre de Peugeot, Sénateur Maire de Montbéliard est  en parfait accord avec P. Moscovici dirigeant national du Parti socialiste, ex-ministre, tous deux partisans acharnés du OUI à la constitution européenne.

  Le 30 avril COMMUNISTES  s’est organisé dans le Doubs. Première réunion portant sur tous les sujets d’actualité. Deux nouvelles adhésions réalisées.   

Chacun est reparti avec pétitions et affiches pour un NON à l’Europe capitaliste. Décision a été prise de se revoir rapidement pour poursuivre et élargir notre activité.

 

 

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INDRE

Réunion Publique

Mardi 24 MAI à 17H30 

CHATEAUROUX 

Salle 4  - espace Mendès France –

 Maison des associations

avec 

Rolande PERLICAN

Secrétaire Nationale

 

 

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FABIUS l’Européen

 

  Les dirigeants du PS rament dur pour être intronisés candidat de la « gauche » à la présidentielle de 2007. Pour le moment c’est Fabius qui tient la corde, il en fait des tonnes pour apparaître comme le leader des opposants à la Constitution Européenne.

  Il lui arrive même de dire la vérité. « Vu mon parcours politique il est quand même difficile de me faire le coup de l’anti-européen » vient-il d’avouer, avant d’en remettre une couche : « Nous  sommes des millions de gens à avoir décidé de rejeter ce texte tout en étant franchement favorables à la construction de l’Union ». Des millions d’électeurs diraient NON à la Constitution européenne parce qu’ils sont franchement favorables à l’Europe des TOTAL, ARCELOR, RENAULT, PEUGEOT, CARREFOUR, L’OREAL, AXA… ?

  Là, Monsieur Fabius, vous en faites trop ! Que vous y soyez  personnellement très favorable c’est certain, mais des millions de gens, c’est moins sûr !

 

 

 

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La face cachée du Front National

 

  Qu’il s’agisse de l’Europe ou du reste, le FN développe comme toujours sa démagogie sociale. Il fait comme s’il n’était pas un parti du grand capital, comme si sa politique n’était pas avant tout anti-sociale.   

Rappelons quelques éléments de son programme que Le Pen n’évoque jamais quand il pérore publiquement : porter la semaine de travail à 42 h.- réduire beaucoup plus les prestations de Sécurité Sociale et promouvoir les assurances privées - exonérer les charges sociales patronales -porter la retraite à 70 ans. Créer des fonds de pension -limiter le droit de grève. Instaurer un service minimum dans les transports - supprimer l’impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle - privatiser immédiatement le peu de services encore publics - accélérer la course aux armements

Rien d’étonnant si Marine Le Pen a été chaleureusement reçue en 2004 par le MEDEF.

La démagogie de Le Pen est nourrie par la politique actuelle. On ne le fera pas reculer en s’alliant avec la Droite comme en 2002. C’est, au contraire, en combattant fermement la politique actuelle et les gouvernements de droite ou de « gauche » qui la mettent en œuvre qu’on enrayera la montée du FN.

 

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Notre opposition à ceux qui nous gouvernent est absolue et définitive.

 

 

  NON à ce qu’ils font aujourd’hui, NON à ce qu’ils nous préparent pour demain.

  Nous n’admettons pas que l’Union Européenne aggrave encore plus durement la situation des Français en s’appuyant sur une Constitution qui lui donnerait de nouveaux et très forts moyens de le faire.

  Nous disons NON à toute Constitution Européenne et pas seulement au projet actuel. Il ne peut y avoir de bonne Constitution, dans une Europe totalement dominée par les grands groupes capitalistes industriels et financiers internationaux.

UN NON LUCIDE

  Certains, à gauche, affirment : «si le NON l’emporte, tout va changer ». Pour eux « changer » se borne à remplacer la droite par la gauche en 2007.

  Les mêmes qui ont gouverné de 1997 à 2002 avec les résultats que l’on sait, se déclarent prêts à revenir dans deux ans. Repartir pour un tour en 2007 avec Hollande (OUI), Jospin (OUI), Fabius (NON), les Verts (OUI), M.G. Buffet (NON), Besancennot (NON) etc ?...

  Avec ces gens-là les groupes capitalistes, les TOTAL, RENAULT, PEUGEOT, ALCATEL, AXA, PARIBAS etc… qui règnent sur l’Europe peuvent dormir tranquilles.

  Une intervention populaire beaucoup plus forte, beaucoup plus directe, beaucoup plus politique sera indispensable pour ébranler l’édifice capitaliste. Après le 29 mai, le combat continuera renforcé de ces millions de NON qui signifient bien plus qu’une simple opposition à un texte constitutionnel.

Les conditions seront meilleures pour développer la lutte, pour faire grandir l’exigence d’un changement de politique et de société.

 

NON A L’EUROPE

CAPITALISTE

 

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Souscription

 

pour la campagne

pour le NON

à l’Europe capitaliste

 

Merci à tous nos camarades et amis qui nous envoient des versements

 

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Je verse :  ……………….

 

Envoyez vos dons à :

Robert VEYRIER  4 rue des Princes   92100  BOULOGNE

 

 

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