Journal N° 60 de juin 2006
SOMMAIRE :
Editorial :
Notre parti a besoin de vous
3ème
CONGRES DE « COMMUNISTES »
40 groupes industriels et financiers
La résistance est en train de grandir
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NOTRE PARTI A BESOIN DE VOUS
Nous venons de tenir notre 3ème congrès depuis la création de notre
parti en 2002. Nous avons fait le point sur notre activité depuis deux ans et
nous nous sommes fixés des objectifs prioritaires pour les deux ans à venir.
Dans ce numéro vous trouverez un compte rendu succinct mais fidèle de nos
travaux. Sur notre site : wwwsitecommunistes.org vous pouvez lire
l’intégralité du rapport introductif présenté par Rolande Perlican, secrétaire
Nationale.
Avec les dizaines de milliards qui sont empochés chaque année par les grands
groupes capitalistes et leurs valets au gouvernement il y a de quoi développer
en France une grande politique sociale, au service des salariés et du peuple.
Nous le prouvons dans l’appel intitulé « Ça suffit » destiné à être
reproduit et diffusé.
Cette politique il faudra l’imposer de force. La gauche politicienne remplaçant
la droite une fois de plus c’est l’échec assuré.
La solution n’est pas là, elle est dans la lutte, dans l’intervention puissante
des salariés et du peuple. C’est ce que diront nos candidats aux législatives
de 2007, ils seront les seuls porteurs d’objectifs anticapitalistes pour
changer la vie.
Nous ne vous disons pas votez pour nous et nous ferons le reste. Nous vous
disons, luttons ensemble. Vous avez besoin de notre parti et notre parti a
besoin de vous. Venez nous rejoindre.
La rédaction
3éme CONGRES DE COMMUNISTES
Extraits du rapport de Rolande Perlican.
Trois évènements qui ont particulièrement marqué la
dernière période:
le Non au référendum, la révolte des banlieues, le
retrait du CPE.
C’est
essentiellement le Non des couches populaires… 81% des ouvriers, 67% des
employés, 62% des jeunes, 71% des chômeurs… Une grande partie des 15 millions
et demi de ceux qui ont voté NON ont dit NON à une politique qui permet aux
groupes capitalistes d’accumuler des profits records pendant que la situation
du peuple continue de se dégrader…
Entre le OUI et le NON, le Parti Socialiste s’était divisé mais la
réconciliation n’a pas tardé. Le référendum passé Fabius, promoteur du NON
avouait crûment : « je suis complètement européen, grâce à moi le PS
pourra ramener les couches populaires dans l’alternance ».
M.G. Buffet du PCF affirmait « le rejet du traité n’a jamais signifié pour
ses opposants celui de la construction européenne ». Elle appelait les
organisations de gauche, qu’elles aient choisi le OUI ou le NON à se rassembler
pour construire l’alternance.
L’alternance ! du PS à la LCR, du PCF aux Verts… Voilà leur objectif pour
2007…
Elle fut
l’explosion spontanée de cette partie de la population française la plus
férocement exploitée par le capitalisme. On compte dans les banlieues une
moyenne de 33% de sans travail. Dans le 93, un salarié sur trois est payé en
dessous du SMIC quand il a pu trouver un emploi.
De quels droits jouissent ceux et celles qui sont traités de cette façon ?
Leur action était dirigée contre ceux qui les exploitent, contre ceux qui
exploitent le peuple. Leur combat est le nôtre.
La gauche bien pensante, surprise et gênée par ce mouvement a d’abord fustigé
les « violences urbaines » et appelé au maintien de l’ordre. Devant
l’ampleur du mouvement elle a voulu le récupérer à son profit et a lancé
le slogan : « inscrivez-vous pour voter en 2007 » ce à quoi
nombre de jeunes répondent : « voter pour qui ? »…
Nous avons pu vérifier que la politique et les propositions de COMMUNISTES
étaient en phase avec les revendications et les aspirations de ces jeunes. A
nous maintenant de les leur faire connaître.
Elle a exprimé le
refus des étudiants et des lycéens de l’avenir de précarité, de sous-emploi et
de chômage qui leur est fait. La parenté de leur mouvement avec celui des
jeunes de banlieue est évidente. Il rejoint aussi les revendications et les
aspirations des salariés qui ont participé nombreux aux manifestations. C’est
la puissance et la détermination de ce mouvement qui a amené les centrales
syndicales à s’engager dans l’action…
Sa puissance a obligé le gouvernement à abandonner le CPE. Mais obligé de
manœuvrer en recul, le gouvernement n’a pas abandonné son objectif de
généraliser la précarité et la flexibilité, de donner toute liberté au patronat
de licencier sans contrainte..
Il est inadmissible de « négocier » avec le patronat et le
gouvernement sur un terrain qui tourne le dos aux exigences de la jeunesse. Des organisations syndicales
s’apprêtent pourtant à le faire, chacune de son côté, chacune à sa façon, ces mêmes organisations qui, CFDT
en tête ont freiné le mouvement des jeunes et son élargissement aux salariés.
Pour leur part les partis de la gauche politique poursuivaient toujours le même
objectif…Vous connaissez la chanson : « faites nous gagner les
élections de 2007 et nous changerons les choses ».
Ce mouvement à montré que dans la jeunesse scolarisée la volonté de lutter tous
ensemble était très forte. Elle
s’exprimera à nouveau…
Nous avons développé notre activité, dans la jeunesse d’abord mais aussi chez les
enseignants et personnels des facultés et lycées et bien sûr chez les salariés.
Nous avons rencontré des jeunes qui découvraient
l’existence d’un parti politique apportant une réponse politique structurée à
leurs interrogations. Notre influence a grandi dans ce mouvement. Nous avons
fait de nouvelles adhésions. Nombre de jeunes se posent la question :
comment aller plus loin et avec qui ? A nous d’aller plus largement à leur
rencontre.
40 groupes industriels et financiers
En France 40
grands groupes industriels et financiers cotés au CAC 40 ont réalisé en 2005,
108 milliards d’euros de profits. Ils ont distribué 30 milliards d’euros à
leurs actionnaires. Et l’année 2006 s’annonce encore meilleure.
Comment
font-ils ?
Ils écrasent les salaires. La moyenne d’augmentation en 2005 a été de 1,3%...-Ils
suppriment des milliers d’emplois…Chaque année en France ce sont 100.000
emplois industriels qui disparaissent. Ils délocalisent la production dans les
pays où les profits sont plus élevés…en Asie, en Afrique, dans l’Est Européen…
La résistance est en train de grandir…
L’action commence
à s’enraciner en bas, dans une entreprise, un service, un groupe de
salariés, une catégorie de la population. Il y a déjà de nombreuses actions
contre les fermetures d’entreprises, les suppressions d’emplois, pour des
augmentations de salaires et il y en aura encore plus.
COMMUNISTES se doit d’être présent partout dans ces combats. En particulier en
montrant que les moyens existent en France pour engager une autre politique,
que des dizaines de milliards sont détournés chaque année par les groupes
financiers, par le patronat et le gouvernement…
Ce qui limite le développement indispensable des luttes sociales, c’est d’abord
le manque de perspectives politiques. C’est aussi étroitement lié à ce qu’est
devenu le syndicalisme en France.
La CFDT est un syndicat totalement intégré
à la société capitaliste. Ce qui faisait de la CGT un syndicat révolutionnaire de lutte de classe a été
abandonnées par son 48ème congrès qui a adopté comme ligne: - la recherche
permanente du compromis à partir des positions du patronat et du gouvernement –
le syndicalisme « rassemblé » sur cette base en France avec la CFDT,
FO etc… ,« rassemblé » en Europe avec la CES, «rassemblé » dans
le monde au sein d’une nouvelle internationale sous la houlette de la CISL et
la CMT les deux organisations les plus réactionnaires qui soient... C’est
l’installation de la collaboration de classe à l’échelle française, européenne
et mondiale…
La CGT compte 22000 syndicats. Des milliers de syndiqués et de responsables
n’acceptent pas et avec eux des centaines de milliers de salariés, de devenir
des « partenaires loyaux » du patronat. Ils représentent une force
avec laquelle il faudra compter. Un syndicat de lutte de classe est
indispensable aux travailleurs, nous savons tous ce qu’a apporté l’existence de
ce syndicat en France. La CGT nous est chère, c’est le syndicat de la plupart
d’entre nous. Les camarades de COMMUNISTES membres de la CGT font partie de ces
milliers de syndiqués et de responsables qui luttent dans la CGT pour que leur
syndicat redevienne la grande organisation de lutte de classe que nous avons
connue…
De la droite à la
gauche politique , tous veulent accélérer la construction de l’Europe
capitaliste. « Il faut reprendre vigoureusement la construction
européenne » dit Seillière, ce qui signifie « il faut aller plus
vite ». Fabius veut créer un impôt européen et faire élire une Assemblée
Constituante Européenne.
A terme c’est la disparition de la nation qui est programmée. C’est devenu un cadre bien trop
étroit pour le capitalisme… Cette Europe est le lieu où s’affrontent les
groupes géants mondiaux. L’imbrication des capitaux internationaux au sein d’un
même groupe est pratique constante… Par ex. la Bourse de Walstreet et Euronex
(Bourse de Paris, Amsterdam, Lisbonne, Bruxelles) ont signé un accord de
fusion. Ce sera le premier groupe mondial de transaction boursière : elle
opérera chaque jour 80 milliards de dollars de transactions. Elle sera cotée
21.000 milliards de dollars…
Les
chômeurs se comptent par millions en Europe… La loi sur l’immigration
choisie qui vient d’être votée , donne au patronat toute liberté de recruter,
légalement cette fois-ci, une main d’œuvre flottante, grossir l’armée de
réserve (suivant l’expression de Marx) pour peser plus lourdement sur les
salaires des travailleurs. Les travailleurs immigrés sont exploités comme les
travailleurs français pour le profit capitaliste. C’est ensemble qu’ils doivent
lutter. Nous demandons les mêmes droits et les mêmes devoirs pour les travailleurs
français et immigrés.
Les
Impérialistes avec à leur tête les USA ont encore étendu leur domination
économique, politique, militaire sur le monde…
Leur politique fait courir les plus graves dangers à toute la planète…Mais ce
qu’il faut aussi retenir de ce qui se passe dans le monde, c’est l’exigence des
peuples à vivre autrement.
Au
Vénézuela 5ème producteur mondial de pétrole,
Hugo Chavez a fait plier les multinationales qui ont dû accepter des
modifications sévères de leurs contrats. En Bolivie, Evo Moralès a
nationalisé
les hydrocarbures, il annonce celles des mines, du secteur forestier… Les
échanges qu’ils ont engagé avec Cuba leur a permis d’éradiquer
l’analphabétisme, de mettre en place un système de santé efficace en même temps
qu’ils apportaient à Cuba une aide économique importante.
Notre solidarité militante va à ces camarades qui ont fait plier l’impérialisme…
Changer, oui, mais
comment ? avec qui ? pour faire quoi ? Voilà les questions qui
se posent aujourd’hui dans le pays.
L’argent et les moyens ne manquent pas pour engager dès maintenant une grande
politique de développement économique et social. En 10 ans, entre 1994 et 2004,
les profits ont doublé pendant que les salaires « progressaient » de
8%. La hausse des prix a été de 30%. Depuis 2004 l’écart s’est encore creusé
(reportez vous à notre appel : Ça suffit).
Nous sommes les seuls qui proposons de changer réellement la vie, nous
sommes les seuls qui ne proposons pas de vagues raccommodages présentés comme
des changements fondamentaux.
A droite Villepin a
annoncé la réduction des dépenses publiques pour 2007 et de nouveaux cadeaux au
patronat.
Le Pen confirme sa
politique au service du MEDEF et du patronat. Il était favorable au CPE… Comme
l’UMP il s’attaque aux fonctionnaires ( sauf ceux de la police et de l’armée),
au code du travail, au droit de grève, il est pour porter la retraite à 70 ans…
Il accuse les immigrés de voler le travail des français ce qui lui évite
d’accuser le capitalisme d’être responsable du chômage.
On a vu la gauche politique à l’œuvre de 81 à 86, de 88 à 92 et de 97 à 2002. On
connaît les résultats. Le Bureau National du PS vient d’adopter à l’unanimité un programme qui ne répond en
rien aux besoins d’un pays ravagé par la politique actuelle. « Il
faut s’unir contre la droite » dit le PCF. Pour quoi faire? silence. La LCR annonce qu’elle se désistera au second tour pour battre la
droite. Déjà tous les ingrédients sont réunis
pour la réalisation d’une gauche plurielle bis pour assurer l’alternance comme
d’habitude. Le capital peut
dormir tranquille… C’est cette alternance, une fois à droite, une fois à
gauche, qui fonctionne en France comme dans tous les pays européens… Dans tous
les cas le capitalisme est gagnant. C’est toujours lui qui dirige les
entreprises, la finance, c’est toujours lui qui fixe les salaires, les
retraites, le niveau de l’emploi. Le personnel politique, du plus petit au plus
grand, qu’il soit de droite, d’extrême droite ou de gauche, n’est qu’à son
service…
Développons notre influence dans tout
le pays. Nous sommes dans
la bonne voie – nous sommes déjà solidement ancrés comme parti marxiste –
léniniste. Depuis deux ans, quel chemin parcouru ! Nous sommes devenus un
parti organisé, prêt maintenant à franchir une nouvelle étape de notre
développement, d’ être encore plus près de ceux qui travaillent et étudient,
des sans emplois, des retraités,. Nombreux sont celles et ceux qui sont prêts à
nous rejoindre. Proposons leur d’adhérer à COMMUNISTES.
Depuis deux ans nous avons beaucoup amélioré notre travail de propagande.
Notre journal COMMUNISTES paraît
régulièrement ( nous sortons le numéro 60), il est reproduit et diffusé à des
dizaines de milliers d’exemplaires. Nous nous fixons l’objectif d’augmenter
beaucoup plus sa diffusion, c’est possible, la campagne électorale devrait nous
le permettre rapidement. La distribution de tracts a beaucoup progressé mais
nous allons faire beaucoup plus. Méconnu il y a deux ans notre site
devient un outil important de propagande.
Nous allons réunir rapidement les conditions qui vont nous permettre d’en faire
un journal régulier à la disposition de tous…
Nous allons développer de façon beaucoup plus importante la formation
marxiste-léniniste de tous les adhérents.
Les conditions
antidémocratiques de l’élection présidentielle ne nous permettent pas de
présenter un candidat. Nous ne trouverons pas 500 élus cautionnant le candidat
d’un parti révolutionnaire qui troublerait le jeu consensuel. Ajoutons à cela que
le seul matériel officiel coûte au minimum 950.000 euros. Nous
dénoncerons cette élection totalement antidémocratique mais nous interviendrons
avec force pendant toute la campagne.
Nous présenterons de nombreux candidats aux élections législatives. Ce seront
les seuls candidats porteurs d’objectifs anticapitalistes pour changer la vie.
Plusieurs nouveaux
camarades, des jeunes, des femmes, ont été élus au Comité National. Nous avons
absolument besoin que des jeunes, des cadres accèdent rapidement à des
responsabilités. Créons les conditions pour qu’ils puissent y parvenir…
Voila quatre ans que nous nous sommes créés…Nous avons tous les éléments pour
aller plus, beaucoup plus loin, ensemble
Quel
changement ! Telle fut la constatation unanime des délégués. Depuis deux
ans et à plus forte raison depuis sa création en 2002 « COMMUNISTES »
a beaucoup progressé. Notre organisation s’est renforcée, notre capacité de
réflexion politique aussi. Nous avons multiplié nos interventions depuis le
référendum. Interventions dans entreprises, dans les services publics, dans les
quartiers populaires, interventions dans les manifestations contre le CPE, pour
le NON au référendum. Réunions publiques, prises de paroles…
« On apparaît de plus en plus clairement comme une force d’opposition. Des
jeunes ont été surpris de découvrir avec « COMMUNISTES » qu’il existe
un parti révolutionnaire qui lutte à leurs côtés » a dit une camarade du
Puy de Dôme.
« Dans
les entreprises où nous distribuons « COMMUNISTES » nous sommes
maintenant connus. Les salariés nous attendent, ils se retrouvent dans nos
analyses et nos propositions. Plus personne ne nous confond avec le PCF »
explique un camarade de Paris.
« Ce que nous avons fait pendant la révolte des banlieues et l’action
contre le CPE nous a rapproché de beaucoup de jeunes qui entendaient pour la
première fois autre chose que ce que les autres racontaient » a dit un
camarade du Val de Marne
Un délégué du Doubs, constate que « des espaces s’ouvrent, on le voit tous les
jours dans nos contacts avec les salariés, pendant les luttes qui se déroulent.
Ces espaces comment les occuper ? En étant sur le terrain politique comme
nous sommes en train de le faire, ce terrain que les révolutionnaires avaient
trop longtemps abandonné avant la création de « COMMUNISTES ».
« On commence à être connus. Avec nos candidats aux législatives nous
allons avancer beaucoup » dit un délégué de la Meuse.
« Nous
allons développer des contacts avec les travailleurs de Péchiney et Michelin
dans le Puy de Dôme ».
« En
Loire Atlantique nos adhérents sont jeunes, nous devons faire beaucoup pour
leur formation marxiste, c’est décisif pour nous ».
« Dans les Alpes maritimes nous avons aujourd’hui une activité suivie avec
un collectif de direction qui fonctionne. Ce n’était pas le cas il y a trois
ans. Avec nos candidats aux législatives on élargira considérablement notre
champ d’intervention ».
« Dans
le Calvados nous avons une vie régulière du Parti, nous travaillons sur
plusieurs entreprises, nous organisons un travail important de propagande, nous
avons tenu des écoles élémentaires. Notre parti est connu et a de l’influence
dans le département. La lutte idéologique doit tenir une grande place dans
notre activité ».
« Dans
les Hauts de Seine nous avons tenu des réunions de formation ouvertes à des
amis pas encore membres de notre parti : 18 présents ».
« En Seine Saint Denis nous nous sommes fixés un agenda de
travail ».
« Il
faut donner une visée révolutionnaire aux rejets de cette politique qui
s’expriment, un sens révolutionnaire à tout ce qui bouge, se dresse contre le
pouvoir. Cela passe par la discussion politique avec les salariés, les jeunes,
le peuple » on dit des camarades de l’Indre.
« Soyons présents avec nos propositions politiques. Nous n’avons pas à
aller loin pour rencontrer ces millions de salariés, ces trois millions
d’étudiants et de lycéens, ces milliers de jeunes des banlieues » ont
relevé plusieurs camarades. Des enseignants ont précisé que « l’école
d’aujourd’hui ajoute aux inégalités sociales. Ce qu’offre le capitalisme à la
masse des jeunes c’est l’échec dans leurs études et l’échec dans leur vie. On
avance à grands pas vers une privatisation poussée du système d’enseignement,
du primaire à la faculté… »
D’autres délégués ont montré que partout en France la politique actuelle fait
des ravages. Partout on licencie, on ferme des entreprises, on délocalise. Dans
le Morbihan on casse la construction navale, on liquide deux fonderies. Même
chose en Loire Atlantique avec les chantiers navals de St Nazaire, vendus à un
groupe norvégien avec 1600 suppressions d’emplois. Même situation dans la
métallurgie, la chimie avec Total qui se « délocalise » à l’étranger.
Même chose encore dans les services publics ou, après EDF et GDF, la Poste est
à son tour sérieusement attaquée avec 650 emplois de guichet supprimés à Paris
et des bureaux de villes fermés.
Résumant l’opinion générale plusieurs délégués ont constaté que la lutte est
devenue plus difficile depuis que la CGT n’est plus un syndicat de lutte de
classe. « Construisons avec les salariés un programme revendicatif
répondant à leurs besoins et qu’ils défendront face à ceux, quels qu’ils soient
qui s’y opposeraient ».
« La
question majeure aujourd’hui c’est avec l’emploi, la question des salaires. Il
est possible de les augmenter en prenant sur les profits des grandes sociétés
capitalistes » ont rappelé les délégués.
Les positions de la gauche politicienne, du PS à la LCR, son attitude présente
ont suscité très peu de discussion tant il était clair pour les délégués que ce
n’est pas de ce côté-là qu’il faut regarder pour que notre vie s’améliore.
Notre
congrès a adopté des objectifs politiques de lutte qui peuvent modifier
complètement les conditions de vie et de travail des français s’ils sont
imposés au capital et au gouvernement. « Faisons que ces objectifs
occupent une place centrale dans le débat politique, obligeons les dirigeants
politiques de droite ou de gauche à se prononcer par rapport à nos
propositions…obligeons-les à répondre aux questions qu’ils voudraient à tout
prix éviter ont souligné des camarades ».
Nous pensons être parvenus à résumer
la discussion riche et animée à laquelle ont participé 37 délégués. Nous
apporterons d’autres précisions sur les sujets abordés, en particulier sur les
questions de politique extérieure, dans nos prochains numéros.
Un Comité National de 55 membres a été élu par le
congrès.
Le CN a élu un Bureau National de 20 camarades et
Rolande Perlican Secrétaire Nationale.
Deux
délégués de notre parti ont participé à un séminaire communiste international à
Bruxelles qui a rassemblé 53 partis et organisations sur le thème :
Expériences passées et présentes dans le mouvement Communiste International. Ce
séminaire est organisé par le Parti du Travail de Belgique. L’intervention de
notre parti a été publiée sur notre site. Deux camarade du Comité Central du
PTB invités à notre congrès nous ont informé sur la situation en Belgique, vous
trouverez les informations sur notre site.
Israël agresseur, Chirac
complice.
Ehud OLMERT a
rencontré le 12 juin Chirac et Villepin à Paris, deuxième destination d’une
tournée européenne après Londres. Le Président français a déclaré après cette
entrevue avec son « partenaire » ( c’est ainsi qu’il nomme
Olmert) : « Les dernières élections en Israël ont fait clairement
apparaître la volonté de paix des israéliens, de paix et sécurité et on les
comprend ». De son côté Olmert s’est dit « très encouragé » par
les propos de Chirac.
Le 13 juin un missile israélien a massacré 11 palestiniens dont 3 enfants. On
attend encore une condamnation officielle de cet acte par le gouvernement
français.
Dénonçons fortement l’agression d’Israël contre un peuple qui lutte pour son
indépendance, contre l’occupation de ses territoires.
Dénonçons la complicité de plus en plus ouverte du gouvernement français qui
cautionne cette politique.
Olmert veut que
le gouvernement du HAMAS qu’il qualifie de « terroriste » s’effondre
« pour que les gens civilisés avec lesquels nous pouvons parler »
reprennent le pouvoir. Le même Olmert se flatte du soutien inconditionnel de
Bush qui comprend qu’Israël ne devra pas se retirer de la majorité des
territoires occupés. « Je souscris entièrement à sa vision » ajoute
Olmert.
C’est cette politique que Chirac et son gouvernement approuvent et
appuie ! Dénonçons cette complicité.
Israël qui occupe la Palestine depuis 39 ans doit évacuer les territoires
palestiens. Le peuple palestinien doit avoir son indépendance.
Nous soutenons totalement sa lutte.
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